LES BASQUES


          Les deux nymphes que citent les Grecs, Pyréné et Cyréné, sont dites toutes deux “de beaux harnais”, faisant sans doute référence aux qualités de cordouannier de ces peuples ibériens, enfants des Celtes* Éburons1. Mais les Basques sont beaucoup plus anciens, semblent-il, tout au moins la langue (composite) qu’ils parlent encore !

          Les 3 millions de Basques/ Eskualdun sont répartis en sept provinces dans l’Eskualherri2 , de part et d’autre des Pyrénées occidentales, mais nous devrions dire déchirés (quoique il n’y ait jamais eu d’État Basque par le passé) : 270.000 vivent en France dans trois provinces et le reste dans les quatre provinces d’Espagne/ Ibérie.


Origines : selon Bryan Sykes, un des pères de la Généalogie génétique, l'une des sept Ève africaines qu'il nomme Héléna serait la Mère génétique (ADNmt) – âgée de 25.000 ans – des Basques, des Pyrénéens et des Catalans archaïques. Ces populations de chasseurs cueilleurs seraient remontés il y a 12.000 ans vers l'Angleterre qui était alors exondée !… (cf. aussi notre art./ Tartessos*3 )

màj 8 mars 03 : « Pour la génétique des populations, les gènes des Irlandais et des Bretons ne sont guère différents de ceux des Basques. » Bretagne magazine, n° 7, janv. 2000.

màj 8 mars 03 : Voulez-vous lire maintenant un article de l’historien Robert Dézélus : “Glozel et l’affaire des temps maudits” dans lequel il est question des protobasques et de la Civilisation des Grottes Peintes ? Alors, cliquez ici [glozelaf.pdf] ! Vous reviendrez ensuite automatiquement dans l’article que vous êtes en train de lire…


Ancien territoire : Au moment de la Grande Transgression Marine (cf. art. Déluges*) qui ravagea l’Europe septentrionale, seuls ont été sauvés les montagnards. Pour la France : ceux des Ardennes-Vosges, ceux des monts d’Arée en Bretagne, de l’Ar-Vern ou Massif Central, des Alpes “hautes et blanches”, et du haut pays des Pyrènes dont le sommet s’appelle la Rhune (!), mont mythique autrefois fréquenté par les deruides° (ainsi que, non loin, un Pic d’Anis, le Seigneur Rouge qui contrôle les orages …
          Les survivants, là comme ailleurs, étaient des bergers incultes ou quelque “Druide ou Ase” officiant ce jour-là dans un haut lieu sacré*, un “Ballon4” ou temple solaire de plain air comme l’est manifestement cette Rhune, grande amie de Donar-Tonnerre : c’est une excursion splendide mais, à déconseiller un jour d’orage !
          De ce lieu, on peut voir tout leur ancien territoire qui était sans doute beaucoup plus vaste et recouvrait, au moins de ce côté-ci, toute la Gascogne (Gascons, Vascons, Bascons), et de l’autre coté la Huesca, l’Aragon5, et ce qui est devenu la Galice (gauloise) et quelques autres provinces aussi sans doute, sans compter tout le territoire du Golfe de Gascogne actuellement submergé devant Saint-Jean de Luz
          Selon certains, les Basques – ou tout au moins les porteurs de la langue eskuara – seraient venus du Caucase voici 4 ou 5.000 ans, ou bien d’Afrique du Nord : mais pourquoi pas le contraire? En effet, selon d'autres théories, ils auraient toujours été là et auraient subsisté à travers diverses invasions6. De fait, ils ont habité sur place depuis 20 000 ans selon les derniers travaux de paléontologie.

