Le dauphin est un mammifère marin de la famille des cétacés : « Dans la famille des Monodontidés (Baleines blanches) il y a 2 genres à espèce unique : le Delplhinapterus leucas, Béluga ou Dauphin blanc et le Monodon monoceros ou Narval. La famille des Monodontidés se distingue des autres Odontocètes (Cétacés ayant des dents et se nourrissant de céphalopodes: seiches et cal
mars) par labsence de nageoire1 dorsale et la présence de vertèbres cervicales non soudées. » Alex / Web [fjord-best.com]
Rôle symbolique* 2 : « Le dauphin aidait les Grecs à pêcher les muges et les mulets et cela lui était dautant plus facile quil était dorigine humaine. »
À ce sujet : Pline, nous raconte que « les pêcheurs nîmois utilisaient des dauphins qui poursuivaient les poissons dans leurs filets, tuant ceux qui séchappaient mais ne les mangeant quune fois la pêche terminée. »
Étymologie : Son nom Delphis est proche de delphus, matrice, mais le delphis est une oie de mer, en fait la Grue sacrée* (cf. infra) des marais nordiques ou Maglemose et, de son nid, sortit la civilisation atlante comme dune
matrice , elle qui pond luf dOr dAvallon, lEmbryon, lOmphalos.
En Grèce : Cette Delphis ou Grue sacrée* est celle qui a sauvé Apollon des eaux et la ramené dHyperborée (!) où on lui sacrifiait des hécatombes dânes4.
Selon lhymne homérique, cest sous la forme dun dauphin quApollon* aborda les rivages de Grisa le Pays des Grises, Grées (doù le nom des Grecs) car, psychopompe, le dauphin accompagnait les défunts dans les Îles des Bienheureux (Makaron) au bout du Monde, en les portant sur son dos puis il sen alla vers Delphes5et en Crête. Ainsi, selon Plutarque, en est-il du mythe* dArion.
« Apollon-Delphyné arriva dans lancienne cité de la Pythie sous forme de Dauphin6 et lui donna son nom Delphes
»
Voilà sans doute pourquoi le dauphin était consacré à Apollon, donc à Delphes où il ornait le trépied de la Pythie cette sibylle du Python et, cest lui qui tirait le char dApollon (Hélios) pendant la partie hyperboréenne (ou nocturne) de son trajet journalier.
Cest sans doute pour marquer son appartenance, que Héra (La Blanche Biche du Marais) portait le nid flottant de la grue sacrée, le kalathos, sur sa tête comme un diadème royal ou, plus tard, une tour symbolisant la cité : lancien Walburg des nordiques
(tout comme les Égyptiennes portaient celui de lIbis, adaptation locale de la Grue sacrée).
Orphée (à la lyre) était un Argonaute c.à.d. un martin-pêcheur dArgos, un lumineux fils dAr, un Ar
gone dirait un lyonnais. Pour ne pas être noyé dans le raz de marée boréen « il fut porté à la surface des eaux par un dauphin » ou, peut-être par un nid de grue Delphis des marais qui flottait tel un coracle/ caillach. La Mythologie précise que Sa mère avait le teint si clair quon lappelait Chion la neigeuse.
Persée, est nommé le poisson pilote du Dauphin.
Chez les Celtes* : le grade de Dauphin comme celui de Saumon chez les goïdéliques est lacquisition du grade de messager de lau-delà (pour les Grecs aggelaos-Engel- ange, cf. art. Elfes* et Sirènes*).
Le titre du fils du roi de France, acquis par la possession à vil prix du Dauphiné, serait donc un résidu dun très ancien rituel qui nétait probablement plus tout à fait compris à cette époque, même par Humbert II le Dauphin
ois.
Astrologie* nordique : le Capricorne, la chèvre à queue dardée de dragon*, de poisson ou de Dauphin est, nous semble-t-il, le descendant du Narval* ou bélier de mer des chefferies du Maglemose, comme signe de la naissance du Dieu Fils au Solstice dHiver !
Avec la nouvelle foi : Bien curieuse est cette Mélusine* aux pieds doie (pédauque) dAndlau (Alsace) : nue, elle chevauche un dauphin dont elle tient en main la queue en forme dIrminsul*. Nest-ce pas là un clin dil que nous fait le Maître sculpteur à travers les interdits de lÉglise* concernant lAncienne Coutume de nos ancêtres ?
« Le Christ a été assimilé au dauphin (Dieu Fils solaire associé au solstice dhiver)n, considéré dans lantiquité comme sauveur des hommes, et les représentations sont nombreuses dans les catacombes chrétiennes du Dauphin sur une croix*, une ancre ou un trident (
de Neptune, figurant la Rune* de Vie )n, a une époque ou la figuration du Christ sur la croix nétait pas encore envisagée. » Jacques dArés, Encyclopédie de lésotérisme.
LÉCUREUIL
Étymologie* : en latin sciurus, Sciuroleus ; anglais squirol ; en grec ski-ouros, qui se fait de lombre avec la queue; en allemand Eichorn de Ask-Horn trompette du chêne.
Dans la mythologie nordique : Ratatosk, dent de rongeur, est un animal qui parle ainsi que le Corbeau, le Loup et le Cheval écoutez-le dans nos bois, vous verrez cest surprenant !
Ratatok fréquente lIrminsul* et il est tellement bavard quil empêche Wotan dentendre les murmures7 de Mimir. Il sème la discorde par ses va et viens incessants le long du tronc de lArbre du Monde, rapportant à laigle Hraesvelgr celui qui mange les cadavres perché en haut dYggdrasyl doù il crée le vent en agitant ses ailes, ce que dit la Niddhögr8 qui ronge ses racines, puis il redescend lui rapporter la moindre rumeur venue du ciel.
En gaulois : écureuil se dit vever (ouéouèr), doù le nom de Bebert lÉcureuil.
Arboriculteur ? Des millions d'arbres* sont plantés par accident par les écureuils qui enterrent des graines et oublient où ils les ont cachées
Lieu-dit : Echirolles près de Grenoble.
LÉLAN
Étymologie : Lélan gaulois est cité par César qui le nomme Alce et son nom gaulois Alco-vindos, lélan blanc, nous ramène très probablement à Alcinoos et aux frères Alciz des Naharval. La Rune* de Vie est dite aussi rune de lélan, Algiz : elle a des ramures
dIrminsul ! (cf. aussi lart. Cernunnos*).
LA GRENOUILLE
Lemblème dArgos9 est une grenouille.
Elle est un symbole* de résurrection et de métamorphoses.
Étymologie : Son nom gaulois Ranna/ Rannit à donné Reinette, celle qui dans les contes redevient la Reine qui avait été changée en grenouille par la méchante Fée/ Fade (cf. art. Destin*), forcément méchante
puisque figurant dans nos contes la nouvelle foi qui cherche à occulter lAncienne Coutume (le même procédé se retrouve avec la Belle Mère de Blanche Neige) !
Ma Reinette ou Grenouillette sont restés des mots affectueux et si, en langage populaire, on appelle les filles des grenouilles, ranna en gaulois (doù le patronyme breton Rannou). On les appelle aussi des nannas 10 ce qui rappelle la déesse germanique Nanna car, ne sommes nous pas aussi Francs que Gaulois ?
Dans le Nord : « Tuer une grenouille est en Europe un charme pour faire venir la pluie. » nous dit Mannhardt in Le culte des Arbres.
Remarquons à ce sujet que les grenouilles rieuses coassent si fort avant les orages qu'il faut battre les étangs pour les faire taire. Mais, nous ajouterons aussi que c'est un "rite de mémoire" pour l'Europe du Nord car, après la submersion du XIIIème siècle AEC, les longues vallées obstruées par des amas d'arbres déracinés, danimaux et dhumains noyés dans le limon, furent transformées en marais pestilentiels qu'il fallut reconquérir et, nen déplaise aux brittoniques pour qui les Frenchies sont des Frogeaters, il n'y avait alors guère autre chose à se mettre sous la dent que
des grenouilles !
Chez les Grecs : elle est Phryné une courtisane qui préside au fêtes de
Poséidonia (une fête* de renaissance de la fécondité
dans la Joie).
Les Celtes offraient à leurs morts des mets délicats comme ce rituel plat de grenouilles trouvé dans le tumulus dun chef aux environs de Châlons-sur-Marne
Chez les Francs : trois grenouilles figuraient sur létendard de Clovis/ Chlodoweg illustre combattant et elle fut souvent représentée sur les bas reliefs où sa forme évoque fort bizarrement celle dune fleur de Li(s) mal formée (cf. art. Blason*) :
Grenouille : màj proposée le 20 sept.04 par coupi@ : « ALU, Je suis dubitatif sur les trois grenouilles (ou crapauds) ayant figuré sur l'étendard de Clovis (cf. ton article Bestiaire.htm sur <racines.traditions.free.fr>. L'évolution en fleur de lys telle que démontrée sur le site Wikipédia : me semble quelque peu tirée par les cheveux
Alors, interprétation ou mauvais discernement de l'époque de l'iris germanica stylisé ? L'aspect de celui ci conduit à interrogation. Mais, cette hypothése pourrait être soutenue par les rapprochements, Francs - Germains - emblématique de l'Irminsul.htm, Iris la messagére des dieux grecs > l'arc en ciel > ou Bifrost. Mais qu'en penses tu? Cest peut -être à développer. Au plaisir d'@ : René »
Réponse R&T : il ny a pas le moindre doute : cest un fait très connu. Cet animal des marais (= hère > Héra) était un signe d'appartenance de ces peuples qui avaient peuplé le Maglemose, et son importance est aussi attestée chez leurs cousins, transfuges de la Grande Transgression Marine de Frise du XIIIème s. AEC (cf. atlantide.htm : les Doriens/ Héraclides > Grecs), cf. le mythème de Phryné...
