Notre objectif n'est pas, ne peut être exhaustif sur un sujet aussi vaste qui le pourrait dailleurs tout au plus apporterons-nous notre habituel grain de sel nordique et diluvien, de manière à sortir de la routine post-évangélique (et peut-être aussi sorbonnarde
au sens rabelaisien).
Quelques citations comme préambule :
« La Culture constitue une réponse à lagression naturelle, une tentative impuissante et par conséquent symbolique pour maîtriser létendue en lorganisant autour des hommes. » J. Duvignaud, Fêtes et civilisation, Acte Sud.
« Pour bien comprendre la métaphysique* quils (les symboles) contiennent, il faut saisir la conception intérieure que les Druides° avaient de limage créatrice. Le symbole leur permettait de résumer un maximum de connaissance avec un minimum de matière et aussi de préserver cet enseignement mystérieux sous une forme ésotérique connue des seuls initiés*. » Marcel Moreau, La Tradition Celtique dans lArt Roman, réed. Courrier du Livre, 1995.
« Dessiner les contours du symbole en Occident (
) équivaut à montrer la fragmentation dune certaine conception chrétienne et coloniale du monde (
) Comment distinguer le signe du symbole, deux termes souvent confondus par le langage courant ? Alors que le signe serait quantitatif et rationnel, le symbole, qualitatif lui, serait seul capable de rendre lâme des choses (que nous appelons sacra dans nos études : cf. notre art. Magie*2 )n (
)
«Il ny aurait pas de philosophie sans alimentation mythique et symbolique (
)
« Ce qui distingue la symbolique païenne* de celle des religions* monothéistes, cest quelle nest pas coupée de la Nature : le Monde lui-même est un livre de symboles semé par les Dieux* (cf. notre art. Runes*). Dès lors, décrypter les symboles et les vivre, cest suivre la voie divine (
)
« Dans lopposition symboles/ archétypes* entre Freud et Jung :
le premier considérait le symbole comme naissant du refoulement,
le second le définissait comme archétype (image originelle existant dans linconscient) ou comme centre chargé dénergie. » Decharneux + Néfontaine, PUF 1998, cité par J-C Mathelin, rev. Solaria n° 13, été 99.
~ ~ ~ ~ ~ PREMIÈRE PARTIE ~ ~ ~ ~ ~
Étymologie* : le mot symbole vient du grec synbolein "rassembler, s'élancer" donc :
Màj 22 nov. 04, vu sur <symbuli.com> : «« Le Petit Robert nous dit : Symbolus "signe de reconnaissance", du grec sumbolon, d'abord morceau d'un objet partagé entre deux personnes pour servir entre elles de signe de reconnaissance. Ainsi, originellement, le mot Symbole désigne un signe de reconnaissance. Par la suite, les mots de passe, plus ou moins sophistiqués, ont remplacé les objets dans cet usage.
Puis ce dictionnaire continue : Ce qui représente autre chose en vertu d'une correspondance :
- 1/ objet ou fait naturel de caractère imagé qui évoque, par sa forme ou sa nature, une association d'idées " naturelle " (dans un groupe social donné) avec quelque chose d'abstrait ou d'absent...
- 2/ Ce qui, en vertu d'une convention arbitraire, correspond à une chose ou à une convention qu'il désigne : symboles mathématiques, symboles chimiques...
Nous voyons donc apparaître une évidence : le mot Symbole recouvre des significations extrêmement différentes, presque opposées, qui justifient les confusions de compréhension et d'utilisation auxquelles je faisais allusion.
Définir le Symbole est par conséquent une opération extrêmement complexe. Par sa richesse même, il refuse de se laisser enfermer dans les limites que l'intelligence humaine peut déterminer. Car il en va des Symboles et du Symbolisme comme de la musique ou de la poésie. On peut les analyser, les disséquer, les expliquer même, sans les comprendre au fond de soi. On peut les vivre, les ressentir profondément, les connaître donc sans les avoir étudiés et sans les savoir rationnellement. »»
Définition : les symboles seraient des signes ou objets ayant une signification dévidence, ou bien secrète quil faut décrypter suivant une éducation par niveaux initiatiques*, mais aussi grâce à son intuition personnelle. Cependant il convient de lever ici une ambiguïté :
Le symbolisme est :
- 1/ Un discours initiatique* clair (*Diew)
- 2/ Un discours initiatique voilé accessible aux étudiants ou impétrants de 1ère fonction* sous la houlette (lituus*) dun mentor (> manto)
- 3/ Un discours initiatique ésotérique ou hermétique dont lappréciation est laissé à la clairvoyance de limpétrant ou au choix de linitiateur
- 4/ Variante : discours ésotérique propre à un auteur avec le danger que lui seul sache ce quil dit (fonction de ses lectures, de son éducation, de ses tendances
)
« Le symbole est une représentation qui fait apparaître un sens secret, il est lépiphanie dun mystère (
) Le symbole se distingue essentiellement du signe, en ce que celui-ci est une convention arbitraire qui laisse étranger lun à lautre le signifiant et le signifié, objet ou sujet, tandis que le symbole présuppose homogénéité du signifiant et du signifié au sens dun dynamisme organisateur. » Gilbert Durand, Les Structures Anthropologiques de lImaginaire, Paris, 1963.
« Le symbole est donc beaucoup plus quun signe : il porte au-delà de la signification, il relève de linterprétation et celle-ci dune certaine prédisposition. Il est chargé daffectivité et de dynamisme. Non seulement il représente, dune certaine manière, tout en voilant ; mais il réalise dune certaine manière aussi, tout en défaisant. Il joue sur des structures mentales. Cest pourquoi il est comparé à des schèmes affectifs, fonctionnels, moteurs, pour bien montrer quil mobilise en quelque sorte la totalité du psychisme. Pour marquer son double aspect représentatif et efficace, on le qualifierait volontiers deidolo-moteur. » Jean Chevalier, Dictionnaire des Symboles, Laffont, 1969.
« Un symbole est un signe concret évoquant par un rapport naturel quelque chose dabsent ou dimpossible à percevoir. » A. Lalande.
« Les recherches récentes de G. Bachelard, C.G. Jung, G. Durand, M. Éliade, P. Ricur et J. Vidal ont précisé les fonctions du symbole. Il faut partir de lappareil symbolique qui est constitué de tous les gestes possibles de lhomme et des images premières et universelles (voûte céleste, soleil, etc.). Les images éveillent la conscience de lhomme et elles y introduisent un élément dunité qui aboutit à une dynamique.
