
La description de lArbre de Mai est, comme toute transmission de connaissances anciennes, une véritable initiation* à la Culture traditionnelle, car on y découvre la cosmogonie, lastronomie* symbolique, la création du Monde selon nos savants ancêtres atlantes boréens. Car une symbolique* est faite pour signifier, même si c'est un signe secret qu'il faut apprendre progressivement à décrypter comme un code chiffré, pour trouver le Sens, lOrdre
du Cosmos.
La symbolique astrologique1 au sens étymologique* a donc pour objet dindiquer ce qui est pré-visible dans le cycle cosmique et dans lhistoire des saisons. C'est lEternel Retour du Dieu Fils solaire, dont la récurrence est si importante pour les nouveaux agriculteurs issus de la révolution néolithique.

Dessin P-Y. Guillaume.
Quels sont les éléments constitutifs de lArbre de Mai ?
Le Mât ou Mai donne, maintenant, sa cohérence et sa solidité au Cosmos après le Grand Cataclysme : il représente lArbre*, centre du Monde, le Clou* support de lUnivers, quil répète, résume et symbolise.
Le Pommeau est la pomme Apfel/ apple dApollon* et, chez les Provençaux, le Soleil au centre et au plus haut du Mai et, sans doute, était-il fait dune boule dambre*, matière "magique" s'il en fut !
Les Petits Rubans qui forment la partie conique, figurent le fleuve détoiles, la voûte céleste dOuranos et plus particulièrement le Pont Bifrost/ Arc en Ciel, le chemin de lâme (Combostella) des Héros nordiques vers le Palais des Élus ou Walhalla, là où les guerriers morts au combat dans l'honneur vivent de perpétuels festins parmi les Walkyries. Cest aussi « le fleuve Eridan le Don mythique qui va dAchernar, la tête, le Pôle, la Source, vers lEstuaire (P-Y Guillaume, Des Runes et des Étoiles, Dervy 1995) »
et qui se jette dans :
La Couronne quest locéan circulaire de léquateur astronomique*, la limite du monde étoilé visible dans lhémisphère Nord le Cosmos figure les vingt quatre constellations/ astérismes ou Runes* du Cercle de lAnnée/ Ouroboros doù partent :
Les Grands Rubans qui seront spiralés, puis tressés le long du Mai par la danse* doublement serpentine représentant le Dragon* : « qui est tenu en respect, mais sil venait à se libérer il seffondrerait. » (Guillaume). Et, cest même un double dragon tel quil est resté dans le caducée* de Mercure/ Cronos lastronome, caducée dans lequel le miroir figure le Soleil pommeau mais aussi dans les langues germaniques le recueil des Lois de lAncienne Coutume (le Spiegel).

Cest aussi la toile daraignée tissée par les Nornes/ Parques/ Moires qui siègent sous lune des trois racines de lArbre du Monde : cest le Destin*, lensemble des faits échus auxquels on ne peut plus rien changer, qui va rassembler en un nouvel ordre cosmique harmonieux tous les éléments épars du Monde issus du Chaos Primordial.
La Roue* de la Vie, parente du Mandala* figure sacrée aux Indes et au Tibet, est le dessin de ces deux dragons sur le sol. C'est aussi la Croix° Celtique, les Roues de Fortune bretonnes. De nos jours, cest la traditionnelle et lourde roue de char fardier posée sur le sol, moyeu évidé, ou la meule du Moulin de la Grande Chanson, dans laxe de laquelle on pourra planter notre festif Arbre de Mai

Roue support de larbre de Mai
Symbole* complexe, représentation du ciel, de la succession des saisons, de la rose des vents et aussi des quatre forces Terre, Air, Feu et Eau, conservé par le Compagnonnage et par lAlchimie*. Cest aussi le Svastika* sacré* des Hindous, ceux des mégalithes ou des vases grecs, romains et celtes antiques, depuis ceux de Scythie jusquà lEspagne des Celtibères

Vase grec & Bétyle* de Locmaria (M.a.n.)

