LES PHÉNICIENS ou PHILISTINS
Les Carthaginois ou Puniques



Dans la Mythologie : Phénix, l’ancêtre éponyme des Phéniciens, était le fils d’Agénor, roi de Tyr (Sour, Sur, Assur, Assyrie), et frère de Cadmos (fondateur de Thèbes en Béotie), et d’Europe (!) : ce sont donc des Héraclides !!! Habituellement, le personnage du « Phénix représente la re-naissance de la terre gaste et celle de la Civilisation des Dieux* 1 à Tyr… » (après que leur archaïque Troja originelle du Maglemose/ Doggerbank eut été incendiée par l’éruption Islandaise et submergée par le grand raz-de-marée boréen consécutif (cf. Helgoland in art. Déluges*).

Ce sont les inscriptions égyptiennes de Medinet Abou, citant les Phenes (Pheres, Phéléstiens, Philistins dont le pays s’appelle de nos jours la Palestine) comme alliés dans la coalition des Peuples de la Mer et du Nord (et ennemis de l’Égypte) qui nous mirent sur la voie – suivant en cela Jürgen Spanuth en son excellente et définitive analyse de l’Atlantide* (cf art.) : les Phrs ou Phrst ou Ienjen (cf. les Juten/ Jutes du Danemark) ou les Denesh/ Danen –> les Pheresoï, permettant ainsi d’assimiler les Phéniciens aux descendants des Frisons…

Bien plus tard, il y aura aussi le nom de ce Pharos octogonal – construit tardivement, en 300 AEC, à Alexandrie – qui évoque encore cette racine venant des Nordiques (inventeurs – pensons-nous – de ce type de phare qui permettait à leurs nautes de haute mer de retrouver le port insulaire de Noatun noyé dans les brumes qui cachaient la Terre Sainte/ Héligoland : cf. Tholos in art. Atlantide* et Ulysse*).






De même, cet accultureur mythique (cf. art. Nains*) des Étrusques qu’ils nommaient Phersou (origine du mot latin personna et de notre mot personne) : on le voit ici sur la Tomba del Auguro (Tarquinia, VIème s. AEC) qui retient son chien enchaîné alors qu’il déchire la cuisse d’un personnage encagoulé d’un sac et armé d’un gourdin…

Dans notre article Bélénos* nous citions aussi le dictionnaire des pasteurs protestants selon lequel « 
Bahal-Bérith est le nom de l’idole qu’on adorait à Sichem, et dont les Israélites firent leur dieu après la mort de Gédéon (Jug. 8, 33). Peut-être était-ce la Bérith ou Boré des Phéniciens (!)n, fille de leur Vénus et d’Adonis, ou seulement Bahal (soleil)n envisagé comme garant des alliances (Bérith signifiant “alliance”)… »


Étymologie* : Le nom Phoïnikès en grec est expliqué par une étymologie bien tardive se rapportant au Phoïnix, un coquillage marin (le murex) qui donne la pourpre utilisée traditionnellement par les Indo-Européens (cf. le celtique Mile et le grec miletos) : elle est donc, de ce fait, très certainement à inverser et ne serait qu’une “étymologie secondaire”, une caractéristique commerciale de ce peuple : “les fabricants, ou les marchands de pourpre” ! En effet, « les Phéniciens allaient chercher l’Orseille aux Canaries : le voyage maritime et aussi le besoin de garder un secret commercial firent que ces habiles commis-voyageurs présentèrent la teinture fameuse comme un produit de la mer. » R.-M. Gatefossé.
Les Carthaginois étaient des Berbères* d’Hannibal (donc de race celtique) : les poeniîî, d’où le nom de Puniques. Rappelons qu’en celtique le mot pen signifie “tête, chef, pointe” : il est donc parent du latin pénis.


Histoire : « Les Phoinikes – dont le nom est d’ailleurs indo-européen occupaient, durant le second millénaire, le nord-ouest et le centre de la Grèce ; avant la fin du second millénaire, ils sont passés au sud-ouest de l’Asie mineure, et, de là, sont descendus sur la côte orientale de la Méditerranée. En ce moment, la région qui plus tard fut nommée Phénicie qui était la Terre de Canaan2 ou le Pays de Sidon ; les Sémites qui la peuplaient se mêlèrent, après l’invasion, aux Phoinikes indo-européens, et de leur union naquit le peuple connu dans l’histoire sous le nom de Phéniciens.
« L’invasion indo-européenne* vers la fin du XIVème siècle A E.C. a d’ailleurs laissé des traces assez nettes : on constate à partir de cette époque, une influence marquée de la civilisation mycénienne en ces régions ; les crânes retrouvés attestent l’apparition d’une nouvelle race ; la poussée des peuples marins du Nord se constate également en Égypte, où elle est en outre relatée par des documents historiques, etc (cf. art. Écriture*)… »
A. Thomas, le Bulletin de l’Ouest N°5, 1943.



