Au temps des Mégalithes : Puisque nous savons depuis la lecture de larticle Astrologie* nordique que les mégalithes servaient de repères zodiacaux, lexpression avaler les pierres pourrait donc signifier le temps qui passe en circulant autour de ces Cromlechs en forme dOuroboros qui marquaient nos pays de ces Cercles de lAnnée. Ils ne sont pour certains que la Marche du Destin* 1 et sont donc ce que les Nordiques appellent
Ørlög ! Cela semble dailleurs la principale caractéristique du travail de ce réformateur que les grecs appelèrent Kronos (coupure) mais nous en reparlerons
Létymologie* assez peu conventionnelle que, fidèle à notre point de vue assez partisan (vous en avez lhabitude et votre fidélité nous montre que vous en estimez certains aspects), pourrait être Ouroboros lanneau de la Borée primordiale, anneau qui est donc le symbole* du Cercle de lAnnée :
Symbole* : « Lanneau est le symbole dune totalité. Cest la figure géométrique la plus parfaite aux yeux des anciens. Ainsi, les Grecs représentaient léternité sous la forme dun serpent qui avale sa queue et qui, de la sorte, forme un anneau. Lanneau est aussi une représentation du ciel2 : les Anciens pensaient que la terre était carrée et que le ciel apparaissait comme circulaire. » Haute École Populaire de Normandie n°3.
LOuroboros cyclique souvent formé dun serpent cryocéphale, càd à tête de bélier comme celui du Cernunnos* du Chaudron de Gundestrup représente lenchaînement mutuellement fécondant de la Vie et de la Mort et le prototype du Zodiaque comme lindique le Codex Vaticanus figurant un serpent portant sur ses écailles les signes des constellations ce qui est bien la description de notre archaïque serpent
runique puisque, nous le verrons dans larticle Runes*, celles-ci sont la représentation filaire des 12 constellations du zodiaque, plus les douze constellations polaires qui, chez les Nordiques, ne se couchent jamais à linstar de la couronne enrubannée de notre festif Arbre de Mai !
En effet, au long de lannée le voyage céleste des constellations/ astérismes se reproduit sans fin comme une roue* figurant la calendaire Suite Annuelle des travaux et des fêtes* communautaires propre à la vision cosmique (Jean Haudry) des membres de la 1ère fonction* de nos antiques communautés* indo-européennes*
Mais cette Roue porte aussi dautres noms : Roue de la Loi, ou encore la Noria. Au Moyen Âge, on retrouvera très souvent ce Cercle de lAnnée, avec ou sans ses Runes*, mais sous ce nom grec dOuroboros
Pierres runiques : Gripsholm (S) + Baellsta-2 (S)
Dans la mythologie* nordique, Jormungand est le gigantesque cours deau (ou cercle maritime) qui entoure Midgard la "terre du milieu, ou terre des hommes". Cest pour cela quil est aussi appelé le Serpent de Midgard.
Mais, il est aussi la limite entre notre monde et le reste du Cosmos, tel qu'on peut le voir tourner partiellement la nuit en regardant étoiles et constellations, ou complètement en un nyctémère (nuit-jour), mais aussi en 365 jours sur les 360° de l'horizon !
Parmi ces constellations, certaines ont la particularité de se lever ou de se coucher chaque mois comme un calendrier dans les deux zones précises de lhorizon où, entre le solstice dété et le solstice dhiver, se lève ou bien se couche le Soleil (cf. § Muhlespiele/ Escarboucle X in art. Astrologie* nordique). La bande de leur trajet ainsi délimité dans le ciel suivant son déplacement dEst en Ouest est lécliptique (cf. § in Astronomie*). Ce nom définit donc le lieu du Zodiaque méditerranéen/ moyen oriental dont les douze signes ou astérismes qui servent aux nautes de la Méditerranée. Ce cercle à 12 repères complète le Moulin Polaire pour en faire lOuroboros complet ou Cercle de lAnnée à 24 constellations ou astérismes/ runes* de nos ancêtres de la Mer du Nord.
