FREYJA
et Frigg
Avertissement : Cet article ne se veut nullement exhaustif en cette rapide étude de quelques éléments complémentaires confirmant notre recherche des Sources de LOrigine des lArbre de Mai. Tout au plus entend-il apporter ce point de vue post diluvial et boréen qui lui donne cette coloration particulière qui est la nôtre ici
Étymologie : Freyja la souveraine, la maîtresse, est le féminin de Freyr, seigneur, son frère et époux, eux-mêmes enfants de Njordr/ Njördh et de sa sur selon la coutume vane (Ynglingasaga 4)1 mais le concept de fécondité étant un et nécessitant mâle et femelle pourrait expliquer ces symboliques hiérogamies*2 fraternelles3 !
De la même racine viennent les mots français frayer, frayère, et le frai, utilisés principalement en pisciculture. Mais un rapprochement peut aussi être fait avec les mots frayeur (anglais fright peur), et peut-être aussi avec le fret (affrètement) ?
Les mots allemands à rapprocher de cette racine FR sont encore plus significatifs : Frass pâture, nourriture, Frau femme, épouse, dame, Frei (angl. free) libre, affranchi, Freie grand air, freien faire la cour, épouser, Freitag vendredi (jour de Vénus), Freude Allégresse, Joie, Freund ami, Friede Paix, Friese Frison, Frisch frais, nouveau, froh heureux, Frosch grenouille, Frucht fruit, Frühe aube
Litalien fruire signifie jouir
Vénus tauride (et quelque peu torride)
Freyja la Vanadise4 est la déesse de la fécondité des Germano-Nordiques, elle est donc de 3° Fonction* dumézilienne. Cette sur de Fricka est la Vénus des peuples Vanes, qui est Turan5 chez les Étrusques, ou lAphrodite des Cypriotes ou des Grecs : cest la déesse de lAmour. Un des noms affectueux dAphrodite est Wannion: nest-il pas proche de Vénus (et de Wunju , la Rune* de la jouissance), et aussi des Vanes (si ce nest des Vénètes)
Freyja est trifonctionnelle* à elle seule car, comme toutes les Déesses Mères*, elle est Ouranienne, Océanienne et Chthonienne.
Freyr et Freyja sont à vrai dire inséparables dans ce concept. A tel point que Freyr est appelé le dieu de la fertilité Ingvi, mot dans lequel on retrouve la Rune* iNg descendance, génitif, dont le dessin (cf.meuble § Mandorle in art. Blasons*) est précisément celui de la vulve6 de la Déesse Mère*, telle lirlandaise Sheila na gig :
Sheela Na Gigg, Chapelle Ste Mary, Kilpeck, A
Dautre part, Ingvi est dit le Roi des Cerfs, il habite chez les Elfes* blancs, il est donc aussi Cernunnos*
notre Grand Alce gaulois.
Cest lors de la hiérogamie* qui est associée au rite* festif de notre printanier et récurrent Arbre de Mai que notre dieu de la fertilité phallique sunit à la terre Gerda/ Jord7 la terre jardinée
On dit quIngwi « se déplace sur le verrat aux soies dorées Gullinbursti » qui nous rappelle la truie blanche Twrth Trwith des Irlandais, autre animal de fécondité et un met (mêt) de choix lors des festins des élus au Walhalla. Sa parèdre Freyja est dailleurs appelée la Grande Laie son surnom est Syr (Zour)8, ce qui signifie truie, et lon dit même quelle possède un porc de combat : dans un poème de lEdda, Freyja chevauche un sanglier9 du nom de Hildisvin, sanglier cuirassé.
Nos amis du Jura la voient comme la Celte
Arduina (cf. M.A.N.) et, cest elle qui figure en tête de cet article chevauchant le sanglier Gullinbursti, Soies dor !
