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LES CHIMÈRES
OU ANIMAUX FABULEUX

PRÉAMBULE : Tout aux long de nos travaux, nous avons pu décrypter divers éléments concernant les Chimères et il serait dommage de ne pas les regrouper pour vous les soumettre, quand bien même ils font répétition ! Cependant, souvent débordés, nous ne vous les proposerons que progressivement et, de ce fait, ils seront en noir comme tous nos articles et non en bleu comme les mises à jour màj venant de sources extérieures, de nos lectures sur Internet ou proposés dans vos courriels @ !


Màj. 13 sept. 04 : « Une ou trois têtes de lion, un corps de chèvre et une queue de dragon ou de serpent : telle est la Chimère selon le poète grec Hésiode (VIIIe s.AEC). La mythologie* grecque nous le présente comme un monstre femelle, vomissant des flammes. C'est à Bellérophon, héros grec fils du dieu Poséidon, que les dieux* confièrent la tâche de vaincre la Chimère avec l'aide de Pégase, le cheval ailé. Bellérophon, rendu audacieux par sa victoire, tenta par la suite d'escalader l'Olympe, séjour des dieux*, mais il fut aveuglé par Zeus* pour sa témérité et se tua en tombant.
          Parmi les représentations artistiques de la Chimère, la plus célèbre est sans nul doute ce bronze étrusque d'Arezzo, qui se trouve aujourd'hui au musée archéologique de Florence. De la Chimère ne demeure plus aujourd'hui que l'adjectif “chimérique” qui signifie indéfini et inaccessible. » Vu sur <hermaphrodiable.free> le 20 fév. 04.


Chimère, qui est un nom générique, signifie “l’hivernale” ! Elles seraient donc la cause du “Grand Hiver” occidental, le Fimbulvetr des Nordiques et c’est pourquoi nous leur apporterons désormais une attention particulière ! En Lycie “le pays des loups°” (Anatolie) il existe même un site archéologique nommé Chimaira…

Màj 13 sept. 04 : Màj du 13 sept. 04, vu sur <mythes-et-légendes.net> le 02/02/2004.

La première mention de la chimère apparaît au livre VI de l'Iliade d'Homère.


«« D'où vient la Chimère : La chimère est le produit difforme du monstre Echidna femme serpent, engendré par Gaia [la terre]n et Pontos [la mer]n ou, selon une autre légende, par Chrysaor [étincelant –> couchant, occident?]n et Callihrée [bel écoulement, le Rhin ?]n qui ont donné naissance à des créatures fabuleuses comme la Chimère mais aussi les Cerbères, le Sphinx, les Harpyes, l'Hydre de l'Erne ainsi que Typhon fils de Gaia, monstre effrayant au corps couvert d'écailles et dont les 100 gueules vomissaient du feu [cf. notre art. r.t Déluges*]n.

Description de la chimère : Elle était aussi effroyable que ses nombreux frères et sœurs, elle possédait la tète d'un lion [symbole solaire ou météoritique]n, le milieu d'une chèvre et l'arrière-train d'un serpent ou d'un dragon* selon les écrits. D'autre la décrivent avec 3 têtes, une de lion, une de chèvre sortant de son dos et une de serpent à sa queue, ou bien les 3 devant. Cet être était énorme, vomissant du feu et terrorisait les habitants et dévorait tous les êtres humains qu'elle pouvait rencontrer. Elle fut élevée par le roi de Carie. [cf. Python/ Typhon/ Surt/ Shekmet, le bolide de la Mer du Nord, in art. r.t : Déluges*]

Sa mise a mort : Sa réputation fit craindre au roi de Lycie pour la vie de ses sujets, ainsi demanda t-il à Bellérophon de le débarrasser de cette créature. (Celui-ci avait réussi, grâce à des brides magiques offertes par Athéna, à dompter Pégase, le cheval ailé né du sang de Méduse lorsqu'elle eu la tête tranchée par Persée).
          Monté sur Pégase, il transperça l'animal de ses flèches, que par ruse il avait enduites de plomb. Lorsque, pour se défendre, elle cracha des flammes, il pointa ses flèches dans la gueule de la chimère et elle fut tuée par le plomb brûlant qui coula dans sa gorge. Tout porte à croire qu'elle était unique en son espèce [cf. le météorite du XIIIème s. AEC de notre art. Déluges* qui détruisit l’Atlantide* boréenne]n, car celle qui fut tuée par le héros grec est la seule recensée.
»»

Màj du 4 janv. 07, autre sens : « Quand un homme me vient dire qu'il ne croit rien et que la religion* est une chimère, il me fait là une fort mauvaise confidence, car je dois avoir sans doute beaucoup de jalousie d'un avantage terrible qu'il a sur moi. Comment ! il peut corrompre ma femme et ma fille sans remords, pendant que j'en serais détourné par la crainte de l'enfer ! La partie n'est pas égale. Qu'il ne croie rien, j'y consens, mais qu'il s'en aille vivre dans un autre pays, avec ceux qui lui ressemblent, ou, tout au moins, qu'il se cache et qu'il ne vienne point insulter à ma crédulité." Charles de Secondat, baron de la Bréde et de Montesquieu / 1689-1755 / Spicilége. »
          
Cette citation a été trouvée sur le site www.atheisme.free.fr/index.html et figure dans le § Enfer de notre peu conformiste article “Église*” <eglidiab.htm>…

          
Dans l’Histoire Naturelle, la “chimère” est un poisson des grands fonds : l’Holocéphale, c’est à dire le “tout en tête”


Survol de quelques Chimères
fugacement aperçues lors de nos travaux (ABC)