Par contre le dessin que tu m'envoies nous propose sans doute une justification secondaire car la grenouille - éminemment païenne donc - fut tabouée par l'église.htm et, perdurant à travers l'uvre des compagnons sculpteurs comme "décors" sur les églises, nous serions là en face d'une justification ultérieure de sa présence (assez filandreuse pour un Païen, (cf. pagan.htm) comme dabitude : phagocitez ce que vous ne pouvez éliminer !)
Re Coupi : « Voici une piste qui justifie ta thése de récupération par l'Église* : (de nombreux saints avaient d'ailleurs comme attributs des animaux, éléments d'anciens cultes païens phagocytés pour "la bonne cause"), celle de Saint Rieul apôtre de la région de Senlis au IIIéme siècle qui commanda aux grenouilles de se taire (voir le document joint). De là vient peut-être l'expression "grenouille de bénitier"
À noter qu'une église est dédiée à celui-ci dans la commune de...Brenouille !!!
Extrait du document joint : Saint Rieul, 1er évêque de Senlis, le miracle des grenouilles. Lorsque le nombre de ses auditeurs étaient considérables, Rieul les réunissait en plein air et "il les nourrissait du céleste aliment des vérités divines" (Delettre) or, un jour, en un lieu appelé Rully, comme son discours avait duré jusqu'au soir, le coassement des grenouilles d'un étang voisin vint à couvrir sa voix. Le saint leur commanda de se taire et les grenouilles gardèrent alors le silence ! Ainsi, rapporta saint Ambroise, des créatures privées de la raison enseignèrent aux hommes le respect qu'ils doivent avoir pour la parole de Dieu. Il est à noter qu'en souvenir, les habitants de Rully ont fait représenter une grenouille sur le tableau de leur chapelle de saint Rieul. Une église est dédiée à St Rieul : Brenouille ; et une paroisse lui est dédiée : Senlis. »
La Grenouille de Rocourt-St-Martin
En Inde : la Grande Grenouille est le nom donné au Mandala* à soixante quatre cases. (Cf. aussi art. Vierges Noires*)
En Égypte : Tigit est aussi appelée la Grande Grenouille et, avec son équerre (Gamma), elle veille à lOrdre du Monde.
La grue est un des emblèmes du mouvement Wandervogel
oiseaux migrateurs ici à Burg Ludwigstein.
LA GRUE SACRÉE
« Depuis la préhistoire, la Grue est un oiseau sacré* pour les peuples de la Méditerranée. A Val Camonica, par exemple, il existe dans le rocher des sculptures qui semblent remonter aux environs de 1.300 à 800 AEC. » Sig Lonegren, Les Labyrinthes, Dangles, 1993.
« Le retour cyclique des grues est un symbole* de régénération. Leur vol de haute altitude, en forme de chevron ou de Vé 11, et leurs grands cris évoquant la trompette les rattachent au culte hyperboréen en qualité de messagères volant vers lautre monde situé par derrière le vent du Nord (>hyperborée*)n. » J.P. Ronecker, Le Symbolisme animal.
La grue est aussi un symbole* de curiosité, comme le héron qui fourre son bec corné partout. Son nom de Grue lui vient de lonomatopée Grou-Gruou qui est son cri. Elle vit trente à quarante ans et elle est monogame et fidèle : ces deux traits étant très humains, ceci na pu que la rendre sympathique à nos ancêtres.
Le retour des Grues sacrées se produit en Février, vers la Sainte Brigitte patronne des Druides et ce ne peut absolument pas être un hasard !
Habitat : il est situé pendant la belle saison depuis lAtlantide* boréenne ou Grands Marais frisons où elle est Delphis, loiseau du marais jusquà la Sibérie, zone quelle quitta probablement vers 8500 AEC après la Grande Catastrophe, montrant aux hommes désemparés par le gel et lobscurité soudaine, la route de la grande dispersion (cf. nos art. Déluges* et Origine* Polaire des Indo-Européens*). Volant un peu au dessus des brumes de sol et se guidant ainsi aux infrarouges, elle suivait le pâle soleil voilé de cendres volcaniques vers le Sud où elle estive, de lEspagne méridionale jusquau Nord de lAfrique et au Soudan. Depuis, et chaque année, 100.000 grues traversent lEurope, principalement lAllemagne et la France, sur 5.000 kM.
Son aspect dIrminsul* volant (ou de petite ourse) quelle indique dans sa migration estivale quand elle accompagne Apollon* au couchant/ Occident (sur lOcéan !) devait en faire un symbole* solaire qui est resté au Moyen-Orient, localement ethnicisé en Aigle. La racine consonnentale pré indo-européenne* GRN se retrouve aussi et ce nest pas étonnant dans Grannos Soleil (nétait-elle pas dans la circonstance son guide?) et dans son nom gaulois garanos, ainsi que dans corne qui caractérise son bec 12 .
Puisque nous parlions dIrminsul lArbre du Monde des Nordiques remarquons sur ce chapiteau de St-Benoit-sur-Loire la forme générale dIrminsul, bien souvent baptisée palmier (« Pour se faire remarquer, cest tellement mieux doublier ses ancêtres et de faire dans lexotique ! » Euphronios Delphyné) à gauche, deux grues protégeant de leur patte un Irminsul dans sa forme authentique de Fleur de Ly(s) et, au centre, deux grues qui boivent dans un calice
« Une des particularité des échassiers tel que la grue ou le héron, est quaprès avoir attrapé des poissons dans les cours deau, ils les disposent sur la rive, les queues les unes contre les autres, formant une roue13, ce qui était primitivement le symbole* du soleil ou de la vie du roi. » J.P. Ronecker.
Ce motif des Cornes de Torrs (Écosse) est le col de Grue sacrée.
La grue fait un nid flottant qui survit aux inondations ! Elle le tapisse de plumes (cf. § Delphes in art. Apollon*) et, puisquelle habite le marais de lEider, on fera de son duvet des eiderdown14, cest à dire des
édredons !
La déesse germano-scandinave Berchta est lancêtre de toutes nos folkloriques Reines Pédauque car on dit dans leur mythologie quelle a des pieds de grue.
Le retour dAphrodite
volant sur une grue sacrée
Chez les Grecs : la grue était loiseau sacré de Mercure/ Hermès, le messager/ aggelaos des dieux et des déesses. Elle était consacrée à Artémis et à Athéna lavatar sage dHéra la protectrice ou à Canéthos qui est toujours figurée avec une coiffe en forme de panier sacré, le kalathos15 qui, de notre point de vue, est donc un nid de grue tapissé de plumes. De même, en Égypte, Sérapis porte sur la tête le kalathos, corbeille des mystères et de la fécondité.
Il faut remarquer que, de protecteur des petits, ce nid est devenu tout naturellement lenceinte fortifiée de la cité : à lorigine le Wallburg des nordiques ancêtres des Doriens, puis la cité sommant nos Blasons*. Ainsi, Héra est tardivement représentée avec sa couronne royale, puis avec des murailles fortifiées, rappelant celles de larchaïque wallburg de Troja, Atlantis la boréenne qui la vit naître !
Plus tard, plus élaboré, ce nid/ diadème fut tressé en osier (cf. Ousia in art. Arbres*) et pouvait ainsi résister aux secousses de la Danse* de la Grue (cf. aussi art. Labyrinthe*) ! Ainsi Era/ Héra (la Terre du Marais), de même que plus tard Athéna/ Assina, prirent des allures de Grue couronnée avec laide de son nid, tandis que les Dises nordiques, Brunhilde en tête, officiaient avec un manteau* divinatoire fait de ses plumes (cf. art. Elfes*) !
On sait dautre part quun berceau en osier (cf. Saule, in Arbre* sacrés) est un nid refuge, un paradis, une corbeille sacrée* appelée Canetha ou Hélène, et nous connaissons le rapport mythologique de ces corbeilles rituelles avec le couple Soleil, Serpent phallique au sujet dAtlas et dErichtonios lAthénien.
