« Le dragon gardoit le Jardin des Hespérides ! »

LES DRAGONS


Cet article a provoqué de nombreux envois de nos visiteurs
mais ces articles complémentaires de forme [article.pdf], pour le ©,
ne reflétent que l’opinion de leur auteur ne sont donc soumis sur le site de R&T
que pour faire réfléchir ceux de nos visiteurs que cela intéresserait
comme autant de fenêtres ouvertes…
Ils n’entraînent généralement pas notre aval complet pour autant.


Introduction : « Il convient de distinguer le Serpent-Dragon mythique – de type Tiamat, Rahab, Léviathan, Chaos qui, maîtrisé et vaincu par un Dieu solaire, donnera naissance au monde par dépeçage sacrificiel – du Serpent 1-Terre, essentiellement lié à la fécondité et à l’immortalité. » Joëlle de Gravelaine, La Déesse Sauvage, éd. Dangles. 


Étymologie
* :
 De l’indo-européen *Dakbriller”, d’où le grec drakôn, du verbe derkomai, “regarder, fixer du regard” ; et le sanscrit Darsata, “visible”. 

           Briller” ? Voilà qui nous interpelle d’autant plus que nous avons trouvé en farfouillant sur le Net, une photo d’aurore boréale – tout à fait authrentique – qui représente – pour nous – Jormungrund (cf. infra) : comment des chasseurs de baleines ou de narvals* issus des chefferies du Grand-Marais boréen (Maglemose) n’auraient-ils pu voir, eux qui vivaient leurs mythes*, ce que nous – qui avons été un peu rreop “orientés” – nous voyons comme “le Dragon qui entoure la Terre” : (cherchez bien, une petite tête d’où pend une longue langue…)

Photo Cantin


          Mais, pour le chrétien Macrobe qui vivait au Vème siècle, le serpent Droco est un des principaux emblèmes du Soleil (ce qui n’engage que lui)…
          Est-ce cela qui fit dire à une certaine tradition “druidique” moderne que le Dragon figure le Nwywre, la Lumière, la Vie ? Si cela est, alors c’est un concept post diluvien* 2 et il se réfère ici à la re-naissance de la terre qui était devenue gaste, alors que selon l’opinion générale : 
          « Le dragon symbolise généralement les
entités surgies du chaos, menaçant l’ordre du monde, ou l’anti-soleil, comme dans le mythe cosmologique indien. » Jean Vertemont, Dictionnaire des mythologies indo-européennes, Faits et Doc. 1997.

Màj 25 mai03 : « Chargé de surveiller l'enclos merveilleux où les philosophes vont quérir leurs trésors, le dragon passe pour ne jamais sommeiller. Ses yeux ardents demeurent constamments ouverts. Il ne connait ni repos ni lassitude et ne saurait vaincre l'insomnie qui le caractérise et lui assure sa véritable raison d'être. C'est d'ailleurs ce qu'exprime le nom grec qu'il porte. Dracon a pour racine dercomai, regarder voir et, par extension, vivre, mot voisin lui-même de derceunhz, qui dort les yeux ouverts. La langue primitive nous révèle, à travers l'enveloppe du symbole*, l'idée d'une activité intense, d'une vitalité perpétuelle et latente enclose dans le corps minéral.
          « Les mythologues* nomment notre dragon Ladon, vocable dont l'assonance se rapproche de Laton et que l'on peut assimiler au grec Lhqw, être caché, inconnu, ignoré, comme la matière des philosophes (…)
          « Et parce qu'il vomit dit-on, quand on l'attaque, du feu et de la fumée et que son corps finit en queue de serpent, les poètes, pour ces raisons, l'ont fait naître de Typhaon et d'Echidna. Le grec Tujawn, terme poétique de Tujwn ou Tujwz - le Typhon égyptien - signifie “remplir de fumée, allumer, embraser” (…)
          « Le dragon est, comme le serpent, un reptile vivant dans un environnement empoisonné, souvent dans les marais au sein des forêts et au bord des fleuves. Il était l'être dont l'on devait se débarrasser au moment de construire une ville. Pratiquement toutes les anciennes villes de France ont ainsi une histoire de dragon terrassé: Paris, avec Saint-Marcel son tueur de dragon, présent sur le portail de la cathédrale de Paris; Rouen avec son tueur de dragon Saint-Romain ; Draguignan, et bien d'autres... » vu sur
<artgauth.com>…


Leur nom dans nos folklores :


          Nos dragons du Folklore sont nommés la Bête-Rô à La Rochelle, Chairsallé de Troyes (on pourrait penser qu’il est à l’origine de la légende et de la chanson édifiante† du bien pratique “saint” Nikolas, “effaceur” du Père Neu Helle*). Coulobre de la Fontaine Vaucluze, Dée de Montlhéry, Drac en Dauphiné et en Auvergne, Dragon de Provins, Dragon-Doré à Douai, Galipote en Poitou, Gargouille3 de Rouen, Grand-Baila à Reims, Le Graouilli4 dans la crypte de la cathédrales de Metz qui est un peu différent (il a un bec de canard), Machecroûte à Lyon (assez rabelaisien), Malobestio (Mauvaise Bête) à Toulouse et le Morholt Armoricain tué par Tristan dans l’île Samson5 , Tarasqu6 à Tarascon comme bien d’autres cités de la vallée du Rhône, et aussi la Thériaque : ils sont tous ses compères. Mais, on a aussi la Cocadrille ainsi que la Grand Gueule de Lyon ou la Grand’Goule7 ou Firandefioule de Poitiers, dite Sainte-Vermine et donc parente du Wurm8 des Germains, celui qu’on voit s’agiter dans La Flûte* enchantée, l’Opéra de Mozart. En Espagne, le dragon du Corpus figure dans les armes de la cité.


     
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Tarasque / Ouroboros* & Guivre

          Mais c’est une Vouivre ou Guivre, parente de l’archaïque Niddhogr de leurs ancêtres Vikings qui joue ce rôle de croquemitaine pour les petits Normands qui la nomment la Grand’Matoute, la Tottenèche ou la Piterne du marais de Melleville, si ce n’est la Chicheface.
          Elle est la Gargourite de l’île d’Yeu chez les Bretons qui nous disent qu’elle est un Loup-serve et, chez les Rennais, le dragon local est traditionnellement construit et animé par les "compagnons charpentiers"…
          Mais celui que nous préférons c’est le dragon d’Allauch, que l’on nomme Garamando… “garez vous : c’est un drôle !”, un “joyeux” devin !
          Et, ajoutons que notre grand folkloriste Dontenville nous dit dans son livre La France Mythologique (Tchou, 1966) que saint Germain de la Rouelle (cf. croix celtique in art. Blasons*) délivre les environs de Granville d’un dragon installé dans le trou Baligan10 (cf. Bal, Bélénos “soleil”) sous la falaise du Nez de Flamandville” : ne sommes-nous pas là en présence d’une grote de visée solaire… solsticiale ?

Màj Coupi@ du 18 juil. 05 : «  Dragon nouveau ! Après lecture de votre article, je me suis aperçu qu'il manquait le dragon de la légende de la création de la ville de Cracovie (Krakôw en polonais) : à l'époque du roi Krak fondateur de la ville, cette vilaine bête qui effrayait la population avait sa grotte en dessous de ce qui sera le futur château royal de Wawel résidence des rois de Pologne.



          « Le roi Krak fit appel à la population pour la combattre et c'est un modeste cordonnier qui la tua en lui faisant avaler un sac plein de poudre à canon qu'il avait cousu. La bête s'enflamma et but toute l'eau de la Vistule proche jusqu'à en éclater. En récompense le petit cordonnier reçu la main de la fille du roi. Aujourd'hui le dragon de Cracovie est une attraction touristique mais, il marche au gaz !
          « Curieusement dragon se dit en polonais "smok", mot de racine germanique et non slave (ce qui a donné "smok/e" en anglais). L'on voit bien l'analogie entre la fumée et le dragon et ceci révèle, à mon avis, un mythe d'importation non originaire des
traditions slaves. »

          Les contributions de nos amis lecteurs ont pour but d’améliorer nos connaissances mais elles doivent aussi entraîner les réflexions de chacun, tout comme les notres d’ailleurs. Par exemple ici, nous ajouterons que les “traditions slaves” sont une résultante, d’autant que le terme slave vient d’une “unité linguistique” fort tardive crée par l’église* orthodoxe (langue artificielle créée par Cyrille et Méthode pour favoriser l’évangélisation†). Il faut plutôt chercher à savoir si cette racine est indo-européenne et sa parenté anglaise nous y incite fortement ! Voici maintenant les remarques de notre visiteur
:
          « La légende du dragon de Cracovie se révèle à l'analyse typiquement nordique. Le "kraken" est le calmar géant légendaire, qui peut figurer les nombreux bras de la rivière Vistule inondant le pays. Il se déclina sans doute en “dragon” dont le caractère est toujours diluvien. L'analogie me semble probante. D'ailleurs, dans la légende polonaise, c'est un cordonnier qui le maîtrisa. J'y vois donc un rapprochement avec Vidar et sa grolle/ chaussure qui vint à bout de Fenrir. » Coupi@.




Les Dragons procèdent des quatre éléments !


          Tous ces dragons ont une tête à carapace, un corps de lion ou écaillé, une queue ardée, c’est à dire fléchée, des ailes de chauve-souris et ils crachent le feu. Ainsi, ils procèdent des quatre éléments :
- ils sont aériens comme les tempêtes de Typhon°,
- aquatiques comme la Grande Transgression Marine boréenne,
- ignés comme la lave et les chutes de cendre des volcans Himswotn ou Théra, et… le bolide intrsidéral qui mit fin à l’Âge d’Or boréen (nous le reverrons)…
- souterrains (chthoniens) comme tous les séismes ébranleurs du sol, càd poséidoniens.
          Traits qui les rendent terriblement… diluviens (cf. notre art. Déluges*).
          C’est ce qui explique que pour les symbolistes, qui suivent la voie tracée par les superstitions post évangéliques, le Dragon est associé à la foudre (il crache du feu) et à la fertilité (il amène la pluie) : c’est en effet bien diluvien tout ça !

