Un culte de la hache : « Dans lEurope du Nord, les découvertes archéologiques attestent un culte de la hache remontant au néolithique et dans lequel des haches, impropre à lusage courant, jouaient un rôle important. À lâge du bronze, de nombreuses gravures rupestres de Grevensvaenge indiquent un culte de la hache très répandu ; il faut sans doute y voir le culte de la fécondité, ainsi que le caractère phallique des gravures le laisse supposer (cf. art. Hiérogamie*)n. À la fin de lâge du fer, on trouve des haches miniatures utilisées comme amulettes en pendentifs et on ne les retrouve (ensuite) quaux temps vikings.
« Comme un culte de la hache nest pas mentionné dans les sources littéraires, on a établi une relation avec Mjöllnir, le marteau de Thor*2 , lequel au dernier temps du paganisme* en devint le symbole, en réponse à la croix du christianisme. Lidentification de la hache au marteau peut se fonder sur la fonction des deux symboles* cultuels. Lancienneté du culte de la hache, sa parenté avec le culte crétois de la hache et les similitudes avec les foudres des dieux non germaniques telles que la massue dIndra, celle dHercule ou le marteau de Sucellos le Gaulois, font penser à une origine indo-européenne* des différentes formes du culte de la hache. » Rudolph Simek Dictionnaire de la Mythologie germano-scandinave, Porte-Glaive, 1996.
Les gravures de GavrInis (5000/ 1500 AEC) allient la présence des haches/ foudre et de la Déesse Mère* (Marcel Brasseur).
Dans la mythologie nordique : outre ce qui vient dêtre dit concernant le marteau de Thor, la hache de Njord divinité ancestrale des Vanes* est celle qui est réputée faire sauter les verrous (cf. Indra et aussi les art. Clou* et Lien*) :
Hache de fer viking
Chez les Germains : contrairement à l'idée reçue qui inspira les promoteurs du sigle de lÉtat Français de 1940 à 1944, la francisque n'était pas l'arme de nos ancêtres Francs, car ils combattaient avec une hache à lancer ne comportant qu'une seul lame et, bien souvent, un pic de l'autre côté, hache qui est dailleurs restée le sigle de nos sapeurs pompiers !
Dautres tribus germaniques se caractérisaient par la lance (Gehr) gravée de runes* rougies de sang (en fait il sagissait docre rouge rituel) ; les Saxons par leur épée Sakse couteau de guerre, ou plus probablement par leur hache à lancer (s Akse3 qui leur donna peut-être son nom !) ; les Crétois par larc ; ou les Macédoniens par la très longue lance
Màj proposée ce 5 sept. 06 par notre visiteur Geerlodt@ (du Nord) : «« Je ne suis pas sûr du tout que le nom des Saxons soit un ethnonyme qui dérive de la racine *aks (hache de combat).
Ça dérive nettement de saks, qui désigne un poignard, un coutelas : racine indo-européenne *sèkmi, qui veut dire couper, et dérive probablement d'un mot désignant cet instrument quand il était encore en silex, ce qui ne nous rajeunit pas. Lépée a commencé petitement sous la forme du glaive court, qui lui-même dérive dun long couteau. En latin, saxum veut encore dire une pierre (Saxum Tarpeium, cest la célèbre Roche Tarpéienne, proche du Capitole, comme certains dirigeants semblent lavoir oublié.
On retrouve cependant les Saxons parmi les Peuples de la Mer: les Tjekers ou Zakaras ou Sakars, ou Issachars 4 (constants alliés des Pelesets - ou Pulutani - qui sont, eux, clairement identifiés avec les Philistins) tout comme les Philistins, les Tjekers étaient organisés en pentapole : leurs villes étaient Hazor, Madon, Shimron, Akshaph et Dor.
Ils constituent avec le peuple de Dan et celui de Zébulon des peuples maritimes qui contrôlent l'arrière pays au moins jusqu'au Jourdain.
Le livre de Josué nous apprend des Tjekers qu'ils contrôlaient Tyr et Sidon (dont Samuel, I, XXXI, 4, Isaïe LII et Ezéchiel XXVIII, 10, déploreront plus tard que les habitants étaient des incirconcis). Ils contrôlaient probablement aussi Byblos (un manuscrit égyptien, le Voyage de Wenamon - en 1076 AEC - mentionne que le roi de cette dernière se nommait Zakarbaal !).