Mais, voici une curieuse citation : « Des grues volantes, à face de Gorgones et à buste de femmes, veillaient sur les secrets du sac en peau de grue, lui-même protégé par une tête de gorgone. » Citation que nos articles Sirènes*, Elfes* et Déluges* pourraient fort bien expliquer et qui peut éclairer différemment lÉgide dAthéna comme étant un sac tambour (cf. le disque de Phaïstos ?)
Harpe des cyclades datée de 2800 AEC & Lyre étrusque aux grues sacrées
En Étrurie : au Musée de Florence, on voit sur le vase de Volterra du Ier siècle AEC, Héraklès libérant Hésione du Monstre Marin : une grue tenant un ruban (une bandelette) en son bec combat un pygmée et semble le lier* (iconotropie), à moins que ce soit là une anguille de Frésia offerte à ce nain bien digne dêtre Tarchiès laccultureur, cousin dOli (celui du Capitole), et le pendant de notre nordique Mimir
En Gaule Romaine : à gauche, sur ce trophée darmes gauloise sculpté sur larc de triomphe romain dOrange, nous voyons un bouclier sur lequel sont gravées deux grues posées sur lArbre du monde : cela confirme limportance symbolique que cet oiseau migrateur avait conservée dans la culture gauloise ! Il nous rappellera cette autre sculpture16 à droite sur laquelle un Irminsul est gravé sur le bouclier dominé par une grue qui crie son désespoir
Chez les Celtes : Les secrets17 du sac en peau de grue (bolg) que nous venons de voir dans la Mythologie, se rapportent à lalphabet secret (cf. art. Runes*) des peuples de la mer, les Pélasges. On le retrouve dans la mythologie celtique : « Manannan Mac Lir, héros solaire goïdélique apporta les trésors de la mer (cest à dire lAlphabet Secret des Peuples de la Mer) dans un sac fait de peau de grue.
« La Grue était aussi associée à la mort et au monde souterrain dans le mythe de Midir, dieu goïdélique. Celui-ci vivait dans un château de lÎle de Man, appartenant à Manannan. À la porte de ce château, trois grues avaient pour rôle de détourner les voyageurs en criant : Défense dentrer ! Défense dapprocher ! Passez votre chemin ! » Jean-Pierre Ronecker.
« Sur le Chaudron de Gundestrup, la Déesse est aux alentours (de la fête*)n de la Lugnasad transformée en grue par un sortilège envoyé par Taranis (ÅThor)n. Ce sortilège (triple comme la Déesse) se présente sous laspect de chiens (cf. supra). Est-ce une allusion aux jours caniculaires (canis chien), jours les plus chauds de lannée, tombant naturellement au mois dAoût, en période de moisson ? » Bouyer & Manquat, revue. Message 51, Juill.. 1999.
Cependant que Emile-Georges Wagner précise dans Message n°54, 2ème trim. 2000 : « Taranis, rendu furieux (par labandon de la Déesse Mère Rigani partie rejoindre Cernunnos) lui envoie un redoutable monstre carnassier pour la dévorer (cf. le nordique Fenrir, art. Déluges*). Mais Smertulus (ou Smertrios, cf. le nordique Vidar), protecteur attitré de la Déesse, étouffe cet animal. Taranis envoie un second chien plus petit, dont les enchantements transforment Rigani et ses deux compagnes en grues. Ces épisodes sont représentées sur le chaudron de Gundestrup. »
Le second chien, plus petit, est-il un Sage magicien de lOrdre des têtes de chien ? En, tout cas, après le cataclysme boréen qui les a expédié dans leau-delà, leurs esprits-oiseaux deviennent des Grues sacrées, connues pour être psychopompe
Trois Grues encore accompagnant un Taureau figurent sur lautel gallo-romain trouvé dans les fondations de N-D de Paris, cest le Tarvos trigaranos car, en Gaule, la Grue Sacrée représente la Déesse Mère triple, la force créatrice du monde et les trois femmes du Sidh* (cf. art. Destin*), cest pourquoi elle est la compagne dÉsus (le Bon) parèdre saisonnier de Cernunnos*, puis du taureau Tarvos, elle « qui est prisonnière dans lArbre cosmique et que labattage de larbre par Ésus va délivrer (Danacanamon, revue. Message n° 50). »
« Origine des trois grues celtiques : trois femmes âgées (les Grées)n, nommées les Péliades, desservaient le sanctuaire (grec de Dodone) et interprétaient les oracles (en observant le vol de trois colombes). Certes, le terme Péliade évoquait la colombe mais, dans un dialecte parlé en Épire, le mot péléiai signifiait également vieille (cf. les Grées. les Grises)n. Ce qualificatif renvoyait symboliquement à la grand-mère, une déesse nourricière archaïque qui transmit son nom, Maïa18 (grand-mère), à lainée des sept Pléiades* (les navigatrices)n. »
« Le plumage de la grue est bicolore ; un vieillard (gerenios en grec) est gris, soit noir et blanc comme la grue cendrée (geranos). Les trois vieilles (graïai) femmes-colombes de Dodone incarnaient donc les Trois Grues, image de la triple déesse primordiale et figuration symbolique des Pléiades ; cest pour cette même raison que les Gallo Romains surmontaient souvent de trois grues leurs représentations du Taureau céleste. » Raymonde Reznikov, Les Celtes et le Druidisme, Dangles, 1994.
Remarquons quil ne sagit pas là de tardifs jeux de mots mais de différentiation sémantique depuis une racine mère : cela devrait nous amener à considérer la langue des oiseaux (
géranos) utilisée par les Chanteurs de mémoire Minnesänger et autres Trouveurs/ Trouvaïres avec un peu plus dattention et en noubliant pas le rôle de la prescription secrète (cf. la kala in art. Gioïa*) pendant cette dangereuse période dinstallation de la Subversion Culturelle orientale !
« La Grue, ou triple grue, est une figuration importante de la Grande Déesse Mère du monde, de la triple Mère Nature dont la fécondité nécessaire est assurée dans une parfaite amoralité, confondue par les chrétiens avec limmoralié, cest dailleurs ce qui assurera plus tardivement une si mauvaise réputation à cet oiseau. Symbole de la Force Créatrice au féminin, il est lemblème de limmortalité cyclique, et ce, en tant quoiseau migrateur (symbole du cycle saisonnier)n.
« Il est probable que le monde celtique tenait la Grue en grande estime, et nous voyons ici et là linterdiction de la tuer ou de la manger, en fait elle était un animal sacré*, à linstar du cygne (son avatar)n. » Vindasebara, revue. Druvidia N° 3.
Dans les mythologies celtiques, les Femmes Cygnes enlèvent quelquefois leurs plumes et apparaissent nues19 aux homme : « les femmes du Sidh* sont des cygnes qui enlèvent leur plumage et apparaissent nues près des lacs
»
Ce sont des Grées (Griss, Vieilles) sans doute, ce qui en fait des âmes protectrices, des Mânes*, avant davoir été diabolisées par lÉglise comme duses ou dises et autres sorcières* se rendant au Sabbat (en fait à leurs Esbats druidiques).
Chez les Nordiques, cest leur peau de phoque quelles enlevaient telles des Inouïts en revenant de la chasse au Narval*, mais celles-là étaient encore toutes roses et bien en chair
On trouve aussi le nom de notre oiseau sacré* dans Garan-inga (cf. Rune Ing descendance) car, puisque la Grue est psychopompe, cest elle qui apporte les enfants, les âmes-nouvelles dans le clan*. Ceci permet de comprendre pourquoi lon dit dun animal de race quil à un beau pedigree, déformation aquitano-brittannique de pied de grue (pé ,dauca en occitan) qui est la figuration de larbre généalogique et est dautre part, la Rune* de Vie Alce/ Algiz où lon retrouve lIrminsul* et Cernunnos* car « Tout se tient ! »
La grue est souvent remplacée par loie sauvage, loie de mer Delphys ou le cygne, le héron, voire même la cigogne (cicon > teuta/ tribu des Sicuones) et
libis en Égypte.
Dans une vieille chanson allemande, les enfants demandent à la cigogne doù elle vient. Elle leur répond « I min faders affilgärds
» : je viens de la pommeraie de mon père (sous entendu comme vous) et ce rappel de lÎle aux Pommes comme lieu dorigine des grues sacrées* nous confirme dans nos hypothèses dictées par ce point de vue si original, mais fort éclairant que nous manifestons bien souvent dans notre étude des Origines de lArbre de Mai.
Disons donc à ce sujet un mot du dieu Gaulois Smertrios, ce dieu mal connu selon Marcel Brasseur, et quon voit ici sur le Pilier des Nautes des Parisii : et si, aussi invraisemblable que cela paraisse à ceux qui préfèrent les idée reçues, le serpent quon aperçoit à hauteur des yeux de Smertrios était une tête de Grue sacrée (ou de cygne, ou doie, leurs équivalents germanique ou romain) ? Elle lui indiquerait alors, fidèle à son rôle de guide, de messagère, la direction salvatrice du Sud au moment du grand hiver Fimbulvetr (cf. art. Origine* polaire) et lui, Smertrios, confirmerait dans un questionnement attentif cette direction, avec ce curieux mouvement de son bâton/ massue (de dieu récurrent partant à la conquête de la belle saison, cf. le Héros in Jean Haudry) ? Si cela était, on comprendrait mieux que ses phalanges soient à lextérieur,ce qui est une manière bien peu anatomique ou fonctionnelle pour assommer le serpent ! Nous serions donc à nouveau dans un face à face iconologie/ iconotropie cher à Robert Graves
Grue au Triskèle et Grues en Triskèle
< Plat celtique (Éburos) de Numance/ Soria (E) 1er siècle AEC.