          Mais, d’autres symbolistes, les classent d’une manière très réductionniste dans les “entités” : les gnomes ou nains* qui grouillent dans la terre ; les ondines ou naïades : l'Eau ; les dragons ou salamandres : le Feu et les Elfes* ou les fées : l'Air. Et l’on voit ici que trop d’esprit de système empèche de voir leur polyvalence et, partant, leur origine diluvienne lors du renouvellement de la Terre Sacrée* des Nordiques!

          Mais, le Lumeçon (ou Doudou) de la ducasse (“dédicace”= fête paroissiale) de Saint-Waudru (Mons en Hainaut) est un poisson géant avec une très longue queue terminée par des crins de cheval et cerclée de rubans “arc-en-ciel”, accompagné de chevaux-jupons dont les cavaliers sont armés. Surnommé le Doudou, ce dragon sortit autrefois des marais de Wasmes. Il est porté par douze Hommes-blancs (constellations zodiacales) aidés de sept Hommes-sauvages* verts (provinces frisonnes) combattant contre les diables° ou noirauds armés d’une vessie de porc au bout d’un bâton (cf. les “fols” in art. Gioïa, la Joie du Troubadour*) avec lesquels ils frappent leurs ennemis les “chins-chins” (le chien du déluge nordique Fenrir) ou bien le public. Ainsi, ils protègent un Saint-Georges en casaque jaune d’or figurant evidemment le Héros Solaire sans lequel nous ne saurions vivre !


Fenrir enchaîné ?

          Parlons donc un peu de ces chevaux-jupons 11 : ceux-ci sont faits de peau de veau sur carcasse d’osier avec jupon écossais du même tartan que la chemise de leurs cavaliers. Lors du combat, la queue du Lumeçon survole les spectateurs massés autour de l’arène et ils cherchent à attraper des crins porte-bonheur. Le Lumeçon est finalement vaincu à 13 heures ce qui est précisément le Grand Midi à l’heure solaire…

         Remarquons que tous ces éléments se retrouvent dans les descriptions mythologiques* nordiques et grecques, Phaéton, Typhon, Python, Persée et Méduse, la Gorgone, Andromède, dans certains des travaux d’Hercule, dans l’enlèvement de Perséphone et dans l’Odyssée (ce que nous reprenons par ailleurs d’un manière “originale” dans notre article romancé Ulysse* et Nausicaa).

          Et nous voici finalement face à face avec
la terrible Niddhog des Germano-Scandinaves, qui n’est autre que l’affreux Fenrir qui vient de briser son lien* Gleipnir ce qui provoque le Ragnarök ou “Destin* (ou Crépuscule) des Dieux*”. Ce Fenrir, dont la tête de dragon est légendaire depuis que Vidar lui arracha la gueule avec sa chaussure 12, doit son nom à la racine européenne Fenn, penn, benn, "tête" par suite… des lénitions (mutations consonantale). C’est évidemment lui la “Grand’Gueule” qui nous est restée sous le nom de Grand Goule –> :


N.D. de Paris :  + bijou de  “Créathor”.

Pour les Grecs : n’est-il pas le Sanglier de Calydon, l’Hydre de Lerne, les griffons étrusques Gryps, l’Orcus romain et Horcos ou Orthros chez les Grecs qui sont des figurations des forces naturelles destructrices (daimons), les auteurs de la Gigantomachie souvent confondus avec les Titans° eux-mêmes (cf. art. Déluges*).
          Le dragon est aussi Géryon et les Gorgones, Delphyné ainsi que Chimère, Sphinx, Scylla, Cerbère, le Lion de Némée, et l’Echidna/ Vipère des Scythes ainsi que son cousin Python, ce serpent prodigieux qu’avait engendré Gaïa “la Terre” du limon même, déposé par le déluge* de Deucalion et que, par bonheur, vainquit finalement à Delphes Apollon* le Bel :



          “Mais, lorsque Leto fut enceinte d’Apollon, Héra° (du Marais) envoya Python pour la tuer mais Python ne put y arriver, aussi quand Apollon eut quelques année il s’en alla l’attaquer dans sa fétide crevasse de Delphes et le tua de ses flèches”.
          La Mythologie* qui n’est pas à un contradiction près entre les versions des différentes ethnies et les broderies des littérateurs à effets de la période “classique”, nous dit aussi que “Ladon était tout entier serpent, bien qu’il fut doué du don de la parole 13”. C’était donc un serpent oraculaire qui habitait tous les paradis. Il entourait le pommier des Hespérides de ses replis et gardait les pommes d’or de la sagesse jusqu’à ce que Héraklès le tuât” : avec de tels parallèles on se croirait véritablement dans la mythologie nordique…

          « Typhon fut, dit une légende, élevé par le serpent Python, que combat et tue Apollon* par la suite : Typhon et Python sont un seul principe. Une inversion du T et du P différencie les deux nom. De même, souvent, Apollon apparaît comme le double de Zeus (…)
           « Avant le triomphe des Olympiens (cf. art. Dieux*), Typhon réussit à enfermer Zeus* au sein d’une Caverne. Il coupe les muscles et tendons du Maître de l’Olympe et les dissimule à l’intérieur d’une outre en peau d’ours, allusion au pôle. Le dragon femelle Delphyné, éponyme de Delphes, le garde.» Sur le symbolisme de la Caverne, cf. Guénon, chap. 29 à 34, in Symboles fondamentaux de la science sacrée.
          « Défaite momentanée de la lumière. Obscurcissement du principe créateur dans le monde. Puis, le fils de Kronos reprit la lutte et parvint finalement à anéantir le démon (grec Daimon, cf. art; Dieux* et Daimons)n. Le sang des blessures de ce dernier, coulant sur le mont Haemus, situé au nord de la Grèce, résidence de Borée – analogie explicite avec l’Hyperborée* – fertilisa la terre primordiale. 
          « Cet épisode est à mettre aussi en relation avec les vertus attribuées au sang du Dragon dans lequel le héros doit se baigner. Ainsi, dans la tradition germano-scandinave, Sigurd et Fafnir. De même, Héraklès avec le Lion de Némée et, de façon un peu différente quand aux effets, avec la tunique de Nessos. » Remarquable analyse de Christophe Levallois, in La Terre de Lumière, Le Nord et l’Origine, Pardès, 1985.

Mise à jour du 24 mai 05 : Aristote l’avait en effet bien précisé :

« Le dragon* atmosphérique crache le feu ! »



Wurm sur une pierre runique (Dk) & Méduse du VIème s. AEC, Syracuse (I).


Toutes « bêtes issues de la conjonction de l’eau noire et de la nuit… »
(Gilbert Durand, Structures anthropologiques de l’Imaginaire, Dunod, l988.)


          
Son équivalent Étrusque14 est Gryps, nous l’avons vu dans un autre article, mais aussi Orco "l'ogre" qui est aussi/ ainsi le nom d'un dangereux affluent du Pô.
          Ce nom est à rapprocher de celui d'un non moins dangereux cétacé, l'orque ou épaulard, nom qu’on retrouve dans celui de l’ogre nordique Nihhoggr/ Heidhöle.
          Donner au danger aquatique le nom du “briseur de serment”, en grec horcos, n’est pas un hasard : il relie à la Grande Submersion qui détruisit toutes les alliances anciennes entre les Hommes-Dieux* et les Géants-Daimons !

Les torrents dévastateurs sont des Dracs15 !

          Drac dont toutes les lettres se retrouvent dans le nom du Drac, l’affluent et dragon de l’Isère ainsi que dans celui de la rivière Durance, autre dragon de montagne bien connu des Provençaux.


Mosaïque de la chapelle St Nicolas de Die (F.26)

          Si leur cours est caché, alors ce sont des Vouivres que le so(u)rcier* découvre avec une baguette (magique*) de coudrier/ noisetier. Et, lorsqu’elles sourdent au fond d’une grotte, ce sont des mélusines* qui brillent dans la pénombre – les filons métallifères portent souvent aussi ce nom – elles y accompagnent toujours les Vierges Mères*/ Vierges Noires dans leur œuvre de fécondité, d’abondance* ! (cf. Delphes°…)


Dragon et Vouivre, cathédrale de Poitiers & Lion solaire terrassant le Dragon


          Tous ces serpents associent la symbolique de la terre et de l’eau. Tantôt positive, tantôt négative, comme l’est la vie réelle. Ils seront donc sources de fécondité ou de raz de marée dévastateurs. Quand ils remuent, ils sont séisme et s’ils crachent du feu comme dragons, ils sont volcans dévastateurs ou bolide intersidéral !



Pierre runique de St-LindkoepingKyrk (S)

Dans la mythologie nordique :


          Lorsque Fenrir – qui était enchaîné par le dieu Tyr grâce au sacrifice de sa main droite – se détache, il est le Midgaardsorm de l’Edda scandinave, “le Serpent de Midgard”, dont le roi – humain – est Posite (Poséidon). Il est le Jormungrund16 des mythologies nordiques, ce Fenrir qui, nous l’avons vu, est le Loup sauvage à queue de serpent, le fils de l’infâme Loki et de la jeteuse de sorts Angrboda “corps d’angoisse”, celui qui entourait la “terre des Hommes” et s’est réveillé lors du Ragnarök pour “monter sur la terre et l’inonder”, c’est lui la fétide Niddhog (cf. art. Déluge*).