L’Agolopès


          
Dans la série des “monstres” médiévaux, ce curieux petit “nain* de Cour” “guisé” en plongeur et qui est “pédauque” (pé d’auca en occitan), ce qui lui permet d’avoir la Rune* de Vie/ Irminsul *– symbole* de la Connaissance – marquée sur ses pieds palmés (!) et qui tient un Irminsul quadri directionnel (ou en 3-D).
          (PS : Celui qui pourra me donner la traduction de la devise latine nous aidera à parfaire ce décryptage ! Qu’il en soit remercié d’avance…)
          Étymologie* : les racines grecques, latine ago donnent “conduire, amener, guider” (esp. et occ. agolar “amener”) et pes en occitan – la langue des retrouveurs/ Trouvadous /Troubadours* – “pieds” : c’est donc un personnage du genre des “fous de Cour” ou Fol – assez “elfique* –” qui, subrepticement, nous “conduit”, nous guide sur les chemins de la Connaissance de l’Ancienne Coutume (cf. notre art. Paganisme*).
          Remarquons ici que cette même rune est gravée – ou figure implicitement – sur la coquille “saint Jacques” des pèlerin de Compostelle/ Combo Stella, “la Combe aux Étoiles”, célèbre lieu d’initiation* druidique au “Bout de la Terre” : le Finisterre de Galice (E) !
          Et remarquons bien son curieux costume de plongée en peau de phoque avec palmes qui le transforme en Triton, ce que nous avons vu en détails gréco-boréens dans notre article Sirènes* (dont le moins qu’on puisse dire est qu’il sort largement des sentiers battus) !

L'Androalphus et L'Audras
seront vu dans l’article Elfes*…

Le Bael se retrouve avec ses trois têtes de trinêtre, dans le § Chats, <beabeile.htm>, mais aussi comme meubles de blasons*, surtout alchymiques…



Centaure

Màj 13 sept. 04 : « Le Centaure grec est mi-homme, mi-cheval. De toutes les créatures mythiques, c'est sans doute la plus harmonieuse. La légende fait vivre ce peuple sauvage en Thessalie et en Arcadie. Selon les uns, ils seraient les enfants d'Ixion, roi de Thessalie, pour d'autres, ils descendraient d'Apollon, le Dieu* du Soleil. Le Centaure le plus connu est Chiron [“main, manuel => “tout savant”]n, fils de Cronos, métamorphosé en cheval, et de Philyra, fille d'Océanos. Il vivait dans les montagnes et était très sage et savant. On dit que Chiron enseigna à Esculape la science des herbes médicinales, à Hercule l'astronomie*, à Achille les arts martiaux. Toutefois, les Centaures n'eurent pas tous l'âme noble et l'esprit raffiné de Chiron. En effet, les chroniques mythologiques ne les dépeignent comme des êtres brutaux qui, ayant été invités à un festin de noces, s'enivrèrent et enlevèrent les épouses de leurs hôtes, les Lapithes. Ces derniers les chassèrent de Thessalie au terme d'un combat acharné. Cette bataille a souvent été représentée dans l'art archaïque grec, et notamment dans les pricipaux temples du Ve siècle av. J.-C. : le temple de Zeus à Olympie, le Parthénon d'Athènes, les temps d'Apollon à Phigalia. Dans l'Enéide, Virgile fait des Centaures les gardiens des Enfers, en compagnie d'autres monstres mythologiques comme la Chimère, les Harpies et les Gorgones (–>)



          [suite —>] Les astronomes*, perpétuant la légende mythologique, donnèrent le nom de Centaure à l'une des principales constellations de l'hémisphère austral, dans laquelle se trouvent les deux étoiles les plus proches de la Terre: Alpha Centauri et Proxima Centauri, respectivement distantes de notre planète de 4,3 et 4,2 années-lumière. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>

          Sur cette seconde illustration nous remarquerons le rôle défensif du taureau blanc atlante* qui défend l’Arbre* du Monde / Clou° du pôle contre les attaques des centaures/ Harpies (cf. infra) de la Mer Cronienne en folie ! Mais on pourrait tout aussi bien dire qu’il s’agit de la vache frisonne Audumla qui, en tant que Déesse Mère* du Grand Marais Maglemose (Héra) défend farouchement son Yggdrasil/ Irminsul* !!!



Cerbère


        Ce “chien des enfers” est l’équivalent étrusque du Fenrir nordique ou du Wurm/ serpent Niddhog, une sorte de dragon* produit d’Échidna et de Typhon (!) qui est apparenté avec l’Hydre de Lerne et la Chimère du déluge* boréen...

Màj 13 sept. 04 : « Le chien Cerbère, monstre de la mythologie grecque, est le gardien des Enfers. La tradition classique le représente comme un chien à plusieurs têtes: 3, 50 ou même 100 [cf. Hécatonchires]N r.t ! L'aspect féroce de ce gardien implacable: têtes constamment en mouvement; cou hérissé de serpents; gueules béantes, hurlant sans trève, et crocs sans cesse découverts; griffes lacérant les âmes des damnés. Cerbère, dit-on, “saluait” ses hôtes en frétillant de sa queue serpentiforme, mais ses gueules largement ouvertes ne laissaient pas échapper ceux qui tentaient de fuir. Il n'a que 3 têtes dans la plupart des représentations graphiques: Virgile cite 3 gueules avides et Ovide 1 triple aboiement. Seuls parvinrent à la maîtriser Hercule, et Orphée qui le charma de sa lyre [2 héros hyperboréens* ?]. Dans la mythologie scandinave il est Garmr, gardien des morts, et les légendes brahmanique et bouddhiste décrivent des bourreaux à figure de chien à 4 yeux, gardant les Enfers. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>.