On dit aussi de Freyja quelle peut voler avec son manteau de plumes* 10 de cygnes ou de grues° des marais Delphis mais on dit aussi que ce sont les plumes de son faucon, ou même quelle voyageait sur son faucon, ce qui donne à penser quelle est aussi léquivalente de la magicienne Circé (faucon) grecque.
Cest donc une grande prêtresse* et lon dit bien quelle était la maîtresse du seidhr ou magie* dévocation des ancêtres morts ! Cest dailleurs elle, Freyja, qui a appris la magie* à Wotan* qui est le seul Ase° à la pratiquer car cest un art fort décrié chez eux :
Cette Seidhr était avant tout un rituel sexuel* que Snorri Sturlusson qualifie de déshonorant (sa rédaction est ici typique de lesprit péjoratif qu'apporta lÉglise* à la part physique de lamour comme si les deux étaient séparables).
Ce rituel dinitiation magico-érotique était réservé aux femmes et la Déesse-Truie (cf. aussi Déméter) y était associée à des pratiques interdites11 liées à la célébration du printemps/ renouveau telle la Hiérogamie* des fêtes de lArbre de Mai au cours desquelles un couple de prêtres° figurant Freyr et Freyja réalisaient lunion sacrée ouvertement en public (cf. notre article Sexualité*).
1/ Freyja est toujours associée à labondance* que procurent les suidés : en tout cas, partout où elle arrive en chevauchant Gullinbursti Soies dOr dont la tête sera le plat sacré de la renaissance du Soleil au Solstice dHiver, pour la Neu Helle !
2/ Mais en Gaule, et plus particulièrement ici à Berne, elle est Artio comme dans toutes les Ardennes
Au Moyen-Âge : une Duse ? « Au XIIIème siècle, Gervais de Tilbury, dans ses Récréations Impériales (Otia imperialia, III, 86) fait allusion aux croyances [lat. supersttio] selon lesquelles des êtres sauvages hantent certaines contrées : Bien des hommes affirment
quils ont vu des Sylvains et des Pans ou aussi incubes, nommés par les Gaulois Dusii. » Il précise en outre que ces démons aériens peuvent saccoupler avec des humains. On aura retenu le nom de Dusii appliqué à ces incubes. Or, en Alsace, la Vierge est honorée au lieu-dit Dusenbach le ruisseau des fées depuis le XIIIème siècle. » Le site porte aussi le nom de Saut du Cerf et il en existe de nombreux ailleurs, quand ils nont pas été remplacés par des Jungfernsprung Saut de la Vierge, comme par ex. à Pirmasens près de Zweibrüchen/ Deux-Ponts en Palatinat !
« Chercheur allemand, le Dr Herman Gauss croit que la Déesse Maja12 est un avatar de Freyja. Chez les Romains, le mois de mai était dailleurs consacré à Vénus. » revue Combat Païen, N°23 (B).
Cest delle encore quil est question dans ce conte des Troubadours*/ Minnesänger du Tyrol dans lequel un Chevalier de la suite de Dietrich de Berne, (Passe-Partout), chevauche sur le vieux Troj de rèses (cf. article Labyrinthe*), cherchant le Moulin enchanté (cf. le Frohdismölhe in § Hagall, art. Runes*) dans lequel dorment sept nains* (astres). Lorsque, trois fois, il a cueilli une rose et répondu à lapparition des trois Elfes*, il trouve un jardin de roses et sécrie :
« Je veux entrer dans le jardin de roses (rouelles, Soleil) du roi Laurin13 , car je cherche la Fiancée du Mois de Mai ! »
Et le troisième Elfe lui répond :
« Dans le jardin de roses nentrent que lenfant et le poète*. Si tu peux chanter une belle ballade (Minnesang Chant de la Mémoire), alors le chemin te sera ouvert
» (cf. § kala in art. Gioïa, la Joie des troubadours*)
Mais Freyja entretient aussi des rapports avec les Alfes noirs que sont les morts malveillants (cf. art. Elfes*) à cause de cette Seidhr (cf. infra, § Frigg), la magie* des tombes sidh/ tumulus/ kourgane (cf. Nains* et § Newgrange in art. Astrologie* nordique), lévocation de lesprit (conseils) des bons ancêtres, dautant plus quavec son manteau de plumes* de prêtresse/ devineresse (manto), celui des Walkyries, elle peut voler comme nimporte quel chaman* qui se respecte pour aller questionner les Bons Ancêtre de lÂge dOr (cf. art. Manes*)
.