Cernunnos, Chaudron de Gundestrup

Ces trompes joueront en ce jour de joie alternativement en dissonance et en harmonie, comme lappel de Hagen* (dans lAnneau du Niebelungen de Wagner) pour rappeler lassemblée à un peu dhumilité face à un Destin* toujours imprévisible : le Dragon* mugissant est toujours là, sous nos pieds, car toute civilisation est mortelle comme lhumanité elle même, que ce soit dû à un météore, le dévorant Phaéton; à un tremblement de terre, le fétide Python; au Maelström; au Raz de marée; ou à ce Dragon moderne quest la pollution et, plus encore : à l'aculturation/ propagande ou pensée unique qui est la mort des peuples et
des Civilisations
LES CAUSES DE LAFFADISSEMENT CULTUREL
Dans nos temps historiques, la tradition du Mai sest beaucoup affaiblie sous les coups successifs de loccupant romain, puis de lÉglise*, et aussi assez bêtement de notre Révolution elle même !
Loccupant Romain, qui sétait lui-même noyé dans son empire marchand, nécessairement multi culturel, nétait plus à même dapprécier ce qui, chez les peuples du Nord, aurait pu lui permettre de rénover sa culture antique et ainsi den corseter Rome comme aux temps de ses héros fondateurs ! Dans cette vue du monde cohérente, nul doute quil aurait trouvé les raisons de ne pas confondre comptoir commercial, voire même protection militaire des dits comptoirs, avec laccès désordonné à la citoyenneté où lon a vu les lobbies du commerce mondialiste (méditerranéen) corrompre le Sénat, et lEmpereur lui-même ne plus être Romain :

Comment dans ces conditions ne pas comprendre que les campagnes de César en Gaule nétaient quun prétexte à son cheminement politique personnel et, par conséquent, quil ne sintéressait que fort superficiellement à la culture des peuples conquis. Il ne se préoccupait en fait que de donner des greniers à sa clientèle romaine : rappelons le, provende a donné notre mot province !

Fort heureusement beaucoup de ces légionnaires étaient des Gaulois, voire des Germains qui vivaient ensemble et côtoyaient les restes culturels de Rome: une religion urbaine de temples* et dostentation bourgeoise, et non de naturalisme et de mysticisme comme létait le Paganisme* de leur enfance mais, cest précisément cela qui devait les amener à la prise de conscience de lunité antérieure de leurs croyances !

Rendus à la vie civile avec un lopin de terre, ils sacrifiaient à Lug en lappelant Mercure, Diwos étant devenu Dio et les cornes de Wotan valant bien celles de Cernunnos, on nallait pas se chipoter sur le fait que Bélénos se prononçait maintenant Apollon. Cest cela qui nous a sauvé, quoique le pire ne fut pas encore venu !

LÉglise* manifesta demblée une animosité irréductible envers l'Arbre de Mai, comme étant la plus détestable des manifestations de ce paganisme* qui sous tendait et sous tend toujours nos folklore° dEurope.
En pondérant quelque peu, je pense quil faut faire la part des responsabilités dues au dogme, de celles dues aux hommes, afin de ne pas tomber dans la même erreur quelle; il faut aussi faire la part de ce qui est dû à la lutte de concurrence et de ce qui appartient à lappareil de type impérial, romain, centralisateur donc niveleur par définition, appareil que lÉglise avait conservé pour laider dans son rêve de domination unicervelle théocratique.
Et, cest principalement à cette mentalité dappareil que lon doit les inadmissibles excès de lInquisition, et plusieurs millions de sourciers, herboristes, guérisseurs et rhabilleurs, brûlés vifs en Europe car, dès quune petite coutume européenne ne figurait pas parmi les coutumes supposées hébraïques par ces petits esprits à la triste figure : Hop, bûcher !

