LES DÉLUGES
De la Grande Catastrophe Atlantique de 9.500 AEC,
à la Grande Submersion Atlante Boréenne
en Mer du Nord au XIIIème siècle AEC…


STRUCTURE DE L’ARTICLE :

# a, délugesa.htm : Avertissement/ Introduction - Yucatan - De mémoire d'homme
Dans le Vif du sujet : étymologie - Un paysage pré-diluvien - Niveau des mers fin Tertiaire - Déglaciation-Glaciation - Dans nos mythes* européens plusieurs déluges :
1/ 8.500 AEC : la Grande Catastrophe Atlantique - et les précédentes…
Changement de place des pôles? - Des éruptions mondiales Déplacement du Gulf Stream - Modification du climat - Un refroidissement sibérien Fuir ! Mais dans quelle direction ? La Grande Errance suivant les Grue sacrées Paléoclimatologie - Une nouvelle Patrie…
2/ L’invasion de la Mer Noire
3/ Le Déluge "biblique" de Noé et son original - L’apocalypse † (“révélation”)


# b, délugesb.htm : 4/ Au XIIIème siècle AEC
survient la “Grande Transgression Marine” et la fin de l’Atlantide boréenne :
A - Les points de vue mythologiques : Nordiques - Grecs : Était-ce l’œuvre de
Python / Typhon ? Souvenirs celtes + scythes + assyriens + amérindiens


# c, delugesc.htm : 4'/ (suite), B - Quelle fut la cause de ce cataclysme ?
Était-ce une météorite ? Grèce - Chine - Égypte
Hypothèse hydrate de métane
Était-ce dû à une simple éruption
? Hittites + Grèce + Chine
Était-ce un raz de marée ? Ses causes…
Chez les Celtes : Les trois à la fois ? + Chez les Nordiques + en Inde + en Chine
Précision : date de la Grande Transgression Marine boréenne
D’autres citations - Les “Révélations”, Survivance dans l’architecture "†".
Divers Compléments : Théra-Santorin - Tartare - Thétys

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PREMIÈRE SECTION # a (delugesa.htm)

Avertissement/ Introduction - Yucatan - De mémoire d'homme
Dans le Vif du sujet : étymologie - Un paysage pré-diluvien - Niveau des mers fin Tertiaire - Déglaciation-Glaciation - Dans nos mythes* européens plusieurs déluges :
1/ 8.500 AEC : la Grande Catastrophe Atlantique - et les précédentes…
Changement de place des pôles ? - Des éruptions mondiales - Déplacement du Gulf Stream - Modification du climat - Un refroidissement sibérien Fuir ! Mais dans quelle direction ? La Grande Errance suivant les Grue sacrées - Paléoclimatologie -
Une nouvelle Patrie…
2/ L’invasion de la Mer Noire
3/ Le Déluge "biblique" de Noé et son original - L’apocalypse † (“révélation”)


Cet article a provoqué de nombreux envois proposés par nos lecteurs !
Il contient donc des liens
– dans notre texte – vers ces “suppléments.©” :
fuitpole.pdf + paleocli–pdf + delunoah.pdf + delmerno.pdf
Ces articles complémentaires en .pdf ne reflétant que l’opinion de leur auteur, ils ne sont soumis sur le site de R&T. que pour faire réfléchir ceux de nos visiteurs que cela intéresse comme autant de fenêtres ouvertes ! Ils n’entraînent généralement pas notre aval complet pour autant…


Avertissement - introduction : 


          Il existe plus de 150 cratères fossiles (astroblèmes) à la surface de la Terre, sans compter les 350 chutes de météorites qui se sont produites dans les océans (71 %)…

Màj 31 mai 04. « Pratiquement synonymes de nos jours, ces termes d'astroblème et de cratère météoritique se différencient quand même dans la mesure où les premiers sont des formations fossiles, souvent de grande taille et malaisées à mettre en évidence du sol, et les seconds des formations récentes et de petite taille facilement décelables, sauf s'ils sont totalement cachés par la végétation. En un demi-siècle, plus de 150 astroblèmes ont été recensés, mais la moisson est bien loin d'être close. Car, aujourd'hui, on est en mesure de découvrir des astroblèmes invisibles, même s'ils sont relativement récents à l'échelle astronomique. Dans les années 1990, on a ainsi découvert le fameux astroblème de Chicxulub, d'un diamètre de 180 km et vieux de 65 MA, mais aussi celui de Chesapeake Bay, d'un diamètre de 90 km et vieux de seulement 35 MA. Tous deux sont en corrélation certaine avec la fin de deux périodes géologiques particulièrement importantes, respectivement la fin du Crétacé et la fin de l'Éocène (…)
          « L'idée de la Terre bombardée est loin d'être nouvelle. Notre planète a déjà été meurtrie dans un passé historique et protohistorique par des objets cosmiques qui ont effrayé les Anciens et contribué à la mise en place de concepts universels, comme le Chaos primitif, l'effondrement périodique de la voûte céleste et la rupture des "piliers du monde". » M-A Combes.




         On emploie souvent le mot diluvien pour indiquer une période géologique bien antérieure à l’apparition de l’homme : elle se rapporte, selon toute probabilité, à « la catastrophe 1 qui, il y a soixante cinq millions d’années, détruisit presque toute vie sur la Terre et, en particulier, mit fin au règne des dinosauriens :

Le cratère du Yucatán (Xixulub) qui mesure 180 km de diamètre est la trace d’une collision provoquée, soit par un astéroïde de 6 km de diamètre, soit par une comète de 15 km. Son trajet équivalent à la distance Lune/ Terre fut franchi en 2 heures et il traversa notre atmosphère en 2 minutes !
         Le bolide paraissait avoir 4 fois le diamètre du soleil du fait de sa proximité, mais il dépassa son éclat de 100 fois. Il déclencha, au moment de la percussion, un raz de marée de plus de 100 m de hauteur
! La température fut d’au moins 500 degrés et retomba en dessous de zéro dans une grande Nuit Hivernale totale qui dura au moins trois mois alors que la pluie tombait sans cesse pendant un an.
         Ce n’est que cent mille ans plus tard (!) qu’une vie évolutive foisonnante reprit à partir des poissons, des petits reptiles et des petits animaux qui avaient été protégés au fond de leurs terriers : ce fut la Période dite de “floraison du tertiaire”. » Documentaire Impex-TV du 10-10-97 sur “La 5” T.V..
          « Des cratères concentriques de 3 à 19 km de ø viennent d’être découverts par écho sondage dans la Mer du Nord par le géophysicien Phil Allen : ils ont été provoqués par la chute d’un astéroïde de 200 à 500m de ø dans la boue ! » Revue Nature juin 2002.

Mais, à notre Époque, dans cet ouvrage, notre préoccupation se situe 65 Millions d’année plus tard, alors que les musaraignes, à force d’évolution, ont donné naissance aux grands mammifères puis aux anthropoïdes et au genre humain. Mais, pour ce qui nous concerne en cet ouvrage, nous ne nous préoccuperons que des “déluges” ayant pu avoir une influence sur la psychologie et les cultures des divers rameaux humains et, singulièrement, de celles de l’Europe* où nous avons l’essentiel de nos racines…

De mémoire d’homme :


         Il existe plus de mille mythes*2 de déluges chez les divers peuples de notre globe mais la plupart se référeraient à des conditions locales. Cependant, les constantes suivantes se dégagent de leur étude : l’apparition d’un flambeau céleste, d’un démon cracheur de feu, le soleil qui s’éteint, les étoiles qui fondent et tombent sur la Terre comme du métal fondu. Ceci démontre la chute d’une météorite qui se serait divisée (au moins) en sept parties, tombées en sept régions du globe, chacune dans un explosion gigantesque mais, sans doute aussi, à des séismes et éruptions géants, accompagnés parfois de raz de marée (conditions locales).

Dans notre étude
qui concerne l’Europe du Nord, lorsque nous emploierons les mots “diluvien“ et “post diluvien” ils se référeront donc seulement –  et cela dans tous nos articles – à la Grande Submersion Atlante*/ Boréenne du XIIIème siècle AEC que nous considérons comme identique au Déluge de Deucalion (cf. Calydon) ou d’Ogygès chez les Grecs, celui qui ravagea l’Atlantide* boréenne en noyant l’antique Pays Sacré Heligoland qui émergeait alors du Doggerbank, le Banc du Chien Fenrir :

Màj 11 mai 05 : « Rappelons ici qu'après le premier déluge, que l'on rapporte au temps d'Ogygès, une nuit épaisse s'étant répandue sur le globe pendant neuf jours consécutifs, Délos fut éclairée la première par les rayons du soleil, et qu'elle a tiré de là son nom. » vu sur <philippe.remacle.skynet.be> (Bienvenue sur le site de textes latins et grecs… traduits) »



Entrons dans le vif du sujet :


Étymologie : Déluge viendrait du latin diluo “diluer, délayer, détremper, désagréger” d’où “l’idée d’inondation”. Le mot grec correspondant est évidemment cataclysmos. Vous aurez bien sûr remarqué notre goût pour les jeux de mots dans l’esprit du “langage des oiseaux” – en particulier dans nos articles sur l’Alchimie* et la Gioïa/ la Joie des Troubadours* – car ils font ressortir des parentés phoniques et conceptuelles (!) telle celle-ci, par exemple : Déluge et Délos “la brillante” et des parentés de ce genre nous ont toujours intrigué ! Cherchons donc a y voir un peu plus clair :

         La racine indo-européenne *Del indique une “idée de tailler, de morceler (!)”. Le sanskrit dalti “il éclate” (!), dalam “morceau” (–> notre mot “delta”?). Le grec dai-daleos, “travaillé avec art” (d’où le nom de Dédale “l’ingénieux”, dont le fils Icare/ Ikarios venait d’Ixaros, la Carie) et deltos “tablette” (!) mais nous avons aussi aussi “péage, douleur, souffrir, dol, doléance”. Voilà un groupe qui est bien situé car cette racine étant aussi – pour le moins – phoniquement proche de Dal/ Thal “val”, la Grande Vallée du Grand Marais (Danois), celle du Maglemose 3 à laquelle nous nous référons si souvent comme étant la matrice originelle de nos civilisations européennes, fut “taillée, morcelée, mise en morceaux” et son “delta” finalement englouti avec toutes ses “tablettes” (runiques*), dans la “douleur” et dans le gris limon d’où resurgirent les Grées, les Grises ancêtres des… Grecs (Doriens)…

Un paysage pré-diluvien :


         Avant de parler du, ou plus exactement des déluges, essayons de brosser le paysage climatique d’avant le Néolithique et de nous figurer ce qui a pu se passer vers la fin de la dernière Grande Glaciation dite de Würm, c-à-d lors de la “déglaciation” 4.
         Pour des raisons inconnues – peut-être ce nuage de cendres volcaniques produit par les incessante éruptions du Tertiaire– les rayons du soleil frappait plus faiblement la Terre au niveau du sol5 depuis des millénaires et il y régnait un froid terrifiant d’autant que les théories modernes montrent qu’il a suffit d’une baisse moyenne de 3 à 4° pour que les glaciers s’étendent et s’accumulent sur la banquise. Bien des terres furent alors transformées en déserts gelés et, de ce fait, le niveau des mers descendit de 130 mètres par rapport à celui de nos jours ! Cependant que le nord du Yukon et certaines îles arctiques étaient libres de glace durant la dernière période glaciaire (cf. National Atlas of Canada) !


L’Eurasie en 20 000 AEC, d’après Bührenhult

         Suivant les travaux du Hollandais Herman Wirth (La Montée de l'espèce humaine, Diderich Iéna 1928) dont il ne partageait cependant pas toutes les vues (qui le pourrait d’ailleurs), Jean Deruelle nous a donné dans son livre De la préhistoire à l’Atlantide des mégalithes, Les leçons du radiocarbone (Ed. France-Empire, l990), cette carte de l’Europe du Nord vers 18.000 AEC :


         

Niveau des mers à la fin du Tertiaire :


         Les banquises polaires de cette époque, où qu’elles aient été situées, mais au moins partiellement sur des continents – l’Amérique du Nord et le Groenland pour l’hémisphère arctique et la Tasmanie/ Australie du Sud (ainsi que un bord l’Antarctique ?) – s’étaient épaissies si considérablement que le niveau des océans avait fortement6 baissé et, lorsque le ciel s’éclaircit enfin, l’albédo des énormes et blanches banquises réfléchit les rayons solaires vers l’espace intersidéral et la Terre se refroidit encore plus !…

         La banquise terrestre était devenue si énorme qu’elle couvrait la moitié de l’Amérique du Nord, les Grands Lacs gelés du Canada, le Groenland, l’Islande, la Scandinavie, les Féroé, l’Écosse, la moitié de la Grande-Bretagne, traversant l’Irlande et l’Angleterre, puis elle traversait le Danemark, s’établissait sur la Baltique et même sur la Prusse (trait épais), la Pologne et ne rejoignait les côtes de Sibérie maritime qu’en leur milieu, la partie orientale étant libre et de climat7 bien plus tempéré en cette époque. ce qui faisait le bonheur des derniers Mammouths qui gambadaient dans les odorantes fleurettes.
          Qui plus est, la banquise reposait même sur l’actuel plateau continental qui les joignait et qui est le fond de notre Mer du Nord8 : le Doggerbank (le Banc du Dogr, du Chien… Fenrir) qui est à –35 m du niveau actuel.