« Lhomme devient créateur. Toutes les cultures du monde sont des créations dont les racines plongent dans limagination symbolique. La créativité de lesprit humain (artistique, poétique, littéraire, architecturale) est basée sur cette fonction biologique du symbole (
) le mythe est une histoire sainte des peuples, structurée à laide dune symbolique. Il est un signifiant.
« Le symbole ne fonctionne pas sur des objets mais sur des images. » M. Éliade.
« Le langage de linconscient est imaginaire, allégorique, analogique, symbolique. Le symbole est une image ou un assemblage déléments cherchant à désigner un ensemble complexe de sentiments et de pensées qui ne peuvent être exprimées par une définition conceptuelle claire. En tant que porteur dune signification complexe, le symbole est inépuisable dans ses interprétations [
]
« Lintelligence créatrice dort au fond de nous comme elle le faisait il y a des millénaire et propose, comme autrefois, des images pour traduire ce qui est indicible, parler dune réalité autre pour laquelle il nexiste pas de langage. Pour décrire cette réalité, il faut utiliser des symboles ou des paraboles. Ce qui veut être décrit par ce langage ne pourra jamais être totalement défini
» Marie Claire Dolghin, Les Saisons de lAnnée, Séveyrat, 1989.
Le symbolisme est le mode dexpression par excellence de tout enseignement initiatique*. La symbolique peut se cacher dans des mystères, pour obliger à une évolution pédagogique par paliers initiatiques ou pour se préserver en milieu ennemi (cependant, lamour de la mystification na aucun rapport avec linitiation3).
« Il existe une longue durée du symbolique. Lhistoire des mentalités, des idéologies, des langues, possède un autre rythme que lhistoire immédiate. Le symbolisme dure des millénaires. Or nous avons (depuis peu) tendance à oublier cette présence, sous-jacente, du symbolique. C'est quun univers mental plus récent encombre notre esprit : lobsession des ruptures, des révolutions, du progrès. » J. Desalle, rev. Anthaïos, N°1.
Nous avons relevé les Dieux seuls savent où, et que lauteur nous pardonne la sentence suivante :
En sa première partie, cette citation nous aidera à comprendre que le symbolisme utilise des images graphiques pour faire des ponts au dessus des questions. Mais en sa deuxième partie, elle nous semble trop marquée de certitudes alchimiques ou intellectuelles. Car, ce que nous trouvons intéressant dans le symbolisme, c'est qu'il permet une récurrence des explications et du décryptage. Il est ainsi perpétuellement adapté (*ar) aux conditions pédagogiques particulières de l'auditoire pour peu que le discours soit oral, donc partagé !
Par contre, lorsque le symbole est décrypté dans un langage écrit, il risque de tomber dans un hermétisme, un occultisme ou un spiritualisme particulier, qui risquent fort d'être de la "langue de bois" pour quelque esprit ouvert qui, passant par là, s'en détournerait bien vite comme il le ferait envers les milliers de sectes qui fleurissent et meurent dun matin au soir
Nous n'ignorons donc pas combien il était périlleux de tenter de décrypter les symboles des astérismes runiques* par exemple et, ne voulant en aucun cas jouer les professeurs (de foi) ou les druides (de banlieue), nous préférons nous imaginer que nous jetons une bouteille à la mer et que quelque amateur voudra bien nous contacter dans notre Île Verte pour nous faire part de son point de vue personnel
« Il ne faut pas confondre symbolisme et emblématique. Le Lys par exemple est lemblème de la pureté, il est aussi un des plus vieux symboles de la Lumière. Un même signe peut donc être un symbole et un emblème. À côté du symbolisme et de lemblématique se place lallégorie. Cest une forme primaire et limitée du symbole. » Marcel Moreau, La Tradition Celtique dans lArt Roman, réed. Courrier du Livre, 1995.
Màj 22 nov. 04 : «« La notion de symbole mérite quon sy attarde car, en labsence de tout accord préalable, nous risquons darriver à une certaine incompréhension. Et tout d'abord, il nous faut faire clairement la distinction entre le véritable symbole et tous ces signes racoleurs et plus ou moins esthétiques qui envahissent notre quotidien, à commencer par les logos des sociétés commerciales. Cette production moderne n'a évidemment rien à faire avec le symbole traditionnel. Ceci étant posé, qu'est-ce qu'un symbole ? Au-delà de la définition que peut nous en donner un dictionnaire courant, pour qui le symbole «représente autre chose en vertu d'une correspondance analogique», on peut s'interroger, par exemple, sur le choix du signe qui figurera analogiquement l'idée que l'on veut exprimer. Ce choix s'impose-t-il de lui-même, quels que soient l'époque, le lieu et le contexte culturel, ou bien une même réalité sera-t-elle exprimée par des signes différents selon les circonstances du milieu ? Les spécialistes sont à ce propos divisés et, si je fais ici état du problème, c'est surtout parce que la première solution est parfois avancée pour souligner l'universalité du svastika. La question de ce choix fondamental est clairement exprimée par René Alleau dans son livre «La science des symboles» : «Il convient donc de choisir entre deux attitudes possibles à l'égard du symbole et du symbolisme. Ou bien on considère que l'un et l'autre appartiennent à l'univers du discours», c'est-à-dire au logos socio-culturel. Dans ce cas, la «signification symbolique et mythique» ne dispose d'aucun critère particulier par rapport aux autres signes du langage. [...] Ou bien l'on admet que les symboles débordent le logos culturel dans la mesure où [...] ils se relient au logos «non-humain». Dans ce cas, il faut nécessairement les distinguer de tous les autres signes «profanes» puisqu'ils constituent, par excellence, une «langue sacrée» [...] «la langue des Dieux». « Je ne surprendrai sans doute pas beaucoup le lecteur en exprimant ma préférence pour la deuxième possibilité, qui assimile les symboles à une langue sacrée. Pourquoi ce choix ? Soyons honnête c'est d'abord une question d'intuition et de sensibilité ; il suffit de regarder certaines compositions symboliques pour percevoir leur caractère non-humain, pour reprendre l'expression de René Alleau. Mais c'est aussi le résultat d'une observation : quels que soient le lieu ou l'époque, toutes les traditions ont toujours admis le caractère divin des symboles, et les ont utilisés comme tels. Quantitativement, voilà un argument de poids, si l'on considère le nombre d'individus qui, depuis la préhistoire jusqu'à aujourd'hui, ont adhéré à cette idée. Qualitativement, on commence à admettre que nos ancêtres nous valaient bien sur le plan des connaissances, et on reconnaît même que les sociétés dites primitives ont, elles aussi, pas mal de choses à nous apprendre.