Pour les nordiques, ces 24 constellations qui tournent sont donc figurées par 24 quinzaines runiques. On nomme cet ensemble le Cercle de l'Année, ou Trinôme Runique (Guillaume) ou plus simplement le Futhark (du nom des six premières runes), comme nous disons alphabet. Il se compose de trois familles trifonctionnelles* (au sens dumézilien) nommées ttir (8 : octades), le tout secondairement et improprement appelé alphabet runique.
Ce Futhark est donc aussi un calendrier, l'almonat des nordiques ce qui signifie "tous les mois" lequel est devenu l'almanach de la tardive et composite langue arabo-musulmane mais, cest aussi et surtout une "boussole" pour les voyageurs : Ases/ Mages du Grand Trek guidés par les grues° sacrées*, ou pour les nautes Vanes de la Mer du Nord basés à Noatun le clos des nefs ! C'est donc lÉtoile ou Rose (des vents) de Wotan*, trois fois plus précise que la rose des vents à 8 rais quest lEscarboucle héraldique ou Muhlespiele que nous avons vu in Astrologie* nordique..
Nous verrons, ou nous avons pu voir ,dans larticle Runes* que ces symboles* de haute signification étaient gravés sur des baguettes de bois sacré* ou sur du cuir, des armes, des tablettes dor, des bijoux dambre* et des monolithes ou des parois de falaises granitiques, sur le corps du serpent Niddhog/ Ouroboros (!), par les Thüler (Initiés*), les Érilar et Godhis, et par eux seuls :
Capricorne volant Chartres
« Le milieu nocturne du cycle runique concerne lentrée dans un signe de terre lourde, qui est la maison du Capricorne, ou fond du zodiaque, ou cur de lombre [solstice dhiver]n». Montaigu.
On remarquera dans cette citation des termes que lon retrouve en Alchimie* et en Héraldique (infra) : ce lieu est la pointe du Blason* ou Écu, aussi dénommée abysme, le Nud* de lOuroboros, le Solstice dHiver qui après la Longue Veille voit (re)naître le Fils du Vieux Soleil pour lapparition/ épiphania de la Nouvelle Clarté : Neu Helle !
Et, cette Longue Veille est la Modranecht ou Mutternacht des traditions germaniques de nos ancêtres Francs, Wisigoths ou Wandales, la Nuit des Mère ou Veillée de la Neu Helle qui ne devint Noël* que par contraction. Cétait en soi une bonne nouvelle
climatique, certes, et cela bien avant la nouvelle et exotique foi ! Cest cela qui explique quon le confonde souvent avec les magnifiques couronnes de Noël ou Julkranz qui décorent de leurs verdures et pommes de pin, nos portes et nos lustres pour la Neu Helle !
La célèbre gravure runique de Sigurd à Ramsundsberget, Södermanland (S).
La forme du serpent évoque la figure de la farandole : une danse* labyrinthique ! Sigurd
mène le bransle/ ouroboros pour délivrer la soleil prisonnière. On y reconnaît aussi
lArbre du Monde/ Axe cosmique Yggdrasil/ Irminsul* auquel Wotan* est pendu,
ainsi que Sleipnir son cheval à 8 pattes, ses deux corbeaux messagers :
Huginn et Muninn, Thor* décapité, et Wieland/ Siegfried le forgeron !