Freyja est-elle aussi Gullweig Ivresse de lor, Or qui est appelé dans les kennings (métaphores poétiques à récurrences culturelles nordiques) les larmes de Freyja : on dit dailleurs que cest elle qui provoqua la fameuse Guerre de Fondation* des Ases° et des Vanes (penser ici à Hélène cause de la Guerre de Troja) :
« Dans tous les lieux où elle recevait lhospitalité, on la nommait Heidi14 et Wola-la-savante. Elle ravissait les loups° et aurait suivi Seid lui-même. Elle fut toujours un sujet dinquiétude pour les méchantes femmes. » Le dit de Wola-la-savante, 109.
Après la Guerre de Fondation, les fonctions de Freyr/ Freyja seront partiellement les mêmes que celles de Thor*, lancien dieu* de la fécondité agricole avant quil devienne le protecteur des moissons de la Teuta/ tribu, tout comme Mars chez les cavaliers Marses Romains : cest Freyr en effet qui commande aux nuages et à la pluie, et à léclat du soleil, donc à la végétation renaissante comme effet de sa fécondation-hiérogamie* (cf. art. Déluges*).
Cest alors quils furent échangés avec les otages Ases, et que la Vanadise devint la plus belle des Asines et, cest comme cela quon devient Assina/ Athéna et quon arrive avec les Doriens toute armée, sortant du cerveau du nouveau dieu du ciel diurne Zeus*, usurpant les droits des anciennes Déesses Mères* locales.
Freyja est dite aussi lAsine au sillon profond et que le soc pénètre : si le Soc est une figure ambivalente, agricole et pénienne dans le monde indo-européen*, il est aussi une constellation comme on doit toujours sy attendre chez nos nordiques ancêtre° Ouraniens° (Ur Ahn) pour qui ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et cette constellation est quelquefois dite la laisse des poissons, formule vane des anciennes chefferies maglemosiennes (cf. notre art. Narval*).
Il faut rappeler qualors, la Déesse vane nest plus très différente de la Frigg(a) scandinave, lépouse du dieu ase Odhin/ Wotan* et la mère de Balder, le dieu récurrent du printemps, donc du renouveau. Ils sont dévidence similaires aux Grecs Héra, Zeus* et Apollon* (cf. aussi Dionysos).
Par ailleurs, nous pourrons lire : « Les textes attribuent à Freyja un époux absent dont le nom, Odhr, est étymologiquement identique à celui dOdhinn, tous deux renvoient au vieux-nordique Odhr du germanique *wôtha, fureur en sorte que le couple Freyja-Odhr devient tout à fait comparable au couple Frigg-Odhinn (avec néanmoins une différence : Odhr, censé être perpétuellement en voyage, est éclipsé par son épouse, ainsi quil est de règle dans la troisième fonction* dumézilienne, alors que, avec Odhinn et Frigg, cest plutôt linverse. Freyja et Friia-Frigg(a) ont ainsi tant en commun quon a pu se demander si les deux divinités nétaient pas sorties dun modèle commun. » Alain de Benoit, Les Traditions dEurope, Copernic.
Freyja est la déesse de la Liberté de nos amis belges : liberté totale si lon se rappelle que pour les Fêtes* du solstice dété ses desservantes batifolaient et folâtraient nues par les champs de blé : on dit dailleurs que cest elle qui libéra Coré (la Danse*).