Le symbole traditionnel représente donc, analogiquement et sous une forme concrète, une ou plusieurs choses absentes ou non perceptibles. Et comme le souligne Jacques Vidal, on constate que le symbole peut mouvoir à la fois l'intellect, l'affectivité et le corps, et qu'il est d'abord un éducateur à l'invisible. Pour ce faire, il fait appel à un type particulier d'intelligence : celle que les hindous nomment buddhi, et qui se distingue de l'intelligence ordinaire, basée sur la réflexion. Comme l'explique très bien Jean Marchai à propos de la compréhension de «l'Apocalypse» de Jean, le symbole, traité par l'intelligence buddhi, nous permet «d'avoir une vision globale de la Réalité, de ce qui est au-delà de la réalité illusoire, c'est une image de l'Un».
Dans ce contexte d'analogie intuitive, l'équation «un symbole = une idée» n'a dès lors plus guère de signification : l'Un, qui est au-delà de tout concept et de toute définition, peut s'exprimer de mille et une façons, sous la forme des «dix mille êtres» chère aux taoïstes, ou par l'intermédiaire de signes, dessins, gestes ou sons. Les traditions regorgent d'histoires d'illumination - c'est-à-dire de compréhension directe de la Réalité ultime - par la simple mise en présence d'un événement anodin : détail d'un paysage, bruit d'un caillou heurtant un bambou...
Pour en revenir à la question que nous nous posions précédemment, on peut admettre qu'une partie de la Réalité ultime peut très bien être exprimée par plusieurs symboles, et qu'un symbole peut avoir plusieurs significations, dépendantes du contexte du moment ainsi que du vécu intérieur et social de l'observateur, mais toujours dans les limites imposées par le «langage des Dieux*.» Dans cet ordre d'idée, je ferai une remarque qui aura son importance lorsque l'on parle du nazisme : même lorsque tout paraît clair et limpide, un symbole ne peut jamais être réduit à une seule signification ; il présente au minimum les deux aspects du monde de dualité dans lequel il s'exprime : positif-négatif, bien-mal, etc. Mais, insistons encore une fois là-dessus : il n'est pas question de faire dire, par simple convention, n'importe quoi à un symbole, ni de représenter une idée par n'importe quel symbole. Il existe des frontières analogiques à ne pas dépasser, frontières qui s'inscrivent dans le cadre d'une cohérence interne des éléments du monde symbolique, c'est-à-dire, en fait, du monde divin. »» Jacques Gossart, La Longue Marche du Svastika*.
Symbole du Soleil certes,
mais du Soleil fécondateur !
Gravure rupestre, Scandinavie.
Dans larchéologie : « La présence sur une période de vingt mille ans (cest à dire incluant les représentations pariétales des cavernes du sud de lEurope)n, des mêmes thèmes dans les représentations, leur disposition au plus profond des sanctuaires souterrains, montrent lexistence dune pensée de type religieux*, assortie dune mythologie* fondée sur un symbolisme déjà constitué depuis longtemps. I
« l est probable que dans ces mythologies transmises de génération en génération, lapparition soudaine du froid avec ses conséquences dramatiques pour lenvironnement, a été mentionnée de façon allégorique ; le bouleversement qui suivit, lors du réchauffement, occasionnant également de nouvelles catastrophes par inondation
« Déesse mère*, taureau, serpent, spirale, hache, triskèle, rouelle, cygne, appartenaient déjà à lunivers mental du néolithique. Char solaire, roue, cheval, chaudron, lance, épée, marteau, forgeron, chien, triade, sy ajouteront à lâge du bronze » Michel Guillery, in rev. Ordos N° 3, Nov. 1994.
« Convaincu de la profonde signification symbolique des motifs décoratifs traditionnels ornant les pignons, façades, objets usuels, pains et pâtisseries, Wirth4 mène une enquête serrée, interrogeant les vieux paysans frisons encore dépositaires des traditions orales. Il tire la conclusion que les symboles géométriques simples remontent à la préhistoire et constituent le premier langage graphique de lhomme, objet dune science quil appelle à approfondir : la paléo-épigraphie.
« Le symbole est une trace plus pure que le mythe* car il demeure constant à travers les siècles et les millénaires, tandis que le mythe subit au fil des temps quantité de distorsions. En posant cette affirmation, Wirth énonce une thèse sur la naissance des alphabets. Les signes alphabétiques dérivent, selon Wirth, de symboles désignant les mouvements des astres (cf. notre art. Runes)n.
« Étant donnée leur configuration, ils seraient apparus en Europe du Nord, à une époque où le pôle se situait dans le Grnland-sud pendant lÉre Glaciaire* lorsque le niveau de la mer était inférieur de 200 mètres, ce qui laisse supposer que létendue océanique actuelle, recouvrant lespace sis entre la Galice (E) et lIrlande, aurait été une zone de toundras, idéale pour lélevage du renne. » Robert Steuckers, revue Orientation (cf. ici nos articles Déluges*, ainsi que Origine Polaire*).
Le Soleil, pétroglyphe de Saimaly Tash
(Kazakhstan) : Culture indo-iranienne d'Andronovo
« Dès les temps protohistoriques, les symboles les plus fréquemment utilisés pour décorer les couvercles d'urnes funéraires de l'âge du bronze sont des motifs solaires d'une grande diversité, motifs quelques fois entourés de chevaux (Gimbutas). Ce détail laisse fortement présumer l'existence ancienne de chariots solaires, et même l'organisation de véritables processions solaires à l'occasion des fêtes solsticiales. » Philippe Gallet, Lettonie II, Solaria N°5 (cf. Char Naval* et aussi § in art. Fêtes*).
Soleil à deux mains sur La Pierre de Tübingen (Âge du Bronze).
5
« La profusion des symboles anim
aux dans les religions* et les arts de tous le temps ne souligne pas seulement limportance du symbole. Elle montre aussi à quel point il est important pour lhomme dintégrer dans sa vie le contenu psychique du symbole, cest à dire linstinct
« Lanimal, qui est dans lhomme sa psyché instinctuelle, peut devenir dangereux lorsquil nest pas reconnu et intégré à la vie de lindividu. Lacceptation de lâme animale est la condition de lunification de lindividu et la plénitude de son épanouissement. » K-.G. Jung, Lhomme et ses Symboles, Paris, 1964.