Màj, citation : « Iormungand forme un couple dopposés, mais il le forme avec lui même, car il enserre le monde en se mordant la queue, image représentant louroboros, présent dans de nombreuses cultures. Cette image animale représente le cercle incarnant léternel retour et indique quun nouveau début coïncide avec une fin dans une perpétuelle répétition. Le sens intrinsèque de limage du serpent et lidée qui lui est rattachée, à savoir quà travers sa mue il se rajeunisse perpétuellement, sont ici confondus au plus haut point. Le plus important est cependant cette forme circulaire de louroboros qui symbolise la notion de perfection et déternité, et par là lexistence dun concept où toute chose finit toujours par retourner au chaos fondateur, ou au contraire où toute chose subit un renouvellement perpétuel, passant sans cesse par les phases de mort et de résurrection. Ceci nous montre une fois de plus à quel point la pensée nordique avait besoin de croire en ces couples dopposés3 . Et ceci est renforcé par le fait que Iormungand encercle la terre, et lui donne sa structure car, lors du Ragnarök, il dénouera ses anneaux et provoquera le chaos et la fin du monde actuel car plus rien ne retiendra les eaux et les océans (cf. ma thèse, § 6.1). Ceci montre quil est la structure même du monde, le gardien de lordre de la terre, malgré sa personnalité noire de monstre sous-marin et de terreur primordiale. Louroboros symbolise donc lorganisation du monde et Iormungand est lorganisation du monde. Il représente ainsi dans son symbolisme chtonien la vie à son premier état de latence, comme la couche de vie la plus profonde, se rapprochant étroitement de la terre-mère* sous le signe de louroboros, symbole très ancien, sans doute une des plus anciennes représentations du monde. » Ludovic Bellis, Thèse de vétérinaire, publiée dans R&T (
)
a : ouroboros avec épigraphe grecque (Entopan, Un le Tout surnom de L'Ouroboros, le serpent qui se mord la queue) ; b : ouroboros à double forme, dragon ailé et serpent figurant la belle saison et la sombre ; c : dieu du temple Dermogorgne à lintérieur du cercle du serpent ; d : esprits naturels au centre de louroboros, tardive miniature arabe (XVIIIe s.) ; e : ouroboros en dragon ailé à deux têtes, XIIe s. [24].
Ce texte et ce document sont issus de la remarquable thèse de Doctorat Vétérinaire de Ludovic Bellis, Les Animaux dans la Mythologie Nordique, qui est accessible sur notre site par les 3 liens internes suivants :
Si vous voulez consultez maintenant cette longue thèse, vous reviendrez ensuite automatiquement dans notre article pour en terminer la lecture mais, vous pourriez aussi lire cette thèse après avoir terminé la lecture de notre article, ce qui est sans doute la meilleure formule !
LOuroboros runique* est ici dans lordre du Trinôme sacré,
initiatique ou trifonctionnel des ttir et non dans celui de
la succession réelle des constellations/ astérismes au firmament !
En utilisant des kennings (métaphores poétiques), la poésie nordique fait sans cesse des références culturelles récurrentes à son propre objet : la mythologie*. Par exemple : la tournure poétique dit le butin dOdhin pour la bière prise à Kvasir; lOr est la farine de Frodi ou la graine de Kraki, ou encore les larmes de Freyja car il faut savoir que cest elle Gullveig, qui provoqua la Guerre de fondation* des Ases et des Vanes
Mais ses larmes dor sont aussi chez les Doriens celles des Hespérides ou Héliades. De même, le Moulin du Joyeux (Jovis), ou le Moulin de la Grande Chanson est le Kosmos et, par conséquent, le zodiaque/ ouroboros est sa figuration la plus évidente !
Chez nos ancêtres nordiques, le Cercle de lAnnée/ Ouroboros est figuré par la rune* jéra au solstice dété et la rune daggar
au solstice dhiver. Le clou de Wotan se retrouve dans lexpression noroise Hjolgaddsringr qui signifie lanneau du clou de la roue et représente le cercle arctique ainsi que la forme de la fibule Ø.
Nous verrons une parenté évidente entre le Dragon*/ Wurm 4 diluvien du Ragnarök/ Gigantomachie et lOuroboros médiéval, ce mystique et récurrent serpent qui se mord la queue5 car ce symbole* du renouvellement de la terre gaste qui suivit la Grande Submersion boréenne est le symbole* de la Vie (Vouivre) toujours victorieuse. Ce serpent chthonien ou ouroboros annonça donc un nouveau cycle mais, de même, il annonce toujours la récurrence du renouvellement annuel de la nature avec la naissance dun Dieu-Fils solaire au Solstice dHiver lors de lapparition (épiphania) de la nouvelle clarté Neu Helle !
Pierres runiques : a/ Vansta : nous remarquerons ce graphisme en Croix Templière* incluant
le Svastika* sacré, marque du Moulin du Joyeux ! + b/ Froesoe (S), où nous remarquerons
les quatre pointes indiquant les levers et couchers héliaques lors des deux solstices formant
la Rune du Don des Dieux , appelée Croix de Taranis par les Celtes* !