          Vers l’Est, il aurait alors été possible d’aller jusqu’en Amérique si un bouchon glaciaire9 n’avait pas bloqué les longues vallées Nord Sud de l’Alaska. Cependant, vers 12 000 AEC, des populations maritimes de type noir australoïde10 ont pénétré vers l’Amérique Centrale par les côtes, en longeant les banquises sur des canots de fortune…
         
Il était tout aussi possible d’aller en grande partie à pied, et en coracle/ cailleach/ kayak11 pour franchir quelques passes, depuis les Canaries jusqu’en Floride, en suivant les côtes du plateau continental (au large du Bassin Aquitain), en en contournant l’Irlande, puis en passant au sud de Terre Neuve, et tout ceci le long de côtes qu’arrosait le mini Gulf Stream de l’époque12 qui était bloqué par le plateau continental émergé et l’énorme banquise13 qu’il supportait :
         
« Au cours des année 1935/ 1950, on a pu établir que l’actuel Océan Glacial était entièrement libre de glaces il y a Å 11.000 ans. Cela vaut également pour les contrées du nord et de l’est de la Sibérie. Puis il aura suffit de vingt-quatre heures pour que la glace recouvre une immense forêt (de résineux et les mammouths qui l’habitaient)n. » Otto H. Muck, L’Atlantide*, légendes et réalités 1950, Plon l982.


          On remarquera aussi la présence d’un lac glaciaire non loin de la banquise, dans ce qui allait devenir le Grand Marais Maglemose lors de la fonte des glaces. Est-ce ce lac que l’on nomma plus tard l’Océan ? Ou bien les noms de lac Thétys (Cétus) ou de lac des Triton (cf. infra, in Compléments) s’appliquaient-ils à la Baltique d’eau douce qui apparut après le retrait de la banquise qui le recouvrait ?



         « Au temps où le Jutland était soudé au plateau scandinave, la Baltique n’était qu’un vaste lac dans une dépression de plus de 100 mètres. La dénomination de Mer Baltique14 est récente: cette mer fut le centre de l’expansion de la mythologie germano scandinave, et fut appelée Mer des Suèves, Mer Scanienne et enfin Mer des Baltes. » Jean Vertemont, Dictionnaire des Mythologies indo-européennes*, Faits et Documents 1997.

Déglaciation, màj proposée le 5 janv. 04 par notre adhérent/ Internet brice@ : Cataclysmes Terrestres dans l'Antiquité” (macombes). « L’astronomie propose deux solutions pour expliquer cette "Apocalypse de l’an –10.000", et c’est sans doute l’une ou l’autre qui finira par emporter la décision, de préférence aux hypothèses purement terrestres qui expliquent moins bien la soudaineté du phénomène.
- a/ La découverte en 1972 par le satellite Landsat 1 du cratère météoritique de Sithylemenkat dans une région montagneuse et déserte de l’Alaska. a permis d’envisager une corrélation avec la fin de la dernière glaciation, puisque on lui a attribué (approximativement) un âge de 12.000 ans.
          Une première étude géologique et géographique de la région avait eu lieu en 1969, avant même que l’on soupçonne l’origine météoritique du cratère (7), puisque vu du sol, rien ne semble indiquer son caractère exceptionnel. Il s’agit d’une vaste dépression de 12,4 km de diamètre et de 500 mètres de profondeur. Son nom dans l’idiome local signifie " le lac dans les collines ", car au fond de la dépression existe un lac de 3 km environ de diamètre.
          Des échantillons prélevés à l’intérieur du cratère montrèrent une proportion anormale de nickel qui étonna les chercheurs. D’autant plus que cette forte concentration de nickel fut également mise en évidence dans des échantillons périphériques à la dépression elle-même. En outre, une étude magnétique de la région indiqua une anomalie négative associée avec cette dépression, ce qui signifie une intense fracturation du lit du cratère, en dessous de la zone d’impact.
          S’il n’est pas reconnaissable du sol comme cratère d’impact, par contre Sithylemenkat fut immédiatement repéré par le premier Landsat, comme ce fut d’ailleurs le cas pour plusieurs autres formations disséminées dans le monde entier. Des reconnaissances aériennes effectuées en 1976 ont montré la présence de fractures dans les murs du cratère, et son origine cosmique n’est pratiquement plus contestée.
          L’énergie cinétique libérée lors de l’impact de Sithylemenkat est de l’ordre de 1,1 x 1020 joules. Cette valeur est donc comparable à l’énergie dégagée par les deux événements les plus cataclysmiques de l’époque historique : l’éruption du Tambora en 1815 et le séisme du Chili en 1960. Cependant, bien que cette énergie dégagée ne soit pas extraordinaire en elle-même, il n’est pas tout à fait exclu qu’elle ait servi comme énergie additionnelle pour mettre en route, ou pour accélérer, un glissement de la lithosphère (rigide) sur l’asthénosphère (visqueuse) sous-jacente. Ce glissement aurait pu durer quelques dizaines ou centaines d’années et amener le pôle géographique à son emplacement actuel. Nous avons déjà parlé de ces migrations polaires auxquelles quelques (rares) scientifiques croient fermement, même si leurs causes, qui peuvent être multiples, restent encore mal connues. Mais est-il vraiment crédible que le dernier déplacement soupçonné ait pu faire dériver l’écorce terrestre sur près de 3000 km, comme l’a écrit Hapgood, et amener le pôle géographique nord de la baie d’Hudson à son emplacement actuel ? Bien que ce mécanisme explique parfaitement la fin subite de la glaciation, beaucoup de chercheurs pensent plutôt à un cataclysme de moindre envergure.
          Notons déjà deux choses concernant Sithylemenkat. D’abord la présence de nickel à l’intérieur et autour du cratère signifie obligatoirement l’impact d’une sidérite ou d’une sidérolithe. Ce qui exclurait que ce soit un fragment de HEPHAISTOS, objet carboné d’origine cométaire. Ensuite on peut remarquer que la simple collision d’un EGA de 600 mètres, comme ce fut le cas à Sithylemenkat, c’est-à-dire dans une région proche du cercle polaire, est capable de faire des dégâts très importants au niveau de la cryosphère. La fantastique chaleur dégagée a pu perturber la distribution des glaces sur plusieurs milliers de kilomètres carrés, mais de là à envisager qu’elle ait pu entraîner une déglaciation générale, il y a une marge infranchissable. (? r.t)

- b/ Un impact dans l’Atlantique ?
Venons-en maintenant à la seconde hypothèse astronomique plausible pouvant expliquer partiellement cette apocalypse. Elle a le désavantage de ne pouvoir s’appuyer sur des preuves comme la première (l’existence d’un cratère météoritique de bonne taille), mais par contre elle éclaire d’un jour nouveau certains faits qui n’ont jamais pu être élucidés. Nous pensons notamment à l’extinction simultanée de millions d’animaux dont on a daté les restes au carbone 14 à 12.000 ans (vers –10.000), et dont la mort fut pratiquement instantanée. Ce sont surtout les fameux mammouths qui ont défrayé la chronique à ce sujet, puisque l’on sait que certains d’entre eux furent gelés sur place dans plusieurs régions où le climat était alors fort différent de ce qu’il est aujourd’hui. Mais ce fut aussi le cas pour des milliers d’autres espèces d’animaux qui ont payé de leur vie le déclenchement subit d’un cataclysme aussi gigantesque que mystérieux.
           Il faut donc revenir à l’idée de Cuvier dont nous avons rapporté les propos au chapitre 3 de cette étude : cette " vague " géante qui a inondé les continents. En fait, la meilleure explication est encore la formation d’un tsunami d’origine cosmique, c’est-à-dire consécutif à un important impact océanique. Ce tsunami, qui pourrait avoir dépassé le kilomètre de haut d’après les simulations modernes, s’est transformé en un gigantesque mur d’eau et de boue au fur et à mesure de son avance sur les continents. Il a pu tout balayer sur son passage, et surtout détruire en un instant les frêles esquisses de civilisation des peuplades de l’époque, notamment celles qui vivaient à proximité des côtes, et faire reculer les survivants de ces civilisations dans l’enfance de quelques milliers d’années.
          C’est probablement cette catastrophe obscure qui est restée dans la mémoire des hommes comme étant le Chaos ou bien encore l’Apocalypse, la vraie, la première, celle qui a survécu dans le subconscient des hommes à travers les millénaires. Elle a pu se doubler d’une période de recul, durant laquelle l’homme survécut misérablement, conscient de sa faiblesse face aux formidables forces cosmiques, d’où la mise en place d’un incroyable panthéon de divinités protectrices. Mais l’aventure humaine allait vite reprendre son essor irrésistible vers le Néolithique, quand les séquelles de la catastrophe s’estompèrent pour ne plus devenir qu’un souvenir d’apocalypse (id)n transmis de génération en génération.
          Cette hypothèse de l’impact océanique a déjà été proposée par plusieurs auteurs, notamment par l’ingénieur et érudit allemand Otto Muck (1892-1956) (8) au début des années 1950. Comme Velikovsky, il s’est un peu discrédité en donnant une date trop précise pour l’impact de l’astéroïde responsable : le 5 juin de l’année 8498 avant J.-C. dans le calendrier grégorien, date qui selon lui correspondrait au jour Zéro de la chronologie des Mayas, qui on le sait remonte à plusieurs milliers d’années. Ce serait également d’après Muck, le fameux jour de la disparition de l’Atlantide (celle de Platon). Il donne de multiples raisons et arguments pour justifier son hypothèse15, mais il n’a jamais pu convaincre le monde scientifique (très conservateur) de son époque. »

Màj 1er juin 04 : A/ « La menace numéro 1 pour la Terre est la déglaciation qui peut être consécutive à un réchauffement de la température moyenne de quelques degrés seulement. La carte (infra) montre ce qu’il adviendrait de l’Europe si les glaces polaires fondaient de 75 %. Les Pays-Bas et le Danemark disparaissent totalement, l’Angleterre, la France et l’Allemagne partiellement. Ce serait une calamité dont on n’a même pas idée. (Document B. Booth et F. Fitch).

   

B/ La deuxième menace serait une nouvelle glaciation, calamité qui apparaît quand même moins dramatique que la déglaciation, même si la vie de l’humanité s’en trouverait sérieusement transformée. Les glaciers reprendraient une place qu’ils ont déjà connue dans le passé, avec pour l’Europe une limite sud qui pourrait passer par Londres et Amsterdam. Le niveau de la mer rebaisserait de plus de 100 mètres, libérant progressivement le talus continental actuellement recouvert par les eaux, et pourrait même retrouver son niveau minimal d’il y a 18 000 ans. (Document B. Booth et F. Fitch). » Cité par M-A Combes.



Dans nos mythes* européens,
il y eut plusieurs déluges

et nous pouvons leur attribuer trois dates, avec trois causes différentes
(si tant est qu’il n’y ait pas eu confusion de certains de leurs éléments)


1/ 8.500 AEC : la Grande Catastrophe Atlantique GCA


         Le phénomène de glaciation progressive (ou stabilisée) semblait irréversible lorsque survint la Grande Catastrophe16 qui serait due à une collision sidérale 17 selon les recherches de nombreux savants, tant américains qu’européen, données que regroupe Otto H. Muck dans son livre plein d’intérêt : un astéroïde 18 de bonne taille, qu’il nomme “planétoïde A” à cause de ses dimensions, vint frapper la Terre tangentiellement devant l’actuelle ville de Charleston en Caroline du Sud, au Nord de la Floride.
         La preuve de cette collision est donnée par les photographies aériennes prises à l’occasion de la nouvelle cartographie des USA, ce que montre la photo ci-dessous prise par l’US Air Force (d’après D. W. Johnsson) :


Vue aérienne de l’impact de l’astéroïde de Caroline.