Aimez vous les uns les autres
(Dessin de Pierre Joubert)
Si l'attitude de lÉglise avait été simplement culturelle, elle aurait admis le Paganisme* comme une réalité antérieure, un apport culturel ancien, comme ce fut dailleurs le cas au début de sa conquête de lEurope, ainsi quà la Renaissance. Mais tout sest passé comme si, nétant que médiocrement syncrétique et jurtout judaïque, elle sétait sentie en état dinfériorité par rapport à nos lumineuses Connaissances, doù sa lutte perpétuelle contre les hérésies : pour elle, un flou sacré était plus confortable que des connaissances préscientifiques qui contredisaient « la révélation de quelque écrivaillon de Cappadoce
» (Euphronios Delphyné)
Mais elle a su depuis englober les rites* paysans en parlant de religion naturelle, terme repris à ses adversaires (satan) et, par stratégie, elle a su transformer les dieux locaux en "saints" de circonstance : Mercure est devenu saint Michel, saint Georges a évacué Siegfried, et sainte Odile de Breitenbach (67) soigne les yeux sur lOdhinsberg, tout comme Wotan* le Dieu borgne Soi même savait si bien le faire !
Le Christianisme étant ce que certains ont appelé du terme de religion idéologie mais nous devrions plus exactement dire : porteur dune vision du monde pour le moins exotique (!) il y a des choses quil ne peut pas comprendre dans cette Culture de Clarté née au Nord de lEurope de si nombreux siècles avant lui : question de climat, question de paysages, question dhommes aussi certainement !
En effet, il y a une opposition fondamentale entre ces deux conceptions du Monde car la vision monothéiste est lhéritière de l'autorité cruelle et jalouse des patriarches du désert, qui avaient le droit de vie et de mort sur leur tribu. Daucuns, la psychanalysant, lont décrite comme une projection infantile de la cellule familiale et lon sait que, laïcisée, elle a produit les pires totalitarismes, comme tout système mono-idéologique à venir le refera : Big Brother* cest bien connu est immortel !

Boniface 2 abat le chêne sacré des Germains
En dautres lieux et climats, la vision panthéiste symbolise chaque phénomène du nom d'une qualité qu'on vénère pour la faire sienne, et dont on fera un *Diew, un pur esprit : un pur concept, idéel > idéal.
Pour le païen*, il y a les forces négatives, contre lesquelles on lutte avec réalisme, et les forces positives que l'on fait siennes en leur obéissant ou que les membres de la troisième fonction se concilient par les actions de grâce que sont les rites* festifs. Ceux ci ont de plus lavantage de re-lier les membres de la communauté entre eux les faisant communier dans les mêmes valeurs*, et de les relier au cosmos. Souvenons nous en, le latin religere est à lorigine de notre mot religion* !
Cette vision holiste*, qui veut tenir compte de tous les aspects de la vie, est le contraire du concept dunification, fondamentalement réducteur, donc destructeur. Elle est conceptuellement confédérale et est dailleurs tellement tolérante qu'elle est en perpétuel danger de subversion de la part des voyageurs à la langue bien pendue, comme nous avons pu le voir pour Rome submergée d'apports incompatibles et croulant dalibis à la désobéissance civile pour un prétendu devoir dobéissance à
une culture étrangère !
La confusion entretenue entre valeurs* catholiques, c'est à dire universelles ce qui est un concept impérialiste très occidental et mondialisme est surprenante : l'universalisme dune idée ou dune vérité démontrées est une chose qui appartient à la logique formelle, le mondialisme politique - nouvel impérialisme en marche en est une autre et, de plus, ce nest pas affaire de religion mais didéologie ce qui suffit à lexclure de notre champ de recherche !
Dautre part, un peu dhumilité, qui est censé être une de ses valeurs cardinales, permettrait à lÉglise* de reconnaître la part considérable de la mentalité celtique dans sa propre mystique, tardive, mentalité venue de cette religiosité particulière, holiste, donc non dialecticienne et propre à nos peuples du Nord car cest ce liant mystique qui a pu faire prendre le ciment de la civilisation dite occidentale et certainement pas lindividualisme discutailleur des docteurs de la Loi, quand ce ne sont pas les intrigues de palais des Papes : « Ah ! Les scribes et les pharisiens ! »