Armes des Nalecz-Lis : Gleipnir + Rune de Tyr ennoblie dune double frette,
et main arrachée (comme à Anvers : cf. art. Blasons*)
De ces diverses gravures6 nordiques, il ressort que lOuroboros est AUSSI une figure de Gleipnir, ce collier qui retenait le féroce loup 7 Fenrir/ Cerbère pour lempècher de nuire, celui là même que lui avaient passé les Dieux* pendant que Tyr lui donnait sa main à machouiller
pour le distraire !
Okéanos
En Grèce : Tirésias, celui qui prend plaisir aux signes (cf. le nordique érilar), est un devin aveugle qui ne peut prendre de plaisir aux signes que sils sont gravés8 (penser en passant au divin devin Odhin/ Wotan* qui est borgne) ! Ce sont donc les archaïques lettres grecques du temps où elles étaient encore astralement signifiantes, donc les Runes* Secrètes des Initiés* ou Thüler de ces Pays nordiques doù elles étaient originaires : Tirésias tire les runes, cest à dire lit ce zodiaque ouroboros, cest donc un calendrier météo !
Le Temple* de plein air grec ou téménos9 : le rapport du Temps au Temple* chez nos ancêtres semblera évident après la lecture de larticle cité* : lobjet de ce Temple de plein air était alors la détermination du calendrier ou Suite Annuelle ou encore Ouroboros runique*, que figure même le Panthéon/ Zodiaque. La spiritualisation absolue du concept Dieux*/ mois allait malheureusement nous entraîner vers une certaine
déréalisation et nous faire perdre toute présence au Monde, ce qui était le propre de la Religion Naturelle, ou Religion Cosmique des Indo-Européens (Prof. Jean Haudry).
Janus et Jana
Pour avoir lu notre article traitant de lAstrologie* nordique, vous savez que Janus est le dieu du Solstice dHiver, de la re-naissance annuelle cyclique et, donc, de lapparition/ épiphania de la Nouvelle Clarté Neu Helle du Dieu/ Fils, le Soleil Nouveau faisant suite à la Mort du Vieux de lan passé. Ce solstice dhiver est une porte qui ouvre sur les deux côtés, comme la Vulve ou Bouche sacrée, et nous avons vu que cette porte/ vulve du Cercle de lAnnée (la tête de lOuroboros) était celle des visées solsticiales de tout dolmen orienté ! Mais le sens du passage est univoque car, qui peut se vanter davoir pu retourner au sein maternel, Orphée peut être ?
LOuroboros adoré à Héliopolis en Phrygie figure la nature latente, celle du premier cycle, en son renouvellement/ résurrection post diluvien puis, sa récurrence annuelle.
Au Panthéon, les Dieux* et les Déesses sont assis en rond autour du Cercle de lAnnée et, parmi eux, Hermès/ Mercure qui était un dieu astrologue/ astronome, un successeur du grand Cronos : cest donc eux le zodiaque/ ouroboros grec et cest lorigine de la légende de la Table Ronde !
Le nom dHéraklès contient la racine Khraklès se rapportant au mot cercle, elle signifie emprisonné dans le cercle, dans lOuroboros/ Zodiaque évidemment
pour y faire ses mythiques* douze travaux.
En Inde, le Naga représente le cycle du temps, tout comme l'Ouroboros des Grecs
Chez les Celtes : il est le Torque, symbole* de lempereur et ce taureau gallo-romain figure donc la renaissance annuelle du printemps (la Terre reverdie), mais aussi la Grande Hiérogamie* (conjonction) du Soleil et de la Lune qui se fait précisément dans le signe du Taureau tous les
19 ans (cycle sothiaque ou métonien). Sur limage ci-dessus, tient-il le cercle de lannée/ Ouroboros ou celui de la Grande année de précession des signes du zodiaque (qui commence après lui) ? (cf. § in Astronomie*).