         Comme nous pourrions le voir sur la totalité des clichés, autour de la ville la croûte terrestre est constellée de 3.000 trous oblongs – appelés localement des Bays19 ou “champ d’entonnoirs” – formés par les éclats provenant de l’explosion du manteau de la météorite20 peut après la pénétration du bolide sidéral21 dans l’atmosphère, lesquels percutèrent tangentiellement la Terre. La courbe enveloppe qui circonscrit ces Bays, est de même forme ellipsoïdale et permet donc de penser que, statistiquement, 7.000 autres impacts purent avoir lieu en mer…
         Cependant, le noyau métallique de Ni Fe du planétoïde, beaucoup plus dense, ne s’était brisé qu’en deux parties qui, emportées par une vitesse bien supérieure, ont poinçonné la croûte terrestre sous l’actuel Océan Atlantique en créant deux profondes fosses marines bien au large de la cité, fosses qu’aucune autre hypothèse ne permet d’expliquer.
         Remarquons bien la forme oblongue des impacts indiquant le choc tangentiel et leurs chevauchements dus aux chocs successifs des éclats : tout ceci est de nature à déterminer le lieu et le degré angulaire de l’entrée du planétoïde dans notre atmosphère : il se produisit par le Nord Ouest, c’est à dire en doublant tangentiellement notre planète dans son sens de rotation.
         L’ensemble des calculs faits dans les années cinquante par Otto H. Muck (qui était l’assistant du Dr von Braun le célèbre initiateur des fusées à Pennemünde, puis à la Nasa) lui permit d’estimer que ce planétoïde avait un diamètre de 10 km, ce qui est colossal puisque celui qui dévasta la Sibérie au début du siècle ne mesurait que 10 m de diamètre. En fait, il n’était probablement pas aussi grand : à titre de comparaison, les travaux récents (1990/ 95) faits sur la disparition des dinosauriens, supposent que la percussion d’un astéroïde de 6 km de Ø ou une comète (neige sale) de 10 km de Ø est à l’origine du cratère de Xixulub22.
          Cette hypothèse de Muck est-elle, confirmée ? Un silence prudent règne sur la question et ce n’est pas ma question posée à une revue de vulgarisation scientifique et demeurée sans réponse qui nous aidera… (j’ai depuis suspendu mon abonnement espérant, dans ma naïveté, que cela les rendrait moins… méprisants !)

Maj. 10 mars 02 vu sur le site de Eissart <épopée.atlante> : « En 1992, les géologues Alexander et Edith Tollmann de l'université de Vienne (Autriche) ont publié une étude qui conclut à l'évidence d'un impact cométaire survenu aux alentours de 9600 BC. En observant la grande concentration de tectites (°) dans les sédiments de cette époque ainsi que la forte augmentation de C14 dans les arbres fossilisés d'il y a environ 12.000 ans, ils sont parvenus à la conclusion que cela ne peut s'expliquer que par la destruction de la couche d'ozone terrestre par une comète. Leur hypothèse a été depuis lors confortée par la découverte d'iridium dans un cratère d'impact au Tyrol, en dendrochronologie par des découvertes d'anomalies dans des troncs d'arbres contemporains de cet événement, ainsi que par des pics de concentration en acide dans des carottes glaciaires du Groenland. (°) les tectites sont des sortes de "gouttes" de roche fondue formées par projection de roches terrestres très haut dans l'atmosphère suite à l'impact de grandes météorites. » [cf. notre supplément : tectites.pdf]

Màj 17 févr. 03 de <bricema@> : «
Pour la thèse de Muck, je vous donne le lien url d’un livre traitant de la question – en anglais – sur “amazon.com” :

http://www.amazon.com/exec/obidos/tg/detail/-/1879181428/ref=ase_survive2012
A/104-8502388-8921568?v=glance&s=books

          « Les auteurs s'apellent D. S. Allan J. B. Delair , le premier auteur a l'air d'être quelqu'un d'assez serieux vu les autres ouvrages qu'il a écrit. Titre de l'ouvrage : Cataclysm: Compelling Evidence of a Cosmic Catastrophe in 9500 B. C. »
Note r.t : Malheureusement, mon anglais n’est pas assez brillant pour que je me lance dans une lecture aussi importante… Un de nos visiteur peut-être ?


Màj proposée le 5 janv. 04 par Brice@ : Le danger des tsunamis d’origine cosmique de Michel-Alain COMBES / http : «« L’autre conséquence importante d’un gros impact océanique est la formation d’un tsunami, véritablement fantastique celui-là (et sans commune mesure avec les tsunamis " courants " rappelés plus haut), puisque pouvant atteindre plusieurs kilomètres de hauteur. La force de pénétration d’une telle vague doit être prodigieuse, quand on connaît déjà celle des tsunamis purement terrestres qui peuvent dépasser trente mètres et pénétrer à 500 km à l’intérieur des côtes. Certains tsunamis d’origine cosmique doivent tout balayer sur leur passage sur plusieurs milliers de kilomètres à l’intérieur des côtes et peut-être, dans certains cas, faire le tour de la Terre. Inutile de parler des destructions qui en découlent, chacun de ces extraordinaires23 tsunamis étant capable de rayer du monde vivant de nombreuses espèces.
          Les simulations modernes montrent bien que ce problème des tsunamis d’origine cosmique a été terriblement sous-estimé jusqu’alors. Il s’agit d’un problème assez délicat car ces simulations donnent des valeurs parfois différentes selon les paramètres utilisés (qui ne peuvent être que des approximations), mais des ordres de grandeur se dégagent qu’il est nécessaire de connaître (…)
          Il apparaît qu’un impact océanique d’un EGA de type S de 50 m. seulement peut engendrer un tsunami de 30 mètres à 1000 km de distance et une sidérite de même diamètre un tsunami de près de 80 mètres qui serait tout à fait catastrophique pour les régions côtières inondées. Mais il y a vite inflation. Un petit EGA de 300 mètres, avec une vitesse d’impact de 20 km/s peut générer un tsunami de près de 1 km de hauteur ce qui paraît presque incroyable et surtout terriblement dévastateur (…)
Si l’on monte dans la gamme des impacts océaniques kilométriques, les tsunamis générés atteignent plusieurs kilomètres et peuvent dans certains cas faire quasiment le tour de la Terre. Et il ne faut jamais oublier qu’à l’échelle astronomique ce phénomène est courant.
          Nous avons vu dans la partie historique que certains savants du passé, comme Whiston, Buffon, Laplace, Cuvier et d’Orbigny, considéraient le catastrophisme comme l’une des clés de l’histoire ancienne de la Terre. On sait aujourd’hui qu’ils étaient dans le vrai, même s’ils ont été raillés par plusieurs générations postérieures de scientifiques moins perspicaces, même s’ils n’ont pu faire admettre à leurs contemporains (faute de preuves astronomiques ou géophysiques incontestables à leur époque) que la principale raison de ce catastrophisme à très grande échelle ne peut être que d’origine cosmique. »»


         Mais, cette catastrophe fut précédée de quatre autres catastrophes encore plus grandes (on lira avec profit l’excellent article de Caroline Idoux, in rev. Science et Avenir, 6/ 99) que nous allons rappeler en remontant le Temps :

- la seconde il y a 215 millions d’années, à la fin du Trias/ début du Jurassique, dont la catena (la “chaîne” d’aérolithes) frappa notre pays près de Bizeneuil (au n-o de Guéret) et de Rochechouart (à l’ouest de Limoges) de deux bolides de 15 kM de diamètre (!) faisant des cratères de 200 kM (les plus grands du monde !) et frappa aussi Obolon en Russie et trois fois le Canada, à Saint Martin, à Red Wing et à Manicouagan…
Màj 7 oct 03 : Association Pierre de Lune, Espace Météorite Paul Pellas, 16 rue Jean Parvy, 87600 Rochechouart. Site < http://perso.wanadoo.fr/pierredelune >

- la troisième il y a 250 millions d’année au début de l’Ère mésozoïque…

- la quatrième il y a 370 millions d’années, à la fin du Dévonien…

- et la cinquième il y a 440 millions d’années, à la fin de l’Ordovicien.

         Pour les périodes précédentes, il y en eut fatalement des quantités, mais la vie n’était pas assez évoluée sur la Terre pour que nous puissions déceler les destructions massives d’espèces qu’elles provoquèrent et, ainsi, les dater (tout au moins jusqu’à ce jour… car les jeunes scientifiques commencent à s’intéresser au “catastrophisme”).

        Citons cependant un champion : le gigantesque cratère de Vrédefort découvert au début du siècle dans la province libre d’Orange en Afrique du Sud. Son diamètre, qui équivaut à la distance Paris Metz (250 à 300 kM, fut causé il y a 2,1 milliards d’année par une météorite géante de 5 à 10 kM de diamètre filant à la vitesse de 25.000 à 40.000 kM/h (cf. Le Guiness pour un cratère, Sciences et Avenir, nov. 99.)


Un changement de l’emplacement
des pôles ?


         « Depuis environ le milieu du XXème siècle, toutes les branches du savoir, de l’ethnologie à l’archéologie et à la physique du globe, s’accordent pour affirmer qu’a eu lieu, voilà quelque 10.500 ans (8.500 an AEC), un brusque déplacement du pôle magnétique de la Terre situé auparavant dans la partie méridionale du Groenland, à plus de 3.500 kM de son emplacement actuel24. » Otto H. Muck. 
          Insistons bien : il s’agit bien du pôle magnétique
dont on ne sait guère les liaisons avec le pôle géographique ou les dérives de l’un à l’autre…

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Màj 6 mai 03 : À ce sujet, voulez-vous lire maintenant un article internet mais,
paru à l’origine dans la revue Sc. et Avenir : “La fuite du pôle est annoncée” ?
Cliquez alord sur ce bouton :
[fuitpole.pdf] et retour automatique ici !

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          « 
Un printemps continuel (connu dans l’Âge d’Or)n ne se conçoit que si la Terre est orientée différemment par rapport au Soleil. Ce qui sous entend qu’un événement catastrophique aurait changé son axe, le plus vraisemblable étant le choc avec un météorite de grande importance. Ainsi que l’écrivit Velikowsky 25 : “le printemps suit l’hiver, l’été précède l’automne, parce que l’axe de rotation de la Terre est incliné sur le plan de l’écliptique (cf. notre art. astrnomie*)n. Si cet axe devenait perpendiculaire à ce plan, il n’y aurait pas de saisons sur la Terre. S’il changeait de direction, les saisons changeraient d’ordre et d’intensité. » Levallois Christophe, La Terre de Lumière, Le Nord et l’Origine, Pardès, 1985.

          Cette intéressante hypothèse d’un changement d’emplacement de l’axe terrestre expliquerait aussi les citations concernant une
changement d’orientation des constellations amenant un zodiaque différent, ainsi que le changement des saisons, ce que les prêtres égyptiens de Saïs affirmèrent à Solon.

          « Le Géant secoue violemment le Pôle et les Ourses qui le défendent. Il porte des coups terrible au Bouvier gardien des Ourses. L’Étoile du Matin, les Heures, tout est attaqué ! » La Gigantomachie, in mythologie grecque.
          « Cette description n’évoque-t-elle pas un séisme et un changement (déplacement)n de l’axe terrestre et des saisons ? » Gattefossé.

          Il pourrait y avoir à cela deux solutions :

– 1/ soit le basculement complet des hémisphères Nord Sud, puisque la Terre n’a pu changer de place sur son orbite et “l’été est subitement devenu hiver”, sans compter le fait que ce basculement aurait pu provoquer – ou accentuer – l’effet saisonnier dû à l’inclinaison de l’axe terrestre sur l’écliptique26 (cf. notre art. Astronomie*) car : « Dans ce temps là, Noé vit la Terre s’incliner et menacer ruine. » (Livre d’Hénoch, in La Bible).
Ce que le Bhâgavata purana – Inde – rapporte autrement : « Pendant que le Fils du Roi (Dhruva, l’étoile polaire) se tenait debout sur un pied, la moitié de la terre, blessée par son pouce, s’inclina. » Mais, s’incliner n’est pas basculer de 180°!
          « Lors d’un conflit fut brisé Pou-tcheou-chan “la colonne céleste : Il s’ensuivit que le Ciel s’inclina vers le nord-ouest, et que la Terre baissa en pente vers le sud-est. Depuis (…) le Soleil, la Lune, les constellations, glissent toutes vers l’ouest (leur coucher) ; tous les fleuves (de la Chine) coulent vers l’est”. Allusion a un cataclysme mettant fin à l’Âge d’Or… » Levallois Christophe, La Terre de Lumière, Le Nord et l’Origine, Pardès, 1985.

         Cependant que les travaux des glaciologues et des paléoclimatologues indiquent encore une forte glaciation de l'Amérique du Nord et de la Scandinavie en 15 000 AEC, en face, et symétriquement à cet ancien Pôle, la Sibérie voit son fleuve Lena se jeter tranquillement dans un delta de 100 à 200 km de long, dans la mer qui est alors plus de cent mètres en contrebas !


         Donc, sous la violence du choc qu’a provoqué cette énorme masse venue du fond du système solaire à une vitesse colossale, notre Terre aurait légèrement basculé, oscillé un moment peut-être, puis se serait fixée sur un nouvel axe, notre nouveau pôle qui, tel un gigantesque clou (cf. art. Irminsul*), est actuellement pointé presque sur l’étoile polaire (cf. notre art. Astrologie* nordique).