Màj du 28 déc. 06 : « Vu sur le site <lefildutemps.free.fr/suede_rupestre/> consacré aux sites rupestres (ou hällristningar) du Bohuslän (S°, Âge du Bronze : Site de Backa (Brastad), Site de Kallsängen, Site de Torsbo (Kville), Tanum : patrimoine mondial, Site de Listleby (Tanum), Site de Aspeberget (Tanum), Site de Fossum (Tanum), Site de Vitlycke (Tanum) :
« Une des gravures, à gauche, est tout à fait unique : quatorze petites traces qui conduisent à un endroit où l'eau s'accumule d'une façon naturelle [cf. art. r.t Pierres à Cupules*]. Dans la partie supérieure de la gravure on peut voir un groupe d'oiseaux, probablement des grues. Les grues ont été interprétées comme une image du retour du printemps. Dans beaucoup de religions* les oiseaux ont servi de messager ou d'éclaireur aux dieux, à moins que ceux-ci ne se soient pas transformés en oiseaux eux-mêmes. Parfois ils apparaissent en tant que moyen de transport, comme quand Apollon retourne en Grèce, porté par des oies, après avoir été en Thrace. » Chantal.
Re-création (r.t) en utilisant la langue des oiseaux (c'est de circonstance) : Fuyant en Thrace, le petit poucet Appolon à laissé ses traces pour trouver le retour vers la Suède
Plus loin, vers lOrient : si nous en croyons la Bible (Lévitique XI-18-19), la grue est un oiseau immonde, impur. Influence antagoniste des réformateurs prophétès (interprètes
de Jhvh) sans doute dans la lutte dépréciatrice des prêtres* contre les éléments subsistants de lancien paganisme* des Ébro/ Hébreux ?
Chez les Égyptiens, le rôle de notre grue est tenu par lIbis sacré, incarnation du dieu Thot (personnification du savoir et de la sagesse et patron des astronomes*, des magiciens, des guérisseurs et des enchanteurs, > Å Hermès/ Mercure). Pour Jean Chevalier (Dictionnaire des Symboles, Laffont, 1969.) il symboliserait toute opération de lintellect pratique.
Tout comme son équivalent indien, le Bennou, est l'oiseau-intelligence car, comme le dit leurs cousins du Rig veda : « L'intelligence est le plus rapide des oiseaux. »
En Chine, sur le site de Jiahu, on a retrouvé une flûte20 faite dans un os (cubitus) de grue couronnée et datée de -7000, c-à-d au début de leur néolithique (Nature 1999).
Au Moyen Âge christianisé, quand les sources de la vieille coutume païenne commençait à sestomper, les superstitions (croyances) qui remplacèrent la Connaissance firent dire que lambre* était produit par la fiente du mythique oiseau Archibobuc : nous verrons donc là, la Grue sacrée qui nichait dans le Grand Marais salé de lEurope du Nord où les marées, brassant sable et tourbe, délogeaient lambre qui flottait alors parmi les nids (kalathos)
Héraldique : nous verrons dans larticle Blasons* que la grue et son gruon faisant le pied de grue dessinent un chiffre de quatre 4 alchimique* et quils marquent dans les limons marécageux des pé dauca/ pedigree semblables à des Runes* de Vie ,
Folklore : les Bretons des Côtes de Nord disent encore que, lorsquil tombe de gros grêlons, le bon dieu jette les os de ses oies !.
Souvenir aussi, sans doute, est le fait que les flamands roses sont considérés comme des oiseaux sacrés par la population du lac de Bahmké (Afr.),
Architecture : Ci dessus, la grue un chapiteau du Palais Duval à Venise. Et, chez nous, dans léglise romane de Thuret (Thor?) un chapiteau montre aussi une grue tenant le serpent (diluvien) en son bec (serpent quen Héraldique on appelle une
Anguille). Avec quelque attention, on peut aussi la voir sur le toit de cette église en bois de Suède :
Lecture : Pour plus de renseignements sur les murs de notre grue, on consultera avec intérêt la plaquette Les oiseaux de Champagne-Ardenne c/o La ferme aux grues, 51 290 St-Rémy-en-Bouzemont, ainsi quà la revue La Hulotte, n° 56 et 57 et au livre de B. Bertrand, La route des grues, Ferme de Terran, 31160 Sengougnet.
LHERMINE
Elle est surtout connue comme Meuble héraldique et nous en parlons dans notre article Blasons* ! Connue aussi comme a
ttribut vestimentaire, cest à dire ordinal, de la Justice*, mais cest dans ces deux cas son pelage hivernal qui est utilisé
LA HUPPE
« La Huppe est un oiseau royal parce quelle possède des plumes sur le sommet de la tête formant une crête (comme la coiffure royale atlante, une couronne avec trois plumes de Grue sacrée. Par contre)n son nid est célèbre pour sa puanteur. Selon le Coran, la huppe révéla à Salomon des secrets prophétiques. » Robert Graves, Les Mythes Grecs, T-I p.183.
La dernière phrase pourrait donner à penser que le surnom dune initiatrice de lOrdre druidique éburon du Saumon (> Salomon) était la Huppe, eut égard à ce détail de son physique comme létait la huppe dAlexandre (un trait génétique quon retrouve nettement dans la sculpture de lApollon trouvé à Agde)
LE LÉZARD
Haguedise, la Dise du Grand Tertre (cf. art. Astrologie* nordique), à donné le mot médiéval Eidechse (Eid-hexe, serment de sorcière), mot qui signifie aussi lézard en allemand, cest donc une métaphore cryptique, typique de la Kala (cf. art. Gioïa*, la Joie du Troubadour). Le lézard était consacré au Soleil et, lorsquon dit en Sicile, où les petits lézards sont appelés San Giovanni (saint Jean) quils allument la petite lampe du seigneur, nous ne pouvons que penser à la fête* des lampadophories antiques et retrouver leur symbole ou sigle du solstice dhiver : janvier + décembre (Janus) appelé le signe du lézard 21 (ci-dessus), ce que nous avons déjà vu dans larticle Astrologie* nordique (Wirth).
LA LICORNE*
Compte tenu de la grande importance symbolique* de cette chimère (cf. # 5/5), le sujet à été traité séparément : vous pouvez y accéder par le bouton autres articles : Sources de notre Page dAccueil !
LE LIÈVRE
Cet animal qui gambade le jour et dort la nuit a une particularité : « Il naît les yeux ouverts et de ce fait il est initié* aux Mystères et joue un grand rôle dans la magie* et la médecine populaire. » De plus il est changeant (de pelage) et lunatique comme lastre dans le visage duquel certains peuples pensent le voir se dessiner en lieu et place de notre Homme de la Lune :
Très prolifique, notre Jeannot lapin est un symbole* de fécondité et pour cela il représente la Terre Mère, la Triple Déesse*, Luna/ Diana/ Dana/ Nana/ Hécate/ Artio ou Artémis Phbe. Comme Elle, il est sacré*, depuis la Grèce des Pélasges jusquà la Grande-Bretagne et aux Pays Baltes, et sa chasse est interdite, taboue, sauf le 1° Mai où elle est ritualisée !
Un emblème de cette fécondité est la patte de lapin, symbole phallique sil en est, et dont on a des traces depuis le sixième siècle AEC. On peut sans doute lui rapprocher cette coutume : « La peau du jeune lièvre dans laquelle on place de larmoise séchée sert à fabriquer la jarretière du voyageur qui permet de se déplacer avec autant de rapidité 22 que lanimal. » Eloïse Mozzani, Le livre des superstitions, Laffont Bouquins 95.