Extr. art. R&T : « On retrouve ce Loup androphage dans l'orcus latin ou l(horcos grec, pères de nos ogres : ce gardien des enfers et mangeur de chair humaine, "comme la terre, consume tous les corps". Le conte grec de Phlégon montre un homme dévoré par le loup et dont la tête prophétise après la disparition du corps dans la gueule de l'animal, lequel joue le rôle de porte du monde infernal et d'oracle (!) des morts. » Amable Audin, Les Fêtes solaire, PUF.




          Ajoutons que cette figure de Phlégon, bien digne du Fenrir du Ragnarök – que l’on voit ici dans la Chasse Sauvage des 12 jours de la Neu Helle (cf. art. <fet1noel.htm>) – se retrouve identiquement dans la figure de la Guivre (diluviale) sur nos Blason* septentrionaux. On n’en sort pas…



Coquadrille

Mise à jour du 4 janv. 07 : Si l’on pose la question “d’où vient la légende de la coquadrille – coquatrix pour les Flamands et Cocodrillos pour les Portuguais – on obtient aucune réponse ! Mais si l’on regarde avec un peu d’attention cette image d’ouroboros* (cf. art. r.t) médiéval on constate que ce symbole* du temps qui passe – du temps annuel, ou bien cyclique – va du jour de l’an à la nuit du Solstice d’hiver comme renaÎssent chacun des jours au chant du… coq de Nos mythologies !


Cyclopes


Màj 13 sept. 04 : « Ces monstres qui ne possédaient qu'un seul oeil (leur nom signifie " oeil rond "), sont les fils de la Terre. Pour s'en débarrasser, Zeus les enferma dans le Tartare: il s'agit de la région la plus profonde des Enfers. Cependant, il ne faut pas confondre le Cyclope Polyphème, fils de Poséidon, et ses semblables, avec les terribles fils de la Terre, qui aidaient Héphaïstos dans sa forge. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>
          Note Tristan : Nous avons laissé cette dernière phrase pour conserver la citation intégrale mais, de notre “point de vue si original” qui est, vous l’avez souvent remarqué, nordique et post diluvien* (XIIIème s. AEC) nous pensons que le Géant* Polyphème qui attaque Ulysse* est, comme tous ses semblables un volcan, mais il est océanique donc poséidonien !

Extr. art. Géants* : il existe dans la Mythologie un personnage terrifiant, terrifique (comme Théra°) qui se tient sur une seule jambe (unipode) tel une montagne, un pic ; il a un “œil cerclé” (kyklops) : c’est donc un volcan dont le nom sera repris par l’Ordre des forgerons, les auxiliaires de Vulcain/ Héphaïstoset “Maîtres du Feu souterrain”. Ces Cyclopes grecs qui avaient le front tatoué d’un cercle noir étaient considérés par les Grecs comme une association de magiciens* qui domptent le feu de la terre

Le Dragon*


Compte tenu de son importance folklorique, est traité dans un assez long article séparé.



Le Griffon
est l’équivalent étrusque et romain du Dragon*/ Wurm…

          C'est le Grec Aristote qui, le prmier, parle du Griffon. Il l'appelle le Gardien de l'or de l'Europe du Nord et raconte son combat contre le cyclope Arimaspes. Il est un des attributs du dieu Apollon et tire le char de Némésis, la déesse grecque de la Vengeance. Il est souvent représenté sur les armoiries et blasons*.

Mise à jour reçue par @ : «« Les griffons d’Hyperborée* : Cet animal fabuleux, mi-lion mi-aigle, est associé au mythe d’Hyperborée. C’est Hérodote qui, le premier, évoque les griffons qui montent la garde aux frontières du pays des Hyperboréens, « dont le territoire s’étend jusqu’à la mer » (Histoires, Vème siècle AEC).
          « Le griffon, qui a pu être considéré comme un symbole des empires, est réputé vivre dans les montagnes. Il est monogame, prédateur redoutable (il « apprécie » particulièrement les chevaux … et quelquefois les voyageurs isolés) et aime constituer des trésors d’or et de pierres précieuses qu’il garde jalousement (à ce sujet, il faut se rappeler que l’ambre – la « pierre de soleil », couleur d’or – est étroitement associé au mythe d’Hyperborée).
          « Le griffon (nom latin : Raptopanthera Gryphos) fait 2,40 mètres à l’encolure et, toutes ailes déployées, a une envergure de 5,50 mètres ; il est généralement de couleur gris foncé.
          « Le livre « Histoire naturelle du monde surnaturel », édité par la Société de cryptozoologie de Londres (Carroll & Brown Ltd, 2000) nous donne quelques précisions supplémentaires :
          « Le griffon est une créature de grande taille à l’aspect farouche, mesurant environ 60 cm de plus que le cheval. L’arrière du corps est celui d’un lion, avec une longue queue, mais l’avant est celui d’un aigle, avec des oreilles pointées vers le ciel et des yeux flamboyants. Ses ailes jaillissent du dos, assez puissantes pour voler à une vitesse folle et pour arracher du sol des proies très lourdes. »
          « Il en existe deux variétés principales : le griffon nordique, ou hyperboréen, et le griffon indien. Le griffon hyperboréen vit dans les monts boisés et les montagnes d’Europe du Nord-Est et de Russie. »
          « C’est dans les montagnes – très difficiles d’accès – que le griffon élit domicile, et il préfère vivre dans des crevasses vertigineuses et dans les saillies de la roche. (…) Ils n’aiment pas la chaleur, et construisent leurs nids en haute montagne. »»

Màj 13 sept. 04 : par @, vu sur le site <surlapistedudragon> : « Quand l'aigle et le lion se confondent en une même représentation, il devient griffon, c'est-à-dire union de la puissance terrestre (le lion) et de l'énergie céleste (le symbole du ciel qu'est)n l'aigle. L'Iran l'a très largement utilisé depuis l'Antiquité, notamment sous les Achéménides. »


Màj 13 sept. 04 : « Le griffon, animal légendaire à tête d'aigle et à corps de lion, était consacré à Apollon*, dont il était la monture. Emblème héraldique figurant sur de nombreux blasons*, il a souvent été représenté comme ornement architectural, surtout au Moyen Age. Le griffon en briques émaillées décorait les murs du fastueux palais du Darius, à Suse, il y environ 4000 ans. Vu sur <http://hermaphrodiable.free> le 20.2.04.