          En effet, selon le Danois Frédérik Klee (Le Déluge, Paris 1847, Copenhague 1842) le plus important de l’affaire est que le choc entraîna le déplacement du pôle 27 situé alors, nous l’avons vu, entre le Nord de l’Amérique dans la région des grands lacs et au Sud du Groenland, jusqu’à sa position actuelle (ependant que d’autres estiment que cette dérive avait été… progressive).

Màj 31 mai 04 : « Bien qu’elle soit repoussée par la quasi-totalité des géophysiciens, la possibilité d’un déplacement de la croûte terrestre il y a 12.000 ans (ou un peu plus) reste crédible, dans la mesure où certains indices plaident en sa faveur et que les calculs montrent qu’elle est possible.



          « Cette carte de la région polaire nord, d’après Ch. Hapgood, montre le "chemin du pôle", dont l’ancienne position aurait été la baie d’Hudson. Le cratère alaskaien de Sithylemenkat est mentionné. Sa formation pourrait être liée à la fois à une déglaciation partielle et à un phénomène de force additive ou d’accélération d’un processus de glissement déjà en cours (
…)

          « Plusieurs auteurs ont émis l'idée que la dernière migration des pôles géographiques, due à un déplacement de l'écorce terrestre de courte durée, pourrait avoir eu lieu il y a seulement 12 000 ans et contribué à ce que certains appellent l'Apocalypse de l'an –10000 (36). Cette date est une date charnière, d'importance majeure, dans l'histoire récente de la Terre et de l'humanité. Elle correspond à la fin de la dernière glaciation et au début de l'holocène, elle est contemporaine de cataclysmes plus ou moins obscurs comme la disparition de la dernière grande vague de mammouths et du changement rapide dans les climats de certaines régions (…)

          « Cette époque est aussi, du fait de l'amorce de la déglaciation, le point de départ de la montée relativement rapide des eaux océaniques. Celles-ci ont gagné plus de 150 mètres en 12 000 ans, entraînant l'engloutissement de plusieurs millions de kilomètres carrés de terres préalablement émergées et, par, conséquence, des mouvements de population importants, même si ces populations étaient encore bien primitives et loin d'être "éblouissantes" comme le voudraient les auteurs ci-dessus (…)

          
« Des bouleversements au niveau de la cryosphère (ensemble des glaces terrestres et marines) peuvent se produire si l'impact a lieu dans une région polaire. Une déglaciation totale ou partielle entraîne à moyen terme une transgression marine (montée du niveau des eaux). Celle-ci affecte sérieusement le tracé des côtes et défigure l'image classique des continents, tels que nous les connaissons au XXe siècle. La géographie de la Terre est essentiellement changeante et varie régulièrement au cours des siècles. » M-A Combes…

Màj du 1er juin 04 : « Les impacts d’astéroïdes et de comètes ont probablement eu également une incidence sur la période de rotation de la Terre, qui était bien différente dans le passé de ce qu'elle est actuellement. Ces variations, sans doute minimes, ont pu être en plus ou en moins selon la géométrie de l'impact : accélération de la rotation quand la vitesse de l'impact s'additionnait à celle de la Terre et, au contraire, ralentissement quand les vitesses étaient de sens contraire. Ces variations ne doivent pas être confondues avec le ralentissement connu de la rotation terrestre, en relation avec l'éloignement séculaire de la Lune.
          Enfin, il est probable que la majorité des collisions d'envergure d'objets cosmiques avec la Terre ont provoqué d'importantes transformations ou perturbations dans le champ magnétique de notre planète et dans la magnétosphère. Nous aurons à revenir sur les conséquences de ces perturbations qui présentent une fréquence et un danger considérés comme inquiétants, pour ne par dire alarmants, à l'échelle astronomique, pour la stabilité des espèces terrestres (…)
quand nous parlerons des conséquences biologiques de l'impactisme, car il faut savoir que ces périodes d'annulation peuvent durer quelques milliers d'années, période largement suffisante pour faire des dégâts irréversibles. Car c'est alors que le fameux impactisme particulaire, auquel certains ne veulent même pas croire, trouve le moyen de s'exprimer à sa manière, invisible certes mais terriblement efficient : c'est l'un des principaux responsables des mutations génétiques qui permettent une évolution de caractère catastrophiste. » M-A Combes.

Màj du 9 mars 03 brice.mathieu@ : « Voici quelques nouvelles glanées sur le net. Concernant le cataclysme de 9500 BC, j'ai découvert de nombreux petits indices qui confirment la thèse du changement (de place)n de l’axe des pôles, par exemple en Alaska on a retrouvé de nombreux morceaux de loups, lions, mammouths, ours, avec des arbes et de la mousse congelés dans la glace et, bien sûr, ils datent tous d'environ 9500 AEC, il est aussi à noter que sur ces restes de flore et de faune ont été decouvertes 4 couches de cendres volcaniques.Ce qui suggère que pour qu'une vègètation et que des animaux puissent vivre à cette endroit, il fallait bien sûr que le climat soit différent et que, surtout, le changement de climat soit ultra-rapide.
          « A Los Angeles, dans des puits de goudron (bon, je ne sais pas trop si ça existe, mais c'est ce que j'ai traduit!), on a retrouvé des fossiles animaux de 565 espèces entassés dedans sans doute pour échapper aux conditionx climatiques qui venaient de s'abattre sur leur région. On retrouve parmis ces espèces, des mammouths, chameaux, éléphants, rhinocéros, tapirs, tigres a dents de sabres, antilopes, bison géants, et armadillos géants et 100.000 oiseaux de 138 espèces dont 19 sont éteintes.
          « Dans une île nommée Svalbard à onze degrès du pôle nord et au nord de la Norvège, des pins, sapins, ormes, cyprès des marais ont été découverts congelés dans les glaces encore une fois, alors qu'aujourd'hui rien n'y pousse compte tenu du manque de soleil. Sur cette ile et l'ile Ellesmere, des coraux fossilisés ont aussi été découverts or, ces derniers ne grandissent que dans des milieux tropicaux, par exemple cette espèce pousse dans les mers vers le Japon Sud, l'Afrique du Sud ou les Bermudes.

Les sources :
F. V. Hibben, "Evidence of Early Man in Alaska", American Antiquity, VIII (1943)
Immanuel Velikovsky, Earth in Upheaval (1955)
G. M. Price, The New Geology (1923)
Stephen Taber, "Perennially frozen ground in Alaska: Its Origin and History",…
Bulletin of the Geographical Society of America 54 (1943)
John Massey Stewart, "Frozen Mammoths from Siberia Bring the Ice Ages to…
Vivid Life," Smithsonian, 1977
Ivan T. Sanderson, "Riddle of the Quick-Frozen Giants", Sat. Evening Post,16-1-60
Penn, Granville, A Comparative Estimate of the Mineral and Mosaical Geologies,…
Vol. II, 2nd ed., London, 1825
Charles Lyell, Antiquity of Man (1863), p180
D. S. Allan & J. B. Delair, When the Earth Nearly Died (1995), p114
Fairholme, George, New and Conclusive Physical Demonstrations of the Fact and…
Period of the Mosaic Deluge, n.p., 1837.
D. Gath Whitley, Journal of the Philosophical Society of Great Britain, XII (1910)
O. Heer, Flora Artica Fossilis: Die fossile Flora der Polarl¬nder (1868).
les H. Hapgood, The Path of the Pole, (1999), Adventures Unlimited Press
C. O. Dunbar, Historical Geology (1949)

         « Sinon, pour revenir sur le cataclysme de 9500 BC, voici un site qui explique le changement d'axe des poles scientifiquement (par le calcul) :

http://wwwesterni.unibg.it/siti_esterni/dmsia/dynamics/poles.html

          « Une théorie intéressante aussi, mais sur laquelle je suis assez sceptique, est la rotation de la croûte terrestre (?), ce qui expliquerait qu'il n'y ai jamais eu de changement d'axe des pôles. Mais il y a de nombreuses incohérences dans cette théorie. » Brice.

          Ces quelques échanges avec notre visiteur Brice m’ont remémoré de vieilles notions de Mécanique que je soumet à ceux de nos lecteurs qui seraient plus compétents que moi, et que j’engage fortement à me corriger, si nécessaire (cf. bouton “parlons-en”) :
          Certains auteurs disent "glissement de l'écorce" ou “Rotation” : la théorie mécanique (et l'expérience) concernant le fonctionnement des gyroscopes – qui servent de référence directionelle dans les systèmes de guidages navals, des torpilles et des fusées – montre qu'on ne peut changer la direction de l'axe d'un gyroscope ! Par contre un apport d'énergie est nécessaire pour compenser les frottements et faire qu'il conserve sa vitesse de rotation.
          La Terre se conduisant comme un gyroscope, instrument qui conserve toujours son cap, on peut conclure que s’il y a un apport d'énergie très puissant et instantané, la Terre fait “n” degrès de tour en un court instant (?) et le Soleil ou les Étoiles semblent donc avoir "sauté"… ailleurs : c'est précisément ce que dirent les prêtres* égyptiens de Saïs à Solon, et ce que reprit Platon !

31 mai: Un basculement de l'axe terrestre n'empêcherait pas la vie

International Journal of Astrology - Francesco Garufi, 9-9-03/ <heramagazine.net>

          «« Une plus grande inclinaison de l'axe terrestre n'empêcherait pas la vie sur la Terre. Il la rendrait probablement seulement un peu plus inconfortable. Un groupe de savants du Penn-State University guidé par Darren Williams et David Pollard a construit un modèle pour étudier l'influence des modifications de l'inclinaison de l'axe terrestre sur le climat. Les résultats de l'étude ont été publiés dans l'International Journal of Astrobiology, et ils augmentent les espoirs de trouver la vie sur autres planètes ayant des inclinaisons d’axes très variables.
          L'axe terrestre dépend de la révolution de notre planète autour du Soleil et il possède un angle d'équilibre d'environ 23,5 degrés. Depuis toujours cette "inclinaison" a émoustillé l'imagination des écrivains et des scénaristes de science-fiction, qui ont imaginé des scenarios dramatiques dans lesquel d'énormes forces extérieures se coalisent pour modifier l'inclinaison de l'axe terrestre en détruisant toute forme de vie.
          Le modèle de Williams et Pollard il a simulé la situation de la planète avec un axe de 54, 70 ou 85 degrés. Ces grands angles causeraient des étés torrides, pendant que les températures moyennes ne varieraient pas beaucoup des températures actuelles et il y n'aurait pas à craindre l'arrivée d'autres ères glaciales.
          Tout au plus, il se poserait un gros problème d'éclairage de la planète car beaucoup de zones de la Terre se trouveraient dans une complète obscurité pendant plusieurs mois par an.
          Et la vie? En modifiant l'inclinaison de l'axe, la distribution de l'anhydride carbonique dans l'atmosphère changerait ainsi que la position des eaux et des terres émergées : "Quoique le climat dans ce monde simulé serait très différent de celui de la Terre actuelle - explique Williams - beaucoup de formes de vie, des plus simples aux plus complexes, pourraient persister et s'adapter".
          Et, pour les chercheurs, ce pourrait être un autre bon motif de ne pas exclure l'existence d'autres mondes habités. »»



Maj 1er juin 04 : « La figure ci-dessus montre la température moyenne d’été des eaux de surface de l’Atlantique vers 40 degrés de latitude nord, d’après l’étude des carottes marines et des micro-faunes qu’elles contiennent. On note l’existence de variations très sensibles et très rapides de température, avec des extrêmes pouvant atteindre jusqu’à 5 °C par demi-siècle, ce qui est énorme. Globalement l’écart a atteint 12 degrés (12 °C à 24 °C). La dépression entre –14.000 et –12.000 et celle centrée autour de –9.000 sont considérées comme suspectes et permettent d’envisager des événements anormaux qui pourraient être des refroidissements consécutifs à des impacts cosmiques corrélés à une diminution sensible, mais provisoire, de l’ensoleillement. Entre –12000 et –11000, la température de l’Atlantique a augmenté de 10 °C, ce que ni la déglaciation, ni la théorie de Milankovic ne peuvent expliquer d’une manière vraiment satisfaisante. (D’après J.-C. Duplessis et P. Morel). » Cit. M-A Combes.