La terrible Nidhogg & les Nibelungen + détail du sceptre sommé d’une lentille d’ambre*


Màj 25 mars 04, vu sur la Thèse de Doctorat Vétérinaire de Ludovic Bellis : « C’est avec la géante Angrboda, " celle qui annonce le malheur ", que Loki engendra le serpent Iormungand, le serpent cosmique, ainsi que le loup Fenrir et la déesse du royaume des morts, Hel. " Loki avait encore d’autres enfants. A Jötunheim, il y avait une géante qui s’appelait Angrboda et avec laquelle Loki procréa trois enfants. Le premier était le loup Fenrir, le second Jörmungandr et le troisième Hel " (Gylfaginning, chap. 34). La prophétie annonçant que ces trois enfants monstrueux détruiraient le monde, les Ases les placèrent en trois endroits éloignés. Hel fut donc désignée comme gardienne de l’autre monde (cf. 4.2.3), Fenrir fut attaché sur l’île de Lyngvi (cf. 5.1.2) et Iormungand fut jeté au plus profond de la mer par Odin lui-même. Mais le serpent grandit tant, que c’est lui qui maintenant encercle la terre en se mordant la queue. Iormungand signifie en effet "monstre entourant la terre" ; le terme Jörmungrundr était, de même, souvent utilisé par les scaldes pour désigner la Terre. »

          « Cette symbolique du serpent est très importante : on peut noter que, dès la période des invasions, l’art multiplie entrelacs* et nœuds* de serpents. Le décor de nombre d’objets n’est qu’un entremêlement de frénétiques torsions reptiliennes, d’entrelacs si complexes que l’œil en perd le tracé pour ne plus voir qu’un réseau confus, à la fois labyrinthe* et nœud de vipères. Le vaisseau viking lui-même est un grand reptile, puisque drakkar (dragon) ou snekkar (serpent). » Haute École Populaire/ Les Oiseaux Migrateurs de Normandie, bulletin interne n°3. (rapprochons snek, de smok…)



Le “Drakkar” d’Oseberg”


          Selon Régis Boyer17, bien proche de notre Drac est le Drakkar qui est « une invention française, et une double faute contre la langue d'origine. » En effet :

- 1°/ les Vikings ne naviguaient pas sur un drakkar : leurs embarcations s'appelaient de divers noms, dont knör° "bateau à la puissante étrave", karfi "caboteur", langskip "long bateau" ou kaupskip "bateau de commerce", ou snekja (terme francisé en “esnèque”), quand ils voulaient remonter les fleuves, mais jamais drakkar (Rudolph Simek).

- 2°/ « S'il est vrai que la figure de proue de leurs bateaux était souvent une tête de dragon, qui se disait dans l'ancienne langue scandinave dreki au singulier et drekar au pluriel, ce n'était pas une raison pour en faire à la fois une faute de grammaire (un pluriel pour indiquer un singulier) et une faute d'orthographe (drakkar au lieu de drekar) » (cité par Henriette Walter)… sans compter une faute de syntaxe… selon Simek…

          Une preuve que ces têtes de dragons représentaient bel et bien la tête de Fenrir est que dans les lois d’Ulfljotr du Landnamabok, il est fait allusion qu’à l’époque païenne,
la loi voulait qu’en approchant de l’Islande on retire de l’étrave des bateaux les têtes de dragons pour ne pas effrayer les Landvaettir c’est à dire les génies tutélaires du pays, ceux qui protègent le pays (cf. art. Elfes*/ Mânes*) !

Màj
12 avril 04 de <Slan’a Gaël@> : « Le Dragon était Signe d’hostilité déclaré, donc en pays ami pas de dragon en Proue ! »


Les Snekkars, vaisseaux des proscrits18 de Scandinavie, les Vikings/ Varégues qui partent à l’aventure “pirater” les abbayes d’Irlande, du val de Seine, de Sicile et des grands fleuves russes19 entre autres, sont restés ornés de têtes de Dragons pour effrayer les populations riveraines qu’il est plus agréable et bien moins dangereux de voir fuir que de combattre…



          Le Dragon Ormr, Jorm ou Wurm loge dans les racines de l’Yggdrasil (cf. notre article Irminsul*) lieu du solstice d’hiver, car c’est lui qui est la cause du Grand Solstice d’Hiver, le Fimbulvetr pendant lequel “la” soleil était prisonnière dans une tour. C’est cet Yggdrasil que, d’après Régis Boyer, le Dieu nordique Heimdall pourrait figurer ; hypothèse qui permet alors de comprendre « la kenning  déroutante relevée dans une strophe scaldienne citée par deux sources différentes (la Saga de Grettir  et le Landnámabók ) et qui appelle “tête de Heimdallr” le fer d’un glaive ou d’une lance. La kenning (“métaphore poétique nordique à récurrence culturelle”)tt trouve alors une élucidation immédiate : Jörmungandr 20 étant aussi le grand serpent, sa tête (vipérine) a la forme d’un fer de lance, et la série Yggdrasill-Jörmungandr-Heimdallr va de soi. »

  
  

Màj 23 mars 04, vu sur le site Web :
<histoiredumonde.net/antiquite/mythologie_nord/bataille_fondamentale.html>

         « Dans le Nord comme ailleurs, le dragon joue un rôle primordial pour la promotion du héros : c'est le cas de Sigurd/ Siegfried justement surnommé Fâfnisbani, “meurtrier de [du dragon] Fâfnir”, ou d'autres héros de sa descendance, comme Ragnarr lodbrôk. Combattre un dragon sera une prérogative quasi naturelle de tout protagoniste de la Fornaldarsaga (saga légendaire).
          D'autre part, Midgardsormr - le Grand Serpent de Midgardr - l'un des trois enfants monstrueux de Loki, est un dragon (ou ver ou serpent : le mot ormr est ambigu), qui gîte dans la Grande Mer ; il se mord la queue et, lorsqu'il relâchera son étreinte, ce seront les Ragnarökr. Ce dragon est l'ennemi déclaré de Thôr qui ne manque aucune occasion de l'affronter, sans succès toutefois jusqu'aux Ragnarökr. Reste le dragon Nidhoggr qui ronge le pied du grand arbre cosmique Yggdrasill/ Irminsul* et nous est donné pour l'ennemi mortel du faucon Vedrfölnir perché sur la cime de l'arbre.



Siegfried tue le Dragon, sed baigne dans son sang et c’est
La Naissance de la “langue des oiseaux”


Chez les Germains* de la forêt :


          
C’est Siegfried – recouvert depuis par le Saint-Georges 21 chrétien qui est fêté le 23 avril, ou bien par saint Michel recouvrant le Gaulois Mullo – qui tue le dragon Fafnir22 au pied d’un tilleul après qu’il fut monté sur la terre provoquant le grand Cataclysme… Cf. l’opéra L'Or du Rhin de Richard Wagner, mais aussi le Wurm qui traditionnellement s’agite sur la scène de La Flûte* Enchantée de Mozart (celui-là n’est vraiment pas Maçon…) :


Le Grand Cataclysme boréen attaque Helgoland “le Pays Sacré” !


          L’Irminsul* – leur If Yggdrasil – est rongé à la racine par la serpente Niddhog “amer rongeur”, elle qui est réputée dévorer aussi les âmes des morts indignes.


Chez les Hittites :


          Le monstre serpentin Illuyankas, affronte le dieu hittite de la guerre lors de la grande fête* de Purulli/ la Terre – fête qui commémore leur combat. Cette fête avait une telle importance que le roi Mursilis II mit provisoirement fin à une campagne militaire pour rentrer la célébrer dans sa capitale ! Dans son nom on retrouve la racine d’Illion qu’on appela plus tard Troie (racine que nous oserons rapprocher des racines nordique Alu et celtique Ole).


Le Dragon vomit Jason sur l’injonction d’Athéna

Chez les transfuges doriens : Le Pommier d’Or du jardin des Hespérides était gardé par le serpent Ladon23. C’était le fils de Typhon (le volcan qui crache des flammes, lui même l’anagramme de Python le séisme)n, et d’Échidna la femme serpent (cf. Mélusine*). Mais, s’il fut vaincu par Hercule, celui-ci ne put que l’endormir, puisqu’il était immortel, juste le temps de lui voler les fameuses pommes de science (Connaissance) que la terre Gaïa avait offerte à Héra “du Marais” : ceci est, chez les Nordiques, le mythe* d’Idunn.
          L’Hydre de Lerne des Doriens (Péloponnèse) est un serpent monstrueux à sept têtes qui repoussaient à mesure qu’on les coupait. Hercule24 en vint à bout dans un de ses douze travaux en les coupant toutes d’un seul coup25 ! D’autre part, c’est ce sauroctone qui étouffa les deux énormes serpents qui s’étaient introduits dans le berceau de son jumeau Iphiclès (“gloire du courage”). Toujours dans les mythologies de la Grande Grèce, c’est Persée (“destructeur”) qui délivra Andromède enchainée, vue plus haut, du mythique dragon. Et c’est ce Grand Serpent Chthonien qui est lové au pied de l’arbre cosmique, donc au pied de notre
Arbre de Mai !