Les Harpies.


Màj 13 sept. 04 :
« Hésiode nous parle également des Harpies, divinités ailées au corps d'oiseau et à la tête de femme2 . Virgile, dans l'Enéide, précise que les Harpies ont le visage d'une fillette, des serres d'oiseau de proie et souffrent d'une faim insatiable. Les Harpies sont au nombre de 3, et portent les noms évocateurs de Vole-Vite, Obscure et Bourrasque. Créatures invulnérables, elles sont plus rapides que le vent. Elles dévorent tout sur leur passage, caquètent et salissent de leurs excréments les lieux où elles se trouvent. D'ailleurs en grec, harpia 3 signifie “qui vole et saccage”.
          D'après la légende, un roi de Thrace fut poursuivi sur l'ordre des Dieux* par les Harpies, parce qu'il avait révélé l'avenir aux hommes. Ces horribles créatures, messagères véloces du vent, personnifiaient la mort violente et avaient pour rôle de transporter dans l'au-delà les âmes des défunts. Une autre de leurs attributions était de tracasser et de harceler l'esprit des défunts par leurs incessantes malignités. Les Harpies étaient souvent représentées sur les monuments funéraires, notamment sur celui de Xanthos, en Asie Mineure (VIe siècle AEC.). Dans le langage courant, le terme harpie désigne maintenant une femme méchante, dotée d'un caratcère exécrable. Ce mot est synonyme de mégère. En zoologie, différents oiseaux rapaces (vautour des agneaux, faucon des marais et faucon pêcheur), quelques papillons de nuit et certaines chauves-souris sont désignés sous le nom de harpie. » Vu sur <hermaphrodiable.free> 20 fév. 04.



L’Hydre de Lerne

(ou) L’hydre de l’Herne est lui aussi un souvenir doro-héraklide du Dragon*/ Wurm, le Fenrir de leurs ancêtres nordiques (Hernie/ Hibernie), lui qui les poussa à s’expatrier en submergeant l’Atlantide* boréenne de leurs ancêtres !
          C’est donc un dragon* d’eau (ils le sont tous) qui vivait dans un golfe au sud du Péloponèse, presqu’île occupée par les Doriens à leur retour de la désastreuse équipée contre les Égytiens – connue sous le nom de guerre des Peuples de la Mer et du Nord – eux qui donnèrent la Civilisation Spartiate de Lacédémone, Olympie, etc…

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Le Kelpie


          Nous en parlons à plusieurs reprises dans le § “Cheval” auquel il sera bon de se reporter : c’est le “cheval de mer” des Écossais, des Irlandais, des Scandinaves et des Esthoniens : c’est la jument noire d’angoisse – l’Ankou breton – qui figure les tempêtes, les raz de marée et les vengeresses Érinnyes :



La Licorne*

Ce sujet important, fait aussi l’objet d’un long article séparé/ R&T…


Le Loup-garou

Nous en avons un peu parlé dans le chapitre traitant du loup mais,
voici un très intéressant supplément reçu du Canada


Màj 13 sept. 04, vu sur l’excellent site <druidesduquebec> :

