Le char cultuel de Strettweg, VIIème s. AEC, M.Graz (A)

L’ATLANTIDE  BORÉENNE
1ère section : # 1/5



         Au hasard des Fêtes de Mai, de leur Hiérogamie*1 et de leurs Danses* des Rubans, nourris des lectures qui ont ponctuées notre vie, nous avons acquis la certitude de l’origine commune de tous ces rites*, célébrant le Cosmos dans sa lumineuse cosmogonie que figure le Cercle de l’Année ou Moulin de la Grande Chanson.
         Mais, ils célèbrent aussi la “mort des Dieux*” dans le mythe* du continent englouti, souvenirs qui subsistent quoique “embrumés” dans nos fêtes* populaires, car un vieux dicton populaire nous le rappelait sans cesse :



          Nous vous livrerons donc ici quelques citations troublantes concernant cette “Île des quatre Maîtres”, car ce lieu mythique et son “Âge d’Or” y sont véritablement décrits : il suffisait simplement de rassembler les morceaux éparpillés comme Osiris par le Grand Cataclysme nboréen du XIIIème siècle AEC !


INTRODUCTION :


«
Dans la haute antiquité, les peuples résidant sur les côtes de la Mauritanie s’appelaient les Atlantes, colonie rescapée du cataclysme : ils auraient, par la suite constitué la composante dominante de l’ancienne Égypte après avoir traversé le Sahara en cours de désertification.
          « Les “Peuples de la mer” qui, au XIIIe siècle avant notre ère, envahirent la partie orientale du monde méditerranéen ont également été assimilés aux descendants des Atlantes ». Jean Vertemont, Dictionnaire des mythologies indo-européennes, Faits et Documents 1997..

Dans la mythologie grecque : les filles d’Atlas2 (infra) sont nommées les Atlantides ; elles sont également les Héspérides, c’est à dire “Celles du Couchant” (Diodore de Sicile IV, 27). Elles sont aussi les Hyades et les Pléiades3, ou Péléiades ce qui veut dire les “navigatrices” (cf. notre art. Astrologie* nordique).

          C’est cet Atlas qu’on voit au centre du bronze de Strettweg qui est en tête de cet article : il est entouré des As(e)trologues en cortège avec leur traditionnel bonnet pointu (d’astronomes), bonnet qui deviendra le piléus romain, symbole* de “l’homme libre”.
          Surnommé “celui qui supporte”, Atlas était le fils aîné de Poséidon et son jumeau était Eumélus en grec ou Gadirus dans la langue du pays. Mais, une autre version ethnique nous le donne comme fils du Titan (Ceux des mégalithes?) Japet4 et de l’Océanide Clyméné fille de Nérée5 et de Doros (l’archaïque Dorienne) et mère de Phaéton et des Héliades, ou d’Asie (la terre des Ases, ou Ase-Terrie6, Astérie), et le frère de Monoétios ou Ménéthos ou Munitos (“unique bouclier” 7 ), de Prométhée 8 “le prévoyant” et d’Épiméthée “celui qui se ravise”, son frère.




          Jürgen Spanuth, (Le secret de l’Atlantide, Copernic 1977) estime qu'Atlas° est une personnification de la grande colonne que les Atlantes avaient érigée au centre de leur sanctuaire près de la falaise d'Helgoland qui surgit de l'Océan « comme coupée au couteau ». Cette colonne est évidemment l’Yggdrasil des Islandais ou l'Irminsul* des Germains continentaux, c’est à dire “le Pieu des Armanen”, ou des Saxons.



16-2.Voulez-vous lire maintenant une étude consacrée à Jurgen Spanuth, et à son livre “l’Atlantide retrouvée”, vue sur <ifrance.com/pagan/atlantide.htm> ? Cliquez sur :

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Carte des mégalithes de l’Europe et de l’Afrique du Nord, par G. Poisson :
(En noir, l’apparition des mégalithes, en grisé leur expansion.)