Mais, le dragon est aussi un des avatars des dieux chthoniens de la fécondité de par le limon post diluvien qu’il a déposé sur la terre gaste et c’est peut-être par là que le serpent est devenu un symbole* de fécondité, puis – outre sa forme – un symbole sexuel*. 
          Ainsi : « Héphaïstos désire Athéna et tente de la caresser, elle se débat et quelques gouttes de sperme tombent sur sa cuisse. Se sentant souillée, elle s’essuie avec de la laine “eri” (Nord ou colère) et la jette sur le sol “chthonios” : la terre Gaïa enfante alors Erichtonios “vent du nord fertilisant” : Borée26. Athéna le cache alors dans une corbeille confiée aux filles de Cécrops27 “visage avec une queue” (= “né coiffé”)n, qui l’ouvrent et trouvent l’enfant enveloppé de deux serpents. » Robert Graves, Les Mythes Grecs, Fayard Pluriel, 1967. Il est donc le fondateur d’Athènes…
          C’est ce Cécrops, premier roi de l’Attique, qui a le bas du corps en forme de serpent et c’est lui qui a donné l’écriture* aux hommes et leur a enseigné l’art d’enterrer28 les morts, ce pourquoi les Grecs offraient des gâteaux de miel Pelanoï aux serpents des grottes sacrées…
          Mais, Eri-chtonios peut aussi – et plus exactement – se traduire par "la terre en colère", ce qui est bien plus signifiant ! Ce fils post diluvien du dragon/ serpent avait crée la citadelle fortifiée de l'Acropole et c’est cela qui fit que ce sage chef fut le premier roi d'Athènes : comme il fut identifié à Poséidon dieu des eaux (cf. Posite, "le président" nordique, l’inventeur de la fortification en palissade ou Walbug) on peut penser qu'il fut élu président du Conseil des Anciens pour huit ans.

Chez les Celtes : Corps de serpent, gardien de l’Arbre de vie (cf. serpent de Midgard in art. Irminsul*), et la tête ornée d’une longue mèche spiralé ce qui nous fera penser au rostre du Narval* (cf. aussi notre art. Licorne*). Ces dragons apparaissent sur de nombreux fourreaux d’épée laténiens.

          « Tous les matins, Lug/ Lumière délivrait Gwenhwyfar “Blanc-Fantôme29 (Guenièvre) prisonnière d’un dragon aquatique. »

          L’équivalent irlandais de l’Hydre de Lerne était Salatin30 (cf. art. Salasses*/ Thalassa), dragon qui fut tué par Cuchulain (Cour’oulainn) “le Chien de Culann” (dict. Vertemont).

          « Les Thuatha dé Danann sont les pères fondateurs de la civilisation celtique, les fameux rois à tête de dragon‚. On les décrit comme des êtres de haute stature, la peau légèrement bleutée ! sans doute pour évoquer leur patrie d’origine, le pur paysage du pôle, avec ses glaces, ses brouillards et sa lumière (…)


Merlin et sa célèbre bannière !

Màj du 16 janv. 04 proposée par fdes1@ : « Dans la quête celtique du héros Tristan, le dragon est un parent de la belle Yseult, que Tristan a décidé de conquérir, et il habite une île du Septentrion. Son sang monstrueux est aussi le sang d’Yseult 31 , princesse hyperboréenne. Il n’est pas diabolique, il est seulement différent, inconnu des hommes qui le considèrent comme monstrueux‚. Il appartient à la race surnaturelle, primordiale, antédiluvienne. » Jean-Paul Bourre, Secrets et Magie de l’Histoire de France, 1995.

Màj 5 août 06 : » Les dragons, vecteurs de prospérité et de dévastation. N'est-ce pas le 11 juin qu’à Mons, saint Georges affronte le dragon, et fin juin que Tarascon célèbre sa Tarasque ? Et c'est en juin, il y a précisément 150 ans, que les eaux de la Loire se déchaînaient et apportaient la désolation dans la vallée. » vu sur :

http://www.mythofrancaise.asso.fr/3_nouvel/FleuveSauvage.pdf.

Chez les Anglais : Au Moyen-Âge anglo-saxon, la légendaire épopée de Béowulf nous parle d’un monstre ravageur et le nomme Grendel…
          Bien plus tard, leur folklorique Snap est le Dragon de Norwich, un Hobby-Horse ou cheval°-bâton/ cheval-jupon au masque féroce et aux mâchoires claquantes (to snap), une véritable Kelpie/ Harpie (cf. art. Bestiaire* des dieux, # chimères).

Chez les Russes : Le dragon est le Simargl, "l'oiseau chien" ou l'Oiseau de Feu dans lequel il est facile de voir la Comète, à l'origine de ce feu : il est un parent évident de l'oiseau fabuleux Simorgh des Iraniens (si-morgh signifiant chez eux “trente oiseaux”)…

Màj 12 mars 04 proposée par <fdes1@
: « les monstres malfaisants de la mythologire russe sont Zmeï Gorynytch et quelques autres dragons tels que : Tougarine, un être monstrueux qui essayait d'envahir Kiev ; face à eux se trouve Sviatogor, personnification de la force de la Terre.
          Dobrynia Nikititch est le plus noble et le plus poli des héros épiques. Il réussit l'exploit principal de toute la mythologie russe (et indo-européenne en général) en vainquant le serpent (dragon) monstrueux, Zmeï Gorynytch.
          Dobrynia Nikititch commence ses activités héroïques depuis son enfance lorsqu’il part pour le "Champ Sauvage" (la steppe) battre les petits dragons. Puis vient le tour de Zmeï Gorynytch. Il bat ce dragon énorme qui expire les flammes de feu au bord de la Poutchaï-reka (la rivière Poutchaï). Mais le héros ne veut pas achever le serpent. Les adversaires signent un accord, selon lequel le dragon ne nuira plus aux hommes. Mais le dragon viole tout de suite l'accord signé : il enlève la nièce [printemps]nrt du prince Vladimir. Alors Dobrynia se rend dans les "Montagnes de Sarassins", trouve la caverne du dragon, le tue et libère les captifs. Il trouve aussi une fiancée pour le prince Vladimir. Le sujet le plus archaïque est la "présence du mari au remariage de sa femme". On trouve ce sujet dans l'Odyssée : Dobrynia quitte sa femme Nastasia pour réaliser ses exploits. Il est absent pendant 12 années. Le prince Vladimir convainc Nastasia d'épouser Aliocha Popovitch parce que Dobrynia devrait être mort. Mais Dobrynia revient juste au moment du mariage. D'abord personne ne le reconnait parce qu'il revêt les trait d'un skomorokh (bouffon, artiste populaire en Russie ancienne). Mais lorsqu'il commence à chanter, sa femme le reconnait. Alors Dobrynia punit Aliocha Popovitch et rétablit l'ordre.  (Alexander Dugin, Mytho russ, les Bylines).


Dans l’art scythe : Le face à face avec le Dragon.

Arménie : Azdahak est leur version du grand dragon démoniaque perse Azi Dahaka.


Chez les Phéniciens de Carthage : il s’appelle le Moloch !

Aux Indes :
 C'est "le dragon Vrta/ Virtra qui, obstruant le ciel, couvait les eaux terrestres et les retenait prisonnières", il cachait ou crachait les eaux primordiales ou l’Œuf du Monde, mais cette émanation du serpent Shésa (cf Seth/ Set en Égypte, –> Shaïtan… Satan) – sur lequel repose Vishnou – empêchait tout renouvellement, donc toute fécondité. Il fut finalement vaincu par Indra l'archer (Orion Sagittaire) (renaissance du Soleil après la Grand Solstice d’Hiver, ou le Terrible Hiver Fimbulvetter pour les Nordiques) : alors les eaux qui recouvraient la terre purent s'écouler en rivières et ruisseaux”.
           Shésa “ce qui reste”, est le serpent cosmique à mille têtes qui « supporte la terre et subsiste à la fin de chaque cycle, lorsque le monde, réduit en cendres, se mêle aux eaux de l’océan primordial.
          
          Dans la Vendidad 1.2, l’Aryana Vaéjah ou “hiver maléfique”, ce serpent qui tient la lumière prisonnière dans ses anneaux tel un lien*, s’appelle “venin de serpent” : physiquement (astronomiquement) c’est l’arc cycloïde le plus bas de la course du soleil au solstice d’hiver (^) :
          Mais, « Dans la tradition Indoue, le serpent de la kundalini endormi en bas de la colonne vertébrale représente une force qu’on ne réveille pas n’importe comment, ni sans danger, car elle est bivalente, porteuse de deux potentiels, négatif et positif. Suivant la façon dont elle est réveillée et développée, elle apportera du bien ou du mal. Tel est l’inconscient porteur de nos énergies ; sa force réveillée devra être canalisée, décantée, transformée jusqu’à son évolution dernière. » Marie Claire Dolghin, Les Saisons de l’Année, Séveyrat, 1989.

          Mais, les serpents Nagas sont les gardiens des vérités spirituelles, c’est eux qui assurent la circulation des Çakras sacrées, (fonctions vitales) dans le corps humain.
          On l’appelait aussi Ananta “le sans fin” ou “l’infini” [an-ende]nrt. Les innombrables anneaux de son corps symbolisant les révolutions infinies du temps. » Dict. Vertemont. Le cobra hindou Ananta se love au pied de l’Açvatha, le Ficus religiosus ou Arbre du Monde (cf. le Jormundgrund des nordique).
          Tout ceci ne vous fait-il pas penser à la structure du caducée* et, partant, à celle de notre
Arbre* de Mai ? Et, oserons-nous nous risquer à dire que la pratique des rites* de Mai, accompagnée des toutes leurs explications cosmologiques, peut être un puissant facteur d’intégration, d’équilibration de la personnalité, humaine certes, mais aussi de reconstruction et d’évolution positive de notre société européenne, actuellement si mal en point et sans autre préoccupation que le commerce… (cf. aussi K. G. Jung, infra)…
          Précisons ici que la Kundalini, “l’enroulée”, est l’énergie féminine stationnée dans le chakra pubien muladhara et qui s’élève en vitalisant les six autres chakras jusqu’au sahasrara (fontanelle) : la puissance du serpent !