          «« À en croire les plus anciennes croyances populaires, les Loups-garous étaient des hommes qui s'étaient transformés en homme-loups ou en nains*, et qui sous la forme animale, le plus souvent en loup, erraient dans les campagnes par les nuits de pleine lune. Mais dans la langue de tous les jours, ce terme désignait le sorcier* ou tout homme à l'allure bestiale et surchauffée.
          Même si on retrouve un important folklore entourant celui-ci dans les provinces celtiques de France, voire Bretagne, Poitou, Berry entre autres, c'est évidemment dans l'aire germanique du pays qu'on le retrouve plus précisément. Il ne faut donc pas douter que la tradition des Loups-garous est bien germanique.
          En fait, Loup-garou dérive du vieux français Leu-garoul alliant le Latin lupus et le francien gari-wulf (lui même de la vieille racine germanique *wari = "homme"
[guerrier]Nr.t et wulf, "loup"). En d'autres mots, wari c'est pour homme et viril. Les racines des autres langues indo-européennes* attestent toutes cette parenté. En vieil anglais et en haut-allemand ancien, nous avons Wer, en latin Vir, en gaulois Uiros, et qui donne Fir/Fer en vieil-Irlandais.
          Le Loup-garou, le Lycanthropos grec, était donc l'homme investi d'un pouvoir viril et sexuel. Nous voilà plus près de l'ancienne conception de la magie*. Très tôt en Gaule, la notion ancienne du loup Uolcos va se greffer à celle du chien Cu, symbole de la classe guerrière. Le Cunoualos en Gaule était "le pareil au loup", le lycanthrope, celui qui avait la forme d'un loup. Dans la Gaule romaine, les Fils de la Louve appartenaient à une confrérie guerrière. Ces confréries vont continuer en tant que sociétés secrète tout le long du Moyen-Âge. Une confrérie de maçons va aussi porter ce nom.
          Chez les Romains : Nés de l'union illicite du couple Mars et la Vestale Rhéa Silvia, vouée à la déesse Vesta et au célibat, Rémulus et Romulus (cf. notre article Rites*), c'est connu, fûrent élevés par Lupa, la Louve, après qu'ils furent abandonnés par leur grand-père Amulius furieux de cet affront. L'intendant des troupeaux du roi du Latium, Faustulus, témoin du prodige, recueillit les jumeaux*, tandis que la louve se retirait dans la grotte de Lupercal. Faustulus confia Romulus et Rémus à sa femme, appelée Lupa, supposément à cause de ses coucheries5 mais plutôt à cause de sa dévotion aux dieux de la Nature. Les Luperques, au nombre de douze, étaient de ces prêtres au service des dieux de la Nature. Leur création passe pour antérieure à Romulus. Ils se recrutent parmi deux grandes familles patriciennes : les Quinctilii et les Fabii. Tous les ans, en février, ils exécutent des rites* magiques pour défendre les bergeries contre les loups. Plus tard, ils parcourent les rues de Rome presque nus en frappant de lanières de cuir de bouc ceux ou celles qui désirent des enfants, des troupeaux ou de bonnes récoltes : ce sont les Lupercalia, fêtes* de la Fécondité et de la Purification du territoire à la gloire du Dieu Lupercus (Loup-cervier) ou Faunus, assimilé plus tard au Pan des Grecs.
          La grotte de Lupercal, située sur les terres royales du Mont Palatin, servait de pré aux bœufs de trait (Ovide), c'est-à-dire sur le Palatin où il y avait l'ancienne nécropole, la maison des Saliens contenant le bouclier
[sacré*]Nr.t, et l'autel de la Victoire érigée par Évandre. Les douze Saliens [des Marses, prètres “sauteurs”]Nr.t, qui sont voués au culte de Mars, avaient la garde du Bouclier de Numa. Il leur avait confié ce bouclier tombé du ciel, avec onze autres identiques qu'il avait fabriqués pour en décourager le vol. Une fois par an (en mars!) ils exécutaient publiquement des danses guerrières (saltatio) rythmées par un chant sacré.
          Chez les germains : pendant l'initiation* guerrière, le jeune était laissé seul et nu dans la forêt avec comme seule arme une dague. Le jeune devait en ressortir portant une peau de loup. Suite à cet exploit, le jeune était affublé du titre de Wälfungen, "Fils de la Louve" : ne pas confondre avec Wälsungen, confusion due à la ressemblance graphique du 'f' et du 's' germanique 6, était le pendant germanique du Cunoualos gaulois et du Luperque latin. Ungen, le pluriel de ung, qui dans la langue scandinave signifie 'jeune'
[descendant]Nr.t est apparenté à l'anglais young, au français jeune et au gaulois iouincos. Dans ce cas, wälfungen ne peut être autre chose que les 'Jeunes-loups' (wolf–youths). On peut voir dans les deux loups dioscures d'Odin, Geri et Freki, le pendant scandinave de Romulus et Rémus. Les autres ordres guerriers germaniques sont les Berserkers (Peaux-d'ours) et Vikings (Rois-de-la-mer) [ou “descendants des baies”]Nr.t. Les rites* de passage de ces Ordres étaient très difficiles. Les familles des futurs initiés devaient se présenter devant l'assemblée populaire du Thing et renoncer à toute poursuite en cas d'accident grave et de mort d'homme. Si tous les Vikings étaient des hommes du Nord, Norsmen ou Nordmanni, tous les Norsmen n’étaient pas des Vikings! Tout au plus, et à aucune époque, l'ordre viking n'a jamais compté plus de 3.000 hommes.
          Quand la Neustrie sera concédée en duché au roi viking Hrolf par le roi Franc Charles le Simple (qui était loin de l'être), c'est de la Normandie qu'on va parler. Cette Normandie comprend les anciennes provinces gauloises des Unelles, des Baiocasses, des Lexoves et des Abrincates. Hrolf va faire fi des anciennes prétentions et va distribuer ces terres à ses hommes de l'ordre viking. Malgré le fait que les pratiques païennes se font même encore sentir dans les couches gallo-franques de la paysannerie, les annales chrétiennes de 912 vont être très pressées de faire baptiser le Duc Hrolf. Un peu trop pressées certes car la conversion du Duc Normand, comme celle de ses hommes, va demeurer très superficielle et les sociétés guerrières païennes vont perdurer. Ce qui va en résulter de ce brassage, c'est une hybridation des cultures gallo-franques et normandes. C'est cette culture guerrière, plus païenne que chrétienne, que Guillaume le Conquérant, héritier direct de Hrolf, va exporter en Grande-Bretagne. Bref, du paganisme* celto-germanique au christianisme normand il y a une lente évolution. Des restes de cette tradition vont perdurer dans le folklore et les croyances populaires normandes. Cette tradition va aussi traverser l'Atlantique vers la Nouvelle-France avec les colons Normands et Picards. »»