Des éruptions mondiales :


          Cependant, ce choc incroyable a dû, selon toute probabilité, ébranler la croûte terrestre et l’onde de choc à probablement brisé les plaques tectoniques en de nombreux endroits (comme lorsqu’on “toque” un œuf dur), provoquant ainsi des éruptions dans le monde entier. Des volcans28 durent alors surgir des failles, déversant des torrents de lave brûlante, en particulier sur le Rift 29 Atlantique ce qui aurait accéléré la dérive des plaques continentales entre l’Amérique et l’Europe. La banquise qui, au Nord recouvrait cette faille, se mit à fondre lentement, son albédo diminua donc et, de ce fait, la température moyenne de la Terre monta de plus en plus…

Déplacement du Gulf Stream

   


         Sur l’image de gauche : « Les portions de territoire désignées par des hachures, notamment celles du nord-ouest de l’Europe, sont les bénéficiaires de l’actuel Gulf Stream 30. Cette comparaison des isothermes Zéro porte à l’évidence que, pendant l’époque quaternaire, le Gulf Stream n’arrivait pas jusqu’en Europe (du Nord)n. » Otto H. Muck.
         Le Gulf-Stream, qui est conditionné par l’équateur et la position des calottes glaciaires, avait auparavant un circuit très différent de même que les autres courants océaniques : ceci est très connu des paléoclimatologues qui situent son trajet beaucoup plus bas dans l’Atlantique qu’actuellement. Le niveau de la mer remonta donc et ce courant chaud venant des Caraïbes remonta lui aussi peu à peu au Nord, submergeant le plateau continental dégagé de sa banquise, ce qui accéléra le phénomène.
          La banquise fondit toujours plus et un mini-déluge remodela la région du Mississippi et des Grand Lacs d’Amérique du Nord mais, nous reverrons cela…
         « La mémoire de ces phénomènes s’est-elle conservée et transmise dans les populations vivant à la limite des glaciers, et donc particulièrement concernées, puisque là où se termine la glace, commence la vie à ciel ouvert, l’eau vive et les premières fleurs ? Nul ne le sait. Mais, quoi qu’il en soit, les découvertes scientifiques modernes corroborent le prophétisme scandinave. L’Europe d’il y a six millénaires jouissait d’un climat de type tropical, et le peuplement des régions hyperboréennes (subglaciaires)n en fut d’autant facilité. » Bardet et Heingartner, L’Europe Païenne, Seghers.


          Cette inondation31 du plateau continental32 remonte alors peu à peu et envahit la Baie de l’Hudson à l’Ouest et, à l’Est, elle pénètre de même de plus en plus au Nord. La banquise des Îles Britanniques et celle de la Scandinavie fondent : l’Êridan qui sort de la Mer de Glace Baltique (Thétys?) qui commence à fondre est un énorme fleuve géant dont le nom s’est conservé dans celui de l’actuel Eider (l’Éridanos des Grecs) que rejoignent le Rhin, l’Escaut, la Tamise, la Weser, l’Elbe, créant un delta gigantesque : le Grand Estuaire Oss ou Ass ( rune*  ), dans le Maglemose ou “Grand Marais” qui s’étend à travers l’actuel Dogger Bank : “le banc du dog Fenrir”…
         Toute cette zone comprise entre la Scandinavie, le Danemark, la Frise germano-hollandaise et l’Angleterre jusqu’aux Féroé devenait donc peu à peu ce Grand Marais boréen qui allait être submergé par le flux maritime, condamnant ses populations à fuir par vagues successives vers l’Est et le Sud Est, vers ce qui devenait alors l’Europe continentale où avait régné une toundra sous glaciaire que repeuplait peu à peu le bouleau blanc bientôt suivi du reste de la forêt.
         Mais cette inondation progressive a submergé vers 7000/ 5000 AEC la Civilisation maglemosienne ou hambourgeoise située dans l’actuelle Mer du Nord et à l’entrée de la Baltique (cf. notre article Narval*).


Le Maglemose (paysage imaginaire)…


         Plus au Sud, l’inondation a remonté peu à peu la Manche jusqu’au Pas de Calais ennoyé finalement vers 7500 AEC et elle a séparé les Atlantiques du Nord – habitant dès lors les Îles Brittoniques – des Atlantiques continentaux, des Baltes33, de Ceux des Mégalithes de Bretagne, et des Atlantiques du Sud, ceux de Lusitanie et d’Ibérie (Herman Wirth, L’ascension de l'espèce humaine, Diderich Iéna,1928).

         Cependant que, dans les Alpes, les glaciers du Rhône et de l’Isère ont abandonné le confluent de la Saône et la vallée rhodanienne et remonté peu à peu jusque dans les hautes vallées des Savoies et de l’Isère. L’Auvergne, elle aussi, est devenue plus fréquentable, au moins entre deux éruptions volcaniques, puisque les grandes orgues basaltiques sont datées de 12.000 ans seulement et que le dernier sursaut séismique éveilla encore les Ar Vernes vers 1500 AEC34 : autant dire avant hier ! (Mais, nous reverrons l’importance de cette date et étudant la Grande Transgression Marine…)


         Tout ce mouvement s’est cependant assez vite ralenti grâce à la reconstitution progressive de la nouvelle banquise, marine cette fois, qui se formait sur notre actuel Pôle Nord. Cependant, au Pôle Sud actuel, la banquise s’est complètement installée sur le continent antarctique. Mais quels trésors archéologiques cache-t-elle maintenant sous ses quatre kilomètres de glace ? L’ancien et légendaire Gondwana35 qui hante encore les souvenirs des riverains du Pacifique (si tant est qu’il ait jamais existé) ?


illustration Bührenhult


– 2/ soit, beaucoup plus simplement car aucune recherche géophysique récente n’est venu étayer ces légendes ou l’hypothèse de Otto Muck pourtant bien étayée, on pourrait penser que c’est simplement le nuage de poussières volcaniques qui à occulté les rayons infrarouges du soleil et provoqué ce Grand Hiver Fimbulvetr36 :

Modification du climat


         Il y aurait eu aussi une double inversion, climatique, et du rythme des saisons : ainsi, Ovide apporte un autre élément à cette mythique catastrophe : le feu qui suivit la glace. « C’est alors que, pour la première fois l’air, à la flamme des souffles desséchés s’embrase, que congelés par la bise, s’allongèrent des stalactites de glace. » Mais, à part une éruption volcanique, nous pourrions être-là en pleine poésie, dans les “effets” littéraires…
         Et Hérodote, dans ses Histoires, raconte que d’après les confidences des prêtres égyptiens : « le Soleil s’est levé quatre fois hors du lieu accoutumé ; deux fois il s’est levé où maintenant il se couche ; deux fois il s’est couché où maintenant il se lève (…et…) Il n’en est résulté aucun changement pour l’Égypte ni à l’égard de la terre, ni à l’égard du fleuve. » Aucun changement ? Ceci est pour le moins original!
         Platon le rapportait déjà « Il tourne dans le sens contraire (?). Il y a, à ce moment là, grande destruction des créatures, et une infime partie de la race humaine survint. »
         
Et, pour Josué : « Le soleil s’était arrêté dans sa course ! » Ancien Testament37.

Concernant le changement de climat 38, deux cas se présentent :


– 1/ ou bien, autrefois, l’axe de la Terre n’était que peu incliné sur son orbite et de ce fait il y avait peu de saisons et, lorsque survint la collision, notre Terre bascula un peu plus et les saisons apparurent pour la première fois ou s’accentuèrent grandement, ce qui est attesté par le discours des prêtres de Saïs que nous rapporte Platon. et nous remarquerons alors que ce basculement est aussi de nature à faire fondre partiellement les calottes glaciaires puisque les rayons les touchent bien moins tangentiellement pendant l’été…
         Et, toutes ces transformations ont-elles provoqué des modifications climatiques très importantes en même temps que la fin de la dernière glaciation* nord américaine et ouest européenne et, donc, la survenue des cultures du Néolithique et, cette nouvelle et progressive extinction annuelle du Soleil qui, faisant suite à sa très longue disparition lors du Grand Hiver Fimbulvetr – la dirghâh tamisrâh39 du Rig Veda – raviva chaque année l’angoisse d’une nouvelle disparition du Dieu de Vie ?
          On comprendrait mieux alors que les Fêtes* de Feux Solaires qui se terminent par le cri rituel « Apollon reviendra ! » aient pu prendre naissance et s’installer si durablement dans nos rites* et nos folklores ancestraux.

- 2/ Ou bien l’axe terrestre a toujours (??) été incliné de cette manière et il y a toujours eu les mêmes saisons ! Mais alors, pourquoi toutes ces citations nous rapportent cela ? Faut-il faire ici la part de la littérature, enjolivant le bouche à oreille ?…




Màj du 5 janv. proposée par notre visiteur Brice@ : “Quel bonheur de trouver des traces de cendres dans les couches océaniques, s’exclame Jean-Claude Duplessy, directeur du Centre de faibles radioactivités (CNRS, CEA) de Gif-sur-Yvette. Par exemple, celles du volcan islandais Katla dont l’éruption remonte à 10.300 ans, apparaissent sous forme de lits très nets car elles se sont déposées très rapidement, en un jour ou deux, et constituent alors un marqueur parfait.” L’analyse des traces d’acide sulfurique piégées dans de minuscules particules retrouvées dans les carottes glaciaires a par ailleurs dévoilé que les éruptions induisaient une légère baisse de la température, sur une période allant de quelques mois à une année. “Mais on ne dispose pas actuellement de preuve irréfutable qu’une éruption volcanique ait déséquilibré le climat de la Terre”, précise Jean-Claude Duplessy. » http://www.cieletespace.fr


Un refroidissement “sibérien”


         Cependant le réchauffement du climat ne fut pas idylliquement progressif : les gigantesques éruptions avait projetées dans le ciel des quantités invraisemblables de matériaux volcaniques40 et marins qui provoquèrent des chutes de lœss depuis l’Atlantique jusqu’à la Chine centrale, précipitées avec des pluies 41 diluviennes, au sens précis du mot. Dans la très haute atmosphère les cendres les plus fines firent barrage au rayonnement solaire et le nord de notre hémisphère connut un climat effarant pendant plusieurs millénaires : eau plus très grand froid, tout gela instantanément !

Màj 1er juin 04 : équences qu'a (et que pourrait encore) une diminution sensible de l'insolation sur Terre causée par un impact d'envergure peut entraîner un refroidissement rapide et important de notre planète (et quelle qu'en soit la cause : astronomique ou purement terrestre) peut conduire irréversiblement à une époque glaciaire du fait des effets cumulatifs des phénomènes d'accompagnement, notamment la persistance d'un sol gelé sur des régions entières et l'augmentation du volume des glaciers. Car il ne faut pas oublier que la neige a un albédo (pouvoir réflecteur) particulièrement élevé (0,84 en moyenne), ce qui débouche sur une réflectivité accrue de la surface terrestre enneigée. En clair, cela veut dire que le sol enneigé renvoie dans l'espace la plus grande partie de l'apport calorifique solaire au lieu de l'absorber, et qu'il accélère ainsi lui-même l'emprise des glaces à ses dépens. Passé un certain seuil critique d'accumulation de neige et de glace, une glaciation peut devenir autoperpétuante. Cette la période post-catastrophe qui regroupe tous les effets nocifs engendrés par l'impact est l’hiver d'impact. L'opacification de l'atmosphère par les poussières et les suies en suspension, associée à une période de grand froid pouvant aller jusqu'à la glaciation, peut entraîner une décimation de certaines espèces et même dans certains cas l'extinction pure et simple. Dans un deuxième temps, l'hiver peut laisser la place, suite à l'effet de serre, à un réchauffement comme cela s'est produit il y a 65 MA.» Combes.

         Toutefois, si tout ceci ne nous semble pas expliquer la remontée progressive de la température constatée sur les carottes glaciaires du Pôle Nord (actuel) depuis 20.000 ans, par contre la chute constatée de la température sibérienne de plus de 10 degrés est certainement en rapport avec cette Grande Catastrophe Atlantique qui entraîna ce changement de place des Pôles (hypothèse)…
         « Pour les hommes qui, après la catastrophe, ont vécu sous cette espèce de voûte sombre (dans la Mythologie, Ouranos est “plaqué sur” Gaïa 42)n, le ciel avait complètement changé d’aspect : il n’était plus d’un bleu transparent (*Diew) et n’offrait plus, le soir, le scintillement des étoiles ; c’était en permanence un ciel nocturne, brun noir, sans soleil, ni lune, ni étoiles. De mauvais génies avaient dérobé le soleil, ils le tenaient captif, ensorcelé. Et des héros mythiques se mettaient en devoir de le délivrer. Tels sont les accents que l’on trouve dans les légendes proto européennes, indiennes et japonaises. Mais ces sombres années, dans un pays sous le nuage de cendre, n’avait rien d’un récit mythique… » Otto H. Muck.