Le Roi Druide Cernunnos, Maître du Temps (ÅKronos) entre les animaux du Cercle de lAnnée ou zodiaque, en son Jardin du Milieu (Midgaard/ Paradis*) : on reconnaît le Bélier, le Cerf (Balance + Scorpion), le Lion, le Dauphin que poursuit le Grand Chien Fenrir, les Dioscures en chiens/ Gémeaux et janusiens. Dans sa main droite, lharmonieux Cercle de lAnnée Nouvelle (torque-ouroboros) et, dans sa main gauche, la terrible Niddhog/ Dragon* quil maîtrise, comme Cercle rompu de lAnnée finissante dans les douze jours de la ténèbres hivernale. Mais, cette interprétation des douze jours nest pas exclusive : le système de décryptage triadique/ trifonctionnel est initiatique* et permet une approche analogique des phénomènes selon la logique du tiers inclus chère à nos ancêtres. De plus, nous sommes loin de tout savoir des connaissances et des interprétations des Godhis et des Druides de nos anciennes ethnies
Chez nos Gaulois : Sirona (ou Dirona) était une déesse correspondant à lAstrée des Grecs, fréquemment représentée avec une coupe contenant trois uf (pommes dor) dans la main gauche (Å Artio), et un serpent (diluvien? ou plus probablement un Cercle de lannée/ Ouroboros) enroulé autour de son poignet droit comme un mini-torque dor, donc solaire, et notre déesse était, comme il se doit, souvent associée à un Apollon*. Ses correspondances probables sont Teiro chez les Scythes et « Tishtrya chez les Iraniens, laquelle commandait larmée des étoiles. » (Jean Vertemont, Dictionnaire des mythologies indo-européennes, Faits et Documents 1997).
Après le passage de lÉglise* : Sur ce chapiteau provenant de lancienne abbatiale de Nanteuil-en-Vallée (Charente) et actuellement au Musée des Antiquaires du Centre à Poitiers, on remarquera que le Cur est figuré par les deux serpents des moitiés du cercle de lannée ou suite sacrée* (cf. art. Runes*). Ils sont conjugués (cf. Hiérogamie*) et croisés comme un Bretzel le nud sacré* ! au lieu même du Solstice dété et ils bourgeonnent pendant les six mois de beau temps (en dextre et senestre du Chef) alors quils finissent et renaissent de la Mandorle/ Vulve10 sacrée* située en
Abysme de cet ouroboros en Écus.
À Venise, sur un manuscrit de la basilique Saint-Marc, la devise de louroboros est aussi cette devise grecque En to pan le tout est un (ou tout est uni, cf. le Holisme*) marque dun cycle annuel indivisible. Il est « mi-parti dArgent et de Sable » comme les deux moitiés du Cercle de lannée que séparent les équinoxes : lété *Diew ciel Blanc et lhiver Nott ciel noir. Oserons penser ici au Beaucéant des Templiers* ?
Oui, nous Osons !
Folklore. Lorigine païenne de la crèche peut aisément se retrouver en étudiant les rites romains : cest la fête de Sol Invictus, le Soleil Invaincu des Romains, qui présentaient le jeune Phbus nu sur une natte dépis blonds tressés en Soleil rayonnant dès le passage du solstice dhiver (ou Épiphania des Grecs).
On retrouve ce rite* tel quel dans la crèche provençale avec les douze signes du Zodiaque autour de lui, zodiaque qui nest que le symbole* résiduel de lastronomie* dOdhin/ Wotan* le chef des Ases, cest à dire la suite annuelle des astérismes runiques* ou Trinôme sacré* qui fut ultérieurement présenté par les Héraclides (Doriens) sous la forme de lOuroboros annuel.
Et, notre interprétation de la crèche traditionnelle des Provençaux, dans la partie Festival du 1er tome de cette étude, comme étant originellement un Zodiaque/ Ouroboros colonisé par lÉglise* à des fins édifiantes, a pu sembler originale à plus dun (cela a dailleurs nécessité quelques citations dans larticle Santons* pour justifier ce nouveau point de vue si cohérent avec notre étude portant globalement sur la Religion Cosmique des Indo-Européens (Jean Haudry)
Tourisme culturel : Struckmann rapproche les serpents entourant le soleil qui figurent sur le bas dune colonne de Pergame à ceux dÉsculape et nous pouvons alors nous poser la question : quel est le rapport entre la médecine et le Cercle de lAnnée/ Ouroboros ou le cours du Soleil ? Il nous semble que ce pourrait-être deux choses :
- 1/ Tout dabord, sur un plan plus mystique : la guérison est une renaissance à la Vie, une Épiphanie, comme celle du Soleil au moment du Solstice dhiver lorsque survient la nouvelle clarté Neu Helle et cest ce que figure ce bas de colonne de Pergame à gauche, mais aussi ce symbole vieux chinois qui signifie précisément résurrection !