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Màj 30 nov. 04 : Voulez-vous lire maintenant une article concernant la Kundalini qui nous est proposé par notre correspondant Guy Lejon ?
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          Dans les Veddas32 , nous trouvons aussi un dragon Arbuda33 associé au voleur de vaches34 Virtra (cf. supra) ; il fut anéanti par Indra grâce à des blocs de glace, ce qui tendrait à prouver qu’il était igné, donc volcanique : on n’en sort pas !
          On dit aussi qu’il produit le soma, le breuvage d'immortalité : il est certain que notre dragon, auteur de la Grande Submersion Boréenne, a rendu les populations de l’Atlantide/ Heligoland… immortelles dans notre souvenir, transformant nos Ases et Druides en… Dieux* !

Au Moyen Orient : « Le serpent d'airain était autrefois admiré par les Ébro/ Hébreux parmi les fumées de l'encens35 » (Ezechias, (mais celui-ci est sans rapport avec notre dragon : c’est probablement un parent solaire de celui qui coiffait les pharaons
          Il y avait surtout un monstre nommé Léviathan chez ces fils d’Ebro/ Éburons qu’étaient les Hébreux (cf. §Éburons in art. Celtes*)

En Égypte : Le serpent Atoun émerge des eaux primordiales et de sa semence jaillissent Chtou et Phtenis “air et humidité” qui mettent au monde Geb36 et Nout, “Terre et Ciel”. Seth (Shaïtan, Satan) est associé au crocodile Sobek ennemi de Horus le Dieu-Fils de Râ/ Soleil. Par ailleurs, la déesse chatte Bastet est souvent représentée “tranchant la tête du dragon des ténèbres, ennemi du soleil”, jouant ainsi les Aurore.
          Dans l’article astrologie* orientale nous remarquions que “sur le zodiaque égyptien, en XIe Domus : Typhon tient le rôle du scorpion "tueur" pour les latins et, ce qui est très révélateur de sa nature séismique (et fœhnienne), il tient les foudres volcaniques en main et
sa double queue montre son côté chthonien et aquatique de destructeur par tremblement de terre et par raz de marée tel un dragon (cf. art. Déluges*). Sur son épaule figure un objet mal identifié, en forme de massue herculéenne (c’est donc un Titan, un Daimon grec)” ; ajoutons que ce “scorpion dragon” est toujours présent sous le taureau mithriaque prêt a attaquer ses… forces reproductrices.

Màj du 23 mars 04 : Vu sur <mapage.noos.fr/piling/art/art_dragon.htm> le 3 juil. 03.      «« En parcourant les routes du Kurdistan, sur les portes des mosquées, sur les murs des citadelles, aux frontispices des manuscrits, sur les bronzes, les céramiques, partout enfin, on retrouve d'étranges dragons, toujours doubles, toujours affrontés....
     Ils apparaissent sur les objets d'art et les monuments à l'époque médiévale et disparaissent sous l'empire ottoman. On dit qu'ils figurent les éclipses, ou des symboles alchimistes ; sur beaucoup de porches ils sont tenus en respect par un souverain ou une face de lion. Ils peuvent être entiers, ou morcelés, en têtes, en pattes, en queues disjointes. Mais le dragon ou "serpent lumineux" en kurde, s'il n'est pas seul, n'affronte que son jumeau. C'est que dans la cosmogonie iranienne; il y a le monde du ciel, de la lumière, du soleil et celui de l'obscurité, du souterrain, de la terre.
En Extrême-Orient les dragon sont multiples selon les éléments qu'ils habitent, les couleurs, les fonctions. Il y a ainsi des dragons aquatiques, terrestres, célestes, pluviaux etc. Naturellement, ce ne sont probablement que des manifestations d'un même principe créateur, mais les pouvoirs ne sont pas égaux entre ces différents dragons dont les rangs sont hiérarchisés. »»




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Voulez-vous lire maintenant un très intéressant article vu sur ce même site <Mapage>
qui traite du dragons dans le Moyen-Orient indo-européen : La Piste du Dragon ?
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En Chine : il draina la Terre au début des temps, il accompagne les saisons et sert de monture aux Immortels. Màj 5 aout 06, reçu courriel @ : « Attesté en Chine il y a plusieurs millénaires, le dragon y est porteur de valeurs bénéfiques et y commande la succession des saisons. La Mésopotamie ancienne a également son dragon, Tiamat, présent sur les murs de la porte d’Ishtar de Babylone, Quetzalcoatl, le serpent à plumes aztèque, est une autre figure de cet animal universel. Perçu comme maléfique en Occident, il y est vaincu par Hercule, Persée ou Siegfried avant que la christianisation des anciennes traditions n’exalte les victoires de saint Michel et de saint Georges. »

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Mise à jour du 23 mai 05 : Voulez-vous lire maintenant un article vu sur
<Les Nouvelles de Clio> :

Mythes et légendes des dragons chinois, de Michel Maucuer ?
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Au Japon : « on appelle le dragon Juishin-Uwa ou Kami (“Esprit”). » J.-P. Ronecker.

À Bali : le “jugement” est le fait du dragon Garuda (cf. Indouisme)…

Dans l’astronomie* :


          La constellation du Dragon s’élève dans le ciel avec celle de l’Épis de la Vierge à l’équinoxe de printemps, et s’enfonce dans l’Abîme à l’équinoxe d’automne avec Arcturus… » (cf. Ballon d’Alsace in art. Apollon*, et lien [apocalyp.pdf]/ églidiab.htm)



Dragon de plage (Artistes Éphémères) : enchaîné comme Fenrir


Dans l’art :


          Figurent souvent deux dragons entrelacés symboles* de fécondité, comme sur le caducée, ou bien l’Ouroboros* qui était adoré à Héliopolis en Phrygie. Celui-ci figure la nature latente, celle du premier cycle, en son renouvellement/ résurrection post diluvien, puis sa récurrence annuelle (cf. le “cercle de l’année” in art. Astrologie* nordique, ainsi que dans Runes*) et, chez les Celtes* il est le Torque, symbole de l’empereur.
          « L’objet emblématique qui accompagne le déplacements des (Celtes de l’Arras Culture, au IIIème siècle AEC), l’épée au fourreau orné de la paire de dragons – les créatures monstrueuses qui gardent
l’Arbre* de Vie – apparaît37 alors en Grande-Bretagne. » Venceslas Kruta, revue L’Archéologue N°4, Fev. 1994.

          Une bonne partie de toutes ces mythologies* semble provenir de récits d’astronomie*, de cosmogonie mêlée d’histoires cataclysmiques et de déplacements de peuples, pour servir à l’édification de leurs descendants. Ils furent tricotés, re-tricotés, poétisés jusqu’à en devenir légendes ou contes partiellement incompréhensibles en attendant nos tentatives de décryptage. La tâche est immense, et toutes les bibliothèques antiques incendiées par des esprits “bien-pensants” de tous bords ne nous y aideront certes plus ! Ne nous resterait-il que l’intuition, si facile à critiquer ?…
          Mais, nous le disions dans l’article Paganisme*, chacun d’entre nous – s’il est bien pénétré de l’Esprit de notre culture ancestrale (cf. “sacra” in art. Magie*) – est capable de voir se développer en lui une étonnante intuition que des lectures selectionnées confirmeront de plus en plus…
          Ainsi en est-il du concept de dragon qui lui est bien antérieur et s’enracine dans le plus profond paganisme* des peuples de l’hémisphère nord. Il doit représenter une force naturelle presque invincible que seule un héros, un demi-dieu, un semi-Ase peut vaincre. On l’appelle Dragon face à Siegfried, rappelant Jormungand arrivant du volcan ou propulsé par le bolide Surt. Et, c’est aussi Méduse face aux héros Grecs, laquelle représente le raz de marée nordique ou (et) “la” soleil émergeant après la grande Submersion, ce cataclysme bien connu de leurs ancêtres les Doriens38 et qui fut conjugué en méditerranée de l’ouest avec le souvenir de celui de Théra-Santorin, Méduse qui fut accompagnée d’un cortège d’affreuses désolations.



Le dragon diluvien de Saint-Pierre-de Chauvigny (Vienne).

Après l’installation du Christianisme :


Mise à jour du 16 févr. 06 : « Les sept signes :

          « ... un signe parut dans le ciel : c'était un grand dragon* rouge... il balayait le tiers des étoiles du ciel et les jetait sur la terre... il y eut un combat dans le ciel... malheur à la terre et à la mer, car le diable° est descendu chez vous, en grande fureur... » (Premier signe, Apocalypse de Jean, XII, 3, 4, 7, 12)

Màj complémentaire du 16 févr. 06 : «« Il faut aussi insister un instant sur une constatation intéressante : l'existence de traînées persistantes à la suite de la traversée de l'atmosphère de météorites importantes et de météores très brillants. On l'a vu notamment en 1908, en 1947 et en 1972, où les objets concernés atteignaient ou dépassaient les 1000 tonnes, mais aussi lors de bien d'autres circonstances. Tous les observateurs ont constaté que ces traînées se déformaient au fil des minutes, du fait de perturbations atmosphériques, et qu'elles prenaient parfois des formes bizarres. Notamment, la forme du serpent a été notée à maintes reprises.
          Rappelons-nous la légende de Typhon et de nombreuses observations consignées dans les chroniques du passé concernant la présence de "serpents" dans le ciel. Il a dû s'agir dans la majorité des cas de traînées persistantes, consécutives à des passages de gros météorites à l'intérieur de l'atmosphère terrestre. Les serpents à têtes multiples (c'était notamment le cas de Typhon, le serpent "aux cent têtes") étaient tout simplement des traînées devenues multiples après une fragmentation dans l'atmosphère et une légère dispersion des objets secondaires ainsi produits. »» M-A Combes, ß

Note R&T : si on les voit presque dans l’axe, cela peut expliquer la forme en svastika* sacré sur le “Livre de la soie” , ce qui est peut être aussi un symbole* numéral (wang) de sa dispersion, (cf. aussi le supplément tectites.pdf : lien in article Déluges # c).
     C’est de là que viennent, sans doute, les mythes de Dragons ? De nos jours, ce phénomène se voit journellement dans les trainées des avions à réaction… mais la lumière aveuglante ni le phénoménal “PAN ! qui a laissé ses traces dans la Mythologie !