Géographie :
La Phénicie archaïque était l’Assyrie, dont la capitale Tyr est aujourd’hui Sour3 au Liban : région du littoral syro-palestinien, limitée au sud par le mont Carmel et au nord par la région d'Ougarit (auj. Ras Shamra, au nord de Lattaquié). Ce sont les Grecs qui donnèrent le nom de “Phénicie ” à la bande côtière de ce domaine cananéen. Celle-ci formait alors un ensemble de cités-États, parmi lesquelles Byblos, Tyr et Sidon exerçaient une influence prépondérante. Acculés à la mer, les Phéniciens devinrent, par nécessité vitale, navigateurs et fondèrent sur le pourtour méditerranéen, jusqu'à l'Espagne, de nombreux comptoirs et colonies, dont Carthage (IXe s.), qui s'imposa à l'Occident méditerranéen. Les cités phéniciennes tombèrent sous la tutelle des Empires assyrien (743 av. J.-C.) et babylonien (à partir de 605 av. J.-C.), puis sous celle des Perses et des Grecs, mais elles continuèrent à jouer un rôle capital dans les échanges économiques de la Méditerranée orientale. Héritières de la culture cananéenne, elles conservèrent les cultes de Baal et d'Ashtart. Sidon était l’actuelle Sayda. Carthage, sujette de l'Égypte du XVe au XIIIe s. AEC lutta longuement contre les Empires assyrien et babylonien. Soumise par Alexandre (332 av. J.-C.), elle fut disputée par les Lagides et les Séleucides. Malgré la concurrence d'Alexandrie, elle demeura un centre culturel et commercial important jusqu'à l'invasion arabe en 638 EC. Ruines phéniciennes, hellénistiques et romaines (extr. doc. CDU)


Langue et écriture :
Les Phéniciens d’origine, en petit nombre quoique en position dominante, adoptèrent la langue vernaculaire multiculturelle de cette région fort métissée – au carrefour de trois continents, donc des trois “grandes races”/ langues du groupe “sémite” (ce mot ne définit pas une race mais un groupe linguistique attesté par ses écrits, et ses locuteurs représentent toujours une mosaïque ethnique pluri-millénaire) – et ils y adaptèrent leur Écriture sacrée* personnelle, la bouleversant ainsi radicalement en en faisant une simple utilité phonétique !
          
Ainsi, en éliminant le système cunéiforme local qui ne connaissait pas les voyelles, naquit le “phénicien” des archéologues, et surgirent – soit-disant “de nulle part” 
ces caractères de type “méta-runique” pour transcrire phoniquement leur nouvelle langue vernaculaire multiculturelle grâce à la particularité acrophonique des caractères de leur écriture personnelle runique* dont nous avons vu que chez les Nordiques elle fut inventée par Odhin/ Wotan* (ce qui en fait l’équivalent de Thot en Égypte, de Cadmos en Phénicie et d’Hermès en Grèce).

Dans l’art. Écriture*, nous rappelions aussi que « Le célèbre archéologue M. Magnusson a identifié l'écriture du tesson du XIème siècle AEC découvert à Izbet Sarta à l'est de Tel-Aviv, comme étant une écriture phénicienne. Des urnes portant des signes semblables ont été découvertes à Lachis au sud-est de Tel-Aviv : on comprend mieux l’intérêt que cette Université manifeste pour nos étonnantes antiquités de Glozel !)
Se basant sur ces documents et quelques autres, l'archéologue français Z. Mayani en conclut que les Phéniciens parlaient un dialecte indo-européen* (Deir Alla, in Vetus testamentum, jrg 24, 1974.)