     
Méduse


          Méduse est la figure d’une Gorgone, habitante d’un pays mythique – noyé – de la famille topographique des Gargan celtiques qu’on trouve souvent en France et en Italie, tous lieux qui fire la gloire du mythique Gargantua, un Hercule dégradé au Moyen-Âge post chrétien, et folklorisé.
          Les Gorgones figurent peut-être le Grand Raz de marée ou tout au moins leur pays ravagé par le cataclysme. Quand à la plus moqueuse d’entre elles, elle pourrait figurer la soleil renaissant de l’engloutissement ainsi que le suggère très valablement Mme P. Monaghan, dans son livre Mother Sun : elle serait une Déesse solaire “démembrée” et re-naissante, ce que le masque celto-romain de Bath (UK) montre à l’évidence. Mais, ses “serpents” sont en fait des rayons solaires mêlés d’océaniques civelles !
          On pensera, entre autres, à un parallèle avec le couple Isis-Osiris ! Remarquons qu’une figure semblable existe aux Indes : « Dans les sanctuaires, se trouve l’image du temps représenté par un monstre à tête de lion entouré de serpents (le soleil en sa course infinie) – transposition de Kâli, la “Puissance du temps” – et dont le Lion est la personnification dans le règne animal ». Alain Daniélou, Shiva & Dionysos.
          Nous vous avons parlé de cette chimère dans plusieurs de nos articles…

La Mélusine* fait, de même, l’objet d’un article séparé…


Le Minotaure se trouve aussi un peu plus haut dans notre
Bestiaire des Dieux*, en Crête, avec le Taureau… de Minos !


Màj 13 sept. 04 : « Après avoir été vaincue par Minos, le roi de Crète, la ville d'Athènes devait lui envoyer tous les ans sept jeunes gens et sept jeune filles. Qu'en faisait le roi de Crète ? Il les donnait à dévorer au Minotaure. Il s'agissait d'un effroyable monstre, fils de la reine de Crète, Pasiphaé et d'un taureau envoyé par Poséidon. Il avait le corps d'un homme et la tête d'un taureau. Cette brute féroce, Minos n'osait pas la faire tuer, mais il l'avait enfermée dans une extraordinaire construction dessinée par un célèbre architecte: Dédale. Celui-ci avait imaginé un enchevêtrement prodigieux de couloirs et de murs courbes dont il était impossible de sortir ; Minos y faisait jeter les jeunes Athéniens: le Minotaure finissait toujours par les trouver et les dévorait. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free> Ce sujet, traité ici d’une manière classique, a fait l’objet de diverses mises au point dans nos articles Atlantide*, Labyrinthe*,

Le Monstre du Loch Ness*, cousin de l’Outre/ la loutre,
fait l’objet d’un article séparé : <lochness.htm>




Pégase


Màj 13 sept. 04 : « Le plus beau cheval du monde s'appelait Pégase, fils de Poséidon et de Méduse. C'était une magnifique bête sauvage qui, en plus de jambes, possédait des ailes. Lorsqu'il ne galopait pas sur la Terre, il planait dans le ciel. Et de tous ceux qui désiraient ardemment apprivoiser l'animal, le plus passionné était sans doute le jeune chasseur Bellérophon, le fils du Roi de Corinthe. Sans l'aide divine, jamais Bellérophon n'aurait pu domestiquer le fougueux Pégase. » Vu le 20 fév. 04 sur <hermaphrodiable.free>

Màj 7 août 05
: Les célèbres cavaliers polonais de Jean Sobieski, roi de Pologne, qui mirent en fuite les Turcs faisant le siège de Vienne en 1683 –en stoppant ainsi définitivement l’avancée de l’islam en Europe – portaient d’immenses ailes verticales qui leur donnaient une allure de Pégase propre a effrayer l’adversaire (leur charge était peut-être accompagnée des stridulations de Striges telles le Zapfenstreich du début des fanfares militaires allemandes… Cf. aussi lz section séparée <bevampir.htm)


Mise à jour du 15 sept. 05. Dans la Mythologie* : « «On se souvient que le roi Minos est né des amours d'Europe* et de Zeus* olympien, qui pour la séduire et l'enlever prit la forme d'un taureau blanc. Il la ramena dans l'île de Crète où lui-même avait vu le jour, sur les sommets sacrés des monts Ida et Aigaion, dont les flancs abritent une multitude de cavernes insondables.
          Minos fera construire par l'architecte Dédale un palais de mille salles aux issues enchevêtrées pour y enfermer le Minotaure, monstre mi-taureau, mi-homme, né de l'amour de son épouse Pasiphaé pour un taureau écumant sorti de la mer (!), amour coupable surtout parce qu'il consacre la trahison de Minos à son engagement de sacrifier l'animal à Poséidon en paiement d'un service rendu par le dieu*. »» Connaissance par les labyrinthes de Juan Lemmens & Georges Hupin, in Combat païen, Mai,1993.

Extraits de notre article :
 L'entrée du labyrinthe* initiatique s'appelle traditionnellement "la gueule du dragon*” ou “gueule de l'ogre" (cf. nordique Thrymgjöll et grec Orcus).
          L'association du labyrinthe et du MinoTaure 7 Crétois pourrait indiquer que la découverte du trajet labyrinthique fut faite par le “Peuple du Taureau”, ceux d'Alcinoos, les Hyperboréens* de l’archaïque Troja Mère dont nous évoquons par ailleurs les découvertes astrologiques* (cf. aussi Atlantide*, Écriture* et Runes*) (…)
          Le mythe* du labyrinthe “reprend et amplifie celui de la caverne” : le sens caché du labyrinthe se dévoile dans la légende de Thésée et d’Ariane, dans l’Edda et dans la chanson des Niebelungen, où nous retrouvons partout, une jeune fille solaire – en germanique soleil est féminin – gardée par un dragon* ou un Minotaure – symbole des forces de l’obscurité, de l’hiver, toujours le rappel du Grand cataclysme – et délivrée par un héros “lumineux”, au terme d’une course labyrinthique représentant les mois sombres de l’hiver souvenir de “la ténèbre hivernale” Fimbulvetr. Ceci est bien conforme aux données dégagées par l’indo-européaniste Jean Haudry dans son très intéressant livre
La religion cosmique des Indo-Européens*, Arché à Milan, 1987.