          Les Basques actuels descendraient donc des Aquitains pré-celtes*, et leurs ancêtres pourraient être les artistes qui ont décoré les grottes de Lascaux et d’Altamira : « Peut-être sont-ils les seuls survivants des tribus préhistoriques qui habitaient dans les grottes des Pyrénées et y laissèrent tant de preuves de leur habileté technique et de leur sens artistique. » R. Altamira, A History of Spain, N-Y 1952.
          « Un crâne , que nous avons découvert au niveau magdalénien à Urtiaga, encore qu’il puisse ne pas être contemporain de ce niveau, mais postérieur, offre des caractères cromagnonoïdes, associés à d’autres que, plus tard, nous retrouverons chez les constructeurs énéolithiques de dolmens de notre pays. Nous pouvons donc supposer, à moins qu’on ne nous démontre le contraire, qu’en la zone pyrénéenne occidentale vivait une race apparentée à celle du Cro-Magnon et que, dans son étape postérieure, se ont accusés certains signes7 qui se continuent dans le type basque des temps actuels. » José-Miguel de Barandiaran, El hombre prehistorico.
          Mais il nous faut aussi tenir compte que : « Dans les légendes basques, il est toujours question d’un grand peuple de l’Ouest8 qui envahit l’Europe, et ces envahisseurs, finalement, furent détruit par un déluge* dans lequel leur pays disparut pour toujours. » Charles de la Roncière, À la conquête des mers, Paris, Paris 1938.

Langue : L'Euskalduna est le "porteur de la langue basque" et c'est cette langue l’euskara9 qui est, avec leur paysage, le ciment de l'ethnie Basque. Cependant, « la langue n'est attestée par écrit que depuis le Xème siècle dans quelques phrases difficiles à interpréter ou dans des noms de lieux. Le premier livre en basque ne date que de 1545. » Henriette Walter, L’aventure des langues en Occident, Laffont 1994.
          Sous prétexte que les Basques ont gardé leur ancienne langue agglutinante10 et que la seule autre en Europe soit le Finno-Ougrien, on s’égare souvent en disant que les basques ne sont pas indo-européens. Au sens strictement linguistique ce n’est que fort partiellement exact puisque 70% de leurs vocables sont proches des langues romanes! Par contre, tous les mots d’origine basque concernent les fonctions vitales primordiales : être, avoir, manger, boire, sont très représentatifs de la troisième fonction* qui est toujours la dernière à être “lessivée” par la culture du “dernier occupant à la mode” (E. D.)…

          Si leur langue est “habituellement” classée dans les langues pré-indo-européenne, ils se disent eux-mêmes de plus en plus – en temps qu’ethnie – des “Indo-Européens” car, pour le reste de leur civilisation comme c’est le cas pour nous tous, ils sont Vanes et Ases, et ils appartenaient à la confédération Atlante tout comme les Tartessiens* : sans doute étaient-ils ceux que le Hollandais Herman Wirth appela les Atlantes du sud (ou Atlantiques du Sud) ! Mais ils ont gardé une langue locale plus archaïque et, qui sait, celle-ci descend peut-être directement de celle des artistes qui ont peint les grottes espagnoles et occitanes alors que les Atlantes ou Atlantiques du Nord, les Maglemosiens, adoptaient la langue flexionnelle indo-européenne, c’est à dire la mettait au point dans l’école/ Schule/ school de leurs initiés Thüler/ Schüler ?
          Et si le français latinisé n’est plus agglutinant, l’allemand l’est encore partiellement et le grec encore plus, ce qui ne les empêche cependant pas d’être flexionnelles ! Le vocabulaire Basque est donc pour 70 % indo-européen mais, par moment. fort étrange et, ce qui surprend le plus, c’est sa graphie : elle agit sur nous comme un repoussoir et nous fait aussi prendre pour basques beaucoup de ces 70% de mots d’origine romane…

          Par exemple : on cite habituellement le nom du célèbre bâton des basques, la canne makhila11 sculptée et rehaussée d'argent, comme exemple d'une langue non indo-européenne et certains font venir son nom du verbe basque emak-hila, “donner la mort” ; d’autres du latin basto, “bâton”… Mais pourquoi cette canne devrait-elle venir du tardif latin de l'occupation romaine en Espagne : Tartessos* (la Tarshich de la Bible qui fournissait l’or de Salomon) n’était-elle pas une ville renommé alors qu'il n'y avait pas encore de temple* sur le Capitole, non plus que sur le Palatin, ni même au bord du Lac de Némi ?