On remarquera ici les deux demi-années/ Ouroboros qui sont jointes au point culminant par le soleil dominant au Solstice dété !
- 2/ Sur un plan plus prosaïque, Asklépios accordait une part importante de son Art aux influences saisonnières du climat sur létat de lorganisme et sur les maladies : à ce sujet, on parle aujourdhui de susceptibilité météorologique
Dans la littérature : lorsquon trouve lexpression le diadème des jours dans un poème, il sagit de la couronne des huit points (octo) du Muhlespiele/ Escarboucle, des huit Fêtes* solaires sacrées du Cercle de lAnnée/ Ouroboros (ce cercle figure dailleurs sur la gravure dépoque en tête du dit chant) !
En Héraldique, le Blason* de Glasgow est DArgent au Chêne issant dun Pré fleuri, fruité de Glands dOr, lun étant une Cloche dArgent, sommé dun Rouge-gorge et, comme une devise, un Saumon dArgent échoué (sur le dos), mordant un Ouroboros cryocéphale dOr : nous qui sommes dégagés du conditionnement de lÉglise*, nous y verrons un torque dor mais aussi le Cercle de lAnnée car ces deux derniers Meubles héraldiques ont été depuis christianisés en Ichtyos/ Jésus11 et en anneau épiscopal) !
À Poltava aussi, cest un Ouroboros, le serpent qui se mord la queue qui figure ainsi la Roue de lAnnée ou Suite runique Futhark
La pointe du Blason* ou Écu, dite aussi abysme, est le Nud de lOuroboros, le lieu temporel du Solstice dHiver qui, après la Longue Veille des Mères, voit (re) naître le Fils du Vieux Soleil en Dieu-Fils pour lÉpiphania/ Neu Helle (nouvelle clarté) !
LEscarboucle fleur de lysée est notre nom héraldique du Muhlespiele des Germains de la forêt, ou du Moulin de la Grande Chanson des Nordiques. Cette Escarboucle figure le Cosmos que parcourt chaque nuit et toute lannée la Grande Ourse, en sautant tous les 15 jours (15 degrés) de lune à lautre des 24 Runes sacrées* comme une pendule dont le cadran est gravé de 24 heures : cest bien là lorigine du mythique Ouroboros/ Cercle de lAnnée, la Table Ronde des Dieux* du Panthéon dont le Roi Arthur est
la Grande Ourse qui fait laiguille de cette horloge cosmique : le Moulin de la Grande Chanson !!!
Ce Moulin est donc céleste et cest lui qui subsiste dans notre Arbre de Mai :
- par la couronne fleurie de laquelle pendent des rubans de couleur différente représentant les 12 Aesirs (Ases et Asines) et leurs 12 adjoints, ou les 12 Numina romains, les 12 Olympiens ou les 12 Ouraniens des Grecs, les 12 Aditya délieurs des Aryas
- par une meule de grès gris placée définitivement sur le sol du pas de danse dans les installations fixes, afin de servir de pied à lArbre de Mai (qui est, lui, renouvelé tous les ans) car : Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut !
- tel lOuroboros, gigantesque Jarretière dOuranos brodée de Runes et dont on comprend mieux le rôle dans limagerie et lOrdre 12 britannique du même nom tournant au cours de la nuit et de mois en mois, douze astérismes apparaissant ou disparaissant sous lhorizon telles les fameuses Pléiades ; la Petite et la Grande Ourse dessinant les deux aiguilles de la céleste pendule avec douze autres astérismes toujours visibles (en plaine) disposés autour du pôle auxquelles, « En tant que constellations circumpolaires, il est interdit de se coucher, cest à dire de participer aux bains dOcéan et dêtre fécondées par cet être prolifique. Cest pourquoi elles sont visibles tout le long de lannée dans le ciel alors que la majorité des constellations obéit strictement à lordre de Zeus* procréateur, qui légitime les bains stellaires et le coucher des astres. » Charvet & Zucker, lAstronomie est née en Grèce, in revue Histoire, n° 242.