Cf. aussi [minotore.pdf], un suppément accessible dans l’article Labyrinthe*


Le Phénix


Màj 13 sept. 04 :Les Egyptiens tiennent également pour sacré un autre oiseau que je n'ai vu qu'en peinture”. C'est ce que raconte Hérodote au sujet du phénix, un oiseau fabuleux qui, croyait-on, vivait aux sources du Nil. Ils affirmaient que que l'animal, semblable à un aigle mais paré de plumes rouges, bleues et dorées, n'était visible que tous les cinq cents ans. Il venait d'Ethiopie, transportant la dépouille de son père, enfermée dans un œuf modelé dans la myrrhe, afin de le faire brûler solennellement à Héliopolis (Le Caire), dans le Temple du Soleil (.…)


En “figure” héraldique


          De ce bûcher funéraire naissait un nouveau Phénix. Une autre tradition affirme que le Phénix était immortel, puisqu'il était capable de vivre plusieurs milliers d'années avant de renaître de ses propres cendres [puisqu’il est le Feu* nouveau/ renaissant]Nrt. » Vu le 20 fév. 04 sur <http://hermaphrodiable.free>

Màj du 12 nov. 05, proposée par notre fidèle visiteur Coupi@, du Nord :

Alu ! Prés de deux mois de recherches pour ce petit article. Mais combien sont passionnants les mythes* antiques lorsqu'on arrive à en trouver les clés, ce qui n'est pas évident. Je pense avoir ouvert de nouvelles pistes et je joins pour comparaison l'article du cd Universalis sur ce sujet. Fait Nixement A+ Renê / @

Du Phénix aux Phéniciens

          L'Edda islandaise contient un récit similaire : elle décrit un oiseau dont la tête et la poitrine sont couleurs de feu, la queue et les ailes bleu céleste. Il vit 300 jours, aprés lesquels suivi de tous les oiseaux de passage, il s'envole en Æthiopie, y fait son nid et se brûle avec son œuf. Les cendres produisent un ver rouge qui, aprés avoir recouvré ses ailes et la forme d'un oiseau, reprend son vol vers le Nord (migration).
          Cette allégorie, est en relation évidente avec les notions des cycles des saisons, du soleil, et de mort/ renaissance de ceux ci. Elle démontre bien son origine indo-européenne* par le mode purificatoire ultime découlant du symbolisme* du feu* : incinération, crémation.
          Elle est déclinée à la mythologie nordique par les éléments suivants :
- Le soleil près du 70éme parallèle (le septentrion) ne luit que 300 jours, il commence à s'assombrir à l'automne en même temps que commence l’exode des oiseaux migrateurs vers les pays chauds.
- L'Æthiopie était chez les Anciens une des extrémités du monde Antique, littéralement le pays chaud, son opposé étant l'Europe du Nord (plus précisément de… Njord, Dieu* nordique de la mer et protecteur des cygnes et des mouettes.)
- Nous retrouvons là l'antagonisme été /hiver…
          Brûler avec son œuf est une kenning
[métaphore nordique a récurrence culturelle]Nrt : l'œuf étant un symbole* de renaissance/ descendance. Celui-ci prend alors un sens d'unicité, comme l'œuf est dans la poule.(§ œufs d'Ingwi art.Omphalos*)
          L'oiseau induit le symbolisme du ciel à travers les rapaces, parce qu'ils volent et voient de haut, ce sont les annonciateurs de messages célestes (les corbeaux d'Odin sont à rapprocher)
          Cette fonction oraculaire est bien attestée aussi chez les Grecs et les Romains. Ainsi, Pline l'ancien écrit (1) que sous l'empereur Claude, un Phénix fit son apparition à Rome précédé de phénomémes célestes, pour la huit centième année de l'Empire romain. Pour la petite histoire, ce César le fit empailler : ce “symbole” n'était vraisemblablement qu'un faisan de Colchidie .

          Nous observerons que chez le phénix égyptien, le pére phénix est porté par le fils phénix au temple du soleil d'Héliopolis enveloppé dans de la myrrhe : nous retrouvons là la pratique bien connue de l' embaumement .(Hérodote, Euterpe LXXII)
          L' historien ne mentionne pas qu'il est brûlé et ce n'est que dans une œuvre du Xème siècle, sans auteur véritablement identifié (livre de Suidas) que cette affirmation est citée.

          Un peuple est sans doute à l'origine de cette légende : ce sont les Phéniciens ! Certains affirment que leur nom découle du palmier dattier (phoinix en grec), ou de la pourpre (phoïnikes) qu'ils ont découvert
[dont ils faisaient commerce]Nrt.
          Pourquoi chercher midi à quatorze heures puisque le verbe grec phainien signifie briller, Phéniciens signifie tout simplement : les “brillants”. Lumineux, en effet, ces Phéniciens inventeurs entre autres de l'alphabet, de la métallurgie, du verre et surtout de la navigation au long cours laquelle engendrera un commerce antiquo-européen. Ils passérent les colonnes d'Hercule, longérent les côtes d'Afrique jusqu'en Guinée, et remontérent jusqu'en Baltique, car comment expliquer autrement la présence d'ambre balte dans les tombeaux mycéniens (II éme millénaire AEC)