          Lorsque les Éburons, “Ceux de l’If” firent le tour sud de la Méditerranée12 , ils parlaient une langue dite "pontique13 " ou "pré-celtique", voire "préhellénique" et qui fut baptisée "ibérique"… en Ibérie !
          D’autres encore signalent qu’en syrien, le bâton se dit makhel… La Syrie, est l’ancien pays des Phéniciens de Tyr (Sour), des Phérès (<– transfuges Frisons émigrés après le raz de marée du XIIIème siècle AEC)
, de l’ancienne civilisation Pélasge des “Peuples de la Mer et du Nord”. Et les Celtes Ebro-Éburons, re-venant du Pont, ont traversé cette Syrie ainsi que, bien plus loin, la Lybie/ Berbérie, pour venir en Ibérie par la vallée de l’Èbre : à cette époque tout le monde était donc cousin dans ces régions…

           Cette parenté pré-grecque semble évidente au moins pour un certain nombre de mots. Ainsi ce bâton basque makh… est pour les Grecs un bakteria (d'où notre mot bactérie, "bâtonnet" et le latin bacilum), mot qui vient de l'indo-européen *bak, "bâton". Les Hébreux ont conservé cette racine “ébro” (<– éburone) dans le nom Machkal, “Michel”, "le bastonneur !", devenu notre “saint” Michel tout heureux chez nous de pouvoir “chrétiennement” remplacer nos Hercule, Gargantua ou Siegfried sur les Aiguilhes-gnomons et autres Ballons-observatoires du soleil Bal.

          Considérons quelques autres de leurs racines : berri14 “neuf” et gorri “rouge”, sont différentes des nôtres, mais erri “lieu” – d’où Eskualherri15 “Pays Basque” – est bien proche de aire (ayre en occitan). Ir, ili, uri, uli ”ville” (les Ullys, près de Paris). Le mot itur “fontaine” rappelle “issante” (cf. art. Blasons*). Aran16vallée” se retrouve tout autour de l’Irlande et de l’Écosse : baptiser une de leur vallée Val d'Aran est donc un pléonasme…
Mais laissons parler le professeur Liebermann : « Parmi les problèmes non résolus, mais susceptibles de recevoir une solution, figure celui de la survivance de la langue “d’avant” (la Grande Catastrophe)n. Serait-il possible que se cachent dans des idiomes actuels des vestiges identifiables de la langue de la fin du paléolithique ?

          « Où aurait-on le plus de chance de retrouver de telles survivances de parlers des premiers âges de l’humanité ? Certainement pas dans le groupe des langues indo-européennes, qui sont apparues bien plus tard, mais dans ces idiomes erratiques, qu’on cherche en vain a rattacher à l’un ou l’autre des schémas linguistiques normaux. En Europe, c’est notamment le cas du Basque.
          « F.N. Finck, qui est la plus grande autorité en matière de langues comparées, a vu dans le basque une survivance de l’ancien ibérique, connu seulement par des inscriptions sur des monnaies. Quand à celui-ci, il le range “parmi d’autres langue de la race caucasienne”, tels le cassite, le chaldéen, le hittite, le lycien, le mysien, le pisidien, l’isaurien, le lycaonien, le cappadocien et l’étrusque, dans le groupe des inconnus. La langue des nomades éleveurs de rennes, habitant la presqu'île de Tchoukotska, à l’extrémité Nord-Est de l’Asie, révèle des assonances avec le basque. Et celui-ci semble avoir une certaine parenté avec des idiomes disparus depuis longtemps, et que parlaient, aux temps pré et protohistoriques, certains peuples du bassin méditerranéen et de l’Asie Mineure. Von Natzmer émet l’hypothèse plausible selon laquelle : “dans les vallées isolées des Pyrénées tout comme sur cette lointaine presqu’île sibérienne… ce sont les derniers vestiges d’une langue, parlée pendant l’époque glaciaire en Europe méridionale, et que l’on exhume aujourd’hui…” […] Finck range lui aussi le basque parmi ces idiomes sud-caucasiens qui remontent à l’ancien ibère.
          « Braghine, dans L’Ombre de l’Atlantide, dit “J’ai été témoin du fait qu’un ancien officier russe d’ascendance Géorgienne, à son arrivée dans le nord de l’Espagne, pouvait s’entretenir avec les gens du cru. Il parlait géorgien, mais les Basques le comprenaient… “Mais Braghine ne s’en tient pas là. D’après lui, le basque aurait une analogie frappante avec le… japonais (aïnou?)n. C’est bien possible car l’ascendance mongole des Japonais actuels est d’origine Toungouze, et leur migration vers l’est les a certainement mis en contact avec les nomades éleveurs de rennes. » Puis, Otto H. Muck (L’Atlantide, Légendes et réalités 1950, Plon l982) nous cite aussi les Indiens Lacandons et les Otomi avec lesquels un ambassadeur du Japon s’adressa dans son ancien dialecte…