Mais, en pratique, lattitude de lÉglise* est restée après deux millénaires celle du combat pour lexclusion remplacement de notre religion*-rites établie en Europe depuis laube des temps !
Ainsi, lÉglise* a bien souvent préféré se révéler négative en détruisant les religions préchrétiennes et toutes nos vitales racines pour les remplacer par une édifiante histoire sainte qui nest, en fait, que celle dun peuple lointain fort respectable au demeurant pour ce quil est mais fils dautres cultures, dun autre climat, dautres paysages, d'autres intérêts doù les conflits psychologiques profonds qui sont refoulés et les désordres mentaux subséquents!
Car, en général, nous nous reconnaissons mieux intuitivement comme petits enfants des Atlantes boréens, enfants des Gaulois et des Francs, cousins des Grecs et des Romains, des lointains Galates et autres Philistins, que comme fils dAbraham (quoique, en grattant bien dans la plus ancienne mémoire des Ébro le Roi David étant aussi roux quUlysse - on retrouverait une bonne part des traces de ces traditions éburonnes, donc païennes, en partie effacées ou cachées par leur propres prêtres réformateurs et pseudo interprète (gr. prophétès) de leur Cher de tribu divinisé)
La vraie question qui se pose alors à nous est donc celle ci : pourquoi lÉglise sest-elle mise à lutter contre Notre paganisme pour en adopter un autre (en le dénaturant lui aussi ce qui, dailleurs, ne plaît guère à ses héritiers) ?

Frise de Runes de Vie
sur le porche
(Mosaïque de la synagogue de Bet-Shéân)
On ne sétonnera donc pas du silence historique de ces clercs : après la destruction des documents et des hommes, ils faisaient leur devoir idéologique en trahissant gravement leur religion maternelle, attitude typique du militant servile!


La Révolution, comme tout constructivisme*3, préférait les utopies d'intellectuels citadins aux réalités de la Nature, donc à la Culture traditionnelle. Remarquons au passage que la ville, comme ciment social, est une ineptie : la ville tue les solidarités organiques et favorise les individualistes, les marginaux
et les prédateurs !
Les Révolutionnaires, presque tous issus des loges maçonniques*, ont commencé par interdire lArbre de Mai comme survivance de l'Ancien régime : lerreur danalyse est flagrante ! Puis, le manque de fêtes communautaires qui aurait permis de re-lier le peuple à ce nouvel État encore artificiel se fit cruellement sentir, dautant plus que dans nos campagnes on continuait allègrement à célébrer les Ancêtres Divins !
De là, à les remplacer par les Grands Ancêtres de la Révolution sous la férule du Grand Architecte de lUnivers et à baptiser le Mai : Arbre de la Liberté, il ny avait quun pas ! À quelques différences près cependant et non des moindres sur le plan des conséquences pédagogiques : cet arbre là, coiffé d'un bonnet phrygien et baptisé lhomme sans tête, donc planté sans racines (on imagine leffet dun arbre mort comme symbole en milieu rural !) les retrouva cependant un peu plus tard. Puis il grandit, et lon redécouvrit le Mythe de lArbre, ce qui nétait pas si mal pour des gens qui nétait que superficiellement attachés à lAntiquité
par pure opposition à la Monarchie dailleurs

Mais on voit tout de suite que, sans la cosmogonie détaillée, la symbolique et les explications de la Danse des Rubans disparaissent : la danse communautaire* et ses figures font alors place aux danses de couples, interchangeables, comme vont le devenir les citoyens consommateurs qui nont plus désormais aucun devoirs envers leur communauté* mais seulement des droits ! Comment purent-ils adopter cette ineptie ?