         « De nos jours, les pêcheurs hollandais ramènent souvent dans leur chalut des os de mammouth et autres têtes de tigre à dents de sabre. » Doc. T.V. : “Ceux qui peuplaient le Grand Marais”…
          Rappelons que le grand mammouth de la Bersovka découvert en 1901 avait des fleurs intactes dans son estomac : le refroidissement avait été pour le moins subit et suggère un déplacement des Pôles et / ou un refroidissement dû aux poussières atmosphériques (cf. Fimbulvetr chez les Nordiques) : ce qui est confirmé par la revue Nature en 1971 et The New Scientist en 1972, qui situent la dernière inversion43 des pôles magnétiques terrestres en 10 500 AEC !
          Précisons à ce sujet, que certains auteurs, amateurs de merveilleux, semblent avoir confondu “inversion de pôle magnétique” et “inversion de pôle géographique” : on est loin du compte ! (cependant qu’une erreur de traduction n’est pas exclue surtout s’ils ont affaire à des métaphores ou kenning !)…
          « Sur les trente quatre espèces d’animaux qui ont vécu en Sibérie avant 9600 AEC, notamment des mammouths, des cerfs géants, des hyènes et des lions des cavernes, vingt huit étaient adaptés aux conditions tempérées (ce qui donne à penser que le climat était bien plus chaud qu’aujourd’hui)n. » Et, plus loin, les Flem-Arth poursuivent ainsi :
          « Un glissement (? cf. supra) de l’écorce terrestre dont les prémices remontent à 15000 AEC, s’était terminé par un violent cataclysme en 9600 AEC. »
         Dans un article séparé, nommé Origine* Polaire, nous touchons un mot de l’hypothèse concernant “l’origine polaire des Hindous originels” (Aryas). Le résultat est le même en Sibérie maritime qui avait précédemment bénéficié d’un climat de type “méditerranéen” ou “atlantique”. Dans cette hypothèse, nos vieux ancêtres de la mythologie nordique Burr et leurs enfants Buri (qui ont donné leur nom aux Bouriates), se voyant pris dans les glaces et leurs proies favorites les mammouths se congeler sur place44, avaient décidé de fuir, sans doute en suivant le départ précipité des grues sacrées* vers le Sud !


L’énigme du “frigo” sibérien : « Dans la partie hachurée horizontalement où se trouve actuellement le “pôle du froid” désigné par un X, et jusqu’à la ligne tiretée qui marque, au Sud, la limite des glaces persistantes, gisaient et gisent encore des centaines de milliers de mammouths qui sont ainsi conservés dans la glace. » Muck.

Fuir ! Mais dans quelle direction ?

          Vers la chaleur, vers le Sud certes, mais il était totalement indécelable car le soleil était caché en permanence par une très épaisse couche de brume glacée qui pailletait de givre la moindre brindille desséchée… Un froid “polaire” s’était installé dans les zones ou les poussières de l’éruption stoppaient les rayons infra-rouges…
         C’est alors que passèrent dans le ciel des grues qui fuyaient en se guidant “aux infrarouges” qu sont évidemment plus perceptibles à leur altitude de vol.


La Grande Errance :

         Les Hommes qui purent survivre à ce froid inouï 45 se séparèrent : les uns, les eskimo, restant sur place et les autres, qui s’appelleront les “adaptés” *Ar”, entamant la Grande Errance sous la conduite de ce “doigt de dieu” que sont les Grues Sacrées* (comme on le voit sur un bas relief de Sumer) suivirent leur caractéristique cri “grou gruou” qui devint lui aussi sacré : ne venaient elles pas ainsi de sauver nos vieux ancêtres 46 ?
         Et, il partirent en éventail, en suivant ces oiseaux (devenus) migrateurs :
– vers le Couchant : l’Europe, qui se dégelait lentement de la glaciation de Würm…
– vers le Sud Est :
le Moyen Orient, l’Iran et les Indes où l’on parle encore de l’âge sombre du Kali yuga et de la dissolution cosmique mahâpralaya. À la sur-caste originelle Hamsa, qui en sanscrit signifie “cygne, le migrateur” et désigne l’homme qui a passé la troisième initiation* (ce qui est le propre de l’Ase ou du Druide chez nous), a succédé la caste sacerdotale… dont l’emblème est un sanglier chez les proto celtes*…
– vers le Levant : l’Orient, la Chine, la Corée, et peut être même aussi la Polynésie (selon H. Wirth). Au fin fond de l’Asie dans les grandes îles du Pacifique oriental (Japon) ils se nommèrent les Aïnous 47 .

         Soudain, vers l’Occident, des bouleaux clairsemés apparurent dans la toundra embrumée par un ciel à peine plus lumineux qu'à l'accoutumée. Premier arbre* à avoir re-colonisé la terre gaste 48 après le retrait des glaces, le bouleau 49 leur sembla être le signe de la renaissance de la terre : il en devint donc le symbole*, lui qui était “blanc comme le ciel blanc" (–> indo-européen *diew)


Dessin des Tchoutetchi de Sibérie orientale
En haut les pléiades, en bas à gauche la voie lactée


         Au Couchant, mais un peu plus au Sud, ils rejoignirent les descendants des peintres des grottes du Périgord et des chamans de la Grotte des Trois Frères, ou bien leurs cousins d’Altamira qui remontaient tous vers le Nord en suivant les troupeaux de rennes qui cherchaient la fraîcheur et surtout les lichens, leur nourriture…

         En fait, il s'agit là d’une adaptation à partir de la thèse de Tilak mais il n'est absolument pas exclu que l'ancien berceau des “Indo-Européens”, leur Urheimat, ait été le Dogger Bank au bord du Lac des Tritons 50 : c'est la thèse qui a notre préférence car il existe une curieuse parenté entre les langues baltes : lituanien et letton, et l'ancien sanskrit. Mannhardt a d'ailleurs souligné les nombreuses similitudes entre les Daïnas*, ces chants51 populaires baltes, et le Veda. D'ailleurs, selon Montfort ou L. Tesnières "il n'y aurait peut être pas eu de migration balte : ces peuples représenteraient plutôt la dernière survivance du tronc indo-européen*” (rev. Solaria n° 5 : c/o J.C. Mathelin, 7 rue Christian Dewet, 72012 Paris.) car c’est l’opinion de Lothar Killian (De l’Origine des Indo-Européens, Labyrinthe, 2000/1983) un spécialiste mondial de la question !


Cependant : si la fin de la glaciation ne fut pas provoquée par la chute du planétoïde “A” – l’hypothèse de Muck que nous venons de voir – Hapgood a calculé que le déplacement du pôle nord de la baie d’Hudson jusqu’à sa position actuelle dans l’Océan Arctique eut lieu progressivement entre 18 et 12 mille ans (cf. illustration Bührenhult) :



Màj du 26-2-04 proposée par <brice.mathieu@> : lost world mer du nord :
http://www.newscentre.bham.ac.uk/release.htm?releaseId=919&page=1&year=2004&
month=2&showUndelivered=N


L’Éridan virtuel : «« Les scientifiques de l’Université de Birmingham ont utilisé des données séismiques pour révéler un spectaculaire paysage préhistorique [Le Maglemose]n englouti sous la mer où le premier homme à erré il y a plus de 10.000 ans.
          À l'aide de nouveaux calculateurs haute puissance du centre de la HP VISTA (visualisation et technologie spatiale) de l'université, une équipe d'archéologues, de géologues et d’ingénieurs commencent à explorer et visualiser ce paysage caché, qui, pendant la période de 8000 à 18.000 ans AEC, était une grande plaine sur laquelle les hommes ont chassé des animaux et cueilli des plantes.
          L'équipe a révélé quelques secrets étonnants pendant qu'elle reconstruisait ce monde perdu, y compris l'évidence d'un grand fleuve d’une taille comparable à la Tamise ou au Rhin, qui ont été enterrés quand la vallée a été inondée il y a 7.000 ans lors de la fonte glaciaire. Le fleuve, qui a été provisoirement appelé le fleuve de Shotton, nom venant de Fred Shotton, professeur en géologie et archéologie à l’université, est large de plus de 600 mètres et long de 27,5 kilomètres, il parcourt le terrain du nord ouest vers le sud est. [Note R&T : L'Eridan mythologique ancêtre de l'Eider et qui donna son nom à l’Éridanos des Grecs…]
          Les ingénieurs ont reproduit des images virtuelles préliminaires du fleuve et de son environnement avant que le secteur soit inondé. Le Professeur Bob Stone, chef de l'équipe de l'interface humaine de la technologie (et directeur de "l’International Virtual Heritage Network") a déclaré : "Ceci est le projet de réalité virtuel le plus passionnant depuis le Stonehenge virtuel de 1996. Nous travaillons avec nos collègues archéologues pour assurer l'exactitude visuelle de cet environnement très riche, nous basons la topographie du paysage virtuel sur des données séismiques réelles, et l’ordinateur génère la flore sur des traces de pollen et de plantes extraites à partir d’échantillons géologiques récupérés dans les fonds marins ".
          Le Dr Vincent Gaffney, directeur de l'institut universitaire d'archéologie et d'antiquité et directeur de recherche sur le projet a déclaré : "ce projet pilote apporte beaucoup à la communauté de recherches sur le quaternaires, sous ses formes environnementales, géologiques et archéologiques. Nous avons l'intention de prolonger le projet pour visualiser la totalité du pont maintenant submergé qui a précédemment joint la Grande-Bretagne à l'Europe nordique en tant qu'une terre de masse, fournissant aux scientifiques de nouveaux éléments dans l’occupation de la Mer du Nord par l’homme". En plus des images 3D virtuelles du paysage, une collaboration industrielle avec des associés du centre de HP Vista technologies de Reachin, a facilité le développement d'une interface tactile, aidant considérablement les scientifiques en combinant le sens du contact et de la vue pour d'interpréter et explorer ce paysage complexe. »»


Paléoclimatologie :


         Cependant, à un certain moment, il y eu inversion thermique en Europe du Nord : lors du réchauffement, le glacier qui recouvrait une grande partie de l'Amérique du Nord à fondu et à constitué un lac géant qui ne pouvait s'écouler. Puis le glacier formant banquise sur le bord Est du lac s'est cassé brutalement sous l’énorme pression accumulée et un écoulement brusque à déversé52 dans l'Atlantique Nord réchauffé par le Gulf-Stream une masse considérable d'eau froide qui a provoqué une mini glaciation locale en même temps qu'une remontée brutale quoique partielle des eaux, de même que dans notre zone d’intérêt particulier, le Grand Marais Maglemose (Dk).
         Rappelons cependant que certains travaux de cette science récente indiquent que “le réchauffement subit s’est produit vers 9500 AEC et que les températures atteignirent rapidement leurs valeurs actuelles” : elles montèrent de 9° en vingt ans seulement. Ceci pourrait être confirmé par le fait que la désertification consécutive du Sahara est arrivée à son terme vers 7000 AEC. Il faut remarquer l’intérêt des précisions apportées car ceci est contradictoire avec la théorie habituelle de simple “cycle périodique de réchauffement” (qui peuvent aussi exister et s’y additionner) et devrait confirmer l’origine catastrophique de celui-ci.
          D’autre part, si la date de 9500 est différente de celle de 8500 citée précédemment, c’est que la datation des “bays” de Charleston est évidemment approximative, mais cela ne change rien au fond général de la problématique

         Remarquons enfin que si la fin de la glaciation n'a pas été provoquée par un choc météoritique et qu'elle ait été simplement un phénomène naturel, il serait alors fort difficile d'expliquer qu'elle ait été si rapide……

 
Ces deux illustrations sont empruntées au C-D Encyclopedia Universalis, et…


  
Ces deux autres montrent les hauts fonds du Dogger Bank au début de la fonte
(Bührenhult, p.142) et ce même Banc du Dogr de nos jours : on y remarque bien
la trace des anciens fleuves qui drainaient le grand marais du Maglemose !

.Mise à jour du 10 août 05 : Voulez-vous lire maintenant le long article
“Paléoclimatologie” vu sur le CD Universalis ?
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Une nouvelle Patrie :


         Un renversement de tendance s’était produit lorsque le soleil avait commencé à percer, produisant dans l’air saturé d’humidité un intense effet de serre53. C’est alors que vint la fonte des grands glaciers et de gigantesques fleuves se créèrent dévastant les vallons et les remplissant de fertile limon. D’énormes delta se créèrent à la rencontre de la mer qui remontait son niveau de cent mètres en cinq mille ans (selon de Geer) ! Ces régions de l’Atlantique nord-est que favorisaient alors le nouveau Gulf-Stream virent se créer une civilisation de chefferies de marins pêcheurs et d’agriculteurs de marais que l’on nomme du nom de leur Civilisation : les Maglemosiens ou Hambourgeois. 