Ce que remarque aussi, fort justement, Ludovic Bellis dans sa thèse vétérinaire Contribution a lÉtude du Symbolisme Animal dans la Mythologie Nordique : « Comme dans de nombreuses civilisations, les animaux jouent ici des rôles prépondérants dans la structure du monde et de lunivers. Ils entretiennent aussi des liens étroits avec les divinités, et leur puissance symbolique sert alors à définir la personnalité des dieux*
»
Liste de quelques symboles propres à notre zone dintérêt et qui se retrouvent dans notre Arbre du Monde/ Irminsul/ Yggdrasil ou Arbre de Mai :
- Le symbole de la foudre, ou Rune du Soleil Sol (ald. Sonne ou Sohn son fils)
- la Rune de Tyr et Thor , composée de deux runes Lagus opposés , mer + lac
- la spirale6 de communication entre les dieux dAsgard et les hommes de Midgard quest le chalaze de luf Cosmique (cf. art. Omphalos* et § Hagall in Runes*)
- la première épée du monde, le sceptre de Frigg la Justicière, quest la dent de Narval*, le Ly-cornu* !
Cest ainsi que nos danseurs autour de lArbre de Mai, forment dans la Danse* des Rubans une spirale aux couleurs de larc en ciel, lors de la première figure tout en tournant autour du Mai à dextre : cest le symbole de lunité reconquise, unité mentale, unité culturelle, racines nourricières revivifiées ; puis ils déspiralent le Mai en dansant à senestre pour remonter le temps et y chercher des conseils auprès de leurs bons ancêtres, les Mânes*. Ensuite, seulement, ayant acquis la Connaissance, ils tisseront un destin* voulu pour leur clan* : leur à venir
Lorsque saint Augustin nous dit in Civitas Dei, IV-31 : « Les Romains ont honoré leurs dieux pendant plus de 170 ans sans statues sine simulacre (Varro) et ceux qui ont introduit les statues ont fait perdre à leurs concitoyens la crainte de Dieu et commis par là une erreur » il commet, lui lerreur type du mystique et du partisan qui ne comprend pas, ni le Symbole païen, ni luvre dArt qui le prolonge par sa valeur dexemple euphémisant !
Mais il est bien vrai que dans la population il existe des initiés*/ mystes, clairvoyants attirés par des symboles divins (<*Diew : ciel clair), et des mystiques attirés par des idoles/ représentations (eidolon) fussent elles concentrées en une seule conception monothéiste : question de gènes ou de conditionnement culturel ? Vaste débat entre linné et lacquis qui nest pas près de finir en cette époque didéologies constructivistes donc de conditionnement acharné
Màj 15 mai 03 proposées par notre adhérent <fdes1@hotmail.com> :
- A/ Alexander Dugin, le célèbre conseiller en géopolitique du gouvernement russe est très porté sur la culture indo-européenne archaïque. Sur son site <arctogaia.com/public/eng/runes.html> il propose un article, court mais très intéressant par ses illustrations, "Man-runes* from the Amur river-b" duquel nous sortirons ici un seul exemple qui figure le Cercle de l'Année avec ses quatre saisons de trois mois.
On remarquera la parenté certaine avec ce qui deviendra plusieurs millénaires après l'Irminsul*/ Yggdrasil de la mythologie germano-scandinave avec ses trois branches principales et ses trois racines et, dans l'Art du Blason*, la Croix "fleur de lysée".
- B/ « Si lon veut bien se replacer par la pensée au temps où le symbolisme était partout, non pour cacher la connaissance comme on la dit mais parce que le symbole est le seul moyen dinclure, en un seul signe, toute une série didées dépassant, très largement, tout ce que peut contenir un commentaire verbal, et si lon médite sur la couronne
» Gattefossé R.-M., Les Sages Écritures, Derain Lyon 1945. Cette couronne étant évidemment le Cercle de lAnnée, donc la couronne des Runes*/ astérismes ou Futhark :
~ ~ ~ ~ ~ ~ DEUXIÈME PARTIE ~ ~ ~ ~ ~ ~
Il y a quelque temps déjà, Monsieur P. G. Sansonnetti, professeur à lÉcole Pratique des Hautes Études, donnait une conférence proche de ce sujet et les parallèles quil fit entre le concept archaïque et le signe graphique évolué qui serait ultérieurement inclus dans lécriture* runique* pour surprenant quil paraisse à quelque observateur non prévenu nous semblèrent évidents et de nature à expliquer le mûrissement dOdhin/ Wotan* pendu à lArbre du Monde, ce dont nous parle lHavamal des Eddas7 (cf. nos art. Écriture* et Runes*). Cest pourquoi nous avons pensé compléter nos précédentes notes et citations avec cet exposé, afin den faire profiter nos lecteurs, non sans son autorisation bienveillante :
« « La Pérennité des symboles
de la vieille archéologie nordique :
Entre le VIIIe (!) et le Ve Millénaire (!) la culture Maglemosienne8 ou hambourgeoise nous laisse de splendides pointes de lance dardelées ou garnies de lames de silex, ancêtres de la célèbre et mythique faucille que les mythologies celtique et grecque ont conservée si présente dans les rites du rameau dor, ainsi que sur les gravures sur os et bois de cerf dont nous allons étudier ensemble la symbolique caractéristique de ce quon a appelé lUr-Heimat, ou Patrie originelle des Germains :
Gravure sur os, Maglemosien danois.
Première grande famille de symboles primordiaux :
La sixième figure gravée sur cet os du maglemosien danois daté de 5000 AEC, représente une divinité fulgurante qui surgit par des éclairs divinisés (fig. A et B du dessin ci-dessous). Elle devient trois personnages, comme lancienne Déesse mère*, au triple visage comme les phases de la Lune et aux trois fonctions* comme les Nornes ou Parques. Ils sont enveloppés, ligaturés, liés9 (fig. E) par un filet10 de pêcheur (fig. D) caractéristique de la civilisation Vane. Ultérieurement la symbolique saffinera et deviendra la rune* Odhalaz/ Odal (fig. E) qui symbolise héritage et sang pur :
Détails des symboles du Maglemosien.