Si le Lapin pond les ufs de Pâques chez les Germains*, cest parce quil est la Déesse Mère*/ Lune qui précède le lever de la Soleil et que, pour Ostara/ Aurore (Pâque), il pond luf du Monde à loccasion de la renaissance de la nature (cf. § Cygne et Grue, supra). Il sagit probablement là dun rite* résiduel venu de la Grande Dispersion des Indo-Européens*, de cette époque où nos ancêtres suivaient le cri gru-gruou de la grue couronnée lors du Grand Hiver Fimbulvetter, à la recherche de la Soleil cachée par les cendres volcaniques de la Grande Éruption (cf. notre art. Déluges*)
Car ce nest pas tout : les Allemands appellent le lièvre Hase, phoniquement bien près de Ase
qui est le nom du Mage nordique23 : de linitiateur* Thuler ! Cette Grande Oreille quon retrouve jusque dans les églises est celle du petit dieu gallo-romain Auribus, ou celle de la Déesse Mère* aux Oreilles qui doit prêter loreille aux supplications, puis celle du Dieu Fils breton qui tel un ravi de Provence trône sur les genoux de sa Vierge Mère* et cest aussi celle de notre hypothétique saint Oyand de Grenoble
Et ce Dieu Fils nous amène à remarquer que ce lapin fou de mars dont il est question dans Alice au Pays des Merveilles (de Lewis Caroll) pourrait bien figurer ce jour supplémentaire quon ajoute à lannée tous les quatre ans, entre février et mars
Chez les Celtes : Comme le lapin vit sous terre, nos ancêtres le croyaient en relation avec le monde des morts et des dieux inférieurs (lenfer annwn), aussi ils ne mangeaient par la chair de leur animal sacré*, leurs lointains et éburovices cousin du Moyen Orient, les Ebro/ Hébreux non plus dailleurs. Est-ce en rapport avec le fait que sa chair donne des crises de rhumatismes et quelle peut même être létale pour les personnes âgées ?
Certains maîtres de sociétés initiatiques ont utilisé au court des siècles, des signatures spécifiques et, en particulier, les Gilpins plaçaient dans leurs uvres un singe et un lapin. Ainsi en langue des oiseaux était reproduit le nom Singe Lapin ou "Saint Gilpin" !
En Chine : le lièvre est le préparateur de la drogue dimmortalité qui était peut-être faite de son fiel utilisé par leurs forgerons pour la fonte des épées (Jean Chevalier, op. cit.). Il est aussi chez eux le symbole du printemps
Au Japon : le lapin Usagi est le symbole de la longévité (
sexuelle?
)
Quel secret (inavouable) ce Lièvre murmure-t-il à loreille du chien
dans lHortus conclusus de la Dame à la Licorne* ?
Au Moyen Âge : il est encore le symbole de la Terre Mère quon voit sur la tapisserie de la Dame à la Licorne*, et il est celui de la Terre (des Ases-Hases) pour les alchimistes.
Laction de lÉglise : le lièvre est devenu un symbole* de luxure (cf. église de Sainte-Foy de Conques) puis, notre Jeannot Lapin est devenu sorcier par la grâce (?) de lÉglise qui voulut léliminer (quel vilain mot !) et le remplacer par Marie, substitut de la Déesse Mère*.
Cependant la tradition des ufs rouges offerts par la jeune fille à celui qui va être autorisé à la courtiser (cf. les Fêtes* provençales païennes de la Sainte Baume), en prélude à la hiérogamie rituelle des Fêtes du 1° Mai, perdurait néanmoins comme tous les rites* fondamentaux : il fallut donc coloniser celui-ci et ce ne fut pas sans peine :
On peut en effet sinterroger sur la nécessité quon les cloches les anciens tambours dairain des pépiniéristes atlantes* daller à Rome pour y faire leur Pâque et de pondre des ufs, tout particulièrement lorsquelles en reviennent ! Preuves incontestables dune difficile colonisation du mythe* de la renaissance et de la fécondité printanières, indéracinable et toujours
renaissant ! Mais, faisant dune pierre deux coups, on colonisa dans la foulée larchaïque cloche des Frisons elle-même !
Dans le tarot de Wirth, sur la lame attribuée à Orion qui lutte, tel Héraklès massue en main à dextre et à senestre contre le cataclysme, la toison en bouclier, en pardalide, on peut voir un lièvre chthonien à ses pieds, le signe astrologique* du Taureau y figure aussi : souvenirs de son origine boréenne ?
Dans le Folklore : Le lièvre est devenu Hare en Angleterre : un nom du Diable* post-évangélique (remarquons en passant la curieuse homophonie avec notre pauvre Hère
)
En Dordogne, cest le lièvre qui convoque les sorciers* pour leurs esbats, lesquels sont appelés sabbats par lEglise* qui inventa un nombre incroyable dhistoires de Diables qui hantent nos recueils folkloriques devenus bien exotiques. Mais, on y trouve encore, quelquefois
matière à décrypter 24 : « Dans la Manche, des lièvres ferrés (cloutés)n, quon entendait courir sur les ponts (bifrost)n ou à proximité des rocailles (Rokr, Tour)n, gardaient des trésors (les Pommes dOr)n. » Ces Vikings de Normandie sont visiblement restés bien plus proches de notre vieille coutume !
Cette chanson populaire, citée par J.-P.. Ronecker dans son excellent Bestiaire Fabuleux (ß) appartient à la tradition des rites* érotiques des sorcières* de la Veille de Mai ou Nuit de Walpurgis, et lon peut en conclure quil est ici question de lancêtre de la rituelle Chasse à Courre au Renard qui sest conservée en Angleterre 25 (Ah
si les écolos-pastèques étaient un peu moins incultes).
En occitan ou appelle notre lièvre lebra (prononcer lébro) et il est lobjet dune Bourrée montagnarde : Ay vist lou loup, lou lébro et lou rénard dansa(r). Les Bretons gallo ont aussi conservé une danse* du même genre qui le remémore. Le folklore espagnol des superstitions perpétue linterdit de la consommation du lièvre en prétendant que : « la femme enceinte qui en mange perdra son bébé ou il dormira les yeux ouverts (ce qui est effrayant)n. » cité par E. Mozzani, op. cit.
Dicton des Alpes : Quand le lièvre blanc sort le matin, La neige salourdit le soir !
LA LINOTTE
La Linotte est loiseau de la déesse nordique Hlin la protectrice, une hypostase de Frigg lépouse dOdhin/ Wotan* en initiatrice de la culture du lin bleu dans le marais atlante* boréen de la Grande Plaine dHéligoland, puis du filage et du tissage, attributs des Nornes (cf. notre art. Destin*), des Walkyries et autres Dises depuis la Grande Submersion de la Mer du Nord
Le lion et la rituelle frise de svastikas* dApollonia dIllyrie
LE LION
Très présent sur de nombreux monuments antique, il figurait vraisemblablement le Soleil ! Tout au moins dans notre civilisation septentrionale où le soleil est bienfaisant. Pour les civilisations de désert, il est évidemment considéré pour ce quil est : dangereux ! et ce nest pas Akhénaton qui nous contredira
Les Lions et Svastikas* de la gouttière dOlympie
En occident, outre ce symbole* évident, il ne peut être quun animal héraldique, un support dArmoiries ou un Meuble pour nos Blasons* de retour de Croisade puisquil ny a plus de lions en Europe* depuis la préhistoire. Mais on retrouvera aussi son image symbolique* en lieu et place de la face du Soleil dévorant dans quelques zodiaques ou bien en alchimie*.
On le trouvera aussi dans celle du Loup Fenrir, le dévorateur diluvial des Nordiques.
Cependant quen Inde : il figure le Temps qui sécoule inexorablement (la marche journalière du Soleil, unité de temps
)
LE LOUP
Étymologie : Son nom gaulois volco (polonais wolko) correspond chez les autres indo-européens*, à travers des mutations, à volpo et wolf (anglais et allemand), (w) ulfr pour les nordiques, mais le passage à lucus, lupus, est moins évident et affaire de phonéticiens : ne nous hasardons surtout pas sur leur terrain. En grec lyco (bien proche de lyké Lumière
de lInitiation*) ; en Sanscrit vrika déchireur ; iranien vehrkat 26 .
Quant à nos ancêtres gaulois, ils lappelaient familièrement Bliez, nous y repenserons
en passant par la ville de Blois ou bien en voyant défiler le Bagad (fanfare traditionnelle bretonne) Vleiz Du (Loup Noir) lors du merveilleux Festival inter-celtique de Lorient !
Histoire naturelle : Le loup est un animal noble, vivant en couple, chassant en communauté*, et éduquant ses petits : ce beau modèle de socia
bilité ne pouvait donc quinspirer nos ancêtres !
Le loup est souvent plus sage que l'homme : fidèle à son foyer, bon pédagogue, coopérant avec ses congénères lors des grandes chasses, acceptant un chef de meute à titre fonctionnel* mais transitoire, il sait redevenir un individualiste à la moindre occasion car la société est pour lui un moyen et jamais un but et, lors des partages, la justice passe après la force de son désir : cest un avide et un passionné (cest très Wotanien tout ça : Wolfung) :
Cest une bonne chose dentendre le Loup
Hurler sous les branches de Frêne.
Le Guerrier qui apercevra des loups
Sera favorisé par la fortune.
Odhin à Siegfried (Chant de Regin).
Chez les Nordiques : les loups, compagnons dOdhin/ Wotan*, sont Geri "avidité" et Fréki "témérité". Ils représentent les deux passions redoutables qui font sortir ce Jupiter nordique de la pureté de la Première fonction* dumézilienne : humain, trop humain !
Dans la mythologie* germanique, le loup est constamment attesté comme le symbole* de l'hiver et, en Allemagne du Sud, l'ancien nom du mois de Décembre (Julmond ou Julmonat) est attesté, lui aussi, en Wolfsmond, le " mois du loup " : manifestement un souvenir du Grand Hiver Fimbulvetr?