Mentionnons que les Tjekers correspondent aux Teucres ou Teucroï dont parle Hérodote (V, 13), et qui, avec les Mysiens, avaient conquis toute la Thrace et la Macédoine. Hérodote les classe parmi les Héraclides. On les retrouve farouchement irréductibles avec leurs alliés Briges, au moment des guerres médiques sur le passage de l'armée de Xerxès, sous le nom de Péoniens. Les Macédoniens historiques devaient peu ou prou descendre des Teucres.
Dan était un détachement des Denens (ou Danaouna), dont le rameau principal s'occupait de la Grèce proprement dite : les Danaens, devenus pratiquement synonymes des Achéens (sans préjudice des Tuatha-dé-Danan ?).
Ils ont d'ailleurs plus tard été judaïsés d'office : "Dan fera comme si elle était vraiment une tribu d'Israël" (Genèse XLiX, 16, 17). Rappelons que le fameux héros Samson était un Danite ; son histoire est farcie d'éléments mythiques où l'on peine à découvrir une quelconque préoccupation monothéiste.
Il semble que toute la littérature de l'époque qui traînait dans les bibliothèques des scribes inspirés ait été incorporée à titre de livre saint dans ce fourre-tout qu'est la Bible!
Je "rebondis" sur Zébulon, autre peuple maritime, annexé au peuple élu d'un trait de calame par le rédacteur de la Bible au temps des Juges.
La racine sémitique commune qui veut dire "juge" se trouve dailleurs être dan, ce qui a dû faciliter bien des assimilations-intégrations.
D'ici à ce que toute la littérature parisienne se retrouve annexée à la pensée pharisienne, il n'y a qu'un pas
de clerc.
Le mythe des Phéniciens, peuple sémite autonome, autochtone et maritime, me paraît bien recouvrir tout bêtement des Peuples de la Mer sans doute de même provenance et alliés des Philistins. c'est à eux que les Egyptiens, sous Psammétique et Néchao, confièrent la mission de contourner l'Afrique par la mer. Les Hébreux nommaient tous ces idolâtres du nom collectif de "Cananéens". »» Geerlodt@.
La francisque ou hache bipenne5 était en fait essentiellement une arme cultuelle :(cf. lart. Astrologie* nordique), celle des prêtres*, ou bien (et) une arme d'apparat comme étant la marque du chef de la tribu/ teuta.
En Crète : la hache bipenne Pélékys est une figure symbolique qui est évidemment à rapprocher de ce Labrys dont un grand nombre est gravé et peint sur les murs du palais de Minos (fils dAstérios6 ) à Knossos où se trouvait ce quon appelle à tort le Labyrinthe* 7. Cette hache bipenne est aussi le foudre archaïque de Zeus Minos, de même fonction que le marteau du Dieu nordique Thor8. Ainsi quon peut le voir sur ce vase, il en est de doubles mais, mon petit doigt me dit que cest la figuration à plat dun sceptre processionnel en trois dimensions : vues par dessus, ces deux haches bipennes forment une croix, ce même X qui indique les levers et couchers solsticiaux du soleil lors de son apparition (anabase) sur lhorizon délimitant ainsi la zone calendaire de son action bienfaisante, fécondante sur la Déesse Mère* dite aussi Abondance*.
A Knossos, se trouve aussi une gravure symbolique, un Bucrane, qui représente une tête de taureau ayant un Labrys entre les cornes, fig.1 : le graphisme est identique à celui de notre Cernunnos, le Grand Cerf, ayant une Rune* de la plénitude Hagall Ì ou portant un Mühlespiele/ Escarboucle entre les cornes9, fig.2 (cf. art. Blasons*) et cest cette figure de notre Dieu celtique qui fut transformée par lÉglise* en légende de st Hubert, devenu ainsi le patron des chasseurs (cf. art. Cernunos*)
Màj 03 sept. 05. Tristan : La forme en lyre de ces cornes se retrouve dans le monument de Knossos appelé Cornes de consécration, lequel fut probablement remonté à côté de sa position signifiante originelle par léquipe de Sir Arthur Evans dont le travail est par ailleurs remarquable, sachant quà lépoque le concept dune religion* astrale leur aurait semble incongru.