- pour rappeler que Odhin-Wotan* assis sur une grosse branche (Minaudier/ Mimameidr la Poutre Maîtresse ou le Pal de Mimir) de son coursier du ciel Yggdrasil, son If cosmique Irminsul* et le dos fermement appuyé à son immuable tronc nen voyait chaque mois quune partie ovale délimitée par un Petit Lac semblable à celui cher aux Salyens de Némi :
Tel un németon essarté sur la voûte étoilée
- Et, assez curieusement, cet ovale figure sur les cartes astronomiques modernes tel labaque de Flammarion qui est constitué dun cache gradué tournant autour dun axe centré sur la polaire. Masquant la partie du ciel invisible au jour et à lheure de lobservation, ce cache est ouvert dune fenêtre ovale transparente comme un téménos qui est pour les Grecs la partie du ciel à observer (voir nos art. Astrologie* I, II, III : où la Mythologie* ouvre la voie aux Sciences, càd à lAstronomie) !
Dans les entrelacs* vikings la symbolique du serpent est très importante et lon peut noter que, dès la période des invasions, lart multiplie entrelacs* et nuds* de serpents souvent regravés de runes* comme un Ouroboros/ Cercle de lannée qui se serait embrouillé depuis le Grand Cataclysme boréen du XIIIe s. AEC quils appellent le Ragnarök (Å gigantomachie pour les Grecs). Cest dailleurs à cause de lui que Thor perdit la tête (cf. la célèbre gravure runique de Sigurd à Ramsundsberget vue plus haut)
Dans la période décorative des enluminures exécutées dans les monastères chrétiens irlandais, les roues celtiques se compliquent en se camouflant à la vindicte de lÉglise*, mais on y retrouve bien souvent lOuroboros/ Cercle de lAnnée, en entrelacs de triskèles* ou de svastikas* sacrés (cf. art.).
Théosophische Werke jacob Boehmes (1682)
Dans lAlchimie : Remarquons ici que, si ce nom dOuroboros a pu subsister dans lAlchimie* ésotérique, tout comme dans les légendes de nos Troubadours Chanteurs de la Mémoire, cest grâce à la Kala ou prescription secrète (cf. art. Gioïa*, la Joie des Troubadours) et aussi à son sens réel qui pourrait bien avoir été Borée13 primordiale, car il était lalpha et loméga cest à dire tout le Cercle de lAnnée
à lépoque de lÂge dOr ou Paix de Frodi (le Joyeux > germ. Freude).
Abacus de Michael Maier, in Atalanta fugiens, Oppenheim, 1618
, vu sur www.abacus.best.vwh.net/oro/ : « Maiers écrit que les Ancients voyaient le Cercle de lOuroboros à la fois comme la fin et la renaissance de lannée et comme le commencement de luvre dans lequelle la queue humide de poison du Dragon* est consommée
»
Et, ce nom d'Abacus ne figure-t-il pas un "calculateur" pour les navigateurs ? Cest aussi celui de lastrolabe : ce qui prouve que les images médiévales ont beaucoup plus dimportance quil ny paraît !
Navigation : nous avons vu dans larticle Irminsul* comment les nautes septentrionaux pouvaient utiliser leur Irminsul*-instrument pour déterminer la latitude et les heures : en regardant lélévation ou lenfoncement du zodiaque/ ouroboros étoilé sur lhorizon (écliptique) on peut savoir la latitude ; ou bien lheure si lon navigue le long dun arc/ latitude (par ex. le trajet Danemark > Islande).
Point de vue philosophique : La sphère erratique de lévolution, chère à Frédéric Nietzsche fut un progrès sur la spirale pulsante, elle même progrès sur lOuroboros de léternel retour. Mais elle est tellement différente de la conception linéaire du Temps des Peuples du Livre pour lesquels tout est écrit, quelle en semblerait antinomique si elle nétait pas évolution conceptuelle venue dailleurs !
1ère parution 1er oct. 03, màj du 12 févr. 06.
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Màj du 12 févr. 06 : voulez-vous lire maintenant larticle Ouroboros
de Charbonneau-Lassay vu sur le site italien www.alchemica.it
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