STRUCTURE DE L’ARTICLE :

1ère Partie

A/ Le mythe* de l’Atlantide conservé chez les Ægyptoï -
B/ Localisation dans la mythologie grecque -     C/ Chez les Romains -
D/ Dans les mythes nordiques - Date -     E/ Était-ce son Nom ?
F/ Les habitants de l’Atlantide - Poséidon - Latone/ Letho -


2ème Partie

G/ Le climat de l’Atlantide -     H/ Le pays des pommes -
I/ Un centre initiatique -     J/ Submersion de l’Atlantide -
J/ Cause mythique de la Submersion-     K/ Le retour des transfuges -
L/ Souvenirs celtiques -     M/ Des traces dans l’architecture -
N/ Et dans le folklore -     O/ L’action occultante de l’Église -
P/ Au Moyen-Âge -     Q/ Que sont devenus les Atlantes insulaires ? -
R/ Dans les temps modernes + Quelques compléments :
Atlas - Deucalion - Les Doriens - Les Frisons - Libye - Ogygie - Ortygie -


* * * * * * * * *

A/ Le mythe* conservé par les Ægyptoï 9 :


          Platon, le premier, nous raconte que « le législateur Solon se rendit en Égypte (entre 571 et 561)n, auprès des prêtres de Saïs, pour recueillir des informations sur les temps passés » :

          « L’Atlantide, continent englouti, reste dans l’esprit des hommes, à la lumière des textes inspirés à Platon par les Égyptiens, comme
le symbole d’une sorte de paradis* perdu ou de cité idéale. Domaine de Poséidon* qui y installa “les enfants qu’il avait engendré d’une femme mortelle”. Il aménagea, embellit et organisa lui-même l’Île, elle fut un grand et merveilleux royaume.
          « Les habitants avaient acquis des richesses en telle abondance que jamais sans doute avant eux nulle maison royale n’en posséda de semblables et que nulle n’en possédera aisément de telles à l’avenir. Ils recueillaient deux fois l’an les produits de la terre : l’hiver, ils utilisaient les eaux du ciel, l’été, celles que donnait la source.
          « Basileïa, le Palais de Poséidon, dieu de l’Océan, était édifié au centre de trois enceintes concentriques sur lesquelles était tracée la croix10 représentant les canaux reliant l’ensemble ». Platon.
          « Là, se voyait un Port offrant un beau mouillage sur l’Indomptable Mer. Il était circulaire et fait de fin étain apuré par la flamme. On eut cru voir la vague y déferler. Deux Dauphins argentés, émergeant pour souffler, s’en allaient poursuivant les muets Poissons, ceux-ci d’Airain fuyant à leur approche… » Hésiode, v.139.

          Le récit de l'interrogatoire des prisonniers de l'époque, que les Egyptiens ont transmis huit cents ans plus tard à Solon et, par lui, à Platon, devient donc un document historique, le seul dont nous disposons sur le lointain passé de l'Occident !



          Basileia la “royale” était Hiéra nésos “le pays sacré*” et, pour les Égyptiens, Neteraa “le sacré suprême” (Râ : le Soleil), eux qui situaient le “pays des âmes “loin à l’Ouest, au milieu de l’Océan” et lui donnait , entre autres noms, celui d’Aaru ou Aalu, et d’Amenti (infra) tandis que les Babyloniens situaient leur paradis* dans l’Océan, l’appelant Aralu.
          Cet Océan “contenait sept îles de leur temps, consacrées à Perséphone, et trois autres de grande taille, dont l’une est consacrée à Pluton, une à (–>) Ammon et une à Poséidon.