         Ce furent alors les périodes de la Yoldia, de l’Ancyclocéras, puis de la Littorine : le glacier scandinave, régressant, s’écoulait dans le Lac Thétys/ Baltique – un lac d’au douce, au fond noir de sédiments, qui accueillit (sans doute ?) la civilisation Vane primitive. Cette mer d’eau douce se versait à son tour dans le lac intermédiaire “Océan” situé dans ce qui sera plus tard la Mer du Nord, par le canal de cet ancien fleuve géant, le Don mythique ou Eridan (en souvenir de leur Matrie d’origine, les Grecs doriens baptisèrent un de leurs fleuves Éridanos), Éridan dans lequel on retrouve la racine de l’actuel Eider des Hambourgeois, souvenir hydronymique du vieux fleuve mythique des Boréens qui trouve un parallèle dans le céleste Éridan, le fleuve de la Voie Lactée avec ses deux queues de Mélusine car :



         Ainsi donc, le Dan54 ne s’écoulait point à l’origine en Ukraine (Don) mais en aval d’une montagne de glace qui soutient l’étoile polaire et que symbolisera l’If Sacré*, l’Yggdrasil des Germains* de la Mer du Nor ou, l’Irminsul* des Germains de la forêt hercynienne55

         Dan, véritable “Don du Ciel”, devenu : « l’étincelant Éridan des Sages, dont la source est au Pôle, en Achernar, et l’Estuaire entre les Cornes du Taureau [atlante]n, dans l’Océan… » J.-Y. Guillaume (Des Runes et des Étoiles, Dervy, 1995)… de qui est cette citation que j’ai dû raccourcir et qui insiste avec des majuscules sur des noms d’étoiles ou de constellations56. De notre point de vue, cela situe l’astrologie* pré scientifique de la Tradition Nordique dans cette civilisation maritime nordique, disons du II° Millénaire AEC. J-Y Guillaume cependant, fidèle à des concepts moins “béotiens” que les nôtres, plus “ésotériques” si l’on veut, reste dans une symbolique “astrologique” au sens médiéval du terme, c’est à dire “initiatique”*…

Màj 13 juil. 05, vu sur <astrosurf.com/macombes> : « Il y a dix mille ans, les ancêtres des Norvégiens chassaient le renne et d'autres animaux le long de leur route vers le Nord. Le pays où ils arrivèrent avait supporté pendant des siècles le poids de la calotte glaciaire : l'océan y rencontrait la terre 200 mètres au-dessus 57 du niveau actuel des côtes . La trace la plus ancienne d'une présence humaine a été découverte sur une colline, dans la région Sud-est du département d'Østfold, à proximité de la frontière suédoise. En ce temps-là, la colline était probablement une île, située directement au Sud de l'extrémité du glacier.
          Si les opinions divergent quant à l'origine des premiers Norvégiens et à l'itinéraire qu'ils suivirent en direction du Nord, il est quasiment certain que l'une des routes qu'ils empruntèrent passait par Østfold. Les objets trouvés sur ce site sont similaires à ceux découverts dans le Sud de la Suède et au Danemark. Un autre itinéraire possible pourrait les avoir menés par ce que l'on appelle aujourd'hui le "continent de la Mer du Nord", jusqu'au Sud-ouest de la Norvège. » Descombes.


Màj 2 juin 04 : « Quant au climat, la période durant laquelle les poèmes d’Homère furent composés doit avoir été proches de la fin d’une période exceptionnellement chaude qui avait duré plusieurs milliers d’années. Il est largement accepté que "l’optimum climatique post-glaciaire", quand les températures en Europe du nord étaient beaucoup plus élevées qu’aujourd’hui, atteignit son apogée vers 2500 av. JC et commença à décliner vers 2000 av. JC. Par conséquent, il est hautement probable que les Achéens furent obligés de descendre vers la Méditerranée pour cette raison. La civilisation mycénienne, qui n’était pas originaire de Grèce, naquit ainsi et continua à s’épanouir à partir du XVIème siècle AEC, comme l’affirment les spécialistes. » Giuseppe Vinci, Omere nel Baltico, Introduction à la version française.

         Vint alors le Primitif Âge du Bronze de la Civilisation atlante* boréenne, suivi d’une petite poussée glaciaire, sans doute provoquée par une éruption, voire par un nouveau bolide météoritique au XIIIème siècle AEC (cf. infra, # 3, section c)…

         « Les Algonquins, Indiens d’Amérique du Nord, disent que leur dieu et héros Minabozho, s’est jeté dans la mer, qui s’est mise à déborder et qui a submergé la terre. Il semble bien y avoir là une trace laissée par le souvenir de l’impact du planétoïde A dans l’Atlantique, dont la trajectoire, dans sa partie visible, traversait le ciel du pays Algonquin. » Otto H. Muck.
         D’autres Nord Amérindiens ont des légendes de déluge analogues où il est souvent question de leur “sauvetage à bord de navires venant de l’Est et qui les ont conduit à leurs terres nouvelles.
          Et ceux des Grands Lacs disaient : « Au temps anciens, le père des tribus indiennes habitait vers le soleil levant. Un rêve l’ayant averti qu’un déluge menaçait la Terre, il construisit un radeau, sur lequel il se sauva avec sa famille et tous les animaux. Il flotta ainsi plusieurs mois. Les animaux qui étaient alors doués de la parole, se plaignaient à voix haute et murmuraient contre lui. Enfin une terre nouvelle apparut, sur laquelle il débarqua avec tous les animaux qui, dès lors, perdirent le don de la parole, en punition de leurs murmures contre leur sauveur. »
         Chez les Sud Amérindiens aussi : « 
Puis vinrent les eaux du déluge. Et, avec le Grand Serpent, c’est le ciel qui tomba et la terre ferme fut engloutie. » (Le Chilam Baya des Mayas). Comment ne pas penser alors à Ouranos qui “couvre” Gaïa complètement au début de la Cosmogonie grecque?
         D’autres preuves de la valabilité de ce processus pourraient être les observations suivantes : en regardant les mégalithes, en particulier ceux de Stonehenge*, on est frappé par leur énorme masse et par le fait que leur origine géologique est située à des centaines de kilomètres de là. Une explication possible de leur présence en ces lieux est que ce pourrait être des blocs erratiques que le grand glacier polaire à laissé sur place en se retirant (hypothèse nouvelle, nous semble-t-il) ; d’autre part les rayures sur les roches sous-glaciaires, actuellement à l’air libre, en Amérique du Nord comme en Suède, montrent une convergence radiale qui peut indiquer approximativement la position de l’ancien pôle (ce que la pente naturelle des roches peut néanmoins contrarier)…



Le Pôle Nord actuel…

2/   L’invasion maritîme de la “Mer” Noire :


         Lors du congrès de l’Union Américaine de Géophysique qui s’est tenu à San Francisco en décembre l997, William Ryan et Walter Pittman ont présenté une hypothèse intéressante, reprise (!) de celle du Professeur Dimitrov de Bulgarie, concernant l’inondation du plus grand lac d’eau douce du monde, la Mer Noire ou Mer de Crimée, vers 5500 AEC.
          Comme nous l’avons vu, le niveau des océans à monté depuis la fin de la glaciation d’une centaine de mètres et celui de la Méditerranée n’a pas fait exception. Mais elle était séparée du Lac de Crimée58 par la Barrière du Bosphore, ou Passe du Pont, barrière qui, comme un col, est de plus en plus étroite vers le sommet.
         Sous la considérable pression des eaux méditerranéennes cette barrière a fini par céder, un glissement de terrain leur ouvrit la voie vers le lac d’eau douce de Crimée situé 180 m plus bas (ou une “plage” fut découverte sous la mer par Robert Ballard) et la Méditerranée envahit la fosse, puis s’épancha sur les 100.000 kM2 des plaines Est et Ouest de la Crimée des Cimmériens, la transformant en presqu’île en moins d’un an. Ce serait là, pense-t-on, la cause de l’expansion des techniques agricoles de ce riche bassin vers le Sud Est européen par la Moldavie et la Roumanie (<–bassin du Danube).
         Loin de ces effets d’annonce typiquement U-S, le professeur Dimitrov a prouvé ses dires par des recherches sous-marines grâce aux carottages effectués dans les anciennes plages : elles contiennent bien des coquillages d’eau douce ! Il a aussi trouvé une assiette de terre cuite âgée de 9.000 ans qu’il a baptisée
l’Assiette de Noah 59 !

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Voulez-vous lire maintenant deux extraits
de cet intéressant site <assiette.noah.free.fr>
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          Lorsque vers 5 600 AEC les eaux de la Méditerranée se déversèrent – par l’effondrement de ce qui est actuellement le Pont-Euxin – dans une immense et riche vallée alimentée par ces fleuves antiques que nous nommons actuellement Danube, Dniepr et Don, elles mirent fin à une antique civilisation et le mouvement des divers Cimmériens aurait pu se produire depuis leur ancienne Crimée :
          « L’existence d’une riche civilisation antique dans cette région est connue depuis 1972 lorsque l’on découvrit une riche nécropole néolithique près de Varna en Bulgarie. Elle comptait 294 tombes, riches de plus de 300 objets d’or. Il s’agit des plus beaux chefs d’oeuvres artistiques connus dans l’histoire de l’humanité ! Cette civilisation, malgré sa haute antiquité, avait atteint un haut degré technique et artistique dont les Scythes et les Celtes* seront les héritiers, sans pour autant les égaler. Les analyses chimiques et isotopiques (chaque objet a ainsi une “signature” que l’on peut comparer aux mines connues) montre que ces objets d’art proviennent de sites miniers actuellement recouverts par les eaux. » (!)
          « La Mer Noire dont les fonds descendent jusqu’à -2.000 m n’abrite au delà de -750 m aucun micro-organisme capable de dégrader les bois, ce qui laisse de grands espoirs de découverte.
           « Les recherches actuelles sont dirigées par Robert Ballard, célèbre pour l’opération médiatique réalisée il y a quelques années sur le Titanic. Là aussi, un robot sous marin (actuellement en construction) sera utilisé. » P. Collier, in Combutis n° 40 (lettre de liaison du Groupe Druidique des Gaules), mars 2001.

Màj fdes1@ : « Il y a quelque 5.000 ans, pour une raison inconnue, une civilisation disparut de son site originel et s’établit le long du Nil, sur les berges des rivières mésopotamiennes, et au bord de l’Indus, portée par des hommes barbus qui construisaient des bateaux de lianes, par des astronomes qui adoraient le soleil et lui élevaient des pyramides à escaliers telles qu’on en trouve en Égypte, en Mésopotamie, au Mexique, en Bolivie, à Ténérife. Il est impossible que de telles civilisations se soient développées brusquement en une seule génération ou même en un siècle : il y avait quelque chose avant! » Thor Heyerdahl (initiateur du célèbre voyage du Kon Tiki).

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Mise à jour du 20 mars 03 : Voulez-vous lire maintenant un supplément
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3/   Le Déluge ‘biblique” de Noé


          Il nous faut remarquer ici que le mythe du “Déluge” transmis par les Mésopotamiens aux Hébreux, tel qu’il figure dans l‘Ancien Testament (§ 5 infra), en est fort probablement le légendaire souvenir et, quoique nous nous éloignons un peu de notre sujet “nordique”, disons-en un mot puisque le terme est consacré, « compte tenu de l’importance que cette légende à prise dans les sous produits de cette curieuse “culture” post (judéo)-chrétienne dont on dit sans doute à tort qu’elle est la nôtre – faute de ne plus rien avoir à se mettre sous la dent – et qui imprègne maintenant chacun dans cet “occis dans” d’un vernis synthétique de bazaar qui craquèle heureusement de partout. » Euphronios Delphyné
          Cette légende biblique est en fait de rédaction très tardive : elle date de 900 AEC et, il est actuellement certain qu’elle a été inspirée de l’Épopée de Gilgamesh, elle même version tardive du Poème du Super sage (Atraharsîs en Akkadien), vers 1700 AEC, dans laquelle l’original qui inspira le biblique “Noé” est le Babylonien Outa-Napishti et son ancêtre sumérien est Ziu-sudra (tablette cunéiforme de Nippur). Mais tout ceci est sans doute plus théologique qu’historique et, surtout, justificateur des structures sociales et des lois écrites de ces cultures asianiques !

          Les archéologues, quand à eux, ont retrouvé des traces d’inondation en divers endroits de la vallée du Tigre et de l’Euphrate : en 2850, en 2900, en 3500 AEC. Ces inondations locales ont été provoquées par la conjonction des crues du Tigre et de l’Euphrate – suite à des anticyclones locaux persistants… (d’après Jean Bottero, Le Déluge, On a marché sur la Terre, Éditions du Muséum d’histoire naturelle, 1991).