Après la Restauration, les Arbres de Mai renaissent un peu mais, hormis en Provence, ils ont perdu lessentiel. Leur souvenir vague servira à honorer le majores (cf. art. Aristo*) de son canton : le Conseiller qui vient dêtre élu, et le Mai, Tannemaie en Alsace, sera planté dans sa cour en échange dune collation et de force libations bruyantes à défaut dêtre musicales ! Mais plus de Danse des Rubans : on a les tristes fêtes quon peut quand on a perdu ses racines profondes !
Cependant, un de ses aspects secondaire temporellement subsiste néanmoins avec le mât de cocagne° qui glorifie implicitement lAbondance* à travers le jeu* (cf. art.) de grimpé et de cueillette des Dons des Dieux comme le figure cette gravure du XIXème siècle

Il y a peu : un Musée dArts et Traditions Populaires qui sadonne encore au Structuralisme* mondialiste à la moindre occasion4 alors même que Claude Levi-Strauss prôna sur la fin de sa vie le réenracinement une exposition sur le Mai ne nous montrait que des pointes darbres, fleuries ou enrubannées, celles que les jeunes gens disposaient encore au XXème siècle à la porte ou sur le toit de la ferme lorsquils voulaient signifier à la jeune fille de la maison et à ses parents quils désiraient la courtiser.
Ne même pas se faire lécho comme fonctionnaire de ce que savent et écrivent les folkloristes de province bénévoles a de quoi inquiéter grandement ! Ainsi, du mythe* primordial il ne resterait que ce résidu de rite* de troisième fonction* dite de fécondité fonction* dumézilienne pas même nommée dailleurs et représenté par ce Mai aux filles qui affichait aux yeux de tous une Déclaration qui se conclurait par les accordailles ?
RÉSURGENCES
Cependant, au travers de la Chevalerie bien des choses perduraient, cachées dans lHéraldique et ses Blasons* comme, par exemple, les Meubles Roc déchiquier/ Irminsul, ou le Taf/ marteau de Thor, et la Rose/ rouelle ou la Croix° tordue du Bouclier normand nous transmettant le Svastika* sacré* des Vikings :

Mais on sait que les Croisades avaient sciemment réglé la question : à peine si lun ou lautre des rares survivants sacrifiés ou trahis, parmi ces nobles indociles et turbulents, a ramené de là-bas la Croix de Jérusalem
déjà présente en 4000 AEC sur un vase de Reichstett en Alsace, ou celle de Malte qui était déjà sur les bijoux celtiques en 600 AEC, comme la Fleur de Lys Irminsul dailleurs !
Cela, tout un chacun peut le voir au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye ou sur nimporte quelle rose des vents d'une carte un peu ancienne comme celles illustrant les Portulans

Mais le port du blason nétait pas privilège de noblesse gardienne des traditions : les corporations des francs maçons/ libres bâtisseurs de cathédrales, et les trouvères firent beaucoup mieux que laristocratie* versaillaise pour sauver lAncienne Coutume et les valeurs profondes de nos nations.

Les Corporations ont conservé la Danse des Rubans présentée ici par le groupe folklorique dArles, lo Balaïre Arlaten en la cachant derrière une danse de métier des Cordeliers pour la protéger, comme elles ont gardé les Runes* sur les pierres et les poutres des cathédrales et sur leurs outils et, ainsi, elle est devenue la Danse des Cordelles. Mais que sont devenues ses anciennes paroles ? Dommage : elles ne pouvaient quavoir un sens des plus édifiant !