          « Les Romains nommaient les Basques “Vascones”. Eux-mêmes se nomment Eskualdanak, c’est à dire les hommes qui parlent “eskuara” ou “euskéra” » (cf. Skéria, Schérie)n et le professeur Liebermann poursuit par ailleurs, en nous disant que « l’homme de Neandertal ne possédait pas de cavité pharyngienne, il ne pouvait, en conséquence, avoir un langage articulé, tandis que l’homme de Cro-Magnon en était pourvu. »
Notre ami Euphronios Delphyné nous disait d’ailleurs à ce sujet : « On comprend mieux la supériorité d’ensemble du Cromagnard et de ses compagnes les “cromignones”, et qu’il faille chercher auprès de cette race le tout premier début d’un véritable langage “européen”. » (mais cette opinion de Liebermann est actuellement controversée…)

          Ainsi, « d’autres mots basques semblent remonter à l’époque des peintures rupestres de Cro-Magnon. Le mot pour “plafond” signifie littéralement “sommet de la caverne” et celui pour couteau est formé d’éléments qui signifient “la pierre qui coupe”. L’histoire ancienne des Basques semble cadrer avec la théorie de Spence sur les vagues d’immigrations atlantéennes (i.e. de la Mer du Nord)n en Espagne et en France et correspondrait avec les inondations successives de l’Atlantide (i.e. du Maglemose)n. » Charles Berlitz, Le mystère de l’Atlantide, N-Y 1969, Belfond 1977.

          Von Humbolt nous apprend aussi “qu’il existe une parenté “fondamentale” entre les cent vingt cinq langues de base utilisées dans le monde”, et il en établit une liste méthodique…
          Nous sommes donc tout à fait persuadé qu’il y a beaucoup à gratter là dessous ! L’Indo-Européen* – dont les Basques ont adopté beaucoup de termes lors de la “guerre de fondation* des Ases et des Vanes”– est une langue (façon de parler) plus tardive et par conséquent très évoluée et permettant des concepts très affinés : n’oublions pas que c’est dans ce cadre qu’a dû naître l’ancêtre de la philosophie pré-socratique… et les sciences astronomiques*, navales, métallurgiques des Ases*, les Sages des Atlantes* du Nord !


L’action du Christianisme : il a tout d’abord lutté tout aussi énergiquement qu’ailleurs contre le paganisme* basque : « La religion* de la (Grande)-Déesse Amaïa a tenu la dragée haute au Christianisme pendant plus de mille ans. Celui-ci a dû d’ailleurs largement composer avec elle et la grande dévotion des basques d’aujourd’hui pour la vierge Marie n’est qu’un substitut du culte de la déesse. Les femmes, pilier de la famille basque, maintinrent longtemps les rites païens dont seul le bûcher put venir à bout : en 1609, à Saint-Pée, plus d’un millier de femmes payèrent de leur vie dans les flammes leur attachement à la vieille religion. » Vate Ambigatos, GDG, revue Message, 1° Trim. 1996.



La Dame d’Elche (),
Musée du Prado, Madrid.


Le folklore basque est fort intéressant et ils ont un musée exceptionnel17 à San-Sebastian (E), ville situé dans un site tout aussi exceptionnel et propre à enflammer l’imagination “druidique” de leurs ancêtres et c’est un lieu bien connu des touristes qui sont en général loin d’en apprécier toute la valeur*… mystique !
          Dans une de leur danse populaire reconstruite après les guerres napmoléonnienes d’Espagne au XIXème siècle et qui met en scène la Grande Hiérogamie, Apollon est “l’homme cheval” (Bayard, et l’on verra d’autres aspect nordiques de ce “cheval-jupon” dans l’article Bestiaire*), et Venus est (dé)guisée en cantinière “napoléonienne”, costume sous lequel on reconnaît difficilement (A)Maïa/ Héra, “la grande pourvoyeuse”, la Déesse Mère*. C’est là une vieille danse* de la pluie, de la fécondité, qui rappelle le mythe que conservèrent aussi les Grecs : Borée s’unissant aux juments consacrées à la Lune/ Diane (cf. Munhippé, centaures et amazones). Ils ont aussi une mystérieuse Danse des épées qu’il faut bien sûr rapprocher de ses homologues Haute-Alpine (Bacchu-Ber) et Bavaroise.