Mais, nous qui avons bien progressé dans cette voie, nous ne vîmes pas en ce lieu le Palais royal dun Puissant mais un temple* solaire initiatique* et les réserves alimentaires dun prêtre* sage et prévoyant (pro-méthée) construits par Dédale pour le pseudo roi mais Grand Sage <=> Minos !
En effet, visitant Knossos il y a quelques jours, nous constations que dans la direction plein sud il y a un mont échancré dune courbe concave similaire : de là à penser que des visées de ce mont au moment du zénith, à travers les Cornes de consécration dans leur position dorigine, pouvaient indiquer le solstice par la coïncidence absolue des deux courbes
et permettre de recaler chaque année le calendrier lunaire des producteurs de la troisième Fonction* 10 (dumézilienne)
il ny eut quun pas, vite franchit ! Plus vite franchit que les barrières dinterdiction sur le site dont, par ailleurs, la fermeture mit tout aussi rapidement fin à nos rêveries poétiques (on se rappelera quen grec poïen signifie
faire : voilà qui est fait !)
Mais revenons à nos moutons, comme aurait pu dire Schliemann qui a trouvé des Labrys identiques à Illion/ Troie en
I(lli)onie. Ce qui fit dire à Herman Wirth :
« Le nom du Zeus crétois Labrandeus, dont le lieu de culte était à Labranda, relève du labyrinthe* Troja et du mot Carien labrys désignant la hache double. »
Ces Cariens, étaient des Pélasges ou Peuples de la Mer, mais ce mot « Labrys nest pas un crétois et provient de la ville ionienne de Caria au bord du fleuve Méandre et ne serait pas indo-européen* mais caunien, du nom de la tribu qui était là avant les Celtes goïdéliques et les Hittites indo-européens. »
Cependant la proximité de cette racine avec celle de labor, travail en latin, nous renvoie à la hache préhistorique de pierre, ficelée et collée à la résine sur un manche en bois de cerf : cest de cet outil merveilleux de la hache du défricheur Ésus à la charrue du laboureur Sator que proviendra labondance* dans le clan*
En Lydie : « Sur une monnaie de Mostène, la hache bipenne est représentée entre une grappe et une gerbe de blé comme si elle était un emblème de fertilité
» B.V. Head, cité par Frazer, ce qui rejoint la précédente remarque sur labor
Insigne royal puisque le roi (en celtique Kon11 ) qui est élu apporte la paix et vient alors l'abondance*
jusqu'à ce que sa mort apporte de nouvelles querelles électorales
ou dynastiques après le changement de statut quimposa lÉglise* (royauté héréditaire et non plus élective, histoire de lutter contre le paganisme*) !
Les guerriers Scythes (prononciation skuss ou skut des Celtes* (qui étaient peut-être des éclaireurs avec écus ?) sen servaient eux aussi de sceptre rituel.
Ce Labrys était lattribut préféré des Amazones*, guerrières initiatrices et, parlant (sans doute) de ces Amazones, un poème chinois du IIe Mil. AEC (!) nous dit :
En Grèce classique : le Labrys est le sceptre de la corporation des prêtresses* de Delphes, les Labriades. Ce labrys est évidemment le bipenne ou francisque et sa parenté avec le Mühlespiele/ Escarboucle que nous avons étudié dans larticle Astrologie* nordique en fait, certes, larme de parade du Chef, mais parce quelle est le symbole de sa puissance sur le Cosmos grâce à la connaissance quil a du mouvement des astres qui labourent (sator) éternellement le ciel :
Il y aurait donc là recouvrement de deux concepts (cf. notre art. Guerre* de Fondation) par addition, fusion, affinement des concepts de travail saisonnier sur la terre (pour les membres de la 3ème fonction*, protégés par ceux de la seconde fonction*) et, ceci tout au long du voyage céleste des constellations/ astérismes/ Runes* que figure la calendaire Suite Annuelle runique* (ouroboros) des travaux et fêtes* communautaires*, ou Trinôme Sacré* (Guillaume), propre à la vision cosmique (Haudry) des membres de la 1ère fonction*
Amphore de Pseira
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MàJ proposée par notre correspondant <fdes1@hotmail.com> et extraite de larticle La Hache est mon Nom (Dostoïevski et la métaphysique de Saint-Pétersbourg)
par Alex. Dugin. trad. du russe par Vladislav Ivanov. Publ. DAN/ Site ARCTOGAIA.