Frigg, Frigga, Fricka
Frigg(a) est un aspect nordique de la Grande Déesse du Néolithique qui eut une longue descendance. Dans les mythes* nord-européens, elle était la mère de Freyja la prêtresse sacrifiante qui enseigna pour la première fois aux Ases, la magie* des Vanes appelée Seidhr (supra).
Institutionalisation du Mariage : Nous avons donc vu tout au long de cet article que la fécondité est, pour nos ancêtres, inséparable de lAmour : cest dire quil devait déboucher sur linstitution du mariage et cest pourquoi on dit que Freyja est aussi Frigg ou Héra (du Marais). Permettez-nous donc, pour finir, délargir le concept de mariage grâce à une nouvelle citation du remarquable ouvrage de MarieClaire Dolghin, Les Saisons de lÂme, Séveyrat, 1989 :
« Le passage des tendances opposées, de linconscient où elles résident vers le conscient où elles peuvent sexprimer, crée une réunification des aspects divergents de la personnalité, réunification qui sexprime par la symbolique du mariage et de lamour, la conjonction des opposés. Toute une gamme de symboles* unificateurs se présente, tendant à architecturer une psyché par une série doppositions polaires qui séquilibrent lune lautre.
« Le grand mérite de Jung16 est davoir su montrer limportance du problème des contraires et la nécessité dune réunification intérieure qui se fasse, non par lévacuation de lun des pôles, mais par la complémentarité des opposés. Létude de la dialectique des contraires propre à un individu qui définit son équation personnelle requiert du temps et de lénergie. Il faut équilibrer les tendances rationnelles et irrationnelles, actives et passives, introverties et extraverties, conscientes et inconscientes
et cette équilibration est une réponse unique pour chaque individu, unique et créatrice en somme. Cette étude intérieure requiert du temps mais aussi du courage. »
De là, sans doute, ce concept de la Dame (cf. la Grecque Arété) cher aux Troubadours (Trouveurs) et Minnesänger (Chanteurs de la Mémoire) de notre Moyen-Âge (cf. notre art. Gioïa, la Joie des Troubadours*)
« Dame Fene ou Fane17 est l'une des sept Bonnes Dames (cf. les Pléiades in art. Astrologie* nordique)n, celle qui engendre ou met au monde. C'est elle qui englobe toutes les joies de l'amour et du mariage, et elle n'est rien moins que Freyja elle même, la chaste Vénus-génitrix des aryo-germains. » Guido von List, op. cit.
Folklore : Ces Dames sont la désignation courante des Fées dans le folklore ainsi quen témoigne ça et là, un Chemin des Dames18 par exemple. Mais les Dames devaient progressivement laisser leur place à Notre-Dame qui, si lon croit la tradition littéraire des Miracles de Notre-Dame, accomplit dans limaginaire ecclésial des merveilles encore plus exceptionnelles que celles de nos Fées (toujours plus).
Depuis linstallation de la nouvelle foi : on ne compte plus les pèlerinages organisés en lhonneur de la Vierge, durant le mois de Mai plus particulièrement. Ces lieux où lon vénère (> Veneris, Venus)n la Vierge, se trouvent bien souvent à proximité de fontaines, darbres* sacrés ou de pierres hantées thabitées) par lantique présence des Fées (cf. notre art. Destin*) ou des divinités de lautre monde (dises).
« On notera le lien privilégié entre la Vierge et le cierge : Chandeleur, Assomption, au travers desquels le mythe* païen* affleure de manière aussi évidente, comme pour rappeler la présence de la Déesse Mère* dans les rites* et les mythes* de la Lumière. » Philippe Walter, Mythologie Chrétienne, Rites et Mythes du Moyen Âge, Entente 1992..