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          Pour ce qui concerne les dragons post évangéliques, et la Nwywre/ Vouivre plus particulièrement, il faut avoir à l’esprit que les gens d’église* ont – toujours – le double objectif de dénoncer les Païens* sous ces vocables de “dragons” et de “serpents39 ”, et de dévaluer leurs mythologies° ou, quand ils ne le peuvent, de les coloniser !…
          Ainsi « Lors des trois jours des Rogations, on promène un Dragon avec une longue queue ardelée. Il incarne le Tricéphale, le monstre qui retient les eaux, dont Georges Dumézil a souligné toute l’importance dans la mythologie indo-européenne*. » Ph. Walter, Mythologie chrétienne, 1992.

Màj proposée par notre visiteur <fdes1@> : La liturgie chrétienne présente ces dragons et cocadrilles comme étant le Diable° dans une de ses manifestations, d’où l’intervention de la légendaire Marthe 40 à Tarascon. Mais, « Sainte Marthe terrassant la Tarasque ressemble étrangement à Marthe la Salyenne, vainqueur des hordes Kimriques et les enchaînant de son écharpe sacerdotale. » Gattefossé R.-M., Les Sages Écritures, Derain Lyon 1945 : réf. aux Notes sur les Peuples et les Dieux de Provence in Roman de Marthe la Salyenne, 1942.

          De même le saint Victor de Marseille, qui figure au revers sur la “bulle de plomb” (sceau) de Marseille du XIIIème siècle, doit plus à la victoire (Victor) de Vidar terrassant Fenrir qu’à un “saint” inventé en 290 pour effacer ce “fâcheux” souvenir du Paganisme* salyen !


Le terrible Fenrir abat l’Irminsul*
(Abbaye de Montmajour)


          « Françoise Henry (in La sculpture irlandaise) signale que “le serpent avec ou sans tête de bélier est un emblème des divinités celtiques”. Elle nous indique que “le serpent a connu dans l’art irlandais une faveur surprenante. Sa persistance est si frappante qu’on soupçonne à sa base quelque mythe perdu, obstiné à survivre au plein art chrétien”. Il se trouve à chaque page dans le livre de Kells. » citation de M. Moreau, La Tradition Celtique dans l’Art Roman, réed. Courrier du Livre, 1995.


Le Dragon des “Météores” (!) du Mont Athos (Assos), Grèce.

          Nous nous permettrons ici de rappeler qu’il s’agit de la “terrible Niddhog” qui engloutit au XIIIème siècle AEC la civilisation atlante boréenne de la Mer du Nord avec sa géniale invention de “l’Écriture*” runique*. C’est pourquoi leur Trinôme sacré* des 24 astérismes/ constellations est gravé depuis sur un serpent/ ouroboros* figurant, comme c’est bien naturel, le Cercle de l’Année ! (cf. Musée du Vatican)…


          Malheureusement l’Église*; en diabolisant notre dragon diluvien pour le faire entrer dans son idéologie de “péché –> jugement –> enfer” a obscurci totalement la mémoire du cataclysme et de la catastrophe produite par Surt, le météore que les Ègyptien appelaient Seth…


Dragon diluvien* figurant l’enfer † et la pesée des âmes

À l’époque médiévale :

          Les illustrateurs anciens ne s’y étaient pas trompés et les ouvrages du XVIIème et XVIIIème siècle sont – encore – étonnants de souvenirs… (Cf. Le guide illustré de la mythologie classique de Hope Moncrieff, Gremese-Rieder’s Digest, 1994).
          On a prétendu que la marée était provoquée par un grand serpent qui avalait l’eau pour la renvoyer ensuite. On relève encore la “croyance” (lat. superstitio) qu’au fond de l’océan se trouve un puit très profond, habité par une gigantesque bête appelée “Trombe”. Elle y attire les eaux (le reflux) et est contrainte par le dieu du vent de le rendre, toutes les six heures (flux).



Le Dragon/ Guivre des Templiers*

          Les serpents enlacés figurent sur certaines colonnes de l’église d’Avallon, sur celles de Montet-aux-Moines et de l’abbatiale de Lavaudieu° – entre autres forts nombreux endroits – mais, sur les Hermès* et les figurations maçonniques*, ils sont en forme de svastika* sacré (cf. aussi notre art. Blasons*)…



Vexillographie :
La bannière à l’emblème du Dragon est celle des Sarmates (cf. art. Amazones*) depuis la plus haute antiquité… (cf. aussi art. Blasons* # 9 : Vexillo)

Même dans la psychologie :


          « Chez la plupart des gens, le coté ténébreux, négatif de la personnalité reste inconscient. Le Héros, au contraire, doit se rendre compte que l’ombre existe et qu’il peut en tirer de la force. Il lui faut s’accorder avec ses puissances destructrices s’il veut devenir assez redoutable pour “vaincre le Dragon”. En d’autre termes, le moi ne peut triompher qu’autant qu’il a d’abord maîtrisé et assimilé l’ombre. C’est l’acceptation par Faust du défi de Méphistophélès, le défi de la vie, le défi de l’inconscient… » K.-G. Jung, L’homme et ses Symboles, Paris, 1964.
          
Ainsi, tous ces mythes rebrodent, avec celui du Rocher de Sisyphe ou des Tonneaux des Danaïdes, l’affreux souvenir du déluge* boréen certes, mais aussi ceux, plus diffus, d’une ancienne catastrophe car on le trouve aussi fort présent chez les Chinois. Cela nous amène à penser que le cataclysme nordique du XIIIème siècle AEC a réactivée dans la mémoire de nos peuples le souvenir mythique de la grande Catastrophe car, pour être si commun, ce monstre primordial peut aussi remonter au choc avec le planétoïde A de 8.500 AEC (selon la très vraisemblable hypothèse de Muck, cf. notre art. Déluges*) !

          Dans notre optique des
Fêtes du Mai, la figure du dragon recouvre nos personnages folkloriques appelés “noirauds”, ceux qui livrent des combats d’arrière garde pendant les Rogations (cf. suppl. (croix de mai) in art. Fêtes # 2 printemps), ceux qui voudraient bien assombrir à nouveau la Terre ; noirauds que l’Église* a baptisée “saints (?) de glace” et accompagnés de leurs gelées noires, souvenir probable du Grand Hiver Fimbulvetr qui dura trois ans et fut la cause du départ de nombreuses tribus nordiques vers la Méditerranée !
          Mais, ne l’oublions pas, le Dragon Fenrir fut finalement vaincu par Vidar car :




Un autre sens du mot “Dragon”, avec le sens d’étendard 41 est attesté en 1080, peu après l’installation des Normands et de leurs langship ou snekkars à tête de dragon comme enseigne !
          Dans la foulée, nous avons le mot “dragonnier” qui est le porte-drapeau, encore au XIIème siècle : c’est lui qui est devenu un Enseigne ou Cornette, lequel est un Sous-Lieutenant, traditionnellement porte-étendard (ald. Fähnrich).


Enseigne à Gressoney in Allgau (photo Anelore)

* * * * * * * * *

COMPLÉMENTS :




Ce st George ne rappelle-t-il pas le Cavalier à l’Anguipède de nos ancêtres gaulois,
ou Siegfried, le Héros Solaire qui domine de Dragon diluvien Wurm/ Niddhog ?
Une fois de plus, l’Église* exotique dilapide Notre patrimoine !


SAINT GEORGES ET LE DRAGON
Georges appartient à la catégorie des saints sauroctones
tueurs et/ ou dompteurs de dragons



Cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême


          «« Dans cette catégorie figurent des saintes et des saints très célèbres tels que Hilaire (Poitiers), Géry (Bruxelles), Marguerite, Marthe, Victor (Marseille), Michel, etc.
"Georges" appartient à la famille linguistique des Géry (fondateur de la ville de Bruxelles), mais aussi à celle de Gargantua (avatar de saint Michel puisque comme chacun sait, le Mont-Saint-Michel s'appelait autrefois le Mont Gargan), de la Gorgone (qui elle aussi "pétrifie" celui qui la fixe), etc.
          Il semble que Georges soit un saint totalement légendaire, dont l'existence est déjà contestée au début du Vème siècle. Cela ne l'empêche pas d'être l'un des saints les plus vénérés en Russie et en Grèce 42, mais il ne faut pas oublier qu'il est également le patron de l'Angleterre, de Venise, de Gênes, de Mons et de Barcelone. Mais Georges est également le patron des organisations chevaleresques occidentales et notamment de l'ordre Teutonique.
          La légende fait de lui un officier romain traversant un jour une contrée terrorisée par la présence d'un dragon. A l'instar de certains monstres mythologiques, ce dragon réclame son lot quotidien de deux jeunes gens désignés par le sort 43. Lorsque Georges [Thésée]rt passe dans cette contrée, il rencontre la fille du roi, désignée ce jour-là par le sort [cf. Ariane]rt. Avec l'aide du Christ, Georges triomphe du dragon. La Légende Dorée [qui est pleine des réminiscences de l'Âge d'Or]rt raconte qu'il épouse la princesse et que le dragon, après avoir guéri de ses blessures, lui devient dévoué comme un chien fidèle.
          Georges mourra victime des persécutions de Dioclétien [comme tant d'autres, puisque l'Eglise* a fait de cet homme le persécuteur de la plupart de ses saints]rt. Après avoir été brûlé, ébouillanté, écrasé sous une roue, il survivra [!] et il faudra se résoudre à le décapiter [« faut l’faire ! » E.D.]rt.
          Saint Georges est représenté à cheval, en armure, et muni d'un écu et d'une bannière argentée avec croix rouge ("de gueules"). C'est cette croix que l'on retrouve dans le drapeau anglais et sur le bouclier des croisés (…)