          Agénor roi de Tyr, eut trois fils :
- Cadmos qui découvrit et fondit l'or selon Pline et fonda la ville de Thébes
- Cilix qui établit la Cilicie et coula sans doute le verre à base de...silice
- Phénix le navigateur qui donnera son nom aux Phéniciens, parcourera les mers de l'occident jusqu'au Septentrion instituant des colonies et des comptoirs sur le pourtour de ce vaste continent qu'il considérera comme sa fille (2) et il le nommera : Europe* (de Eurys “large, immense” et de Opes “richesses”, qui donnera le terme opulent).
          Il ne faut donc pas s'étonner que Zeus* se soit transformer en Taureau pour emporter et féconder Europe... une véritable vache à lait !
          En effet, à l'époque de la civilisation du bronze toutes ces ressources nouvelles : miniéres, textiles, agricoles, tinctoriales avec la pourpre, travail du marbre, du verre, commerce de l'ambre*, etc… faisaient des Phéniciens un peuple riche, puissant, mais aussi envié ! De toute l'histoire de l'humanité, jamais un aussi petit peuple n'a atteint un tel niveau de civilisation : les Phéniciens représentaient bien le Phénix éblouissant de lumiére, force de création et de régénération. Ceux ci ont disparu dans l'abîme de l'Histoire, mais le phénix est toujours là, ressuscité : la meilleure preuve en est ce texte, ces lettres, dont leur écriture* est la racine.
          Pour en terminer avec le Phénix, l'Eglise* ne manqua pas de récupérer un mythéme aussi puissant mais, à notre avis, cela n'a pas servi à renforcer la luminosité du cette chimère.

Sources :
1) Histoires Naturelles Vol.10
2) Homére dans l'Illiade affirme implicitement cette parenté en décrivant Minos et Rhadamante comme fils de Phénix (XIX -321-323)


PHÉNIX, mythologie : Oiseau fabuleux, originaire d'Éthiopie et rattaché au culte du Soleil, en particulier dans l'ancienne Égypte et dans l'Antiquité classique. Le phénix était, disait-on, une sorte d'aigle, mais de taille considérable ; son plumage se parait de rouge, de bleu et d'or éclatant, et son aspect était splendide. Il n'existait jamais qu'un seul phénix à la fois ; il vivait très longtemps : aucune tradition ne mentionne une existence inférieure à cinq cents ans. N'ayant pu se reproduire, le phénix, quand il sentait sa fin venir, construisait un nid de branches aromatiques et d'encens, y mettait le feu et se consumait dans les flammes. Des cendres de ce bûcher surgissait un nouveau phénix. Selon une autre version, le nouveau phénix né de la semence de son père recueillait son cadavre dans un tronc de myrrhe creux et l'emportait en Égypte septentrionale, à Héliopolis, où il le déposait sur l'autel du temple du Soleil pour qu'il y soit solennellement brûlé par les prêtres. Au culte du Soleil en Égypte se rattachait le " bennu ", un héron symbolisant sur les tombeaux le Soleil levant et la vie dans l'au-delà. La légende du phénix venait probablement d'Orient et aurait été incorporée au culte égyptien par les prêtres d'Héliopolis : l'adaptation de ce mythe leur permettait la liaison entre le phénix et le palmier (phoinix en grec), arbre longtemps associé au culte solaire par les Égyptiens. Pour les astrologues, la naissance d'un phénix marquait le début d'une révolution sidérale. Le phénix figurait l'immortalité : ainsi, Rome toujours renaissante était comparée au phénix, et il apparut sur les monnaies du Bas-Empire comme emblème de la Ville éternelle. On a aussi souvent interprété cette légende comme une allégorie de la résurrection et de la survie de l'âme - thèmes qui se développèrent dans le christianisme naissant.
Dans la mythologie islamique, le phénix est identifié à l'anqa (le simorgh persan), oiseau énorme et mystérieux (peut-être un héron) créé par Dieu et doué à l'origine de toutes les perfections, mais qui devint par la suite un fléau et fut tué.
Dans la mythologie chinoise, l'apparition d'un phénix (chilin) présageait un événement important.

© Encyclopædia Universalis 2004, (pub. gratuite)


La Sirène*, que nous pensons avoir décrypté d’une manière
assez… originale et nettement plus longue,
fait l’objet d’un intéressant
article séparé.


Le Sphinx n’est qu’effleuré quand on a besoin de lui, en particulier avec sa cousine :

La Strige, qui se retrouvera dans la suite, partie # bevampir.htm, bouton ci-dessous…

La Tarasque (TRaQ) est en vacance dans sa famille d’origine : chez les DRaC –> Dragons* qui, compte tenu de leur importance dans nos mythologies*, sont traités dans un article séparé…

La Vanth funèbre des nos cousins étrusques de Toscane est en visite chez les Dragons*…


Les Vouivres
     
de l’église de Montmajour…
     

          Le légende nous dit que cette Wyvern/ Vouivre tient une “Fleur de Lis” dans laquelle, et, suivant notre bonne habitude, nous verrons dans ce “Meuble” de nos Blasons, l’Arbre* du Monde Irminsul* secoué par le Dragon* diluvial pour le déraciner !
          De même, sur le chapiteau de Mozac ci-dessous, où “la baleine dévore Jonas au pied de l’Arbre de Jesséh” :



          « Mais, Grands Dieux* ! Pourquoi aller chercher en Palestine cette légende exotique bien tardive, donc fortement dégradée, pour camoufler notre épouvantable “tsunami” septentrional du XIIIème s. AEC qui pourtant est maintenant bien connu ? 
          N’est-ce pas lui qui mit fin à l’Âge d’Or chanté de l’Islande jusqu’en Grèce ? Et pourquoi cette antique vérité* défriserait-elle l’Église* 8 ? » Euphronios Delphiné.

1ère rédaction 1er sept. 04, màj du 5 janv. 07

          


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