Expansion :
Héritiers fort probables des "Peuples de la Mer", les Phéniciens avaient confirmé chez eux deux ports dont le nom rappelait certainement le souvenir de leur port d'embarquement : c’était Tortosha ou Tartoush (la Claire : Sour), qui est nommée Tarshish dans la Bible à travers les souvenirs philistins (cf. art. Tartessos)
En effet, les Phéniciens sont réputés avoir fondé (?) Cadix (E) en Å 1100 et Utique (AdN) en 1087 AEC. Ils ne s’établirent sur la Mer Noire que vers 900 et leur reine Didon (Dei-Don) fonda (ou rebaptisa) Carthage (T) vers 814 AEC. Il nous semble donc beaucoup plus probable que ces “Peuples de la Mer et du Nord” accomplirent leur voyage méditerranéen d’Ouest en Est, cela est conforme à la fuite des Peuples du Nord depuis leur matrie ravagé par le déluge* boréen. Ils fondèrent aussi Chition/ Chypre et son culte à Aphrodite/ Vénus – venue avec l’écume de la mer – ainsi que Sidon et Byblos (qui donna son nom à la Bible).
Ils fournissaient les Égyptiens en huile de cèdre pour les embaumements, en bois de cèdre pour la charpente des Temples, et en bronze. Les Hébreux s’approvisionnaient aussi chez eux : « Les Israélites ont appris la technique de fonte du fer des Philistins : c'est eux qui fabriquaient leurs armes de fer et leurs outils agricoles. » Torah, 1 Samuel XIII- 19/21…
D’autre part, il est attesté qu’au moins depuis le VIIème siècle AEC, ils avaient – en bons “Atlantes du Sud” – déjà fait le tour de l’Afrique !!!

Le type physique des commerçants phéniciens que connurent les Grecs est évidemment indéfinissable comme dans toutes ces régions d’intenses métissages, mais une remarque d’Homère est assez amusante : « Ce sont des Menteurs au vilain nez ! ». Gageons que c’est cela à inspiré Gosciny pour ses B.D. Astérix le Gaulois dans sa caricature des fameux marins phéniciens, eux dont le pavillon (drapeau) d’escale arborait le mot “Soldes” tellement signifiant !


Cultes. Héraklès : Les Phéniciens, en dignes héritiers des Héraclides, construisirent au moins trois temples D'Héraklès, à propos desquels Hérodote écrit :
« Parce que je voulais en être certain, pour autant qu'il m'en était possible, je me rendis jusqu'à Tyr, car j'avais appris que là-bas, il existait un temple dédié à Héraklès. À présent, je suis aussi allé sur l'Île de Thasos, où j'ai trouvé un autre temple d'Héraklès, qui avait été érigé par les Phéniciens (II, 44). »

Phoinikia, la déesse poliade : « Les villes et les temples que les Héraclides édifièrent après leur retour en Grèce portaient souvent le nom de Phoinikia. C'était également le nom du port de l'île volcanique de Théra* (!) Ils ont également édifié le port de Phoinikus de Méthone (Messène). » Janos Meerbosch, op. cit.

Tannit : Dans l’Île d’Ibiza (E), l’île du Dieu Beth (cf. le Bez égyptien, dieu de la fécondité, –> “baise”) il existe un temple* où l’on rendait un culte à Tannit (Déesse Mère* de la Fécondité) avec des rites* de “prostitution sacrée” (réalisation d’une dot ou tentative d’insémination “naturelle” pour les couples stériles).

Culte Solaire : « En Grèce, l’Héliotropon est destiné à marquer les tropes du soleil, c'est à dire les extrémités solsticiales de ses variations (cf. Runes* et art. Astro*)n. Selon Diogène Laerce, Méton en établit un à Athènes, Phérécyde (“qui célèbre Phérès”)n de Syros, un autre à Samos (…) Pausanias mentionne l'autel du Mont Lycée en Arcadie, dédié à Zeus, la manifestation intelligente de la lumière astrale. Cet autel° était précédé du côté de l'Orient, de deux colonnes sur lesquelles étaient gravées, à la mode syrienne (Tyr/ Sour Å assyrienne pour phénicienne)n deux aigles d'or (solaires)n. » Amable Audin, Les fêtes Solaires, PUF.

Le Zeus de Byblos en Phénicie et celui de Tortosa en Espagne : dont nous avons vu dans l’article Astrologie* nordique qu’ils portaient “les sept puissances” sur le devant de leur cuirasse et les autres dieux figuraient dans leur dos, le “Zeus héliopolitain présente le même caractère. Cela nous avait amené à supposer que lorsqu’en passant à travers un oculus le soleil de midi illuminait les dieux de la cuirasse, c’était en fait un dieu différent chaque mois qui resplendissait : ce Zeus/ Dias/ *Diew et ses acolytes étaient donc une horloge mensuelle, voire même plus précise grâce à certains détails de la cuirasse !