         Quant à nous, il nous semble évident de le rapporter à l’inondation de la Mer Noire, dont nous venons de parler car :




         Pour eux, il est probable que le souvenir vague de l’une de ces inondation locale a ré-alimenté les souvenirs diffus de la Grande Submersion boréenne du XIIIème siècle AEC, souvenirs contenus dans les mythes de certains réfugiés indo-européens tels les Philistins, les Cananéens et les Éburons/ Ébros60 ( –> Hébreux) et leur donnèrent cette allure de légende…
         Rappelons au passage que le décompte des années dans les généalogies assyro-babyloniennes et hébraïques se faisait en lunaisons, car aucun roi n’aurait vu son règne durer 80 à 150 ans ! Divisé par 13 cela fait de 6 à 12 ans, ce qui n’est déjà pas si mal, compte tenu de l'âge à l’arrivée au pouvoir, des maladies, des guerres et aussi… des révolutions de palais !
         Car, un des récits de la Bible nous semble évocateur de la Grande Submersion Boréenne (cf. infra), c’est celui d’Hénoch qui nous raconte comment les Anges (les “Dieux*” pour les Grecs) furent séduits par les “filles des hommes” (les filles de Sem?) et donnèrent naissance à des géants (par la science ?) les Gibborim. Ces “anges rebelles” étaient commandés par Azazel (“petit Ase?”) et Semiazas (Demi Ase, héros?). Mais, pour suivre la Genèse à la lettre, “les hommes ne doivent pas avoir accès à la connaissance” : c’est donc une rébellion ! Jéhovah “le surgissant” (Is–Thraèl) , donna donc l’ordre à Raphaël de les écraser sous des blocs de rochers (ce qui nous fait penser au mythe* de Sisyphe dégradé, ou bien encore à une lapidation rituelle 61 hébraïque) et de les précipiter à “la fin des temps” (finalement) dans
“un abîme de feu”
         Il fallait bien justifier le Créateur après coup, pour cet accident météorologique : ce fut donc à cause d’une “faute” des hommes, à cause de leur “indépendance” envers le dogme, ou envers ses serviteurs intéressés : le sacerdoce. C’est cela “la chute” ! On comprend donc pourquoi “Il avait chassé Lucifer”, le Porteur de Lumière des Romains, le Prométhée des Grecs ou notre Lug gaulois. Mais cette référence est sûrement à rapprocher des interdits de mélanges interraciaux qui sont courants dans la Bible, ce qui est sans doute l’origine du péché originel… surtout pour eux qui essaient de conserver un semblant de pureté :
         « Si l’on établit une comparaison entre le récit de la Bible et celui de Platon, relativement aux motifs exposés pour justifier l’anéantissement de l’humanité antédiluvienne, on est frappé par une concordance qui n’est pas due au seul hasard. La raison qu’ils donnent de leur déchéance réside dans la disparition progressive des forces ancestrales par suite de leur croisement avec les “filles de la terre”. » Otto H. Muck.
         Mais, nous ne pénétrerons pas trop sur ce terrain miné : les religions* “révélées” – quand bien même elles ne sont que d’exotiques “sectes qui ont réussi” (et n’admettent de ce fait aucune concurrence, on le voit chaque jour) – sont chasses gardées et de ce fait bien plus difficiles à dépoussiérer que les mythes* et les rites* de Nos ancêtres : ce faisant, et croyant bien faire, on se heurte vite aux intérêts de leurs classes sacerdotales : Akhenaton lui même – quels qu’aient pu être ses défauts – en sut quelque chose : il paya le prix fort !





Bible de Luther, 1534
(remarquer la grue sacrée* et le coffre de Lif & Lifthrasir)


Màj du 31-4-04, vu sur <astrosurf.com/macombes : L'Apocalypse62 de Saint Jean. «« Les apocalypses étaient un genre littéraire très répandu chez les auteurs de l'Antiquité, dont le but principal était de faire allusion à des personnages ou à des événements historiques passés et présents, mais en même temps, évidemment, de présager l'avenir sous un aspect cataclysmique.

          L'Apocalypse de saint Jean
[qui n’est pas l’Évangéliste, ni le Baptiste rappelons-le]n, écrite vers la fin du Ier siècle après J.-C., constitue le dernier livre du Nouveau Testament. Sa place dans le livre religieux des Chrétiens lui a permis de traverser les siècles sans encombre, et toutes les générations de théologiens l'ont étudié en détail sans en saisir l'un des sens cachés : la réalité de l'impactisme terrestre dans les millénaires précédant l'époque de saint Jean.
          Car toutes ces apocalypses des auteurs anciens se répétaient l'une l'autre au fil des siècles, chaque auteur, sur un canevas de base, brodant selon ses fantasmes et ses convictions religieuses. Saint Jean n'échappe pas à la règle, il explique la fin du monde à venir, voulue par Dieu, avec de nombreuses allusions à des phénomènes d'origine cosmique, inexplicables selon lui sans la permission de l'Être divin. N'ayant pas été lui-même témoin d'une telle catastrophe, il s'inspire de textes plus anciens qui, eux, se référaient à des événements authentiques d'un lointain passé
[Wisigoths?]n
          Nous essaierons d'étudier certaines de ces catastrophes aux chapitres 18 et 19 de notre livre , à la lumière des connaissances actuelles, mais il est intéressant de rappeler quelques-unes des citations du prophète, telles qu'elles figurent dans son Apocalypse.

Ouverture du sixième sceau : " ... il se produisit un grand tremblement de terre : le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune devint toute comme du sang, les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme les figues vertes tombent du figuier secoué par un grand vent ; le ciel se retira comme un livre qu'on roule ; toutes les montagnes et les îles furent changées de place, et les rois de la terre, les grands, les chefs, les riches, les puissants, les esclaves et les hommes libres se cachèrent dans les grottes et les rochers des montagnes..." (Apocalypse, VI, 12, 13, 14, 15)

Les sept trompettes, qui sont autant de fléaux : " ... l'ange prit l'encensoir et le remplit du feu de l'autel qu'il jeta sur la terre. Et il y eut des tonnerres, des voix, des éclairs et un tremblement de terre... " (Apocalypse, VIII, 5)
          " ... il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang qui tombèrent sur la terre, le tiers de la terre fut brûlé, ainsi que le tiers des arbres et de toute herbe verte... " (Première trompette, Apocalypse, VIII, 7)
          " ... il tomba dans la mer comme une grande montagne embrasée : le tiers de la mer devint du sang, il mourut le tiers des êtres qui étaient dans la mer et le tiers des navires périt... " (Seconde trompette, Apocalypse, VIII, 8, 9)
          " ... il tomba du ciel une grande étoile, ardente comme un flambeau ; elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. Et l'étoile s'appelait Absinthe. Et le tiers des eaux se changea en absinthe et beaucoup d'hommes moururent de ces eaux pour être devenues amères... " (Troisième trompette, Apocalypse, VIII, 10, 11)
          " ... le tiers du soleil fut atteint, ainsi que le tiers de la lune et le tiers des étoiles, en sorte que ces astres furent obscurcis d'un tiers et que le jour perdit un tiers de sa clarté et la nuit de même... " (Quatrième trompette, Apocal, VIII, 12)
          " ... une étoile était tombée du ciel sur la terre, il lui fut donné la clef du puits de l'abîme. Elle ouvrit le puits de l'abîme. Il monta du puits une fumée comme d'une grande fournaise et le soleil et l'air furent obscurcis par la fumée du puits. De la fumée, sortirent sur la terre des sauterelles... Il leur fut donné non de tuer les hommes mais de les tourmenter pendant cinq mois... " (Cinquième trompette, Apocalypse, IX, 1, 2, 3, 5, 11)
          " ... le tiers des hommes périt par ces trois fléaux, à savoir le feu, la fumée et le soufre... " (Sixième trompette, Apocalypse, IX, 18)
          " le temple de Dieu s'ouvrit dans le ciel... il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle... " (Septième trompette, Apocalypse, XI, 19)

Les sept signes : " ...
un signe parut dans le ciel : c'était un grand dragon* rouge... il balayait le tiers des étoiles du ciel et les jetait sur la terre... il y eut un combat dans le ciel... malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu chez vous, en grande fureur... " (Premier signe, Apocalypse, XII, 3, 4, 7, 12)
          " ... la bête de la terre opère de grands prodiges, jusqu'à faire descendre le feu du ciel en terre aux yeux des hommes... " (Troisième signe, Apocalypse, XIII, 13)

Les sept coupes de la colère de Dieu : " ... un ulcère malin et pernicieux frappa les hommes... " (Première coupe, Apocalypse, XVI, 2)
          " ... la mer devint comme du sang de cadavre et tous les êtres de la mer périrent... " (Seconde coupe, XVI, 3)
          " ... les fleuves et les sources se changèrent en sang... " (Troisième coupe, Ap., XVI, 4)
          " ... il fut donné au soleil de brûler les hommes par le feu ; et les hommes furent brûlés dans une grande chaleur... " (Quatrième coupe, Apocalypse, XVI, 8, 9)
          " ... le royaume de la bête fut plongé dans les ténèbres et les hommes se mordaient la langue de douleur... " (Cinquième coupe, Apocalypse, XVI, 10)
          " ... le grand fleuve de l'Euphrate dont les eaux séchèrent pour livrer passage aux rois de l'Orient... " (Sixième coupe, Apocalypse, XVI, 12)
          " ... il y eut des éclairs, des voix et des tonnerres, ainsi qu'un grand tremblement de terre, tel qu'il n'y en a jamais eu d'aussi grand depuis qu'il y a des hommes sur terre... les villes des nations s'effondrèrent... toutes les îles s'enfuirent et les montagnes disparurent. Et des grêlons énormes, comme des talents, s'abattirent du ciel sur les hommes... " (Septième coupe, Ap, XVI, 18 à 21)
          L'Apocalypse de Saint Jean, qui n'est qu'une apocalypse
[révélation]n parmi d'autres, nous l'avons dit, est généralement considérée comme un texte dénué de tout fondement sérieux par les commentateurs objectifs. Mais pour un spécialiste de l'impactisme, certains passages sont fort intéressants et utiles, car ils sont caractéristiques d'un des sujets favoris des auteurs anciens.
          Contrairement aux auteurs "matérialistes" de l'Antiquité qui voyaient dans la chute d'étoiles sur la Terre un événement purement physique, saint Jean et les auteurs "déistes" la considéraient, au contraire, comme un moyen de punir les humains choisi par Dieu, seul capable d'après eux de provoquer un tel cataclysme, absolument extraordinaire pour les gens de cette époque.
          Les citations de L'Apocalypse que nous avons rappelées ci-dessus semblent correspondre à un agglomérat de catastrophes provenant d'au moins trois événements de nature différente qui se sont produits durant le second millénaire avant J.-C. dans le bassin oriental de la Méditerranée. Nous parlerons de ces trois cataclysmes aux chapitres 18 et 19. »» Cité par Michel-Alain Combes.

Et, Dans le Nouveau Testament (“nouv. alliance”) : « Je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée (l’obscurité), qu’ils ont tous passé par la mer, qu’ils ont tous été baptisés dans la nuée et dans la mer qu’ils ont tous mangé la, même nourriture, qu’ils ont tous bu le même breuvage, car ils buvaient l’eau de la pierre (des glaçons) qui les suivaient. » Épître aux Corinthiens, X.1.6.

«
Les Indiens comme les Occidentaux, ont leur déluge. Et ces deux déluges ont bien des points communs : un seul être est averti du désastre63 imminent et ce seul être est sauvé ; ici c’est Noé, là c’est Manu qui, comme Noé, reçoit l’ordre de construire un vaisseau. 
         « Toutefois la signification religieuse du déluge de Manu est différente de celle du déluge de Noé. 
Le déluge indien n’est pas une punition, il entre dans l’ordre naturel du monde qui, sans jamais s’abolir totalement, se dissout périodiquement pour resurgir, régénéré. » J.–P. Verdet, Le ciel, ordre et désordre, Gallimard, 1987.


ßiblio +


LE DÉLUGE DE NOÉ de William Ryan et Walter Pitman : Court survol du livre par Andis Kaulins/ <lexiline>

          « Il s'agit là d'une publication pionnière dans l'histoire de la civilisation humaine car Ryan et Pitman font un grand cas du fait que le grand déluge s'est réellement produite. Le Déluge de Noé est une lecture essentielle et chacun devrait lire ce livre. William Ryan et Walter Pitman sont des géophysiciens, géologues et océanographes à l'université de Colombie et ils sont aussi en relation avec l'observatoire de la terre de Lamont-Doherty à Palissades, New York, célèbre par le Glomar Challenger. Leur recherche en géologie marine prouve clairement que la mer (égéenne) méditerranéenne "a reversé son excédent" dans le Bosphore il y a environ 7.500 ans, [càd dans le lac d'eau douce Cimmérien] créant ainsi la Mer Noire. Cette recherche est en fait plus ou moins incontestée dans les cercles géologiques, et elle est soutenue par une conclusion indépendante semblable du géologue Bob Karlin de l'université du Nevada à Reno.
          L'inondation a chassé un grand nombre de personnes de leur maison inondée et les a mené à disperser l'agriculture dans toute l'Europe, l'Asie et la Mésopotamie. Ceci signifie que le [tardif] conte biblique du Déluge de Noé est vrai. Nous devons complètement repenser ainsi nos idées courantes au sujet de l'origine des Hébreux, des Sumériens (mythe du déluge de Gilgamesh) et des Pharaons, et nous devons complètement réexaminer les origines des langues indo-européennes* et des autres langues des cultures de l'antiquité. De plus, le livre de Ryan et Pitman fournit le mécanisme de la similitude des langues telles que le letton avec le sumérien antique.

Sur le site <Lexiline> : Go to People of the Flood, and see Sumerian and Latvian

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1ère parution en 2001 + 7ème mise à jour le 10 août 05

Après avoir parlé du déluge “biblique”, nous reviendrons à
Notre catastrophe nordique du XIIIème siècle AEC dans la 2ème section:


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