Cette divinité triple est entourée de deux autres personnages végétaux (fig. F), cest le compagnon de la Déesse mère, le Roi Arbre : le Chêne chez les pré-Celtes, les anciens Grecs chez qui Zeus* est dit le fils de la nymphe du chêne, et chez nos Gaulois : lIf 11 eburos chez les Goïdéliques ; le Frêne mellifère chez les Frisons ; le Tilleul mellifère chez les Rhénans, Saxons et Francs.
Sur la gravure, il y a deux personnages, comme les deux aspects saisonniers de lannée et de larbre*, soit verdoyant comme larbre toujours vert quest lif (fig. G) soit comme silhouette de larbre au solstice dhiver, qui paraît mort mais qui toujours renaît. Sa symbolique sest affinée (fig. H) en devenant la rune* de Vie (re-naissante, récurrente) 12. »»
[ Revenons un peu sur le symbole divin de la sixième figure (b) : larme victorieuse de Zeus, avec cette citation de Paul Diehl extraite du Symbolisme dans la mythologie grecque (P. B. Payot 1966) :
« Léclair (est le) symbole de léclaircissement intuitif et spirituel. (Cependant,) lintuition éclaircissante ne peut se produire quà la suite dun travail préparatoire accompli par lintellect-serviteur et qui consiste à forger dans la flamme-élan «larme de lesprit», cest à dire la condition de sa combativité victorieuse. Cette condition est la pré-voyance intellectuelle, qui élabore, qui forge évolutivement le langage et ses concepts, armes indispensables pour la clair-voyance intuitive de lesprit qui illumine ne serait-ce que pour des instants-éclairs, mais répétés le sens de la vie habituellement obscur et pourtant impérieux. Seul cet éclaircissement spirituel savère capable de réveiller et de soutenir lélan, la combativité sublime, et de foudroyer ainsi les Titans, limpétuosité des désirs inassouvis et désordonnés. »
Citation que nous compléterons par celle-ci, de Bachelard : « Le symbole a une réalité psychologique initiale, une réalité psychologique immédiate, ou, autrement dit, la fonction de symbolisation est une fonction psychique naturelle. Les mythes* sont autant doccasion pour étudier cette fonction toute directe de symbolisation. »
Mais reprenons la conférence : ]
«« Ce fulgurant éclair qui peut fendre un menhir ou tuer le vieux Roi-Chêne, représente aussi laction rapide. Cette action rapide qui est celle du marteau-hache de Donar/ Taranis Sucellos ou Zeus et aussi celle des décharges électriques subites de lambre*, décharges qui se manifestent visuellement par des éclairs lumineux dès le crépuscule ou dans lombre des grottes rituelles, doù la haute valeur symbolique de Pierre de lOurs.
Lambre est ainsi la pierre sacrée qui surgit de leur sol, et que les autres civilisations sarrachent à prix dor ! Lambre, électron en grec, est limage de leur Dieu lumineux13 , mais cest aussi la rune* Sowilo/ Sol/ Hélios, lastre qui marque une centralité. Sil est devenu un personnage lié, cest quil est re-lié au cosmos et aux hommes de son clan* par le cercle zodiacal de son trajet immuable, cest dailleurs le sens du mot latin religare qui a donné chez nous le mot religion*! Et ce symbole fulgurant est sommé du soleil, dans le symbole du cercle pointé, comme si ce Dieu était résumé par lil qui est resté le symbole des pêcheurs pélasges, du Portugal jusquà Chypre.
Deuxième grande famille des symboles fondamentaux :
Lil, le Soleil, par ladjonction des quatre directions de lespace, devient la Roue* Solaire, symbole de la roue de lannée : elle est partagée par la ligne des équinoxes et la ligne de laxe terrestre Nord-Sud. Nous lappelons couramment la croix* celtique qui servira de plan
et de rituel pour lédification des cités depuis le Danemark jusquà Rome
Ainsi le soleil devient lil14 du moyeu de la roue* dont nous avons de nombreux exemples dans les magnifiques chars nordiques, Char Solaire de Trundholm, Char aux Cygnes de Dupljaja en Serbie (infra), Chaudron de Gundestrup, Taranis à la Roue, et aussi les très nombreuses rouelles de nos ancêtres Gaulois qui remplissent des vitrines entières au Musée des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye.
Troisième grande famille de symboles :
La spirale dextre (fig. S1) est présente sur les gravures pariétales des grottes peintes, gravée sur les falaises nordiques, sur les dalles monumentales des murs ou des plafonds des monuments mégalithiques. Elle représente la croissance, lexpansion de la Vie. Cest la raison de lutilisation du coquillage spiralé comme monnaie déchange et dont la valeur ne dépend pas seulement de sa rareté, mais surtout de la haute signification du symbole
La spirale double ou esse (fig. S2), qui est omniprésente dans lArt celte, est le mouvement de la vie et symbolise les deux aspect inséparables du couple, comme la diastole/ systole du battement du cur. Ce cur dont nous vient la connaissance, mais aussi le courage, car lintellect nest quune calculatrice.
(La symbolique de cette double spirale figure évidemment la croissance solaire pendant six mois puis, parvenue à la jonction entre les deux spirales lors du Solstice dÉté, elle décroîtra pendant les six mois suivants. La séparation des deux spirales amène à considérer le Cercle de lAnnée comme disjoint lors du Solstice dHiver car si lannée suivante sera aussi un tout comme un Dieu-Fils, ce sera sans rapport causal avec le Vieux Chêne de lan précédent : les jours se suivent mais ne se ressemblent pas!)
(Bracelet de Magny-Lambert (CdO) et gravure rupestre de Newgrange)
( Cela est de nature à expliquer la présence de toutes ces Esses que ce Taranis de Gourzon porte en bandoulière : )
Cette esse S figure dans beaucoup de mots et ce nest probablement pas par hasard : ainsi nous avons sève, saveur, savoir, serpent, Soleil, sagesse, essor, essieux, le terme héraldique issant, etc. Quoique nétant pas linitiale du mot Ase, Sage, dont la rune* est Ass, Oss estuaire, on trouve lesse en son centre15, cest la Source vitale.
Cette esse est aussi le cou du cygne ou de la grue solaire sacrée* et du Ramsa des Indous, que lon trouvera ensuite couramment dans la bijouterie celtique !