Le Père Noël Basque s’appelle Olenzaro : zaro, “le temps” d’Olen. Ce même Olen qu’on retrouve chez les Celtes Oestrigaëls (oestrigiens) est le Père Olen (cf. neu helle “nouvelle clarté”) est aussi dans cet Oli dont la tête fut retrouvée au capitole.
          D’autre part, il reste aussi chez eux une survivance – sommaire – de cet
Arbre de Mai qui nous préoccupe en cette étude (cf. infra)…

Le jeu* de la soule semble avoir évolué chez eux en pelote… basque évidemment, et c’est grâce à ce petit panier qu’ils devaient autrefois “lancer le soleil par dessus les Moulins” :



         Ce soleil est évidemment le
svastika* sacré (cf. l’article homonyme dans lequel on verra que ce symbole totalisant est aussi la croix polaire et donc, en définitive, le symbole pulsant du Cosmos, le “Moulin de la Grande Chanson” des Atlantes* boréens…). Appelé ici “croix basque”, il est traditionnellement peint eu centre de leurs frontons ou sculpté sur le linteau de leurs portes et omniprésent dans leurs cimetière… traditionnels18.

Dictons : Leur Pays comportant sept provinces qu’ils souhaitent unir, on entend souvent dans leurs fêtes ce Cri de guerre : « Zazpiak bat ! »”Sept dans une” !
Mais, si nous, Français de l’intérieur nous disons : “Ils parlent le français comme un Vasque espagnol”, c’est à dire le Basque, le parler du peuple basque, il faut prendre garde à ne pas le déformer en “vache espagnole”, ce qui serait pour le moins offensant quoique… certain paysan de Navarre nous ait malicieusement dit « trouver sa vache moins bête, et plus utile qu’un Parisien ! » : “un prêté pour un rendu !” en quelque sorte…


Le drapeau de la “Renaissance Basque” est aux trois couleurs de la trifonctionnalité indo-européenne*, version souriante de la splendide et riche Nature basque :



          De Sinople (le “champ”, de troisième fonction* dite de production), à la Croix de saint André (ou de Taranis, ou Rune* Gébo) de Gueules (seconde fonction* dite de protection), une Croix égale d’Argent brochant sur le tout (première fonction* royale et religieuse, dite de commandement)”.

          Cette forme ne vous rappelle-t-elle rien ? N’est ce pas là une Étoile à huit raies”, un Escarboucle héraldique (cf.§ Muhlespiele in art. Astrologie* nordique et art. Blasons* # 2) ? Celle là même que figure
les Armes de Navarre ou des Templiers* !