Le culte de Léda, Leto, Latone – la mère d’Apollon – s’étendit jusqu’en Palestine, le pays des Philistins-Phélés-Phéniciens. Elle y devint Lat, la triple déesse semblable à Isis-Lune dont le bien-aimé Osiris (identifié à Dionysos) fut déchiqueté par Set avant que celui-ci ne soit vaincu par Horus le faucon (le Dieu-Fils de la Soleil). On sacrifiait à la déesse des hécatombos d’ânes, comme à Solutré ! Ce mythe “égyptien” – c’est à dire du Peuple de la chèvre Aéga, “les hommes blancs” pour les Grecs – pourrait peut-être représenter la civilisation atlante*/ boréenne détruite par la Shekmet/ Fenrir/ Python/ Typhon…

Culte du Pal/ Pilier. On pourrait rapprocher cela de cette citation : « Le pilier du temple* Phénicien était celui qui enserrait le coffre où Osiris était prisonnier de Set et qui dérivait sur les eaux. » Ce Pal est nommé Dad par les Ægyptos, et Goakerena par les Iraniens. Dans cet esprit, rappelons qu’une colonne surmontait le site archaïque du “ballon”/ observatoire dominant Gadès et s’appelait la Colonne de Melkart ! Bien plus tard, l’astronome Tarik – Berbère* fort probablement descendant d’un Phénicien Punique puis d’un Druide celtibère – laissa son nom “musulman” au site archaïque sacré* qui devint alors le Djebel al Tarik, d’où son nom actuel de Gibraltar.

Melkart est le nom d’Hermès/ Mercure chez les Phéniciens. On brûlait rituellement une statue d'Hercule/ Melquart (dont la mère s'appelaient Astéria !) à Tyr (Sour) et les Phéniciens (Phérès) lui sacrifiaient des cailles parce que, ayant été "tué" par Typhon au cours de son voyage en Lybie, il avait été ramené à la vie par Iole (Éole) ou Esmun/ Asklepios qui lui passait une caille sous le nez" !

Athéna Onaga : onaga signifiant “poirier” en phénicien, est donc l’Asine Assina-du-Poirier originaire du pays d’Hère, c’est à dire du Grand Marais, le Maglemose du Doggerbank. Le nom dorien archaïque de la “terre” était Era et, à l’époque classique, elle est devenue le couple mère-fille Rhéa (écoulement Rhin, Rhone) et Héra (Erda en germanique4), qu’on appelait aussi Héra Apia, d’apios le poirier (cf. pomme d’api) ce qui confirme – de notre point de vue assez partisan – son origine septentrionale hyperboréenne*.

Post-chrétien ? Le signe des deux cairns (ou 2 montagnes) et du gnomon, appareil de visées solsticiales, s'est propagé fort longtemps encore dans nos églises* grâce aux Compagnons Bâtisseurs. Les Maçons* :. ne sont pas loin de la vérité lorsqu'ils disent qu'il s'agit (qu’elles sont semblables à celles) de Jakin et Boaz, les deux colonnes du Temple (de Jérusalem) que construisit le Philistin/ Phénicien Hiram pour les Ebros/ Hébreux du roitelet tribal Salomon.

Europe, sans doute parente d’Athéna – si ce n’est tout simplement son hypostase – était pour les Phéniciens l'Érèbe, "le pays obscurci", ce qui est resté phoniquement très semblable : sans doute un souvenir diffus de l’Alt–land leur “vieux pays” englouti.

L’Oeil bleu qui figure sur l’étrave des navires méditerranéens pourrait bien être le souvenir du Monstre Céta, dominé, domestiqué et devenu enfin le bateau des Peuples de la Mer et du Nord, des Cananéens “Ceux du canot”, puis des navires à étrave de bronze des Phéniciens.

Les Neuf vagues du déluge occidental étaient en fait “huit vagues suivies d’une neuvième plus forte : « huit brebis et un bélier »… qui casse tout sur son passage. Neuf comme les “poupons” ou Uraeus phéniciens qui ornent les tombes Sardes (les Tophets)…

Is-raël : Rappelons d’autre part que Kronos est le personnage que les Phéniciens/ Phérès appelaient Is-raël (?!) ce qui renforce notre opinion concernant l’une des origines des Ebro/ Hébreux comme étant un rameau des Éburons “Ceux de l’If et du Sanglier” (cf. art. Celtes*) !

1ère parution le 4 janv. 03



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