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En Occident : « Dans lune de nos tribus goïdélique ayant peuplé le Portugal, on retrouve le son con qui représente le Labrys, la hache double de la Déesse : nous lavons vu, cela signifiait chef et cest la source de notre mot militaire nobiliaire Comte. Mais con signifie aussi raison, fonction de lhémisphère cérébral gauche, celui du logos, ainsi que chien ou loup (quon retrouve dans un Ordre initiatique)n. En gaélique, le nom irlandais Connors était utilisé pour désigner le chef mâle12. » Sig Lonegren, Les Labyrinthes, Dangles, 1993.
À ce sujet, cédons au plaisir de citer le Rite de Présentation du nouveau-né à son clan*: « La nuit où naquit Conaire, une musique sublime enchanta les collines alentour13. À la demande de sa mère, il fut déposé sur lherbe verte, la Déesse Dana étendit sur lui son manteau, et les habitants du Sidh vinrent en nouer les franges dun nud* de bonheur (
) La mère de Conaire aurait été une sorcière*. Par ses pouvoirs magiques*, elle aurait suscité une armée composée des gens du Sidh° devant laquelle les guerriers de Tara14 auraient reculé. Les chevaux attelés au char de Conaire, forçant le passage entre deux rochers15, se seraient arrêtés devant la Pierre de Fal (cf. art. Bétyle*)n qui se serait mise à crier. Cest ainsi que Tara reconnut Conaire comme lhéritier du roi Eterscel »
En Inde : Vishnu est dit Paraçu Rama cest à dire Rama à la double hache lors de son septième avatar/ transformation, lorsquil doit lutter contre les titans Mlecchas16, révoltés contre lOrdre divin (leur Ramayana est léquivalent du Ragnarök nordique et, par conséquent, de la Gigantomachia grecque).
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Màj 27-2-03. Voulez vous lire maintenant un texte dAlberto Lombardo : Du symbolisme de la hache, reçu par @Courriel et qui avait été publié dans <lapadania.com> le 14 oct. 01 Cliquez sur [hachpada.pdf], vous reviendrez ensuite dans cet article
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Màj du 15 mai 03 : Dans le val des Fontanalba/ Mont Bégo : on trouve de nombreux pics gravés sur la roche et en particulier deux hallebardes et, visitant ce jour le site du Cercle d'Histoire et d'Archéologie des Alpes-Maritimes - lArcheam (51 boulevard de Stalingrad 06300 NICE. Téléphone : 04 93 26 84 84) nous y avons trouvé un article des plus intéressants proposé par son président Roland Dufrenne : Fonction et Symbolisme* de la Hallebarde parmi les gravures rupestres du Mont Bego :
(http://perso.club-internet.fr/rdufrenn/archeam2/arch2dufrenne12-16.htm)
Voulez-vous le lire maintenant [halbarde.pdf] en cliquant sur ce lien ? Vous reviendrez ensuite automatiquement dans notre article, pour y lire quelques commentaires personnels et la suite de nos travaux
Commentaires : Cet article nous a intéressé au plus haut point et, par de petits extraits, nous avons été amené à le citer en maints articles* de votre site-préféré !
Jaimerais suggérer que cette hallebarde ait pu évoluer et devenir la faulx de Kronos-Coupure lui qui, ayant compris sur ce mont propice aux Initiations* le fonctionnement du Kosmos circulaire mieux : sphérique couvrant-fécondant la Terre-Mère carrée et quadrillée comme un champ communautaire*, assimila le couple Nuit-Jour au deux grandes saisons Hiver-Été, ou les inter-solstices soleil-croissant/ soleil-décroissant avec sa jonction/ re-naissance lors du solstice dhiver tel le mythique Ouroboros : ainsi il créa le calendrier solaire avec son recalage précis pour la Nouvelle-Clarté Neu Helle que les grecs fidèles nomment toujours Épiphania ou apparition de la lumière (cf. articles r.t. : Astrologie* nordique, Fêtes* et Père Noël*, etc
) !
Cet instrument pour le moins rituel qui nous est habituellement présenté comme un rasoir gaulois ne serait-il pas un parent du labrys sacré* ?
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Voulez-vous lire maintenant un rapide article proposée par notre visiteur Geerlodt@
sur la cognée parmi les signes du Disque de Phaïstos
et linterprétation trifonctionnelle de son auteur
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1ère parution le 13 avr. 01, 3ème mise à jour le 07 sept. 06
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