Roche incisée devant lentrée du Sidh de Newgrange
La spirale triple ou triskèle (figure S3) représente « la force vitale universelle qui traverse les trois mondes : le monde du corps, le monde des corpuscules sur les sept plans et le monde des dieux immortels, Vishnù
»
Avec le concept de lien*, le corps des dieux, le corps physique, le corps intermédiaire doivent être re-liés : le graphisme de ce triskèle noué est donc celui de la figure S4. Signalons, la présence de ces spirales et triskèles sur les gravures pariétales du Tassili (Sahara) qui, au VIIIe siècle AEC, était encore une riante contrée délevage : la Culture est faite daller-retours et déchanges, du magdalénien au saharien, puis au maglemosien et au mégalithique
La quadruple spirale est la croix spiralée, la croix basque ou le Svastika* sacré 16. Son ancêtre était entrelacée* comme un nud gordien (fig. S5). Ce Svastika représente le cosmos ou monde organisé, comme lien* indissoluble entre les quatre éléments constitutifs de lunivers : Terre, Air, Eau, Feu (le nombre quatre17 représente la maîtrise de lespace et la maîtrise de soi-même).
Gravure pariétale de Martébo, Gotland Suède, V Siècle.
On remarquera aussi la Rose de Wotan ou étoile à huit rais
Ainsi, insensiblement, nous sommes arrivé au nud* qui, par exemple, figure sur le faisceau du licteur18 de nos Républiques, ce nud qui :
- 1°/ ligature, cest à dire qui re-lie
- 2°/
la Hache-Akse, celle qui taille, et lie*
- 3°/
les douze baguettes du faisceau des 12 Dèmes et la gerbe de blé ou de flèches des royaumes de Suède et dEspagne (cf. art. Blasons*).
On trouve ici les trois fonctions* duméziliennes, ce qui nous ramène à nos trois personnages réticulés19, nos trois initiés*20 par la foudre divine, lintelligence fulgurante !
Symbole polaire21 : le Svastika regroupe et assemble la symbolique du carrée qui représente lespace et les quatre points cardinaux, à la symbolique ronde de la terre. Il figure la roue* des saisons dans le ciel, avec son il-moyeu polaire, et le zodiaque ou chemin que parcours le soleil pendant lannée au travers des constellations et chacune de ses spirales de la vie occupe la place dune saison.
Le symbole axial de la rotation apparente du monde autour de nous est laxe Tyr (Ziu/ Tiou/ Tiwaz) qui est le nom de la rune flêche (2ème fonction*) qui est en fait une double rune Lagus ou Laf (Liv) (1ère fonction*), la fontaine de vie accompagnées des deux jaillissements de force vitale représentant le Roi, sous forme des deux esses du svastika sacré. »»
[ Ce symbole archaïque complet quon appelle Irminsul* chez les Germains continentaux et Yggdrasil chez les Scandinaves, voire Mimameidr la Poutre/ Pal Mère, figure parmi les antiquités nordiques de lâge du bronze : son aspect est déjà très semblable à la Fleur de ly(s) ultérieure de nos rois Francs, cest aussi langon de leur lance sacrée souvenir de larchaïque sceptre coucou (cf. art. Blasons*) ]
«« En guise de conclusion, prenons cette reproduction de lAntropomorphe du Pas de lArpette, dans le Val des Merveilles22, qui résume à elle seule les principaux types de gravures et les variétés darmes utilisées à lépoque.
Disons tout de suite que les spécialistes se battent toujours pour leur donner des dates allant de la préhistoire à lantiquité car, comme toujours, les gravures sur roches ne sont pas datables par elles-mêmes et, puisque on na pas trouvé dhabitat humain dont les restes calcinés puissent permettre une datation* ce qui est bien dommage il ne reste donc que les comparaisons mais, vous le verrez, la similitude de la symbolique nous ramène à une parenté avec les symboles de los du Maglemosien Danois du Ve Millénaire avec lequel nous avons commencé cette entretien
Sur cette gravure, nous remarquerons donc la figure anthropomorphe aux bras en zigzag qui sort dun signe réticulé formé de 40 cases, et nous avons vu que ce filet, ce lien* a donné la rune Odhalaz . Ses bras porteurs daction rapide sont représentés par le signe de la foudre qui a donné la rune Sowilo/ Sul/ Soleil .
Màj 15 mai 03 : concernant ce signe réticulé (symbolisant la terre féconde, la Terre-Mère), ainsi que celui de la hallebarde et du svastika* sacré, vous pouvez lire un excellent article sur les déchiffrements de ces gravures du Val des Merveilles par Roland Dufrenne (ß) en cliquant sur ce bouton [halbarde.pdf] : vous reviendrez ensuite automatiquement dans notre article pour le terminer !
On trouve aussi sur la roche le symbole axial représenté par la lance (ou poignard) qui a évolué en rune Tiwaz . Reste le signe de laurochs (taureau) qui se retrouve avec la rune Uruz (qui figure un aurochs paissant dans la toundra post glaciaire*).
L'image de l'anthropomorphe apparaît aussi à l'âge du bronze sur des rasoirs trouvés en Scandinavie (Capelle). »» P.-G. Sansonnetti.
COMPLÉMENT :
Évolution de la symbolique vers la Rune* de la Connaissance.
Dans son évolution, la Rune* de Vie ou Arbre de la Connaissance, Algiz/ Alce ou signe poséidonien du Capricorne/ Narval, représente lÉpiphanie ou apparition du Soleil pour la Neu Helle/ nouvelle clarté, la déesse Sol, le Dieu de Lumière aux mains levées, aux bras apaisants, bénissants ; le Dieu-Fils qui, subitement, apparaît dans larche (!) dolménique des visées solsticiales
La Rune* de la Connaissance (de la Vie et de la Mort)
ou symbole du Tertre Suprême Hag-all, et du Cosmos
Ces sculptures paysannes sur bois, de Suisse (<cliché <runes.ch>) et de Savoie, qui sont aussi une grande spécialité des Salasses* du Val dAoste, sont une incroyable preuve de la fidélité du monde paysan i.e. paganus aux symboles et aux valeurs* ancestrales !
On les retrouve encore mais pour combien de temps aux frontières de lHindoukouch et du Pakistan, chez les Kalashs qui sont des
Indo-Européens* : quelle constance dans la fidélité (infra) !
Les Symboles solaires sur les pierres runiques
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Suppléments
Vu sur sur le site symbuli le 25 arv. 04 : «« La signification profonde des symboles, n'est accessible que par "l'intelligence du coeur", qui est incompatible avec la raison raisonnante, puisqu'elle est d'abord intuitive et ne fonctionne qu'au travers de ce que chacun ressent naturellement et instinctivement. Ainsi, plus on est "instruit" - au sens universitaire du terme - plus il est ardu d'entrer dans le monde des symboles. La culture forme comme un obstacle aveuglant entre la perception intuitive propre à chaque individu et l'idée cachée derrière chaque symbole.