Mise à jour du 16 janv. 04 : « Les Égyptiens appelaient l'Atlantide "Amenti", l'île des morts... Et, celle-ci comportait plusieurs régions :
- Ianru ou Sekhet-aaru appelé aussi Aalu (!) était la Terre de l’Est, celle du Soleil Levant, dite encore Terre des Roseaux ou des Joncs. (Notons pour la circonstance que le terme Babylonien Arallu désignant le Paradis est proche parent d’Aaru/Aalu).
- Sekhem, capitale de l’Amenti connut un sort tragique et fut détruite ”lors de la terrible nuit des tempêtes et des inondations”.
- L’eau détruisit également les champs des Bienheureux (connus ailleurs et beaucoup plus tard sous le nom de Champs Elysées). Ceux-ci sont situés géographiquement dans les textes : “...la partie méridionale se trouve au pays (ou lac) de (K)Haru, la partie septentrionale est fermée par le canal d'Ersa”.
- Le soleil se couchait au point opposé, à l’Ouest, dans le Champs du Repos ou des Offrandes.
          Si l’on en croit les textes, sur les sept grandes îles, trois furent détruites par l’eau, (inondations, tempêtes et raz de marée), dont Sekhet-aaru, le Champs des Bienheureux, et la capitale SEkhem ainsi que les jardins d’Ialou où les justes coulaient des jours heureux.
          Les quatre autres furent détruites par le feu : il s’agissait de l’autre partie de l’Amenti nommée Sekhet-hetep ou Champs de la Paix, qui, selon le Papyrus d’Ani aurait été formé d’un groupe de quatre Îles formant un rectangle et traversée par des canaux.
          D’autre part, les textes d’Edfou parlent encore d’un pays nommé le Grand Tertre primordial ou encore île des Bienheureux, qui fut jadis enseveli sous les eaux. Cette île n’était pas unique puisqu’elle faisait partie d’un groupe de dix, donc un archipel. Et justement, dans L’île Primordiale existaient des canaux. Les trois principales îles furent détruites par un ”Œil du Son” qui tomba sur la Terre »
atlantyd.com [N. rt : "Pan" + œil lumineux = comète ou bolide…]

          Le pays d’origine des Atlantes (le “Pays Sacré” se dit chez les Nordiques Héligoland), eux que les égyptiens nomment dans leurs anciens textes “les peuples du neuvième arc”, à cause de leur provenance de ces régions de l’Europe du Nord, ce qui est aussi confirmé par les hiéroglyphes contemporains de Médinet-Abou11 et par de nombreuses trouvailles situées sur les lieux de la grande migration de ces peuples chassés par la Transgression Marine au XIIIème siècle Avant l’Ére Contemporaine, AEC (cf. art. Déluges*).


Mise à jour 16 janv. 04 : « Vers -1 800 le temps chaud se dégrada, déplaçant les Nordiques vers l'Europe Centrale (Champs d'Urnes), Shardanes et Sicules en Tyrrhénie, Libou en Afrique, Hellènes en Grèce. Vers -1 500 une terrible vague de froid mobilisa ces peuples à la conquête du Proche-Orient. La puissance maritime de l'Atlantide aurait coordonné ces attaques, dont le détonateur put être la noyade du Dogger Bank :



Carte 6 <doggerbank.com> : L'invasion des Peuples de la Mer12

          Le Ragnarök de la mythologie nordique ou “Destin des Dieux” – dû probablement à une éruption sous-marine sur le Rif Atlantique Nord ou/ et à l’explosion partielle de l’Islande – chassa ses habitants “les Peuples de la Mer et du Nord” qui, de ce fait, se sont lancés à la conquête des pays méditerranéens. “Seule Athènes a résisté” disaient les Grecs… mais aussi le Pharaon Ramsès III, qui a construit Médinet Abou pour fêter sa victoire sur ces envahisseurs !



          La “bande dessinée” qui figure sur les bas reliefs de ce palais est très révélatrice. En effet, la barque égyptienne à tête de lion, le visage13 nordique des assaillants, leur casque à couronne en crins de cheval, leurs cuirasses à côtes, les boucliers ronds et les épées à soie “en langue de carpe” sont ceux des guerriers vaincus, couchés ou se noyant ; tout ceci est fort différent des guerriers égyptiens qui, eux, sont tous debout : ce sont là des détails bien connus des archéologues !