          Note 1 R&T : Ici, l'auteur se lance dans une interprétation "alchimique" qui n'a que l'avantage de "faire dans l'ésotérique" en nous laissant, nous pauvre vulgum pecus – du mauvais côté de ce rideau pseudo initiatique* càd exo-térique :
          … On le représente le plus souvent en lutte avec le dragon, mais on le voit également parfois sur une roue à lames de fer [cf. le mythème d’Ixion]rt. Les saints terrassant (et non tuant !) un dragon appartiennent à la race des dieux solaires comme Apollon, Persée, Bellérophon, Michel et d'autres : le dragon* symbolisant l'Elément "mercuriel" de la Création, ces dieux solaires représentent son Elément "sulfureux". Or, pour que la Création soit, le Mercure doit être "fixé" par le Soufre. Cette fixation du Mercure terrestre par le principe céleste est symbolisée par la victoire du héros solaire. Cependant, le Mercure ne peut pas disparaître sinon la Création disparaîtrait. Il doit seulement être "mis à sa place", c'est-à-dire terrassé, c'est-à-dire "mis à la Terre" (…) »
          Note 2 R&T :  Mais, cette "attitude" est parfaitement inutle pour qui cherche à démystifier, patiemment et sans cesse, ce que l'on cache derrière ces paravents interprétatifs qui purent avoir un intérêt face à l’inquisition (cf. § Kala in art Gioïa la Joie du Troubadour*) : nous parlons de nos véritables racines, parfaitement claires et compréhensibles à tous les membres de bonne volonté de notre Grande Communauté* indo-européenne*. Nous rappellerons donc que cette "alchimie* ésotérique" avait pour but essentiel à l’origine de transmettre les Connaissances Asiques/ Druidiques (la Pierre Philosophale, cf. notre article Ambre*) à qui était digne de comprendre la civilisation avancée de l'Atlantide* boréenne qui venait d'être anéantie dans "l'Eau de là" par la Grande Submersion de la Mer du Nord. Mais puisque la "nouvelle foi" pourchassait les fidèles de "l'ancienne coutume" pour alimenter ses "aimables" bûchers (les "feux de la Saint-Jean crépitent mieux avec de la bonne graisse de Grecs, de Romains, de Gaulois et, finalement, de maigres Germains transis par le gel !) cette transmission était nécessairement… cryptée ! 
          Cependant, souvenons-nous qu’une certaine alchimie “spirituelle” bricolée dans les bibliothèques des monastères ne pouvait avoir pour objet que de camoufler et d’inverser pour les “digérer”, les mythèmes de l’Ancienne Coutume par trop signifiants !
          La fin du texte, par contre, nous convient parfaitement :

          «« Fêté au moment où le soleil commence à s'imposer à l'hiver, Georges symbolise aussi la puissance de la vie (re)naissante. »» Citation extraite du site <
membres.lycos.fr>


Dragon runique/ la Pierre d’Aarhus

          Un dragon de granit existe aussi en Morvan : il garde un fabuleux trésor – la merveilleuse fécondité de la Trerre-Mère* – mais, pour y accéder, il faut passer près de lui la nuit du 24 décembre et, le solstice d’hiver passé, le Dieu-Fils solaire venant de naître, nous apporte l’espoir (rite* propitiatoire) d’une future abondance* annuelle !

MàJ 19-12-02. Pour les Alchimistes* : « Le dragon est le symbole du mercure philosophal. Deux dragons qui se combattent désignent les deux matières du Grand Œuvre; l'un est ailé et l'autre pas, pour signifier la fixité de l'une, la volatilité de l'autre. Lorsque le soufre, fixe, a changé en sa propre nature le mercure, les deux dragons font face à la porte du jardin des Hespérides, où l'on peut cueillir sans crainte les pommes d'or (PERD).» / Internet. (Cf. Sator…)

Girouette à Talinn (bbb)


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MàJ : Concernant Bellérophon (cf. art. Apollon*) citons ici Philippe Gallet (Mithra sur le Danube, in revue Solaria n° 18, Hiver 01-02) : « Au Burgenlandisches Landesmuseum situé à Eisenstadt (entre Vienne et le lac de Neusiedl) on peut voir des ensembles de mosaïques en provenance de la villa de Brockneudorf. Sur la seconde, figure en son centre Bellérophon. On le voit, chevauchant Pégase°, en train de tuer la Chimère° avec sa lance. Celui qui fut l'ancêtre du Saint-Georges des légendes chrétiennes fut pour la Grèce antique un héros solaire de premier plan, à l'instar de Siegfried en Germanie. Il fut vainqueur des Solysmes et des Amazones* et sa tentative de gagner l'Olympe sur Pégase montre bien qu'il se considérait l'égal des Dieux*, ce qui peut se comprendre compte-tenu de ses exploits et de son statut de héros susceptible d'être divinisé. »

Màj du 16 févr. 06 : Vu sur un site italien : «« Graal et Dragon :
En examinant la légende arthurienne dans son aspect plus symbolique, si ce n’est* "esotérique", nous restons dans le sillage de quelques spécialistes, et particulièrement de Dominique Viseux, et nous voyons plus en détail comment, dans la construction entière du mythe d'Arthur et de la Table Ronde, il est possible de retrouver de profonds archetypes* symboliques.
           Dans le sous sol, deux dragons sont endormis, l’un rouge et l’autre blanc. Peu après, ils se battent sans répit jusqu'à ce que l'un et l'autre meurent, mortellement blessés. Les versions ordinaires de cette légende se limitent à dire que le combat des deux dragons représente seulement une prédiction de ce qui se produira plus tard entre Vortigen, roi usurpateur du royaume de Logres, et Uther Pendragon ; en réalité, les deux dragons représentent même les deux natures fondamentales de l'Être, la positive et la négative et, plus tard, vraiment le personnage de Lancelot, celui qui personifiera cette dualité typiquement humaine.
          Les deux dragons, nous le rappellons, sont dits "dormir sous les fondations de l'Être", et il me semble que l'expression fait bien plus signe. Dans l'histoire du roi Arthur, la tour s'écroule bien trois fois et, puisque les dragons dorment sous ses fondations, ce me semble plus conséquent de dire qu'il s'agit d'une métaphore de l'Être qui est plusieurs fois ébranlé pendant son existence à cause du dualisme fondamental qui le compose. Un dualisme que, dans de plus vastes domaines que ceux individuels, nous retrouvons dans le Moyen-Âge comme idée fondamentale du vaste mouvement “hérétique" des Cathares.
          Les interpretations ésotériques de la légende d'Arthur, dans cette phase de son déroulement, déterminent dans la couleur rouge une référence à la Majesté [n1 R&T] et dans le blanc une référence au Sacerdoce [n2], ou bien de la “Force” et de “l'Esprit” [n3]. Toutefois, l'Union se réalise seulement à travers l'annulation des deux et voilà que, justement, la légende dit que les deux dragons périrent tous les deux dans le combat. »»

Notes alternatives de R&T : - 1/ Force, puissance, volcan, bolide Surt ?
- 2/
l'île blanche… Leucothéa ? - 3/ seconde et première Fonction* dumézilienne dans la civilisation de l'Âge d'Or ? - 4/ le Ragnarök...


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Màj 23 mars 04 : Voulez-vous lire maintenant un excellent article de Christine Ydais
vu le 3 juil 03 sur le site
<kyberco.com/Rotasolis> ? Alors, cliquez sur :
[dragydai.pdf]
et vous reviendrez ensuite automatiquement ici pour terminer votre lecture !


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Màj vue le 7 mai 04 sur <Les Nouvelles de Clio> : « Les linguistes modernes jugeront sans doute avec raison que le lien qui unit saint Georges au nom de la Géorgie (Gurzia) n’est qu’une simple étymologie populaire due à la presque homonymie des termes. Il n’empêche que la révérence des Géorgiens (Gourdj) pour le vaillant martyr, [prétendument]n victime de la persécution de Dioclétien, avait des racines plus secrètes et nettement plus anciennes que leur adhésion au christianisme.
          Une figure éminente de l’ancien panthéon géorgien : la lune ! N’était-ce pas saint Georges qu’on appelait familièrement dans les campagnes Tétri Giorgi, c’est-à-dire « Georges le Blanc » ? Cette pâle couleur renvoyait à la lueur argentée de la lune, l’un des dieux* les plus éminents de l’ancien panthéon géorgien. Selon un missionnaire italien du XVIIe siècle : « ni du diable, ni des anges, ni même du Seigneur Dieu, les Géorgiens n’ont autant peur que de la lune. Ils la prennent pour emblème de la dévotion. Le bonheur, le malheur, la maladie dépendent d’elle. Le lundi leur inspire un respect immense, car c’est le jour qui lui est consacré. Ils l’appellent Toutachka et célèbrent son jour comme les Juifs fêtent le Sabbat ». art. La Géorgie, Jean-Pierre Mahé.