Portail de léglise de Talmont :
sur larc supérieur, les Ases présente Fenrir enchaîné à Wotan
Màj du 3 juillet 04, vu sur la thèse de vétérinaire du Dr. Ludovic Bellis :
« Les Ases demandèrent alors aux Nains de leurs forger une chaîne, ce fut Gleipnir. Cette chaîne était fine mais indestructible, et était composée de six matériaux : " des bruits de pas de chat, de la barbe de femme, des racines de montagne, des nerfs dours, de lhaleine de poisson et des crachats doiseaux. " (Gylfaginning, chap. 34). Mais Fenrir était cette fois ci méfiant, et pour le convaincre les Ases usèrent dhypocrisie ; " Tu as sûrement remarqué que les femmes nont pas de barbe et on nentend aucun bruit quand court le chat, il ny a pas de racines aux montagnes " (Gylfaginning, chap. 34). Ils sen allèrent ainsi sur le lac Amsvartnir, sur lîlot Lyngvi et crièrent au loup de les accompagner. Les Ases dirent à Fenrir que le fin ruban Gleipnir ne résisterait pas à sa force, mais celui-ci leur répondit : " Ce ruban-ci me paraît tel que je ne gagnerai jamais aucun renom à rompre une cordelette aussi étroite, mais sil est fait par ruse et artifice, je ne me laisserai pas mettre aux pattes cette entrave. [
] Mais, de peur que vous ne disiez que je nai pas de courage, que lun dentre vous mette sa main dans ma gueule en gage de ce que tout se passera sans trahison " (Gylfaginning, chap. 34). Cest alors que Tyr savança et tendit sa main droite dans la gueule de Fenrir. " Quand celui-ci sarc-bouta, le lacet se tendit, et plus il se démena, plus le lacet se raidit. Alors, les Ases éclatèrent de rire, tous sauf Tyr : il venait de perdre la main. " (Gylfaginning, chap. 34). Notons quen vieux norrois, poignet se traduit littéralement par "articulation du loup". (N. r.t : la kenning mythologique surpasse l'ancien vocable anatomique et dans ce Jeu* du Destin*, il est certain quil vient de perdre la main !)
Blason* des Nalecz
On remarque le collier gleipnir et la Rune* de Tyr à double frette
(les gantelets de Jurante ne sont pas là par hasard
)
Un initiateur* : Le Loup est la personnification de la Nuit et de l'Hiver, mais il y voit la nuit et cest pour cela quil représente la lumière. Cest pourquoi dans le Paganisme* il guide linitié dans la nuit de sa transformation (cf. infra Lycaion > Lycée). Dailleurs, autrefois, linitiateur était représenté sous la forme dun homme loup, portant sur la tête et les épaules une peau27 avec la tête dun Loup (cf. art. Blason*, § Nancy) et lon pensera ici aux Hommes Chiens vu plus haut ( # becheval.htm)
Pour un initié*, porter la peau du loup signifiait :
- 1/ Que Fenrir en tant que délégué des forces obscures (et non du mal) avait été néanmoins vaincu après le Ragnarök/ Grande Submersion (cf. ci-dessus, où lon remarquera particulièrement quil cherche à déraciner lIrminsul*/ Clou° du Monde)
- 2/ Quon appartenait à lOrdre des Loups de Wotan, avides de Connaissance et téméraires devant le danger (tout comme lest, chez les Druides des Celtes du Sud, lordre du Corbeau Brann)
Le loup est aussi un symbole* négatif : un "géant*", cest à dire une force de la nature, un daïmon au sens grec (ce qui est tout à fait différent du Diable chrétien, le diviseur) ! On se rappelle que sous le nom de Skoll ricaneur ce loup/ lion avala la soleil :
1/ cidessus, on remarquera une adaptation ukrainienne du mythe* de Vidar (hypostase postdiluvien/ Ragnarök de Odhin/ Wotan*) qui arrache la gueule de Fenrir. Sur le Blason* accroché à lArbre* du Monde ou Clou de lUnivers figure le Lune cachant la Soleil : il sagit donc dun mythème concernant léclipse de Soleil ou sa disparition pendant le Fimbulvetr/ Immense Hiver ! Son confrère Hati le haineux ou Managarm Destin de la Lune est donc le dévoreur/ éclipse de
la Lune 28.
2/ Sous cette forme, ils sont donc aussi une figure de l'ogre (cf. Orcus in sections bevampir.htm & beskimer.htm) car le loup représente aussi le Grand Hiver Fimbulvetr de la fin du monde lors de la Grande Catastrophe, mais surtout le déluge* boréen en la personne de Fenrir : on se rappelle que, mal inspiré par le logos de Loki son père, il dut être attaché pour ne pas dévorer le Clou du Monde lors du Ragnarök, ce séisme boréen suivit de la Grande Transgression Marine du XIIIème s. AEC. Et, cest en prévision de cette funeste fin de lÂge dOr atlante que le Dieu suprême Tyr lui avait sacrifié sa main droite celle du serment, les trois premiers doigts ouverts (cf. Jurante in § Meubles in art. Blasons*) avec un pieu mensonge pour endormir sa méfiance ; ainsi on put pu lui passer la chaîne Gleipnir, un Lien* magique* ! Ce loup Garm (Destin/ Karma*) qui est donc une hypostase de Fenrir et du Cerbère des Gréco-Étrusco-Romains est, depuis, le gardien des enfers/ néant le Hel des germano-scandinaves (cf. art. Sacré*).
Dans la mythologie nordique, il existe un lai de Hyndla la petite chienne, la louvetelle et, parlant de petit chien, signalons quen sanscrit kokas29 est un des noms du loup bien proche du grec kokytès, ce cri de petit chien ou lament des pleureuses funèbres : comment alors ne pas penser à Ulysse* après son naufrage en Charybde et Scylla lorsque, près du Cocyte (rivière des enfers) « il entendait les cris dun petit chien » (Homère), en fait ceux des otaries/ chiens de mer réfugiées sur les dents acérées de la roche bordant le maelström
En Grèce : Selon Aristote, "les animaux politiques sont l'abeille, la guêpe, la fourmis, la grue et l'homme" mais, de ce point de vue, il y manque à coup sûr le loup ! La raison de cet oubli de taille est probablement que ce Cerbère local (supra) était trop négatif et, par conséquent, quil fut taboué !
Màj 6 janv. 06 : «« On retrouve le Loup androphage dans l'orcus latin, père de nos ogres, comme dans le Cerbère Grec, gardien des enfers et mangeur de chair humaine qui, "comme la terre, consume tous les corps" :
Le conte grec de Phlégon montre un homme dévoré par le loup et dont la tète prophétise après la disparition du corps dans la gueule de l'animal, lequel joue le rôle de porte du monde infernal et d'oracle (!) des morts. » Amable Audin, Les Fêtes solaire, PUF.
Ajoutons que cette figure de Phlégon, bien digne du Fenrir du Ragnarök, se retrouve identiquement dans la figure de la Guivre diluviale sur nos Blasons* septentrionaux et sur de très nombreux chapteaux déglises romanes
(cf. # Chimères : beskimer.htm) »»
Zeus-Loup sest-il uni à la Blanche Biche Héra du Marais ? Dans la Mythologie* archaïque, Artémis trouve la Biche paissant avec ses congénères sur le mont Lycée (Lykaïos), or cette colline abritait un temple à Zeus Lykaïos. Le bosquet sacré* dApollon* à Athènes (Assiné) se nommait le Lukaïon, le domaine du loup. Cest en cet endroit éminemment sacré* quAristote donnait ses leçons tout en déambulant et cest de là quest naturellement venu notre nom du lycée
Lykos lyké : ce lieu (lat. lucus) où lon forme les louvetons ou jeunes loups (en nordique les ulfi), un lieu où lon reçoit la Lumière (lux, Luce, Lug) :
On dit aussi que Hécate la Nouvelle Lune, tout comme lIrlandaise Morrigane, se changeait en louve (cf. art. Masques*) ce qui indique quelles étaient prêtresses dun culte du Loup ou druidesses/ initiatrices* de la classe/ fonction* ou Ordre du Loup
comme il y a une classe des Sangliers ou des Saumons. On comprend mieux alors que les esbats de Sorcières* aient lieu par nouvelle lune
On retrouve notre animal sacré dans le nom tribal des Louvites, des Lycaoniens, des Lyciens mais aussi selon Strabon par la racine dorienne daoi loups chez les Doriens bien sûr, chez les Daces, le Gètes et les Thraces30 , ainsi que chez les Scythes Haumavarka les loups du Haoma/ Sôma (B. Marillier, revue Antaïos n° 10).