En Bavière, des Arbres de Mai gigantesques portent les silhouettes des métiers et sont conservés une quinzaine dannées. A Oberstdorf en Allgaü, il y a une très intéressante fête quinquennale millésimée en cinq et dix dans laquelle des WildeMännele présentent les hommes lichens de lhiver qui ne veut pas partir, les noirauds de nos folklores, mais ces Hommes Sauvages* (cf. art. Blasons*) en disent bien plus encore en portant des panneaux de verdure runiques qui se conjuguent en finale pour figurer une tête de Thor le dieu récurrent : nous reverrons aussi cela
On retrouve aussi ces hommes lichen au Musée de Moravie à Brno (Bratislava). Ne vous rappellent-ils pas les Grées, les grises qui donnèrent leur nom aux Grecs ? Ils sont à lorigine des Masques° de nos Carnavals printaniers
Les Maçons* pourtant fort portés au début sur le symbolisme qui leur venait (soit disant) des Templiers* et des Corporations de libres bâtisseurs de cathédrales, ont oublié les rites écossais anciens, les origines philistines dHiram, et les origines pélasges de leurs modèles égyptiens
Ils ont abandonné la Culture traditionnelle européenne pour un « syncrétisme de paravent et des mystères de pacotille » (E.D.) qui ont pour but dimpressionner et mystifier leurs impétrants sans contenir la moindre référence à leur pourtant fort ancienne et fort signifiante culture maternelle
Plus grave : « certaines obédiences (obéissance) ont abandonné le Spéculatif pour lOpératif
politique, prenant ainsi le risque de renier lidéal affiché de démocrates et dêtre accusé de complot, didéologie, de mondialisme, de représentants du Gros Argent, et même de vouloir installer le règne de Big Brother (1984) » Euphronios Delphyné.
Cela étant, leur idéal damélioration de lhomme ainsi que la Vérité de la culture des peuples seffaceraient ainsi devant les moyens de la conquête du pouvoir par une minorité financière5, une "mafia". Cest habituellement ainsi que tout dégénère !
Mais il nen fut pas toujours et partout ainsi : par exemple Mozart, qui les suivit un temps sous la pression d son père et de son ami Haende,l fut un témoin impartial des connaissances philosophiques et des fêtes* communautaires* de son temps :

Couverture du livret original de la Flûte enchantée en 1791
Dailleurs, La Flûte* Enchantée au livret de laquelle il avait collaboré gagne beaucoup à être revue dans son esprit de Fête du Ier Mai : lHomme Vert/ le feuillu ; le Papegay qui comprend le langage des oiseaux comme Siegfried ; le Dragon* diluvien/ Wurm qui s'agite sur la scène ; la Reine de la Nuit/ Di-ana ; et la Lumière/ Luce et Di-Wia
Pour le reste, on y trouve un Wotan* devenu le Grand Maître de Loge Zoroastre (ce qui est le moins pour un Thuler/ initié*) car il leur faut toujours de l'Orient et du manichéisme mais aussi de la trifonctionnalité dégradée : lidée dune initiation* par niveau de classe sociale cest le mal de lépoque le tout avec un petit décor de circonstances, le Maure après la grande peur des Viennois devant la poussée impérialiste de lIslam dans les Balkans !
Puis on oublie tout, dans le concept flou de Fraternité grâce à la fête* finale, ce qui nous semble une conclusion raccourcie par Mozart à ce discours qui se voulait plus édifiant

Lenfance de Mozart
Cependant, Mozart fut un mauvais Frère : très indocile ! Trop libre, trop sensuel et trop créatif pour se laisser diriger, je devrais dire trop vrai, trop idéaliste concernant son Art, trop vif argent pour se laisser endoctriner : il avait déjà assez souffert professionnellement de son évêque. Il abandonna donc ses nouveaux protecteurs (si peu) ! Eux aussi labandonnèrent dailleurs
dans une fosse commune ! Ce qui prouve que, le devoir dentraide nétant plus respecté
il nétait plus à cette époque membre de lobédience !
Les Romantiques*, écrivains, historiens, et musiciens, se sont intéressé aux mythes* et au folklore en voie de disparition et ont sauvé ce qui pouvait encore lêtre. De même, les druidistes et les néo-païens nordicisants malgré leurs excès évidents puisque nos pays sont peuplés de Celtes et de Germains de même ethnie et issus de la même Ancienne Culture ont eu le mérite de remettre ces études à lhonneur après une période de totale occultation par lexotique histoire sainte sous leffet du diktat Ex oriente lux !
Malheureusement, pendant cette période, les recherches étaient occultées chez nous puisque réservées au Moyen Orient : il fallait prouver les dires de lAncien Testament et ce totalitarisme culturel ne laissait plus guère de place ni dargent pour la recherche de nos propres Antiquités