          « Ces fantastiques hiéroglyphes prouvent forcément que “les peuples du neuvième arc”, les Atlantes, provenaient de la région de l’Europe du Nord parce que les épées (à langue de carpe)n, les poignards, les boucliers (ronds)n, les casques à cornes, (les cuirasses à côtes)n, les couronnes à rayons (bandeaux à crins de cheval ou à plumes de grues)n que portaient ces guerriers, les bateaux (à proue et poupe en tête de cygne)n avec lesquels ils attaquèrent l’Égypte depuis la mer, les chariots de guerre qu’ils employèrent dans les batailles sur terre, les types d’homme, la coiffure et la barbe, les vêtements, etc. sont absolument identiques à ceux que nous connaissons à cette époque dans la région de l’Europe du Nord et dans cette seule région, d’après plusieurs trouvailles archéologiques ou des dessins scandinaves gravés sur la roche. »

         Faisons une parenthèse dans le texte de Jürgen Spanuth pour considérer avec attention cette reproduction d’une peinture murale de Théra/ Santorin : on y voit le même combat naval que précédemment, mais vu du côté crétois, et il est remarquable qu’ici les noyés y soient les Égyptiens et les gagnants ceux de la Fédération des Peuples de la Mer et du Nord !…>

         « Le “neuvième arc” 14, d’où provenaient les Atlantes, d’après les indications de Médinet-Abou, étaient l’arc le plus septentrional, où, comme il était dit, “le plus long jour a dix-sept heures”. Ceci est une indication exacte du degré de latitude : Héligoland15 est situé sur le 54° degré de latitude et 7 minutes et le jour y a une durée précise de dix-sept heures. » Jürgen Spanuth (il en existe un résumé dans un fascicule publié par la Vie Claire en 1970).



          Ce que confirmait déjà Pline,dans son Histoire naturelle (IV, 89 et VI, 219) : « Le neuvième circulus traverse le pays des Hyperboréens et la (Grande)
n Bretagne ; là, le jour le plus long a une journée de dix-sept heures ».

         On retrouve sur la carte de Spanuth ci-dessous, les noms des Danois/ Doriens/ Danéens/ Denyens, des Saxons/ Saksars, des Frisons/ Phérès16 / Phélès/ Phénès/ Philistins (qui ont donné leur nom à la Palestine) devenus les Phéniciens17, et ceux des Sardes-Shardana, des Achéens-Eqwesh et des Peleset, des Lukka et des Toursha18 (qui donnèrent les Étrusques), toutes dénominations fournies par les Égyptiens :



          “Ces peuples venaient du neuvième Arc, en dessous du Sin Wur, pays qu’ils appelaient Haunebou ou
Haithabu19 et dans lequel, selon eux, se trouvait l’Axe de Monde” (cf. notre art. Irminsul*) !

Màj 11 nov 04, vu sur Macombes, Impactisme : « Pour les Égyptiens du XIIIe siècle avant notre ère, le monde se divisait en dix arcs. Le 9e arc était la région occupée par les Peuples du Nord et le 10e arc correspondait à la colonne du ciel. Les Égyptiens de l’époque de Ramsès III sont formels : ce sont les ravages causés par Sekhmet qui obligèrent ces Peuples du Nord à abandonner leurs contrées devenues invivables. C’est cela l’épisode du Ragnarök (cf. # 3/3) de la mythologie* germanique et scandinave. »


Le 9° Arc des Égyptiens, reproduit par J. Spanuth : «Le point de départ de la
grande expédition militaire était au bord de la Mer Atlantique.» Platon, Timée, 24, 25.

         « Neuf cents ans après Solon, le philosophe Proclus qui vécut entre 412 et 485 a écrit un commentaire détaillé du Timée, le dialogue de Platon. Il y raconte comment, trois cents ans après le voyage de Solon en Égypte, donc vers 260 AEC, un Grec, du nom de Krantor, serait venu à Saïs et, dans le temple de Neith, aurait vu les colonnes couvertes d’hiéroglypes renfermant l’histoire de l’Atlantide ; des gens capables de déchiffrer ces écritures lui en auraient fait la traduction et, selon son témoignage, ce qu’il entendait alors cadrait pleinement avec l’histoire de l’Atlantide telle que l’avait racontée Platon et qui lui était familière ». Muck, l’Atlantide, Plon.


Après la bataille, pour évaluer le nombre d'ennemis morts,
les prêtres égyptiens en comptent les mains coupées!


1ère parution 23 fev. 2001 + 5ème màj le 15 nov. 04



          

Autorisation de citations :