Il faut de nombreuses années pour, non pas effacer mais se libérer - tout en la conservant active par ailleurs - de la forme de réflexion imposée par l'éducation et revenir, autant que faire se peut, à l'innocence primitive qui seule permettra à chacun de libérer son intuition et d'exprimer ce qu'il ressent (
)
Le cheminement symbolique implique l'étude, la réflexion et non l'adhésion aveugle et sourde - presque imbécile - à une affirmation invérifiable (et surtout qu'il est interdit de tenter de vérifier). »» <perso.wanadoo.fr/symbuli>
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Màj proposée par Kate/ Binic@, vu dans la revue/Roquefavour n°18 de nov. 03
«« En un temps oùl'on n'écrivait pas, la transmission de la connaissance se faisait essentiellement par l'uvre de ceux qu''aujourd'hui nous appelons "plasticiens", à la seule différence que les "plasticiens" d'autre fois étaient mandatés pour représenter l'Essence de leur monde, et non pas la manifestation de leur petite et vaniteuse égoîté [Nr.t].
La seule étude des symboles solaires, spirales, roues*, croix
suffit à nous expliquer le monde ancien !
On comprend depuis peu que la géométrie pythagoricienne qui a servi aux bâtisseurs de cathédrales, n'est que la simple transcription de lois naturelles. Le "nombre d'or" sur lequel repose leur savoir-faire est mathématiquement inscrit dans diverses manifestations de la nature : Pythagore, comme aucun être humain d'ailleurs, n'a rien inventé, il a révélé et ordonné ; la grande pyramide de Chéops, dont les architectes ne peuvent qu'être antérieurs à notre savant grec, est aussi construite sur les principes du "nombre d'or". Toutes les vérités* et pseudo-inventions humaines, dans leur concept, sont dans la nature ; c'est bien pour cela qu'en se référant à elle, les Païens* ne peuvent qu'avoir raison. Ainsi, pour en rester au "nombre d'or", on le retrouve dans la logique d'agencement des parastiches du tournesol (le réseau de spirales qui constitue le cur de cette fleur); cette logique est transmise mathématiquement sur le principe de la Suite de Fibonacci, qui est une extension des principes qui règlent l'application du "nombre d'or". Fibonacci, savant médiéval qui a laissé son nom à sa découverte, l'a énoncée ainsi : "chacun des termes de la suite est égal à la somme des deux précédents : 1. 1. 2. 3. 5. 8. 13. 21; 34. 55. 89. 144
Ce même agencement se retrouve dans les écailles de pommes de pin, d'ananas, dans les étamines de fleurs de magniolias
Les parastiches de la fleur de tournesol présentent, en outre, une autre extension mathématique du "nombre d'or" puisqu'ils sont composés de petites protubérances, les primordia (futures fleurs et feuilles du tournesol) qui eux-mêmes se suivent en formant un angle de 137,5° qui est tout simplement
"l'angle d'or".
Autre exemple pour illustrer cette règle du Cosmos, analogie et concordance : celui de la double hélice de l'ADN. L'image symbolique de ce (double) serpent figure en enseigne de toutes les officines de pharmacie : le caducée*. C'est l'Ouroboros*, le serpent cosmique. Le serpent à plumes des Aztèques, Quetzalcoatl, symbolise l'énergie vitale sacrée. Le mot coatl en aztèque a le double sens de "serpent" et de "jumeau". Cette image figure chez les Égyptiens, les indiens Navajos, chez les Ashanincas d'Amazonie ou chez les Dogons dAfrique.
L'ADN, s'il figure chez tous les êtres vivants, est à la fois semblable et unique, autre règle naturelle. Elle a été découverte [dé-couverte] en 1953 par Francis Crick, voilà qui n'est pas très ancien, alos que le caducée était l'emblème d'Hermès*/ Mercure ou encore celuis de Lug chez les Celtes;* et il s'agissait de Dieux* jumeaux.
Les peuples encore "vivants" et qui ont encore quelque relation avec la nature savent tout cela.
»» Pierre Émile Blairon.
[Note r.t] : On voit d'ailleurs que lorsqu'un marchand veut vous vendre un objet "d'art" portant un symbole*, il se moque généralement de son sens, de sa signification occulte (1ère fonction*), occultée pour lui (membre de la 3ème fonction*) : il mettra surtout en valeur son "antiquité", ou qu'il a été réalisé en "pierre dure" X et peut-être, au mieux, son appartenance à la Culture Y, de l'époque du règne de Z. Ainsi, tout est "réifié, objetisé, marchandisé", source de bénéfice et, dans la foulée de cette "symphonie du tiroir caisse", les "créateurs" seront sommés de fournir des objets "intriguants", ayant l'air de symboles mais ne signifiant plus rien d'autre qu'une source de revenus en se pliant aux goûts du marchand, supposés être ceux de la clientèle déculturée et ahurie. Mais, il se peut que derrière leurs choix agissent des archétypes* et que leur sens caché apparaisse bien plus tard : ainsi, la vente qui ne faiblit pas de motifs en edeweiss, ou celle des divers soleils, ouvrira lentement la voie vers l'Escarboucle héraldique qui n'est autre que le Moulin de la Grande Chanson (îKosmos)/ l'Étoile à huit rais ou Rose de Wotan* symbolisant les octuples stations solaires sacrées* (cf; art. Astrologie* nordique)
»»
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Un symbolisme crypté est utilisé en alchimie* mais, les clefs étant bien trop souvent devenues inaccessibles ou de notre point de vue parlant dune autre apparence, lensemble en arrive à passer pour un jargon
des plus complexe :
Exemple, reçu le 11 mai 03 par @ : « Schématiquement, luvre hermaphrodite saccomplit en trois étapes majeures: La phase de séparation ou voie du serpent. À la confusion initiale (le chaos) et à létat dunitude androgyne (louroboros) succédent une lente prise de conscience de la dynamique des opposés et une mise en forme patiente de leurs polarités. Cest la nigredo ou uvre au noir de lalchimie, la naissance de la dyade originaire suivant les pythagoriciens. Laspect matière et laspect forme se dédoublent et divergent, déchirant la réalité physique, la vie et lesprit. Les quatre éléments sont séparés et hiérarchisés. Dans les images alchimiques de la separatio, une colombe (loiseau dAphrodite) séchappe du résultat de ce labeur. Toute cette partie de luvre se place sous la symbolique dHermés (ithyphallique et psychopompe). Il sagit de voir en toute chose, en tout être, en toute pensée, la copulation de deux serpents, mâle et femelle (comme lors de la vision de Tirésias), puis de répéter le geste hermétique par excellence, qui consiste en leur mise en ordre selon le symbolisme du caducée*. Le serpent est universellement le séparateur (diabolos, diaballein: désunir, séparer). Cest une phase dangereuse de trouble, de stagnation (la putrefactio des alchimistes) et de mort à soi-m'me. Elle exige une désintégration plus ou moins forte de la conscience «diurne », un abaissement de sa clarté, provoquant lémergence mentale de contenus inconscients et lactivation darchétypes*. »
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Les initiés de tous bords savent reconnaître les 4 éléments dans leur symbolique médiévale (donc post chrétienne), comme par exemple (entre autre) les entités suivantes : les gnomes ou nains = la Terre ; les ondines ou naïades : l'Eau ; les dragons* ou salamandres : le Feu ; les elfes* ou fées : l'Air.