Quant aux Orientalistes (dOccident), ce nest pas ce quil y avait de commun avec notre culture qui allait les intéresser il y a pourtant matière à mais lexotique (cest une mode) ! Plus cest déréalisant cest le défaut du genre et plus ça les excite : Are Krishna !
Heureusement nos chercheurs de la trifonctionnalité* y ont retrouvé un Panthéon identique, mais dArbre de Mai pas encore, quoique larbre cosmique soit omniprésent tout comme le combat des dieux dans la somptueuse Baghavad Gîta ! Encore que là, il faille la voir sans notre concept moral étroit de bien et de mal hérité du Christianisme, mais comme un combat de *Diew et de Daïmons, comme la fondation dun nouvel Âge : ainsi en fut-il du Déluge* boréen ou Ragnarök/ Gigantomachie occidental !
La Culture Populaire, folk-lore, à laquelle il nous faut toujours faire confiance car, comme nous le rappelle le dicton :

a conservé de nombreux morceaux épars de la Tradition, surtout dans ces régions de notre Vieille Europe qui ont été influencées plus tardivement par lÉglise* conquérante et niveleuse.
Citons, parmi bien d'autres, et sans souci dexhaustivité :
- La Provence à nouveau, qui a conservé une Danse des Cordelles avec mât sans couronne, et une Danse des Rubans sans Mai : je vous laisse imaginer les disputes de spécialistes sur leurs différences, tout au moins tant quils nauront pas lu notre étude qui est ainsi un hommage à tous nos amis folkloristes précurseurs !
- La Bigorre et sa danse El Baïle de Cintas avec une couronne cerceau tenue par un danseur en place dArbre de Mai
- La Catalogne Roussillon qui a une danse dans laquelle le mât est un danseur géant et la couronne un ruban reliant les danseurs lun à lautre : dans le genre genre Roue à 8 ou 16 rayons, cest tout aussi intéressant (cf. art. Astro* I) !
- La Bretagne où lArbre de Mai nest plus quun Mai aux Filles couvert de fleurs multicolores, mais avec une bien jolie danse comme ils savent si bien le faire!
- LIrlande ou cette fête a une valeur toute particulière car les Tuatha de Danaan y débarquèrent et allumèrent leur premier feu de fondation en brûlant leurs vaisseaux devant Loch Garman un Ier Mai (cf. art. Blasons*) !
- LAngleterre qui a conservé des Arbres de Mai très purs et qui sont souvent champions de hauteur en atteignant 45 mètres ! Étonnant, non ?

- La Roumanie, la Bohème, la Slovaquie, la Pologne, la Lituanie, la Suède et la Hongrie dont nous voyons ci-dessus le groupe aux fêtes de la vigne de Dijon ont conservé un Arbre de Mai très complet
En un mot : partout en Europe du Centre et du Nord, cela sest bien conservé comme folklore°
Quand au sens réel de ce rite*, ceci est une autre histoire!
Mais cest celle que nous tentons de vous conter ici

Photo prise dans un stage dinitiation
aux Danses de Mai organisé par lauteur
* Remarque :
Rappelons que les justifications de cette thèse se trouvent dans la deuxième partie, Lexique et Florilège, de la seconde partie de cette étude sur Les Origines de lArbre de Mai que nous avons nommée Les Sources, avec un clin dil à lanthropogonie nordique qui nous fait descendre des
Thurses du givre. Vous retrouverez lensemble de ces justifications sous forme darticles séparés traitants de tous les termes suivis dun astérisque*. Les termes suivis dun° sont traités dans louvrage en sous chapitres.
Vous trouverez aussi une Bibliographie étendue et la Conclusion Générale de cette étude qui, nous lespérons, aura su vous intéresser