Mais, pourquoi pensons-nous ici au “ballon”/ observatoire de la Rhune ?…



Mise à jour 3 sept 02 : « Le substrat pré-indo-européen* révélé par la toponymie et la génétique : De récentes études toponymiques ont révélé une série de mots d’origine pré-indo-européenne, que l’on retrouve à la fois dans la langue basque*, mais aussi dans le nom de fleuves, rivières, montagnes, vallées, etc. de toute l’Europe. Ces racines révèlent un language probablement commun aux peuplades autochtones d’Europe qu’auraient rencontrés nos ancêtres dits “indo-européens*”, lors de leur grande migration vers l’ouest européen. On dénombre par exemple les racines se rapportant à la notion d’eau : Ur-, Is-, Al-/Alm-, Var-/Ver-, Sal-/Salm-. De la même manière on retrouve les racines Eber-/Ibar- pour “fleuve, vallée, embouchure”, Aran-/Arn- pour “vallée”, qui ont pu être comprises différemment par les nouveaux arrivants indo-européens – par exemple, pour ces derniers, Arn- se rapporte à l’aigle, Ur aux origines.
          « D’autre part, l’étude de la mitichondrie (une organite cellulaire)n permettant de remonter à la génétique des mères primordiales européennes a montré une forte filiation entre les peuples dts “non indo-européens” par leur dialecte tels les Basques, les Lapons/ Sames, les Baltes, ce malgré les miliers de km qui les séparent.
          « On retrouve une telle filiation avec les Kabyles, peuplant le Maghreb depuis la plus haute antiquité, et que l’on sait ethniquement différents des Arabes qui les ont envahis au Moyen Âge, bien que le métissage les ait profondément atteint (cf. art. Berbères*).
          « Cette génétique pré-indo-européenne se retrouve encore dans les autres peuples européens, mais en plus faible proportion. Enfin l’étude du chromosome Y qui révèle la génétique paternelle originelle des peuples à montré moins de liens entre les populations dites “indo-européennes” et les autres (Basques, etc.) tendant à montrer qu’au cours de l’avancée indo-européenne, si métissage il y a eu avec les autochtones, ce fut ponctuellement avec des femmes locales19. (cf. notre art. Guerre de Fondation* des Ases et des Vanes…)n. » Spektrum der Wissenschaft, mai 2002.

Article rapporté par Arnvald du Bessin in La Maove n° 43 (été 02),
(Revue de la Fédération des Oiseaux Migrateurs.)20


Mise à jour Nov 02 proposée par notre adhérent <fdes1@hotmail.com> : « ”Selon jean Gattefossé (Promenades archéologiques en Andalousie, La Vigie Marocaine sept. 1934) : « L’écriture* ibère est devenue depuis peu la clef magique de la protohistoire, depuis que les illustres phililogues Cejador et Brouta sont parvenus à la déchiffrer, grâce à la langue basque. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, l’évidence s’impose : la langue basque était celle des Ibères, plusieurs millénaires AEC ; elle était la langue des Minosiens de crête, des peuples pélasgiques préhellènes, des peuples italiques préromains et étrusques : bref, de tous les peuples civilisés du pourtour de la Méditérranée, avant l’Égypte pharaonique, l’Assyrie et la Chaldée”. (citation de Gattefossé R.M.)
          « L’écriture* ancestrale du basque agglutinant était ibérique (runoïde : cf. art. Runes*)n comme l’ont établi les travaux de J. Cérador y Franca (cf. Dr. J. Broula : Alphabets et inscr. Ibériques, 1929) comme le tamachek berbère* ou l’élamite et l’Akkadien (Lenormand) apparenté au dravidien (Woley : Les Sumériens) et l’étrusque dérivait du sumérien (Pogranyi). » Gattefossé R.M., Les Sages Écritures, Derain Lyon 1945.


Màj 21 sept. 03 :


Quelques danses* basques : 
Document folklorique basque avec commentaires “chrétiens”,
+ quelques notes de décryptage "païens" de R&T …



«« IKURRINARI ou AGINTARIENA, Danse du salut au drapeau : cette danse qui est à la clôture ou l'ouverture de nombreux spectacles, est une version récente :



          Le drapeau basque tel que nous le connaissons ne date que de 1895. Les couleurs de ce drapeau sont symboliques : le fond rouge représente l'origine du pays (liens du sang), le vert est là pour l'espoir, la croix blanche pour la foi.
          (Il est évident qu'il s'agit là des trois fonctions* duméziliennes ! Le vert : 3° f*, le rouge : 2° f*, et le blanc : 1° f* ! Dans d'autres ethnies, le vert peut être bleu foncé {F} ou noir {D})
 

Biscaye

 
TXONTXONGILLO : La danse du chef mort au combat.? Cette danse guerrière, célèbre les soldats biscayens et particulièrement leurs chefs morts au combat. Ces guerriers étaient particulièrement craints autrefois.

BAMAKO - BINAKO - LAUNAKO sont des danses-défis : individuelles, par paire ou à quatre . Ici les danseurs se défient, seuls ou en groupe, à tour de rôle ; lequel sera le plus applaudi ? Seul, le danseur est plus directement impliqué dans ces jetés de jambes. Avec un nombre plus grand de danseurs, les enchaînements deviennent plus élaborés, plus difficiles.
 