À Rome : Leto31/ Latone se transforma en louve blanche (!) avant daccoucher dArtémis/ Diane et de son jumeau Apollon*. On comprend donc que le loup soit associé à Apollon qui est dit lycien cette Lycie dont nous parlons dans larticle Écriture* (européenne) ; ou quil soit lukogénés cest à dire né du Loup. Il est donc aussi associé à Mars, le palladium de la gens des Marses et père des jumeaux Rémus et Romulus (cf. § in art. Mythe*), leur mère étant la vestale Rhéa Silvia32, la sylphide.
Màj. 6 janv. 07 : « Les Italiotes, qui sont des survivants de la Grande Submersion, venaient de l'Europe du Nord : ce sont donc des enfants romuléens du Lupus-Ircus. La légende rapporte que les flots les avaient portés jusqu'à cette grotte du Lupercal où ils furent allaités par la Louve qui hantait ce lieu, à lombre dun figuier. La statue de la Louve Capitoline qui allaite Remus et Romulus ornait d'ailleurs la dite grotte autrefois.
Outre le rôle salvateur de la louve de Rémus et Romulus* (deux jumeaux* ou des pairs initiés dans lOrdre du Loup), ce loup fécondeur a sans doute fusionné avec le Faune archaïque des fêtes orgiaques des Lupercales (cf. aussi art. Sexualité*) car bien des éléments tendent à cette conclusion, à commencer par le titre "deugénique" que se donnaient les Romains : ils se voulaient des Faunigenæ, descendants de Faunus père de Latinus et de Sylvanus qui fut l'aïeul, par Rhéa Sylva, des jumeaux palatins :
« Au cours de la fête* des Lupercales dont le but était de multiplier les naissances, les Romains ne pouvaient donc mieux s'adresser qu'à leur plus lointain et leur plus illustre ancêtre. » Amable Audin, Les Fêtes Solaires, PUF 1945.
Màj 6 janv. 07 : « on comprend mieux ce que sont les loups-garous originels : de simples génies tutélaires, les luperques, mânes* des Romains qui furent diabolisés depuis par
lÉglise*.
Chez les Celtes : le roi des Eburons sappelait Catu-Volcos, Loup de combat et le Loup gris de Merlin/ Marzin/ Myrddyn sappelait Bleiz.
Mais, en tant quanimal noble, le loup semble soudain bien absent de la mythologie celtique (des Îles) : Bleiz fut-il déclaré tabou après le raz de marée boréen ? Fut-il remplacé par la bête noire ou sanglier, ou bien celui-ci lui fait-il suite comme ravageur, puis laboureur de la nouvelle terre
Eire ?
La nébride en peau de loup était pour nos ancêtres légide° de Taranis succellos (Le Tonnant excellent), cet héritier de Cernunnos qui tient à la main une olla33 (verse-eau). De même, la nébride des Romains est une peau de loup et, chez eux, le loup est le compagnon de Sylvanus lancêtre de tous les hommes sauvages (de salvage par selva), cf. art. Blasons*.
« Les gaulois faisaient couvrir leurs chiennes par des loups et leur meute ont pour chef et guide un chien né de ce commerce. La meute laccompagne à la chasse et lui obéit. Ces animaux connaissent en effet entreux la subordination. » Pline, Hist. Nat.
LÉglise a donc diabolisé notre Loup et cest Rudyard Kipling, dans Le Livre de la Jungle, qui nous réapprit à estimer la sage Akéla, une Asse (> Achéla-Oz), dont il fit la mère adoptive de Mowgli, réactualisant ainsi le mythe* de Remus et Romulus*.
Cest probablement un confrérie initiatique de Lug qui a donné la descendance post évangélique des Garous ou Loups-garous34. J-P. Ronecker suppose quil sagissait sans doute, dans la ligne de multi-artisans de Lug (premier niveau dinitiation des Druides*)n, dune confrérie de bâtisseurs (
héritiers du mégalithique et ancêtres probables des compagnons bâtisseurs de cathédrales)n.
Les sorcières* 35 qui portent des jarretières36 en peau de loup nous remémorent le collier magique Gleipnir qui, grâce au sacrifice du dieu Tyr, enchaînait Fenrir le dévoreur du monde nordique lors du Ragnarök/ Grande Submersion boréennes. En effet, selon le folkloriste des Hautes Vosges, L.F. Sauvé : « on ne peut se transformer en loup-garou (lycanthropie inventée pour cacher ce rite païen dinitiation*)n que grâce à une ceinture magique » ce qui peut aussi faire penser à Brisingamen la ceinture de Freyja, ou à celle en peau de serpent dAphrodite, la grande prêtresse des bacchantes. Mais, cependant, le loup-garou continua à sappeler "chien de dieu (Tiou!) en Bretagne, tout comme dans les Pays Baltes dailleurs
Au Moyen-Âge : « Le Dit de la Chicheface raconte les malheurs dune louve qui, ne se nourrissant que de femmes fidèles (!), dut attendre deux cents ans pour se repaître
» Claude Arz, À la découverte de la France mystérieuse, Selection, 2001.
« Dans la morale judéo-chrétienne, le loup est lennemi, le symbole du diable* qui, en dévorant les corps, sapproprie les âmes (?!) Du XIVème au XVIème siècle, les portes de lenfer sont représentées sous la forme dune gueule dévorante, aux mâchoires acérées et largement ouvertes. Les démons y précipitent les damnés. Bête, loup et enfer partagent une même représentation mêlant conceptuellement dévoration et disparition définitive. Chacun deux à servi, à son époque, dincarnation de la peur37 . » Geneviève Carbone, Science et Avenir, H.S. juillet 2000.
Màj du 3 juillet 04 : «« Le Loup-garou : À en croire les plus anciennes croyances populaires, les Loups-garous étaient des hommes qui s'étaient transformés en homme-loups ou en nains*, et qui sous la forme animale, le plus souvent en loup, erraient dans les campagnes par les nuits de pleine lune. Mais dans la langue de tous les jours, ce terme désignait le sorcier* ou tout homme à l'allure bestiale et surchauffée.
Même si on retrouve un important folklore entourant celui-ci dans les provinces celtiques* de France, voire Bretagne, Poitou, Berry entre autres, c'est évidemment dans l'aire germanique du pays qu'on le retrouve plus précisément. Il ne faut donc pas douter que la tradition des Loups-garous est bien germanique.
En fait, Loup-garou dérive du vieux français Leu-garoul alliant le Latin lupus et le francien gari-wulf (lui même de la vieille racine germanique *wari = "homme" (h-guerrier N r.t) et wulf, "loup"). En d'autres mots, wari c'est pour homme et viril. Les racines des autres langues indo-européennes attestent toutes cette parenté. En vieil anglais et en haut-allemand ancien, nous avons Wer, en latin Vir, en gaulois Uiros, et qui donne Fir/Fer en vieil-Irlandais.
Le Loup-garou, le Lycanthrope, était donc l'homme investi d'un pouvoir viril et sexuel. Nous voilà plus près de l'ancienne conception de la magie*. Très tôt en Gaule, la notion ancienne du loup, Uolcos, va se greffer à celle du chien, Cu, symbole de la classe guerrière. Le Cunoualos en Gaule était "le pareil au loup", le lycanthrope, celui qui avait la forme d'un loup. Dans la Gaule romaine, les Fils de la Louve appartenaient à une confrérie guerrière. Ces confréries vont continuer en tant que sociétés secrète tout le long du Moyen-Âge. Une confrérie de massons va aussi porter ce nom.
Chez les Romains : Nés de l'union illicite du couple de Mars avec la Vestale Rhéa Silvia, vouée à la déesse Vesta et au célibat, Rémulus et Romulus, c'est connu, fûrent élevés par Lupa, la Louve, après qu'ils furent abandonnés par leur grand-père Amulius furieux de cet affront. L'intendant des troupeaux du roi du Latium, Faustulus, témoin du prodige, recueillit les jumeaux, tandis que la louve se retirait dans la grotte de Lupercal. Faustulus confia Romulus et Rémus à sa femme, appelée Lupa, supposément à cause de ses débaucheries mais plutôt à cause de sa dévotion aux dieux de la Nature. Les Luperques, au nombre de douze, étaient de ces prêtres au service des dieux de la Nature. Leur création passe pour antérieure à Romulus. Ils se recrutent parmi deux grandes familles patriciennes : les Quinctilii et les Fabii. Tous les ans, en février, ils exécutent des rites magiques pour défendre les bergeries contre les loups. Plus tard, ils parcourent les rues de Rome presque nus en frappant de lanières de cuir de bouc ceux ou celles qui désirent des enfants, des troupeaux ou de bonnes récoltes. Lupercalia, fêtes de la Fécondité et de la Purification du territoire à la gloire du dieu Lupercus (Loup-cervier) ou Faunus, assimilé plus tard au Pan des Grecs.
La grotte de Lupercal, située sur les terres royales du Mont Palatin, servait de pré aux bufs de trait (Ovide), c'est-à-dire sur le Palatin où il y avait l'ancienne nécropole, la maison des Saliens contenant le bouclier et l'autel de la Victoire érigée par Évandre. Les douze Saliens (Sauteurs), qui sont voués au culte de Mars, avaient la garde du Bouclier de Numa. Il leur avait confié ce bouclier tombé du ciel avec onze autres identiques qu'il avait fabriqués pour en décourager le vol. Une fois par an (en mars) ils exécutaient publiquement des danses guerrières (saltatio) rythmées par un chant sacré.