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Note de R&T : (1) Le mythique Dragon* – auquel nous avons consacré cet article – est un complexe symbolique résultant des Kennings, ces “métaphores poétiques nordiques à récurrence culturelle”, qui allient leurs trois natures : terrestre, ignée et maritime figurant le séisme, l'éruption et le raz de marée du Ragnarök, la Gigantomachie boréenne (cf. notre art. Déluges*) !
          Ce féroce Fenrir, ou cette terrible Niddhog des Nordiques ayant été ensuite décrits sous le vocable destructeur de Drac/ Dragon comme un être "infernal" “venu de sous terre” (lat. infériis) qui trouve des résonnances dans la Bible, l'ensemble de la société déracinée par la nouvelle foi ne put que croire en un “être” malfaisant confirmé par cette double hérédité et confiné sous terre par un Deus ex machina tout puissant : il ne s’agit en fait que d’un Daïmon grec, une “force originelle destructrice ou/ et créatrice” (cf. notre article Dieux* et Daimons)…
          Tout voyageur baigné depuis l’enfance dans ces croyances, même le plus fidèle témoin, ne pouvait donc décrire le Varan, par exemple, que comme un “Dragon” bien… commode : voilà un bel exemple de raisonnement circulaire !…



dragon animé de <Baldursgate>

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Màj : voulez-vous lire maintenant le très intéressant article d’Andis Kaulins :
David et Goliath, Un Mythe Céleste
, vu sur le remarquable site
<lexiline.com> ?
Alors cliquez sur ce bouton :
[davorphe.pdf]/ RT Vous reviendrez ensuite
automatiquement dans notre article pour le terminer…


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Mise à jour du 15 févr. 06 : Voulez-vous lire maintenant un assez long
article de Bernard Sergent, Président de la Société de Mythologie Française
(fondée par Dontenville) : Le Dragon hédonique ?
Cliquez alors sur ce bouton :
[draghedo.pdf]/ RT et retour automatique

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BIBLIO PLUS :

Beresniak D. + Random M. : Le Dragon, Félin, collect. Symboles.
Carnac P., Les trois âges du Dragon, Atlantis N° 306, Nov-Déc. 1979.
Gueusquin M-F, Le Mois des Dragons, Berger-Levrault, Coll. Arts et Trad. Pop.
Markale J., Le Mont St Michel et l'Enigme du Dragon, Pygmalion Hist. France secrète.
Ragache G? + Phillipps F., Les Dragons, Hach. Jeunesse, Mythes et Légendes.

Sansonetti Paul-Georges, Chevaliers et Dragons.

Biblio plus : Màj 3 juin 03


Michel Meurger, Histoire Naturelle des Dragons, Terre de Brume, Rennes, 2001 : «« Lors d'une conférence à Bâle, un professeur nous parlat de la “possession” par les démons* : soudainement, à mon étonnement, je me suis rendu compte qu'il parlait de la possession réelle, il croyait que les démons étaient réels! Ainsi, en est-il avec ce livre des dragons. Tandis que nous, en Grande-Bretagne, sommes capables de les mettre dans le rayon des épaves comme des créatures de légende convenant mieux à une compilation de Reader's Digest, pour les Suisses et les Autrichiens c'est tout à fait autre chose : la question de leur existence réelle a été, pendant des siècles, un sujet d'inquiétude constante. Pour la raison simple que, pendant ces siècles, des observations ont été faites par des témoins crédibles au sujet de ces créatures qui peuvent seulement être décrites comme "semblables à un dragon".
          Michel Meurger nous est connu pour la qualité de sa recherche et ce dernier livre peut seulement ajouter à cette réputation : il est enrichi d'un paquet d'anecdotes, sorties de l'obscurité et présentées avec une pertinence parlante. Pour que ce ne soit pas une simple collection d'histoires de dragon : Meurger emploie son matériel non seulement pour son propre plaisir, mais comme démonstration d'une thèse plus large. En effet, son texte peut être lu sur trois niveaux. Plus essentiellement, comme son titre le suggère, comme une histoire naturelle : une chronique de ce qui a été dit, pensé et écrit au sujet des dragons, depuis le début jusqu'à nos jours. Deuxièmement, comme une histoire culturelle, montrant comment nos attitudes envers un phénomène dont le statut de réalité est sujet à caution selon la dominance des forces culturelles, dans une ère favorisant un réductionnisme qui les égalise avec les créatures naturelles connues. Dans un autre qui les rejette dans les royaumes du folklore.
          Le plus important est peut-être, pour les lecteurs de ce journal Fortean Times Reviews, que son livre est une étude de la construction des mythes*. Car Meurger montre comment l'image du dragon - qui s'étend des serpents rampants via les lézards prédateurs jusqu'aux monstres ailés terrifiants des régions entières - est manipulée et exploitée pour rencontrer les besoins de construction des mythes de l'homme. Inconsciemment, bien sûr, dans le niveau des archétypes* de Jung…  Ainsi, pour prendre un exemple simple, Meurger nous montre une "Blavatsky" chez tous les peuples, saisissant les découvertes de dragons de ses contemporains et les tordant dans sa propre fantaisie bizarre. Ce que Meurger nous montre, dans ce livre riche et sensible, est que les dragons sont la faune prééminente des "Régions limitrophes" de Mike Dash: des créatures qui, si elles ont vraiment existé et, quelle que soit leur forme, ont pu être employées pour supporter un quelconque arrangement (schème) et alimenter une quelconque fantaisie. »» Vu sur le site
forteantimes.com/

ß+ màj 23 mars 04 : Les Trois-Epis, Prix 6,10 : Les mystères de Notre-Dame des Trois-Epis et des cent Notre-Dame d‚Alsace. Brochure A5 (14,5 x 21), 60 pages, couverture couleur par Jean-Marc Bélot avec un annuaire des cent Notre-Dame d'Alsace.
     Qu’ont en commun une Dame qui tend des épis, un dragon agitant l’arbre du monde, un calice, un clocher tors, un triskel, la rune ? Tout s’ordonne aux Trois-Epis, le petit Potala français, truffé de symboles. Suivez les indices vivants de notre lointain passé, sous les auspices de la Dame aux épis. Atlantis (Nr.408, 2002, p.96) : “A Notre-Dame-des-Trois-Epis, du culte ancestral de la mère du Blé à la vénération de la Vierge Marie, une continuité de dévotion marque ce site privilégié”.
     Avec ce petit livre de mémoires et de découvertes, visitez l’Alsace guidé par la dame aux Epis. Message (Nr.62, 2002, p.21) : “La récupération chrétienne de ces lieux sacrés est une injustice d’autant plus douloureuse que beaucoup ne se croient chrétiens que par la fréquentation de ces sanctuaires immémoriaux. Heureusement, de multiples détails rappellent presque à chaque page les cultes antiques, grecs, celtiques ou nordiques qui ont précédé les chrétiens en ces lieux”. ( © contrepoints.com 11/06/2003 - Lettre n° 63 )

Biblio + de Chr. Ydais :
D. Beresniak + M. Random : Le Dragon, Félin-Symboles.
Jean Markale : Le Mont St Michel et l'Enigme du Dragon, Pygmalion,Fr. secr.
G. Ragache et F Phillipps : Les Dragons, Hachette J, Mythes et Légendes.
Pierre Carnac : Les trois âges du Dragon (in Atlantis N° 306, Nov-Déc. 1979)
Marie-France Gueusquin : Le Mois des Dragons, Berger-Levrault, Arts Trad Pop.
Michèle Curcio : Le Dragon, Sand, Astrologie Chinoise)


Biblio + du site <mapage.noos.fr/piling/art/art_dragon.htm>
L'étrange et le merveilleux en terres d'islam, musée du Louvre, 2001.
J. Chevalier, A. Gheerbrant : Dictionnaire des symboles.
Henry Corbin. Temps cyclique et glose ismaélienne ; Berg Internationale, 1982.
Henry Corbin. En islam iranien, 1972.
Willy Hartner et Richard Ettinghausen."The conquering Lion, the cycle life of a symbol" ;
in Collected Papers, p. 693, Berlin.
Al Hosayn b. Ali. Cosmogonie et eschatologie, trad. par Henry Corbin.
Christian Jambet. La grande résurrection d'Alamut ; Verdier, 1990.
Ulrike al-Khamis. "The iconography of early islamic lusterware from Mesopotamia :
new considerations" ; Muqarnas, 7, Leyde, 1990.
Félix Lajard. Recherches sur le culte public et les mystères de Mithra en Orient et en Occident, 1867.
J.P Mallory. A la recherche des Indo-Européens, 1997.
Emilia Masson. Le combat pour l'immortalité ; 1991.
Hassan Pirouzdjou. Mithraïsme et émancipation. Anthropologie sociale et culturelle des mouvements populaires en Iran au VIII°, IX, et du XIV° au début du XVI° siècle. Paris, 1999.
Simha Sabari. Mouvements populaires à Bagdad à l'époque abbasside, 9°-11° siècle, 1981.
Bernard Sergent. Les Indo-Européens, 1995.
Sohravardi. L'archange empourpré, trad. Henry Corbin, 1976.


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16-2-05. Voulez-vous lire maintenant un article mi-sérieux/ mi-plaisant proposé
par notre visiteur Geerlod@ : La famille des antiques et redoutables dragons ?
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Màj 07 août 06 : extrait proposée par Geerlodt@ de l'un des nombreux tomes de la monumentale saga de Terry Pratchett, l'Anneau-Monde. (je n'ai pas noté lequel, mais cela doit être le 8ème "Au guet!", où apparaît le capitaine Vimaire) 

La retraite des dragons.
Ils sont couchés…
Ils ne sont ni morts ni endormis. Ni en attente, parce que l’attente suppose une espérance. L’expression que nous cherchons dans leur cas, c’est peut-être… en sommeil.
Et, bien que l’espace qu’ils occupent ne ressemble pas à l’espace habituel, ils s’y tiennent serrés les uns contre les autres. Pas un centimètre cube que ne remplisse une griffe, une serre, une écaille, un bout de queue, si bien qu’on a l’impression de ces dessins astucieux où l’œil finit par s’apercevoir que l’intervalle séparant chaque dragon est en réalité un autre dragon.
Ils pourraient faire penser à une boîte de sardines, à condition d’imaginer les sardines gigantesques, squameuses, fières et arrogantes.
Et, quelque part, existe sûrement l’ouvre-boîte. »
…de marque “R&T” ? Sûrement !

1ère émission le 4 janv. 2001 - 8ème mise à jour le 8 août 06




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