MAKIL
ou Danses des petits bâtons : le pays basque, a longtemps été un pays guerrier. Quel meilleur entraînement au combat aux poignards que ces danses ? On retrouve ces danses jusqu'en Galice.

SAN MIKEL ARRENTZINAGA : Danse dédiée à l'archange Saint Michel (Mercure-Lug)n : à la fin de la danse, un danseur sera soulevé à bout de bras sur les épées : le bien (le Héros solaire lumineux) a triomphé du mal (l'ombre). Danse née dans la Chapelle d'Arrentzinaga ( ??? )n.

ARKU ou Danse des arceaux : La profession des vanniers était très représentée dans cette région.
 

Guipuzcoa

 
AGURRA : Danse de salutation. C'est la danse qui est réservé pour rendre hommage aux personnalités importantes. Elle peut être exécutée seul ou en groupe. Cette danse est souvent exécutée par des danseurs masculins, mais pas exclusivement : les danseuses l'ont de tout temps très bien dansée.

ARKU (Gipuzkoa) ou Danse des arceaux : Nouvelle danse de la corporation des vanniers. Celle ci était à l'origine masculine, elle est actuellement dansée presque exclusivement par les demoiselles.
 
JORRAI
ou Danses des sarcloirs ou de l'outre : Le binage, le sarclage sont indispensable à la bonne croissance des plantes. Fait en groupe, l'on va plus vite, même si l'on boit peut être un peu plus que de raison (l'outre servait à transporter le vin).

ESPATAK : Danse des petites épées. Originaire de San Mikel-en-Zortzikoa. Cette danse apparemment (?)n guerrière est pourtant exécutée devant le saint sacrement dans l'église pour la "Fête-Dieu" : il s'agit d'hommes voulant rester fidèles à leur Dieu, jusqu'au bout.

UZTAI est la Danse des arceaux de cette province. Elle nous rappelle la grande et puissante corporation des vanniers d'autrefois. Elle est dansée par les graçons.

Araba

 
ZUHAITZ ou CINTA : Danse del arbol. Danse feminine autour d'un mat avec des rubans multicolores (souvent vert, blanc, rouge). Elles les tressent puis les détressent le long du mat. (C'est donc la danse du Mai – qui ne dit pas son nom – "oubli" dû à la christianisation !)n

ESKUZ-ESKU : La Cadena (la "chaîne¨)n.
 

Navarre

 
BAZTAN : Danse collective. Ronde navarraise issue, comme son nom l'indique de la vallée du Baztan. Elle est très ancienne et, comme beaucoup de danses primitives, se danse en cercle.
 
LARRAIN : Suite. Longue danse, par couple, jeunes et vieux, en l'honneur de l'ancien royaume de Navarre. Elle est dansée au son de la gaïta ou dultzaina (cornemuse).
 
SAGAR : Danse des pommes.
 
INGURUTXO ou Danse en petit cercle : les Ingurutxo sont les plus connus sont ceux des villes de Leiza et Iribas. Ces petits cercles tournent dans le sens des aiguilles d'une montre. Danse assez complexe avec plusieurs rythmes, plusieurs mouvements, assez éprouvante physiquement.
 
LANTZKO IHAUTERIA : c'est le "Carnaval" de Lanz, une fête* très marquée : traditionnellement le 2 février, avec la sortie des ours pyrénéens de leur hivernage (cf. art. Fêtes* et Bestiaire*)n. Le Zortiko incontestablement le plus populaire est celui de la ville de Lanz en haute Navarre.
 
AXURI : Danse des moutons. Danse collective en l'honneur des troupeau de moutons. Cette danse est originaire d'Otxagabia.
 

Xuberoa


GAVOTE ANCIENNE. Souvent exécutée lors des carnavals, ces danses sont très techniques et très particulières. Exécutées durant une journée entière, lors de "mascarades", elles peuvent comporter de très nombreux personnages. Voici les plus typiques : L'ENTSENARI est le porte drapeau avec les armes de la Soule.
LE TXERRERO est le gardien des écuries, il est armé d'un bâton à queue pour chasser les mauvais esprits. LE GATUZAIN est l'homme chat avec son engin armé de griffes de chat. Il saute comme cet animal pour déjouer les mauvais sorts. L'OSTALERTSA: la cantinière, plus récente, ressemble aux vivandières des campagnes Napoléoniennes. Mais elle serait peut être l'évolution d'un personnage plus ancien. LE ZAMALTZAIN ou homme cheval : toujours majestueux, descendant de la mythologie antique basque, mais aussi représentant le roi des basque Santxo le fort (le seul qui ait régné sur l'ensemble des territoires basques (vers l'an mille).
 