En Bretagne le site mégalithique de Locmariaker a été consacré par lÉglise* à la Vierge Marie, comme pour exorciser la présence des vieilles divinités celtiques, Morgane entre autres, qui est la correspondance de Freyja chez les Celtes. Toutes deux sont issues de la mer, Ar Mor pour la Bretonne, issues dYs ou Vineta lengloutie sans aucun doute !
Rappelons-nous quau XVème siècle encore, les Fées nont pas été totalement éliminées de certaines contrées. Lors du procès de Jeanne dArc, il est rapporté que la veille de lAscension, qui tombe obligatoirement en Mai, le curé de Domrémy allait chanter lévangile près de lArbre* des Fées ou Arbre des Dames, celles-là même qui suggérèrent à Jeanne sa Mission patriotique.
Mise à jour du 20 oct. 05, vu sur le C.D.Universalis de 1998 (publicité gratuite) :
« À propos de Frigg, divinité du panthéon nordique, il faut dabord remarquer quelle semble être la seule déesse qui ait été connue et vénérée de toutes les peuplades germaniques. Le vendredi (allemand, Freitag ; anglais, Friday ; suédois, Fredag ) lui est consacré, tout comme il létait dans le monde romain à Vénus, avec laquelle Frigg a plusieurs traits communs. Il existait chez les Lombards une tradition qui rappelle de façon frappante lintroduction en prose composée par Snorri Sturluson (sans doute) pour présenter le Grímnismál , dans son Edda , et où Frigg joue un rôle important. On doit admettre ensuite quil est extrêmement difficile de cerner le visage de cette déesse parce que, pour des raisons de paronymie sans doute, mais aussi vraisemblablement pour des motifs didentité profonde de nature, elle a été de plus en plus confondue avec Freyja, dont le culte a pris dans le Nord une importance croissante avec les siècles. À ce titre, elle devint, si elle ne le fut de toujours, déesse de lérotisme, plus ou moins incestueuse: elle aurait épousé les frères de son mari (Ódhinn), Vili et Vé, et été si infidèle quÓdhinn labandonna pour un temps. Selon un mythe des plus obscurs, elle aurait épousé alors un personnage énigmatique, Mithotyn. Cest certainement cette confusion avec Freyja qui explique quelle paraisse assez peu dans le culte et la toponymie; mais on ne peut en tirer de conclusions tranchées.
Limportance de Frigg a dû en effet être capitale aux origines. Tout un faisceau de mythes ou de précisions données au détour dun texte laisse entendre quelle a joué un rôle de premier plan. Dans lEdda , elle est lépouse dÓdhinn et la mère de Baldr, le dieu bon et beau qui représente peut-être lidée de divinité en soi.
Non seulement son nom peut signifier la bien-aimée, mais elle est premièrement donnée comme lépouse et la mère, la protectrice du mariage et de la maternité, avec un luxe de détails et ce qui est rarissime dans cet univers sous des traits de tendresse et de sollicitude qui évoquent irrésistiblement lIshtar du Proche-Orient.
De plus, les textes disent delle que, tout comme Ódhinn, elle connaît les destinées: cest là la fonction principale des grandes divinités du Nord et, incontestablement, le caractère essentiel de cette religion. Elle est censée habiter Fensalir, les Salles-des-Bourbiers (Marais); or, la religion nordique ancienne vouait un culte particulier aux lieux de ce genre parce quils servaient à la noyade sacrée de prisonniers ou de victimes propitiatoires (humaines ou animales) et ce rite avait valeur augurale et fatidique. [???]
On serait donc tenté de considérer Frigg comme étant lexpression, à une époque qui ne serait pas trop éloignée dans le temps, dun culte extrêmement ancien pour la Terre-Mère. Ce culte est attesté avec surabondance par les gravures rupestres de lâge du bronze scandinave (de ~ 1500 à ~ 400) et ne se démentit pas jusquaux célèbres Conjurations de Merseburg . Dailleurs, Thórr, fils dÓdhinn, est censé avoir pour mère Jördh (littéralement, Terre), encore appelée Fjörgyn (dans la version féminine du mot : Dispensatrice-de-Vie): lassimilation de Frigg à ces déités, aux noms peut-être plus récents, est séduisante.