Mais cela peut cacher des mythèmes bien plus signifiants de Notre point de vue, ce pourquoi nous avons créé les articles Nains*, Sirènes*, Dragons* et Elfes* qui, dans le monde nordique ont tellement à nous apprendre
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Màj 22 nov. 04, vu sur <nordisch zeitung> : « L' archéologue W. Wirth écrit dans son travail "La Volute" sur l'Irminsul : "la Colonne du Monde garantit la persistance et la structure de l'ordre du monde comme l'axe (essieu) de la révolution des astres et porteur de la voûte céleste. Elle touche le ciel, le monde des Dieux avec ses bras en volute, et ce contact re-lie au Ciel et aux Dieux. Ainsi, elle apparaît souvent aussi dans l'ornement avec la croix rayonnante, symbole* du ciel lumineux. Ce tronc dont la prtie supérieure est traversée par les poutres maîtresses, était "tout simplement" pour les peuples de l'antiquité un symbole* du Nord.
Le fait que ce symbole* du Clou de l'univers avec ses volutes suppots du ciel se soit répandu jusqu'à nos jours fait surgir la question : « Où cela est-il donc apparu ? » Otto Sigfrid Reuter, un expert reconnu dans le domaine de la culture céleste des vieux peuples, répond ainsi :
« C'est seulement au nord de l'Europe qu'a pu apparaître cette représentation d'un support du ciel s'élevant vers l'étoile polaire et dont les étoiles tournent autour de sa pointe. Là où la colonne s'élève vers le ciel vers le nord bien que légèrement en oblique, mais proche de la verticale, et pas au sud où le pôle s'incline plus profondement vers le bord du ciel horizon nordique... Bien que les traces de cette présentation apparaissent chez les peuples du sud, elles doivent y être venues avec le déplacement des peuples nordiques. Le résultat astronomique n'admet pas un renversement de la direction d'emprunt. »
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Màj 15 mai 03 : La symbolique des chiffres, dont il faut quand même dire un mot ici, est en partie traité dans la section # chiffres de larticle traitant spécialement des Runes*. Mais, pour lillustrer ici, nous vous proposons plutôt quune répétition de lire un article trouvé sur le site <symbuli.com> La Symbolique du douze
Vous pouvez le lire maintenant, clic : [symbdouz.pdf] et retour automatique ici !
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Voulez-vous lire maintenant un intéressant article vu le 10 juil. 03 sur le site de lIRAS (Institut de Recherche sur l'Analogie et le Symbole) :
Une Approche Symbolique du Réel ? Cliquez sur le bouton :
[aprosymb.pdf]
Vous reviendrez ensuite automatiquement dans notre article pour le terminer !
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Voulez-vous lire maintenant un intéressant article vu le 10 juil. 03 sur le site
<contrepoints.com/atlantis.html>
Les Thèmes initiatiques dans la légende des Ninelungen ?
Cliquez sur le bouton : - [bayreuth.pdf] - et retour automatique !
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Voulez-vous lire maintenant un intéressant article vu le 10 juil. 03 sur le site <kyberco.com/Rotasolis> (B) :
Symbole, symbolique et symbolisme ?
Cliquez sur le bouton : - [symbolrs.pdf] - et retour automatique !
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Biblio et Site Plus :
Blachetta W., Les Symboles Européens, trad. de lald.
Bruce-Mitford M, Mystères des Signes et Symboles, Readers Digest, 1977.
Centini M, Le symbolisme ésotérique
Commentaire Contrepoint : L'ésotérisme est souvent objet de méprises, liées à l'ignorance des uns ou victime de cette volonté de mystère , qui, aujourd'hui, caractérise l'homme moderne, apparemment fils de la raison et de la rationalité. Cet ouvrage, écrit par un spécialiste des sciences traditionnelles, nous propose une étude passionnante sur l'ésotérisme, exempte de tout romantisme et de toute interprétation faussée par notre regard moderne. Symbolisme ésotérique chrétien, symbolisme des autres religions, symbolisme architectural, l'auteur nous offre un panorama historique et culturel complet des symboles et nous fait découvrir les arcanes d'une tradition ancestrale qui cimente plus qu'on ne le croit notre culture européenne. Quels secrets se cachent derrière le Saint-Graal ? Qu'est-ce qui a motivé le grand þuvre des alchimistes ? Quelle est la quête des francs-maçons ? Quel est le mystère des Templiers ? Le symbolisme des nombres et de la poésie
Colin D., Dict. des Symboles, des Mythes et des Légendes, Hachette 2000.
+ Dufrenne R., La vallée des Merveilles et les mythologies indo-européennes in Studi Camuni -
volume XVII - 1997 - Ed. Cercle d'Histoire et d'Archéologie des A.-M, 1997.
Gattegno D., B.A.-BA des Symboples, Pardès.
Gossart Jacques, La longue marche du svastika, Dervy 2002
Guénon:René, Symboles de la Science sacrée", Gallimard 1962
Seringe P., Les Symboles dans lArt, dans les Religions et dans la Vie
, Hélios Genève.
Revue Solaria n° 19, été 2002, art. J.C.Mathelin : La Double Spirale.
<universite.dusymbole.free.fr>
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1ère parution 11 mai 2001 - 2ème mise à jour le 2 déc. 04
Autorisation de citations :