GODALET
: c'est la fameuse Danse du verre (qu'on retrouve aussi en Auvergne). »»



* * * * * * * * *


BASQUES :
extr. C-D Larousse-Bordas 1998 (Pub. gratuite)…


«« Euskarien, enne ou euskerien, enne, n. et adj. : “Basque”.
Eskualdunak, nom que se donnent les Basques dans leur propre langue.
Euskera, Eskuara, Euskara, nom m. que donnent les Basques à leur langue.

Vascons : ancien peuple d'Espagne qui occupait la Navarre actuelle et une partie des provinces voisines. Ils sont les ancêtres des Basques. Certains d'entre eux s'installèrent dans la région qui prit le nom de Vasconia (Gascogne).

« La communauté autonome de l'Espagne est formée des provinces de Biscaye, Guipúzcoa et Álava. Il constitue, avec une partie de la Navarre, le Pays basque espagnol. 17 500 km2 ; 2 099 978 hab. Cap. Vitoria.
Géographie : Cette région de moyenne montagne (1 500 m d'altitude en moyenne) bénéficie d'un climat doux et humide. Les conditions naturelles ont favorisé l'élevage, principale ressource agricole. L'industrie (sidérurgie et métallurgie de transformation, chimie) s'est développée dans les centres urbains (notamment à Bilbao), qui regroupent la majeure partie de la population, ainsi que le tourisme (Saint-Sébastien), principale activité (avec la pêche) du littoral.
Histoire : Rattachées à la Castille aux XIIIe et XIVe siècles, les trois provinces basques espagnoles n'ont jamais connu l'indépendance politique, mais elles ont bénéficié jusqu'au XIXe siècle d'une large autonomie. »»



Blason*
(
Màj 21 sept. 03) : Dans le troisième Canton du Chef nous remarquons tout d’abord le Meuble principal qui est un Chêne qui figure l’Arbre du monde, très présent sur de nombreux blasons de famille et linteaux au Pays Basque. La croix n’est pas chrétienne, sinon elle serait devant, au premier plan ! Ici, elle indique donc les équinoxes et la ligne zénith-nadir, c’est à dire l’ancêtre païen* de celle que l’Église* imposa pour effacer ce symbole* de l’Ancienne Coutume dite par elle “païenne” (càd paysanne) et qu’on retrouve sur l’escarboucle du premier Canton. Si le nadir-Nord n’est pas visible c’est qu’il se confond avec les racines de ce Pal/ Axe du Pôle.
          Deux Loups Noirs, donc deux “Fenrirs” (cf. mythologie* germano-scandinave) ou Cerbères rodent, une proie humaine entre les crocs : rappel du Ragnarök/ Gigantomachie, le “Crépuscule des Dieux” pour Wagner (cf. art. Déluges* et Atlantide* boréenne)

        « Le chêne de Guernica (est celui) sous lequel jadis les nobles venaient jurer d’observer les fueros (…) Le nom de Biscaye vient de Viscayensis, nom manifestement latin donné à la province au IXème siècle et, comme en latin viscus désigne le gui et la glu (visco en espagnol), il est probable que le chêne (sacré)n de Guernica était porteur de gui. » Jacques Bonnet, Le loup vert, c/o Bonnet à Roanne, 1984.
         C’est même certain ! Et… le nom fait penser à “ceux du gui”, bien proche de Vasco –> Basque : curieux, n’est-il pas ? 


Màj 21 sept 03. Voulez-vous lire un extrait de “Point de vue” de juin 1976 :
L’origine des Basques par Jean Parellada de Cardellac ? Cliquez alors sur ce bouton :

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Biblio Plus :


Charpentier L., Le Mystère basque, Laffont 1975.
Colas, la Tombe basque, 1923.
Lamy M., Histoire secrète du Pays Basque, Albin Michel 1980.



1ère parution le 12 août 02, 3ème mise à jour le 21 sept. 03






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