Chez les germains : pendant l'initiation* guerrière, le jeune était laissé seul et nu dans la forêt avec comme seule arme une dague. Le jeune devait en ressortir portant une peau de loup. Suite à cet exploit, le jeune était affublé du titre de Wälfungen, "Fils de la Louve".
Le Wälfungen, à ne pas confondre [Nr.t : Si ! cest =] avec Wälsungen, confusion due à la ressemblance graphique du 'f' et du 's' germanique [Nr.t : identiques en imprimerie ancienne], était le pendant germanique du Cunoualos gaulois et du Luperque latin. Ungen, le pluriel de 'ung', qui dans la langue scandinave signifie 'jeune' [Nr.t : descendant] est apparenté à l'anglais young, au français jeune et au gaulois iouincos. Dans ce cas, wälfungen ne peut être autre chose que les 'Jeunes-loups' ("wolf-youths"). On peut voir dans les deux loups dioscures d'Odin, Geri et Freki, le pendant scandinave de Romulus et Rémus. Les autres ordres guerriers germaniques sont les Berserkers (Peaux-d'ours) et Vikings (Rois-de-la-mer)[Nr.t : descendants des baies]. Les rites* de passage de ces Ordres étaient très difficiles. Les familles des futurs initiés devaient se présenter devant l'assemblée populaire du Thing et renoncer à toute poursuite en cas d'accident grave et de mort d'homme. Si tous les Vikings étaient des hommes du Nord, Norsmen ou Nordmanni, tous les Norsmen nétaient pas des Vikings! Tout au plus, en aucun temps l'ordre viking n'a jamais compté plus de 3000 hommes.
Quand la Neustrie sera concédée en duché au roi viking Hrolf par le roi Franc Charles le Simple (qui était loin de l'être), c'est de la Normandie qu'on va parler. Cette Normandie comprend les anciennes provinces gauloises des Unelles, des Baiocasses, des Lexoves et des Abrincates. Hrolf va faire fi des anciennes prétentions et va distribuer ces terres à ses hommes de l'ordre viking. Malgré le fait que les pratiques païennes se font même encore sentir dans les couches gallo-franques de la paysannerie, les annales chrétiennes de 912 vont être très pressées à faire baptiser le Duc Hrolf. Un peu trop pressées certes car la conversion du Duc Normand, comme celle de ses hommes, va demeurer très superficielle car les sociétés guerrières païennes vont perdurer. Avec ce brassage, ce qui va en résulter c'est une hybridation des cultures gallo-franques et normandes. C'est cette culture guerrière, plus païenne que chrétienne, que Guillaume le Conquérant, héritier direct de Hrolf, va exporter en Grande-Bretagne. Bref, du paganisme* celto-germanique au christianisme normand il y a une lente évolution. Des restes de cette tradition vont perdurer dans le folklore et les croyances populaires normandes. Cette tradition va aussi traverser l'Atlantique en Nouvelle-France avec les colons Normands et Picards. »»
Mise à jour du 1er Janvier 07 : « À celui qui veut adhérer à la société des lycanthropes, un pichet de bière est offert et certaines paroles sont prononcées. Alors, quand le moment semble venu, il peut métamorphoser son apparence humaine en forme de loup en descendant dans une cave ou bien en se rendant au plus profond de la forêt (...et) ses vêtements se changent en poils, ses bras en jambes... »
Que faire une fois devenu loup-garou ?
« Ils [les lycanthropes] pénètrent dans les celliers pour y vider force tonneaux de bière ou d'hydromel, puis ils entassent les fûts vides les uns sur les autres au beau milieu du cellier. »
Souci d'ordre bien utile aux hommes pas garous : « ainsi distingue-t-on [les lycanthropes] des vrais loups » indique Magnus, qui nous fournit d'autres trucs pour opérer cette précieuse distinction. » Olaus Magnus, Histoire et description des peuples du Nord, traduit du latin et présenté par J.-M. Maillefer, 2004.
Ici, à R&T, nous aurons reconnus des rites* propres à lintronisation (initiation*) des Ulfhednar ou Chemises de loup, la dite bière sacrée étant lAle/ Alu de nos salutations : et lHydromel, le Medh ou Nectar* sacré que nous étudions par ailleurs avec lamanita muscaris des visions de Chamans*
Sur les Armes de lévêque de Grenoble, Dullau dAllemand, que nous voyons sur ce tableau qui a un peu souffert, on remarquera sa Connaissance de lAncienne Coutume ou, pour le moins, sa fidélité aux Armes familiales : Fenrir passant lArbre du Monde ou le Pommier dAvallon et, posés en Croix de Taranis (Rune* , dite du Don des Dieux) comme attributs, la Crosse épiscopale héritière du Lituus romain et, un arbalétrier, instrument permettant de mesurer la hauteur des étoiles sur lhorizon, donc la latitude du lieu en arcs, et sans sextant : nous sommes là au 45ème parallèle. De même la couronne qui somme le Blason* doit plus aux Étoiles de larchaïque Étolie du Vieil Ancêtre Ur Ahn (devenu Ouranos chez les Grecs) quà la Fleur de Lys. À coup sûr, cet évêque-là connaissait la valeur cachée de lAstrologie*/ Astronomie* !
Aux Indes, il reste une figure archétypale de la Religion* : la gueule dévorante
Dans nos folklores : le signe astrologique* du Loup (Sagittaire) précède le solstice dhiver. en effet, chez les Allemands, Dézember se disait autrefois Wolfsmond, le mois du loup Skoll (le ricaneur, ce qui signifie aussi à ta santé chez les Suédois), celui qui mange la Soleil pour le solstice dhiver !
« La vie en liberté des manades de taureaux et de chevaux a donné naissance à de curieuses coutumes qui ont un aspect proprement folklorique, si lon applique ce terme à la vie collective des animaux. En proie au danger de lattaque des loups, qui nont disparu des étendues semi-désertiques de la Crau et de la Camargue quau milieu du XIXème siècle, les manades avaient adopté un moyen collectif de défense qui a été signalé à diverses reprises, en particuier par P. Véran en 1806 et par le Dr Régis (Notes sur les Mammifères de la Provence, 1880, p. 39). À lapproche des loups, les haras de chevaux et de juments se réunissaient en cercle, les poulains à lintérieur, chaque bête présentant le postérieur à la circonférence du cercle de manière à écarter lagresseur par des ruades, tandis que les étalons (grignoun) galopaient à la périphérie en cherchant à latteindre à coup de dents et de ruades.
« Les taureaux prenaient la même disposition, face à lattaque, se défendant avec leurs cornes, tandis que létalon (tau), en valeureux chevalier, faisait la chasse au loup. Cet instinct de défense était tel que les taureaux, dit-on, se massaient selon la même disposition en vue de faire tête à lorage : viran li bano au gisclo (ils tournent les cornes vers lorage). » Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin, ATP Aubanel 1975.
Dictons : retenons encore dans la foulée quelques unes de nos savoureuses expressions paysannes telles que "Avoir peur du Loup" ou "Avoir déjà vu le loup"
et, dans le même esprit mais en patois picard, un mégalithe (phallique) se dit un Loup! On comprend mieux que nos accortes bretonettes de Carnac avait toutes les chances de voir le loup quand elles sortaient promener dans les alignements
Question dÂge !
Et voici maintenant un curieux proverbe russe qui fait allusion à limmensité de son territoire de chasse : Le loup mange avec ses pieds !
Tourisme : J-P. Ronecker nous rappelle que, près de Nancy, il existe un curieux site, le plateau de Malzeville, qui a la forme dune gueule de loup, seulement visible du ciel : sans doute un ancien lieu de culte à Lug (qui se prononce Lou) Lumière, Lug que lÉglise* remplaça comme dhabitude par un saint de circonstance : saint Loup, saint Lou ou saint Leu (loi, lumière) ! La Teuta/ tribu qui peuplait ces lieux était celle des Leuques dont le nom est assez transparent : Louquès, Luguès !
Lieux-dits : Loubière, Louvière
Réintroduction : nos chercheurs du Muséum ont permis, grâce à leurs observations patientes et sans parti-pris post évangélique, la réintroduction des loups dans le Mercantour où il peut maintenant faire la joie des écolos en mangeant les animaux chétifs ou malades
mais aussi les moutons bien gras38 des paysans dalentour qui nont pas voulu (?) séquiper du chien ad hoc : voici de bien belles empoignades en perspectives ! Mais le monde actuel nest que dialectique, seuls les sages Ases connaissaient la synthèse propre à la logique du tiers inclus, eux les dignes enfants du synécisme de la Guerre de Fondation* des Ases et des Vanes.)
ßiblio plus : Levallois Christophe, Le Loup, Pardès.
1ère parution 1er août 01, Màj. 1er janv. 07
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