On peut encore penser que Frigg aurait été initialement une divinité stellaire. Dans un dialecte suédois, on trouve, pour désigner le baudrier dOrion, lexpression friggerocken (manteau ou tunique de Frigg) [pour dautres auteurs Quenouille de Frigg !]. Néanmoins, on na pas dautres traces certaines dun culte stellaire dans le Nord antique [???].
Dans létat actuel des connaissances, on reste condamné à ne pas savoir de Frigg grand-chose dautre que la suprématie que lui prêtent assez gratuitement les documents. »»
GNAA
1ère parution 26 févr. 01, màj 16 août 02
Dans la mythologie* germano-scandinave, Gna ou Gnaa est lune des servantes de Frigg, la déesse du mariage et lépouse dOdhin/ Wotan*19 . La Gylfagining (Edda) nous dit que la quatorzième est Gna qui porte les messages (comme Hermès*-Lug ou Iris), dailleurs Frigg lenvoie en mission dans divers mondes : « plus véloce que que le vent, elle galopait dans lair et courait sur les eaux, montée sur un coursier extraordinairement rapide, Hofvarpnir le cheval de la mort. »
Le nom de Gna est difficile à décrypter, mais nous croyons pouvoir le rapprocher du nom de la Rune* Ing-Ng , le Dieu* Ingvi-Ingwas, qui signifie descendance comme dans lexpression: sortir de la cuisse (méros) de Jupiter).
Il pourrait sagir de la connaissance menstruelle donc mensuelle ! qui, sans tomber dans la vulgarité, est celle du jour des ragnagna selon lexpression populaire des langues occitanes du midi et du centre et, par suite, lembryon dun calendrier mensuel/ menstruel que signale le gnomon (mot qui semble bien contenir cette même racine élémentaire), ou le men-hir lunaire (men < moon, Mond) sur notre sol breton.
Puisque « une gnaefa est une chose qui sélève très haut.» (Simek Rudolf, Dictionnaire de la mythologie germano-scandinave, Porte-Glaive, 1996.) il pourrait donc bien sagir de la Lune dont linfluence sur les règles (ce ragnagna occitan) et le décompte du temps (gnomon) est évidente. Dailleurs, cette racine se retrouve aussi dans loccitan barbagna qui signifie
poils pubiens : on ne sort pas du quartier.
Cette racine est peut-être aussi en rapport avec la racine Suédoise gnid frottée, doù gnied eld feu* frotté, feu* sauvage (cf. art.) ou feu vivant pour les Slaves. Dailleurs, les Nordiques citent aussi une de leur géantes° dans les Thulur sous le nom de Gnissa la frotteuse !
Le mot gaulois gnatos signifie fils de, équivalent au grec génos et au nordique ing descendant. On retrouve sans doute cette racine dans le nom des grandes reines Morrigna, qui sont Morrigan, Macha et Bobd ; et aussi dans Lugnasad (satiété de Lugna/ Lune) car il est normal de la retrouver dans le nom de la fête* celtique des premières moissons, la fête de labondance*/ fécondité remplacée depuis lévangélisation par les Fêtes Mariales, Marie remplaçant sans gêne la Déesse Mère*.
Dautre part, les déesses baltes Ragana, celles qui prévoient, avaient pour objet de limiter labondance* de la nature afin de permettre son renouvellement.
Signalons aussi que dans la mythologie de nos cousins indous, les Ganas sont les compagnons de Ganesh(a) le Dieu Éléphant de la
Création !
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Mise à jour du 25 avril 05 : Voulez-vous lire maintenant un article sur Freyr
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Voir aussi les articles Abondance* et Déesse Mère*
1ère émission août 2002 mise à jour 20 oct. 05
Autorisation de citations :